géorgienne de cet été, mettant aux pri
ses la Géorgie avec la Russie, venue
en appui des deux Républiques auto
proclamées d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie, semble
signifier que la fin de la guerre froide qui vit les Etats
Unis tenter de profiter du
délitement de l’Empire soviétique et de la disco
lcation du Pacte de Varsovie est finie.
Au contraire, l’intervention musclée de Moscou dans le sud Caucase constitue t
réponse claire quant aux récentes initiatives occidentales
qu’il s’agisse du dossier du
Kosovo, du déploiement des bases en Pol
ogne et en République tchèque, censées
accueillir une défense anti
missile de territoire, à proximité immédiate des frontières
russes, des velléités de l’OTAN à s’implanter en Asie centrale, ou encore les révolutions
colorées, qui virent quelques alliés tr
aditionnels de Moscou au sein de la CEI disparaître
sous la pression de la rue, sans que cela ait été si spontanée...
Bref, tout laisse à penser que la nouvelle politique étrangère russe, née du tandem Poutine
Medvedev, n’aggrave ce hiatus vis
que Moscou considère être sa „chasse
gardée”, en particulier si cela concerne son Etranger proche
de l’enclave de Kaliningrad
à ses frontières orientales et sur ses marches asiatiques…
Ce colloque, qui réunira des experts venus de Russie et des pays li
dialogueront avec des responsables français et européens, permettra de nous questionner
quant aux inflexions et fondamentaux qui caractérisent la politique étrangère et de défense
russe, et qui conditionnent la mise en œuvre, à leur tour, d’u
ne stratégie d’influence russe
indéniablement efficace, si l’on considère que sa
d’échos sur tous les continents.
Cette journée de débats et d’analyse cherchera ainsi à mieux comprendre et visera à
fondamentaux, tant diplomatiques, sécuritaires et énergétiques, liés
aux dépendances et aggravation des menaces portées à la paix et à la stabilité régionale
tant dans l’espace Baltique, sur le pourtour des mers Noire et Caspienne, en Asie centrale,
usqu’à la péninsule coréenne, où Moscou a aussi manifestement quelques clés en
Le partenariat stratégique inédit UE
Ukraine, tout comme la récente Conférence
internationale de Genève consacrée à la stabilité et à la reconstruction en Géorgie,
gnent d’une nette prise de conscience collective, certes tardive, mais bien réelle. Ce
consensus communément partagé par l’ensemble des partenaires européens ou ceux liés
par la solidarité transatlantique impose désormais une réaction ferme mais mesuré vis
vis de la Russie, acteur déterminé à imposer ses forces et ses richesses dans ce nouveau
paradigme des relations internationales.
Il convient, dès lors, d’en fixer les nouvelles règles du jeu, en prenant un peu de recul et
en se posant la question de
savoir si la relation avec Moscou s’inscrit dans une certaine
continuité ou témoigne d’une réelle césure.