Idrissa MANÉ Doctorant en Anthropologie/Ethnologie Courriel : [email protected] (ou [email protected]) Laboratoire de rattachement : ITEM (EA 3002), IRSAM, avenue du Doyen Poplawski, 64013 PAU Ecole Doctorale (ED) Sciences Sociales et Humanités (SSH) 481 Sujet de thèse : Le mouvement Jamatou Ibadou Rhamane de Dakar (Sénégal) : identité, discours, logiques religieuses dans le contexte de globalisation. Date de début de thèse : Novembre 2012 Soutenance prévue en : Novembre 2015 Directeur(s) de recherche : Abel KOUVOUAMA et André JULLIARD Résumé du projet de thèse : La présence de l’islam dans l’espace devenu État du Sénégal remonte, d’après les sources arabes, au 8ème siècle. Aujourd’hui, d’après les estimations, un peu plus de 90% des Sénégalais se disent ou sont dits musulmans. Cet islam essentiellement sunnite (par opposition à Chiite) s’est structuré, surtout entre les 19ème et 20ème siècles et par le gré de circonstances, en de puissantes confréries dont l’influence sur la société sénégalaise est incontestable et a intéressé nombre chercheurs. Mais, depuis presque deux décennies, « la société musulmane sénégalaise» est de plus en plus marquée par de nouvelles formes de religiosité, expression de recompositions religieuses qui s’expriment elles-mêmes par la promotion de « nouvelles » valeurs islamiques, de nouvelles figures du religieux, des façons nouvelles de pratiquer l’islam mais surtout de symboliser et de déployer son islamité. Ces recompositions s’accompagnent de « nouveaux » discours et de nouveaux rapports à « l’autre musulman » ou « non musulman », de perceptions ou positions renouvelées ou en cours de renouvellement du rapport au local, au global, etc. Ce « remaniement » de « la société musulmane sénégalaise » se lit à travers l’émergence d’associations dont les adhérents sont appelés par les Sénégalais, les Ibadou, catégorie socioreligieuse que certains chercheurs nomment par les très chargés termes de « réformistes », « d’islamistes », de « fondamentalistes ». La Jamatou Ibadou Rahmane (JIR), objet de cette thèse en préparation, a été fondée en 1978 à Thiès. Elle semble aujourd’hui émerger comme la principale force musulmane de type « réformiste » au point que dans l’imaginaire collectif, tout musulman qui ne revendique pas une appartenance à l’une des « confréries soufies locales », qui porte une barbe bien entretenue et une tête souvent rasée (pour les hommes), qui a des vêtements et une façon de se vêtir fréquente en Afrique du Nord et/ou au monde arabe, qui pratique « rigoureusement » la prière (les bras croisés) et qui ne serre la main ni n’embrasse les personnes du sexe opposé (avec quelques exceptions) est appelé « ibadou » en référence au mouvement JIR. Notre objectif dans cette thèse en préparation sur la JIR pourrait se résumer en quelques points centraux : - lire le phénomène et non le mécanisme ; - étudier l’identité de la JIR, surtout à travers sa section urbaine dakaroise ; - analyser à travers les discours, les ruptures et continuités, les significations et symboles ; - étudier en quoi l’islam associatif « réformiste » dénote d’une recomposition religieuse au Sénégal. - voir à quoi renvoient les nouveaux codes, les « nouvelles » valeurs et symboles en promotion ? - aller au-delà de l’aspect conflit qui transparait dans les rapports « soufisme »/« réformisme » ; - scruter et analyser la place de ces logiques religieuses dans le contexte de la globalisation… Domaines de recherche Identité-ethnicité (Sénégal) Anthropologie religieuse (islam) Anthropologie urbaine (Agglomération de Dakar, Thiès, etc.) Travaux -2011/2012 : Master 2 Culture, Arts et Sociétés UPPA. Thème du mémoire : Le mythe de Ngana Sira Banna Biaye de Casamance (Sénégal) : lecture d’anthropologie historique. Mention Très bien -2010/2011 : Master 2 Histoire des Moderniés Afriacaines (HiMAf) et Histoire des relations internationales et Stratégiques (HiRIS) Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UE validées avec Mention). Thème du mémoire : Le mythe de Ngana Sira Banna Biaye. (Mémoire à soutenir ultérieurement). -2009/2010 : Maîtrise d’Histoire moderne et contemporaine. Sujet de recherche : Les Baynunk de Casamance : histoire d’un peuple à l’épreuve des contacts extérieurs (18281091), Université Cheikh Anta Diop de Dakar/FLSH (Mention Très bien) Articles : - Octobre 2012 : « Le référent ethnique dans le conflit en Casamance » à paraître dans Contemporary Community Development Issues in Africa : A Multi-disciplinary Perspective, Nairobi, Kenya. - Mai-Juin 2011 : « Pouvoirs, Etat et dissidences en Casamance » ( à paraître sous la dir. Abdourahmane Ngaidé UCAD/Dakar) Colloques : - 16 novembre 2012 Communication au colloque de la Fédération de Recherche Espaces, Frontières, Métissages de l’UPPA sur le thème « L’autochtonie : un concept à déployer ». Titre de la communication : « Construction de l'autochtonie par la pensée symbolique : le cas du mythe baynounk de Ngana Sira Banna Biaye de Casamance (Sénégal) ». Séminaires : - 22 février 2013 : C . ommunication au séminaire des doctorants « Héritages » sur « Une malédiction en héritage chez les Baynounk de Casamance (Sénégal) ? » .Participation au Séminaire interdisciplinaire de l'Ecole doctorale, organisé en collaboration avec la Fédération de recherche sur les collectivités locales. Thème : "La question intercommunale : actualité juridique et incidences spatiales". - 21 mars 2013 : participation au Séminaire interdisciplinaire de l’Ecole doctorale sur "Les significations du mariage" - 11 décembre 2012 : Participation au séminaire interdisciplinaire sur « La réflexion sur l’interculturel : Le droit de vote des Étrangers ». Autres informations : -Du 11 au 12 février 2013 : Participation à la rencontre nationale des jeunes chercheurs en études africaines (Jcea 2013) à Paris 1 Panthéon-Sorbonne et à Sciences Po Paris. - Du 6 au 11 février 2011 : Membre de l’équipe internationale d’enquête pluridisciplinaire sur le « Forum social mondial 2011 ». Programme CRPS/CEMAF/CREPOS, Université Paris 1 Sorbonne/ Université Cheikh Anta Diop, Université Gaston Berger. Coordonnée par Johanna Siméant, Marie-Emmanuelle Pomerolle, Isabelle Sommier, Hélène Charton, Séverine Awenengo Dalberto. - Octobre 2005-Juillet 2011 : professeur d’Histoire-Géographie-Instruction Civique aux Cours A3D (Quartier Point E/Dakar) et Saldia (Dieuppeul 3/Dakar).