National Juin 2005 Calculatrice interdite EXERCICE II. QUATRE SATELLITES TERRESTRES ARTIFICIELS PARMI BIEN D'AUTRES (5,5 POINTS) Passionné d'astronomie, un élève a collecté sur le réseau Internet de nombreuses informations concernant les satellites artificiels terrestres. Il met en oeuvre ses connaissances de physique pour les vérifier et les approfondir. Dans tout l'exercice, on notera : Masse de la Terre: MT (répartition de masse à symétrie sphérique de centre O) Rayon de la Terre: RT Masse du satellite étudié: mS Altitude du satellite étudié: h Constante de gravitation universelle: G Les questions 2 et 3 sont indépendantes. 1. Le premier satellite artificiel. Si la possibilité théorique de mettre un satellite sur orbite autour de la Terre fut signalée en 1687 par Isaac Newton, il a fallu attendre le 4 octobre 1957 pour voir le lancement du premier satellite artificiel, Spoutnik 1, par les soviétiques. 1.1. Exprimer vectoriellement la force exercée par la Terre sur Spoutnik 1, supposé ponctuel, et la représenter sur un schéma. 1.2. L' étude se fait dans un référentiel géocentrique considéré comme galiléen. En appliquant la deuxième loi de Newton établir l'expression vectorielle de l'accélération du satellite. 2. Les satellites artificiels à orbites circulaires. Le télescope spatial Hubble, qui a permis de nombreuses découvertes en astronomie depuis son lancement en 1990, est en orbite circulaire à 600 km d'altitude et il effectue un tour complet de la Terre en 100 minutes. 2.1. Étude du mouvement du satellite Hubble dans un référentiel géocentrique 2.1.1. En reprenant les résultats de la partie 1, montrer sans calcul que le mouvement circulaire de Hubble est uniforme. 2.1.2. Exprimer littéralement sa vitesse en fonction des grandeurs MT, RT, h et G . 2.1.3. Exprimer la période T de son mouvement en fonction des grandeurs précédentes puis retrouver la troisième loi de Kepler appliquée à ce mouvement circulaire (l'énoncé de cette loi n'est pas demandé ici). 2.2. Cas d'un satellite géostationnaire Les satellites météorologiques comme Météosat sont des appareils d'observation géostationnaires. 2.2.1. Qu'appelle-t-on satellite géostationnaire ? 2.2.1. On propose trois trajectoires hypothétiques de satellite en mouvement circulaire uniforme autour de la Terre. a. Montrer que, seule, l'une de ces trajectoires est incompatible avec les lois de la mécanique. b. Quelle est la seule trajectoire qui peut correspondre au satellite géostationnaire ? Justifier la réponse. 3. Les satellites artificiels à orbites elliptiques. Les satellites peuvent être placés sur différentes orbites, en fonction de leur mission. Un incident lors de leur satellisation peut modifier l'orbite initialement prévue. Hipparcos, un satellite d'astrométrie lancé par la fusée Ariane le 8 août 1989, n 'a jamais atteint son orbite prévue. Un moteur n'ayant pas fonctionné, il est resté sur une orbite elliptique entre 36 000 km et 500 km d'altitude. 3.1. Les satellites artificiels obéissent aux lois de Kepler. La deuxième loi de Kepler, dite « loi des aires », précise que « des aires balayées par le rayon, reliant le satellite à l' astre attracteur, pendant des durées égales, sont égales ». Énoncer les deux autres lois dans le cas général d'une orbite elliptique. 3.2. Sans souci exagéré d'échelle ni d'exactitude de la courbe mathématique, dessiner l'allure de l'orbite du satellite Hipparcos. Placer sur ce schéma le centre d'inertie de la Terre et les points A et P correspondant respectivement aux valeurs 36 000 km et 500 km données dans le texte. 3.3. En appliquant la loi des aires au schéma précédent montrer, sans calcul, que la vitesse d'Hipparcos sur son orbite n'est pas constante. 3.4. Préciser en quels points de son orbite sa vitesse est maximale, minimale. 4. Les missions des satellites artificiels. Aujourd'hui, plus de 2600 satellites gravitent autour de la Terre. Ils interviennent dans de nombreux domaines: téléphonie, télévision, localisation, géodésie, télédétection, météorologie, astronomie ... Leur spectre d'observation est vaste, optique, radar, infrarouge, ultraviolet, écoute de signaux radioélectriques ... 4.1. Sachant que le spectre optique correspond à la lumière visible, donner les limites des longueurs d'onde dans le vide de ce spectre et situer l'infrarouge et l'ultraviolet . 4.2. La célérité de la lumière dans le vide est 3,0 ´ 108 m.s-l , en déduire les limites en fréquence de la lumière visible. 4.3. Pourquoi doit on préciser « dans le vide » pour donner les valeurs des longueurs d'onde ? National Juin 2005 Correction Calculatrice interdite EXERCICE II. QUATRE SATELLITES TERRESTRES ARTIFICIELS PARMI BIEN D'AUTRES (5,5 POINTS) 1. Les premier satellite artificiel 1.1. Terre n Spoutnik 1 O FT / S M T ´ mS FT / S = G. n avec n vecteur unitaire - radial (porté par la droite (OS)) (RT + h)2 - centripète (orienté de S vers O) 1.2. Dans un référentiel géocentrique considéré comme galiléen, en appliquant la deuxième loi de Newton r au système {satellite}: FT / S = mS . a M ´ mS r G. T n = mS . a (RT + h)2 MT r G. n = a (RT + h)2 2. Les satellites artificiels à orbites circulaires 2.1. étude du mouvement du satellite Hubble dans un référentiel géocentrique v² r dv 2.1.1. Pour un mouvement circulaire, on a a = t + n , avec t vecteur unitaire tangent à la dt (R T + h) trajectoire et n vecteur radial et centripète. D'après la seconde loi de Newton, le vecteur accélération a même sens et même direction que le vecteur dv FT / S . Ce qui impose = 0, donc la valeur de la vitesse est constante. dt v² r 2.1.2. On peut écrire a = n et en utilisant le résultat du 1.2. on obtient l'égalité suivante : (R T + h) v² MT G. = 2 (R T + h) (RT + h) G. MT = v² (RT + h) v = G. MT (RT + h) 2.1.3. Le satellite décrit son orbite, de périmètre 2p(RT+h), en une durée égale à la période T de son mouvement. 2p(RT + h) v= T 2p(RT + h) T= v 2 4p (RT + h)2 T² = v² 2 4p (RT + h)2 T² = G.M T (RT + h) T² = 4p 2(RT + h)3 G.M T On retrouve la 3ème loi de Kepler: 4p 2 T² = (RT + h)3 G.M T 2.2. Cas d'un satellite géostationnaire 2.2.1. Un satellite géostationnaire est fixe par rapport à un référentiel terrestre. (référentiel terrestre: solide fixe par rapport au sol terrestre) 2.2.2.a. La figure 2 est incompatible avec la seconde loi de Newton: Le vecteur accélération est dans le plan contenant l'orbite du satellite. r Or d'après la 2nde loi de Newton, le vecteur a possède le même sens et la même direction que le vecteur FT / S ; r a doit avoir pour direction la droite (OS), ce qui n'est pas le cas ici. r a Satellite O autre justification possible: Rappel mathématique un cercle est une ellipse particulière dont les foyers sont confondus et situés au centre du cercle. D'après la 1ère loi de Kepler (voir son énoncé au 3.1), le point O devrait être au centre de l'orbite du satellite. Cette loi n'est donc pas respectée sur cette figure 2. 2.2.2.b. La figure 1 est la seule trajectoire qui puisse correspondre au satellite géostationnaire. Le plan contenant l'orbite du satellite est le plan équatorial. Ainsi le satellite peut rester à la verticale d'un même lieu si sa période de révolution est égale à la période de rotation de la Terre. 3. Les satellites artificiels à orbites elliptiques. 3.1. 1ère loi de Kepler : Si l'on considère un centre attracteur T (ex : la Terre ) et un satellite S soumis à l'interaction gravitationnelle, ce dernier décrit en l'absence de perturbations, une trajectoire elliptique, dont le centre attracteur occupe l'un des foyers. 3ème loi de Kepler: Le rapport du carré de la période de révolution T d'un satellite, autour d'un astre attracteur, au cube du demi-grand axe a de l’ellipse est constant. T²/a3 = Cte 3.2. O = centre de l'ellipse F et F' = Foyers 2a = grand axe a = demi-grand axe T centre d'inertie de la Terre A: 36000 km d'altitude P: 500 km d'altitude S F' A O F T 2a < P > 3.3. Les deux aires hachurées sont égales. On remarque que dans un cas le satellite parcourt la longue distance HK, tandis que dans l’autre cas, il parcourt la petite distance MN. D’après la loi des aires, ces distances inégales sont parcourues durant une même durée t. Il est donc impossible que le satellite se déplace toujours à la même vitesse. M A N T O 3.4. La vitesse est maximale en P et minimale en A. H K P 4. Les missions des satellites artificiels. 4.1. Spectre optique l dans le vide en nm Ultraviolet lmini = 400 nm lmaxi = 800 nm Infrarouge c 4.2. l = n c n= l 3,0 ´ 10 8 3,0 ´ 108 3 10 8 n mini = = = ´ = 0,75´1015 Hz soit 7,5´1014 Hz 400 ´ 10 -9 4 ´ 100 ´ 10 -9 4 10 -7 3,0 ´ 108 1 3,0 ´ 108 n min i 0,75 ´ 1015 n maxi = = ´ = = = 0,375´1015 = 3,75´1014 Hz 800 ´ 10 -9 2 400 ´ 10 -9 2 2 soit environ 3,8´1014 Hz. 4.3. Dans le vide la lumière se déplace à la célérité notée c, tandis que dans un autre milieu elle se déplace à la célérité V < c. V l= la fréquence n est constante, si la célérité V varie alors l varie. n l dépend du milieu de propagation. مع الباكالوريا تم نشر هذا الملف بواسطة قرص تجربتي [email protected] facebook.com/tajribaty jijel.tk/bac