Préambule Ni médecin, ni professionnel de santé, juste une maman d’‛enfants DYSférents extraordinaires. Au fil des jours, des mois et des années, confrontée à l’‛errance du diagnostic, la méconnaissance de ces handicaps, le jugement de beaucoup, je me suis documentée, un peu, beaucoup, énormément. Touchée personnellement par la non-reconnaissance de ces DYSférences, j’‛essaye aujourd’‛hui de témoigner, de diffuser l’‛information afin que ces troubles invisibles mais si handicapants au quotidien soient connus et reconnus. Bonne lecture. Natacha FOUCOT [email protected] Natacha FOUCOT - 2015 1 Les troubles des apprentissages vocables en "DYSquelquechose" (dyslexie, dysgraphie, dysorthographie, dyspraxie, dysphasie,...) désignent des "situations" de difficultés scolaires dites "spécifiques" c'est-à-dire concernant un enfant indemne de déficit intellectuel ou de pathologie visible somatique ou psychologique. Ces termes en DYS désignent tout à la fois des difficultés en classe et des diagnostics médicaux. Dans le domaine scolaire les Michel Habib, neurologue - Bulletin MGEN « Valeurs mutualistes » n° 253 - janvier 2008 Question (V M) : Qu’‛elle est la particularité́ de ces troubles DYS pour l’‛école ? Réponse (M H) : Ils représentent un handicap spécial dans la mesure où il n’‛est pas évident à déceler, on peut en douter, voire mettre la parole en doute ceux qui l’‛affirment... Alors même qu’‛ils devraient intéresser particulièrement l’‛école, plus que les autres handicaps, car l'école elle-même est le lieu même d'expression de ces troubles. Dès que les enfants DYS sortent de l'école, ils n'ont pratiquement plus de handicap ! http://ww2.ac-poitiers.fr/ecoles/IMG/pdf/Les_DYS_une_presentation_v.D.pdf Des troubles fréquemment associés Dans près de 40 % des cas, un enfant concerné par les troubles DYS présente plusieurs types de troubles des apprentissages. La dyslexie ou la dyscalculie sont fréquemment associées à des troubles de la coordination motrice (dyspraxie) ou de l’‛attention. En outre, un problème de langage oral (dysphasie) est associé à un risque de dyslexie dans 50 % des cas. http://www.inserm.fr/thematiques/neurosciences-sciences-cognitives-neurologiepsychiatrie/dossiers-d-information/troubles-des-apprentissages-les-troubles-dys Les Enfants Intellectuellement Précoces La comorbidité du surdouement Ces enfants ont un QI élevé mais surtout un fonctionnement cognitif particulier : la stratégie naturelle de ces enfants est la perception globale, conceptuelle d’‛un phénomène ou d’‛une information. Ils n’‛établissent pas de liens entre des informations présentées de manière séquentielle dont ils ne perçoivent pas la finalité, « détail » capital pour eux. La pédagogie actuelle qui découpe en micro-compétences un objectif à atteindre ne leur convient absolument pas. Ils fonctionnent sur un mode analogique : un thème d’‛étude, une information, une consigne, déclenchent une cascade d’‛associations d’‛idées, ils perdent ainsi le fil logique du raisonnement et oublient le point de départ. Ils vont répondre correctement à un problème de mathématiques par exemple non sans avoir remarqué « c’‛est évident » mais seront incapables de restituer les étapes logiques d’‛un raisonnement analytique. Ils sont doués d’‛une grande empathie et la régulation des émotions est difficile. La prégnance affective est très importante et peut les mettre en échec scolaire si « le courant » ne passe pas avec un enseignant, au contraire ils sont capables de se dépasser dans un cadre de confiance et de compréhension. Cette composante est capitale pour ce type d’‛enfants. Natacha FOUCOT - 2015 2 Ils ont également un seuil élevé d’‛intérêt et délaissent donc tout ce qui ne leur paraît pas ludique ou intéressant, pour eux comprendre = savoir, accumulant ainsi des lacunes de base qui se sédimentent et tôt ou tard précipitent l’‛échec. Sur le plan des apprentissages il est important, tout en respectant ce fonctionnement analogique, de travailler sur le traitement analytique de l’‛information et ne pas oublier cette prégnance affective qui conditionne plus qu’‛on ne le pense la réussite ou l’‛échec. On détecte rarement la précocité chez un enfant dyslexique sévère ou dyspraxique, inversement la précocité peut être longtemps l’‛arbre qui cache la forêt, l’‛enfant mettant en place des stratégies compensatoires relativement et provisoirement (le temps du primaire) efficaces qui finiront par échouer au collège plongeant l’‛entourage dans l’‛incompréhension. http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/wp-content/uploads/2014/04/po-13723_conseilspour-eip.pdf La précocité n’‛explique pas tout, ne justifie pas tout, mais peut permettre un éclairage sur certains de leurs comportements. Les élèves intellectuellement précoces font partie des élèves à besoins éducatifs particuliers. De nombreuses circulaires demandent la mise en place d’‛une pédagogie adaptée pour ces élèves. 2/3 de ces enfants vont rencontrer des difficultés même passagères, pouvant aller jusqu’‛à l’‛échec scolaire (refus scolaire, déscolarisation, troubles affectifs ou troubles du comportement). http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/wp-content/uploads/2014/04/po-13723_conseilspour-eip.pdf Les difficultés s'aggravent lorsque coexistent une précocité et des troubles spécifiques des apprentissages (dyslexie, dysphasie, dyscalculie, dysorthographie…), ou une précocité et un déficit d’‛attention. Cette comorbidité complique et retarde les diagnostics de précocité et de troubles spécifiques des apprentissages. Les enfants « dys » et précoces désemparent doublement les enseignants, surtout si leurs deux facettes cognitives sont ignorées. Ils donnent l'impression d'être moyens. Ne comprenant pas pourquoi ils s’‛ennuient ainsi à l’‛école (« c’‛est trop dur et trop facile »), ils ont un sentiment d’‛inadaptation qui les conduit parfois à un niveau bien en dessous de leur potentiel ; la double révélation de leur profil cognitif amène toujours un apaisement inestimable. Le cas des enfants précoces porteurs d’‛un Trouble Déficit d’‛Attention Avec Hyperactivité (TDAH) est suffisamment fréquent et complexe pour que l'on s'y attarde https://potentieledu.files.wordpress.com/2011/06/articleeipo-revol-1.pdf Natacha FOUCOT - 2015 3 1 - Troubles des Apprentissages 2 - TDA/H (Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité) 3 - Dyspraxie 4 - Dyslexie 5 - Dysgraphie 6 - Dyscalculie 7 - Dysphasie 8 - EIP (Enfants Intellectuellement précoces) 9 - Troubles du spectre autistique 10 - PAI – PPS – PPS – PPRE- MDPH… Natacha FOUCOT - 2015 4 1 - Quelques ressources Associations et sites La Fédération a été créée en 1998 sous le nom de F.L.A. (Fédération française des troubles spécifiques du Langage et des Apprentissages). Elle regroupe les différentes associations spécialisées dans le domaine des troubles spécifiques du langage et des apprentissages, en particulier la dyslexie, la dysphasie, la dyspraxie. En 2005, elle entre au Comité d’‛Entente des associations représentatives de personnes handicapées et de parents d’‛enfants handicapés, puis est nommée par le Ministre Délégué aux Personnes handicapées pour siéger au sein du CNCPH (Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées). Sa participation active dans ces instances ainsi que sa participation à de nombreux groupes de travail renforce son rôle. Ses responsabilités s’‛accroissent : la Fédération amplifie ses actions de communication auprès des parents, des personnes handicapées et des professionnels. En 2006, la Fédération lance la constitution d’‛un Comité scientifique. Grâce à la formalisation de ce comité, la F.L.A. bénéficie d’‛un support scientifique pour la confirmation de ses choix et par là même de ses revendications. Elle organise également la première Journée Nationale des Dys en partenariat avec la Fédération des APAJH le 10/10/2006. En mai 2009, la F.L.A. devient la FFDys (Fédération française des Dys). Après le succès des premières Journées Nationales des DYS, le terme « Dys » s’‛impose de plus en plus dans le langage courant pour désigner les troubles spécifiques du langage et des apprentissages. http://www.ffdys.com/ Site pour mettre à disposition des AVS, entre autres, des guides pratiques portant sur des pathologies rencontrées en orthophonie http://guidespratiquesavs.fr/ Natacha FOUCOT - 2015 5 En sélectionnant « Pathologies » vous trouverez huit onglets abordant les dyslexies-dysorthographies, la dyscalculie, les dysphasies, les dyspraxies, le TDAH, les TED, l’‛IMC et la surdité. En cliquant sur celui qui vous intéresse vous trouverez une définition de la pathologie ainsi qu’‛une liste des différentes aides à apporter. Cliquez sur celles qui vous intéressent. Vous retrouverez une définition des mots écrits en rouge dans le lexique (rubrique « pour en savoir plus… »). A côté de chaque guide en ligne, vous pouvez accéder à la version téléchargeable : « Guides téléchargeables ». Vous pouvez ainsi télécharger le guide complet de la pathologie en question en format pdf. Le contenu est le même. Toutes les pistes proposées ne sont pas forcément utiles à l’‛enfant que vous accompagnez, et d’‛autres aides peuvent être apportées. Chaque enfant est unique. C’‛est pourquoi il est important de mettre en place celles qui lui seront bénéfiques en collaboration avec toute l’‛équipe, à commencer par l’‛enseignant. L’‛orthophoniste de l’‛enfant (s’‛il est suivi en orthophonie) peut vous être d’‛une grande aide. Si les parents de l’‛enfant sont d’‛accord, nous vous incitons à prendre contact avec lui dès votre arrivée auprès de l’‛enfant. Il pourra vous guider sur les difficultés et les compétences de l’‛enfant. Il peut être intéressant d‘imprimer les guides téléchargeables pour que l’‛orthophoniste puisse vous aider à sélectionner les aides qui peuvent être apportées à l’‛enfant. Le support papier peut également lui permettre d’‛annoter le guide, de le compléter, etc. Nous avons réalisé ces guides dans le but de vous apporter des pistes pratiques pour vous aider dans l’‛accompagnement d’‛enfants en situation de handicap et de développer ou renforcer les liens entre les différents partenaires qui accompagnent l’‛enfant. Ceci dans le but d’‛offrir à l’‛enfant une intégration dans les meilleures conditions possibles. LES "DYS" : un site consacré aux troubles des apprentissages Le site d’‛Alain POUHET, médecin en SESSAD et formateur-conférencier « Ce site contient des textes, diaporamas, des liens vers des vidéos. Tous ces documents traitent des DYS, c'est à dire des troubles SPÉCIFIQUES cognitifs ou d'apprentissages chez l'enfant. » Dysmoi, le blog des dys, le site Valérie DUBAND – Consultante "dys" et coach – Lyon Partage de recherche, de lecture, d'information, de conseils... concernant les handicaps invisibles : dyslexie, dysorthographie, dyspraxie, dysgraphie, dyscalculie, et Trouble Déficitaire d'Attention avec Hyperactivité (TDAH). Et les Enfants Intellectuellement Précoces (EIP, HP, APIE) qui peuvent également être touchés par un handicap invisible. Natacha FOUCOT - 2015 6 Quelques documents dans le classeur 10 questions réponses sur les DYS : http://www.ffdys.com/wp-content/uploads/2009/10/Dys_HD.pdf « Difficultés et troubles des apprentissages chez l'enfant à partir de 5 ans – guide pratique par la Société Française de Pédiatrie et la Direction Générale de la Santé » : http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Difficultes_et_troubles_des_apprentissages_chez_l_enfa nt_a_partir_de_5_ans.pdf 11 fiches sur les troubles des apprentissages : http://www.acgrenoble.fr/savoie/pedagogie/docs_pedas/dys_fiches/dys_fiches.pdf?PHPSESSID=07079b9b b60324220bacdc6b700e7cd7 EDUSCOL : Scolariser les enfants présentant des troubles des apprentissages : http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Handicap/46/6/TSA_EDUSCOL_225466.pdf Sigles et abréviations (extrait) : http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/page115.htm en plus, que vous ne retrouverez pas dans le classeur Guide de survie du professeur confronté à des élèves dys : http://guerrieri.weebly.com/uploads/1/5/0/8/1508023/guide_de_survie_pour_les_profs.pdf Apprendre l’‛anglais quand on est atteint de TSA https://docs.google.com/viewer?a=v&pid=sites&srcid=ZGVmYXVsdGRvbWFpbnxkcmFsYWlucG9 1aGV0fGd4OmM4YjFjNDk1OTU3ZThiNA Les DYS c’‛est trop ! Dr Alain Pouhet https://docs.google.com/viewer?a=v&pid=sites&srcid=ZGVmYXVsdGRvbWFpbnxkcmFsYWlucG9 1aGV0fGd4OjFmMTVmZjQ3OGZjN2Q5YzI Natacha FOUCOT - 2015 7 Quelques livres S'adapter en classe à tous les élèves dys : Dyslexies, dyscalculies, dysphasies, dyspraxies, TDA/H... - Alain Pouhet Avant-propos joint https://docs.google.com/viewer?a=v&pid=sites&srcid=ZGVmYXVsdGRvbWFpbnxkcmFsYWlucG 91aGV0fGd4OjJmZGExZjRkMTUxOGY5MzA Effet domino dys - Guilloux Roselyne - Ed Chenelière Education – Niveaux : GS-CM2 Introduction jointe http://www.pirouette-editions.fr/upload/130131_092001_DOMINODYS.pdf Matériel – Quelques sites Hop’‛Toys : www.hoptoys.fr Fort de leurs expériences, Véronique et Bryon Torres ont unis leurs compétences pour créer Hop’‛Toys en 1999. En effet, Bryon Torres, éducateur spécialisé, et sa femme, ont pris conscience qu´il n´existait pas en France de sélection de jeux et de jouets éducatifs et ludiques adaptés aux besoins des enfants handicapés.Leur ambition : donner à tous les enfants différents, quel que soit leur déficience ou handicap qui les touche, la possibilité de jouer, d’‛évoluer et d’‛apprendre à leur rythme. Faber-Castell : http://www.faber-castell.fr/ Matériel pour personnes en situation de handicap : http://www.tousergo.com/ Natacha FOUCOT - 2015 8 2 - Dyscalculie Nature des troubles spécifiques des activités numériques communément appelés dyscalculie. Ces troubles sont une altération de la capacité à comprendre et à utiliser les nombres. Ils affectent “les aspects procéduraux et conceptuels” du calcul et du comptage ainsi que la mémorisation des faits numériques. Ils s’‛associent souvent à d’‛autres troubles spécifiques. Ils en sont également souvent une des conséquences (troubles de l’‛attention et exécutifs, troubles du langage, troubles visuo-spatiaux, difficultés mnésiques). Manifestations : • Difficulté à compter. • Difficulté à dénombrer. • Difficulté à reconnaître immédiatement les petites quantités. • Difficulté à connaître les systèmes numériques oraux et/ou arabe. • Difficulté à passer d’‛un code numérique à un autre. • Difficulté à manier la numération en base 10. • Difficulté à se représenter en analogique une quantité. • Difficulté à effectuer un calcul mental. • Difficulté à poser un calcul par écrit. • Difficulté à résoudre des problèmes. • Difficulté à apprendre des faits numériques comme une table de multiplication. • Difficulté à poser une opération. Répercussions •Difficulté dans le quotidien liées à manipuler des sommes d’‛argent (pour faire les courses par exemple). •Difficulté à manier les nombres et les chiffres : durée, distance, quantité … •Difficulté en mathématiques et dans les matières nécessitant l’‛utilisation de données numériques. http://www.ffdys.com/troubles-dys/dyscalculie.htm Quelques documents Adaptations pour élèves avec dyscalculie http://www.circ-ienash67.ac-strasbourg.fr/wpcontent/uploads/2014/12/amenagements_dyscalculie.pdf Guide des Ressources sur la Dyscalculie - Anna J. Wilson http://www.unicog.org/docs/DyscalculieGuidedeRessources.pdf Natacha FOUCOT - 2015 9 3 - Dysgraphie L’‛écriture est un geste complexe. L’‛écriture est une activité motrice fixe, complexe, qui se construit dans la durée. La dysgraphie est un trouble durable et persistant dans l’‛acquisition ou l’‛exécution de l’‛écriture. C’‛est un trouble fonctionnel. Le dysgraphique est handicapé par l’‛inefficacité de son geste. * Geste souvent lent qu’‛il est impossible d’‛accélérer * Ecriture illisible * Production peu soignée. Le dysgraphique n’‛est pas capable d’‛accélérer son geste d’‛écriture. Si on le force à accélérer, ses productions deviennent illisibles, son écriture devient chaotique, désordonnée. Je pourrai écrire, que ses productions deviennent encore plus illisibles lorsqu’‛il se sent pressé par le temps. Généralement leur geste d’‛écriture est lent. Un dysgraphique met du temps pour poser sur le papier quelques mots. D’‛autres vont au contraire écrivent vite, trop vite. Leur caractéristique commune est que leurs productions sont mal voire illisibles. Si l’‛on peut arriver à comprendre que celui qui écrit lentement n’‛arrive pas à accélérer son geste, il est fréquent de penser que celui qui écrit vite n’‛a qu’‛à le ralentir pour mieux former ses lettres, pour que son écriture devienne enfin mieux lisible. Malheureusement, il lui est difficile de ralentir ce geste parce que lui aussi, justement est bien dysgraphique. Le geste d’‛écriture ne s’‛automatise pas. Il reste au stade du graphisme (stade où l’‛on dessine les lettres). Ce geste d’‛écriture est souvent confondu avec son niveau de graphisme. On peut très bien dessiner et être dysgraphique, cela n’‛a rien à voir. La tenue du crayon et la formation des lettres peuvent être correcte. Il faut bien comprendre que l’‛enfant a un trouble et que cela est dépendant de sa bonne volonté. La dysgraphie est un trouble persistant avec des retentissements : Sur la forme des lettres Leur tracé Leur liaison (l’‛enfant n’‛écrit pas en « attaché, il lève son stylo plus que la moyenne) Il s’‛en suit généralement une perte de confiance en soi, un manque d’‛estime de soi même et des comportements quelquefois qui peuvent devenir difficiles. Les causes sont multiples (défaut de maturité au moment de l’‛apprentissage, mauvaise perception du schéma corporel…). En premier instance, on recherchera un trouble associé car elle en est la cause la plus fréquente : - Recherche d’‛une dyslexie. Pour véritablement écrire, il faut automatiser son geste. Pour automatiser ce geste, il faut donc que la conversion graphème-phonème (voir qu’‛est ce que la dyslexie) soit opérationnel. L’‛enfant va réfléchir au choix des lettres afin de respecter l’‛orthographe ; Natacha FOUCOT - 2015 10 Sa mémoire de travail est donc mobilisée par l’‛acte de rechercher cette conversion, le geste d’‛écriture est alors pénalisé, l’‛automatisation est défaillante. - Recherche d’‛une dyspraxie Pour écrire, il faut que non seulement faire un geste mais également avoir des capacités d’‛organisation spatiales (direction des traits, taille des caractères, retour à la ligne…). Les enfants dyspraxiques (et dyspraxiques visuo-spatiaux : lien) sont toujours dysgraphiques. L’‛écriture est une praxie visuo-constructive ; autrement dit, elle associe tracé (praxie, pression sur le stylo, posture, prise en compte de l’‛environnement…) et repères spatiaux (mouvement de gauche à droite, rotation anti-horaire, …). Comment reconnaitre une dysgraphie d’‛un simple problème « d’‛écriture » ? C’‛est généralement un ergothérapeute grâce à un bilan notifiera une dysgraphie. Ce bilan mettra en avant : - Que le nombre de mots écrits est en dessous du nombre attendu par rapport à sa classe d’‛âge - Que le nombre d’‛erreurs est au dessus du nombre attendu par rapport à sa classe d’‛âge - Un manque de « qualité graphique » : lisibilité, formation des lettres… Si les certains dysgraphiques arrivent à avoir un nombre de mots écrits acceptables par rapport à celui attendus par rapport à leur classe d’‛âge, le nombre d’‛erreurs, que la lisibilité et que la fatigabilité ne sont pas quant à eux dans cette norme attendue. Arriver à écrire bien : La question que l’‛on pourrait se poser est : est-ce qu’‛un dysgraphique peut arriver à écrire et à écrire bien ? Dans certains cas oui et c’‛est généralement fruit de rééducation graphique (graphothérapeutes, psychomotriciens, …). L’‛écriture devient alors lisible, la vitesse s’‛améliore. Le problème est que la dysgraphie est un trouble persistant et durable. Le dysgraphique restera donc toujours dysgraphique avec les problématiques collatérales engendrées par sa dysgraphie. Ce graphisme restera toujours couteux sur le plan attentionnel. Le dysgraphique est alors constamment double tâche, il est donc en surcharge cognitive constante en milieu scolaire. Le faire écrire, c’‛est le sur-handicapé. La surcharge cognitive : sur-handicap. Le coût cognitif est le plus difficile à évaluer. Généralement, il en ressort des difficultés à appliquer certaines règles de grammaire, le manque de ponctuation, une écriture qui se dégrade au fil de la rédaction de l’‛enfant. L’‛enfant est donc absorbé par le geste d’‛écriture… au détriment des autres choses : écoute et compréhension notamment. L’‛enfant fatigue. Cette fatigabilité est souvent mésestimée et surtout quand le geste d’‛écriture, au fils du temps ou grâce à des rééducations, s’‛est amélioré. Pensez bien qu’‛il n’‛écrit pas : il dessine des lettres ! Natacha FOUCOT - 2015 11 En imposant l’‛écriture manuelle, on impose de fait la double tâche et on aggrave la fatigue, la lenteur, on organise le déficit d’‛apprentissage (Docteur Alain Pouhet – CHU de Poitiers) Le passage au clavier Le milieu scolaire est presque exclusivement sur l’‛écrit. En primaire, l’‛enfant va écrire pratiquement jusqu’‛à 6 heures par jour, au collège ou au lycée, jusqu’‛à 8 heures certains jours. Il devient urgent alors de soulager l’‛écriture manuelle et de proposer un passage au clavier. Le stylo n’‛est pas totalement exclu, l’‛enfant peut s’‛en servir pour dessiner, écrire des petits mots… car il est évident que l’‛écriture manuelle n’‛est pas intéressante pour les apprentissages. Grâce à clavier, on enlève la surcharge cognitive, on redonne donc à cet enfant des capacités cognitives. Il peut alors écrire au clavier et écouter, réfléchir, et comprendre. Le passage au clavier ne règle pas tout. http://www.dysmoi.fr/troubles-dapprentissage/dysgraphie/ Quelques ressources Sites http://www.sos-ecriture.fr/ http://www.dysmoi.fr/ Documents dans le classeur Livret de suivi de l’‛enfant présentant un trouble spécifique du langage écrit : http://www.dysmoi.fr/wp-content/uploads/Livret-TSLE.pdf Documents en plus Dysgraphie et compensation - Valérie DUBAND Coach, formatrice et coordinatrice «dys» en collège http://www.dysmoi.fr/wp-content/uploads/LIVRET-DYSGRAPHIE-ET-COMPENSATION.pdf Natacha FOUCOT - 2015 12 4 - Dyslexie Selon l’‛OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la dyslexie est un trouble spécifique de la lecture. Il s’‛agit également d’‛un trouble persistant de l’‛acquisition du langage écrit caractérisé par de grandes difficultés dans l’‛acquisition et dans l’‛automatisation des mécanismes nécessaires à la maîtrise de l’‛écrit (lecture, écriture, orthographe…). On ne parle de dyslexie qu’‛après deux années de retard d’‛apprentissage de la lecture, soit en début de ce2. Avant on parle de troubles du langage écrit, on peut soupçonner une dyslexie (prédisposition) mais avant la fin du Ce1/début du Ce2, elle ne sera pas notée comme telle dans un bilan. Que conseille-t-on de faire alors ? Faire passer un bilan orthophonique. Faire passer un test du QI. Faire passer un bilan ORL (un déficit auditif peut être à l’‛origine d’‛un problème phonologique). Faire passer un bilan ophtalmo et orthoptique. Il est important de faire un bilan multidisciplinaire. http://www.ac-grenoble.fr/ien.g3/spip.php?article80 Quelques ressources Sites http://www.coridys.asso.fr/ (par orthophonistes, logopèdes, neuropsychologues) http://alain.lennuyeux.free.fr/dyslexie/ : Informations pour parents et enseignants, sous l’‛égide d’‛ApedysFrance) Que peut faire un enseignant avec un enfant dyslexique au cycle 3 ? : un ensemble de propositions de réponses pédagogiques par Marie-Line Bosse Manuel de 29 pages pour une meilleure connaissance de la dyslexie et de ses conséquences sur le vécu scolaire de l’‛enfant : réalisé par deux orthophonistes Claire NADOLSKI & Aurélie NOCERA http://www.eduscol.education.fr/D0094 (Diverses actions pédagogiques « SOS Lecture » à l’‛E.N.) GENEDYS : projet de recherche pluri-disciplinaire et collaboratif visant à élucider les bases cognitives, cérébrales et génétiques de la dyslexie et de la dysphasie développementales. Nombreux documents consultables en ligne. RESODYS : Réseau régional de professionnels œuvrant dans le domaine des troubles d’‛apprentissage. Nombreux documents en ligne : textes officiels, informations scientifiques… Documents dans le classeur LA DYSLEXIE A L’‛ÉCOLE PRIMAIRE - Information pour une meilleure connaissance de la dyslexie et de ses conséquences sur le vécu scolaire de l’‛enfant : http://www.allodys.org/Files/Other/Dyslexie_a_l_ecole_primaire.pdf Adaptations pour élèves avec TSA fiche dyslexie en élémentaire : http://www.ia76.ac-rouen.fr/medias/fichier/fiche-adapt-tsa-dyslexie-elem_1413469635351pdf Natacha FOUCOT - 2015 13 5 - Dysphasie La dysphasie est un trouble structurel, primaire et durable de l'apprentissage et du développement du langage oral. Les garçons sont beaucoup plus touchés que les filles. La dysphasie peut être plus ou moins sévère et se présenter sous des formes diverses : paroles indistinctes, troubles de la syntaxe, expressions par mots isolés, discours plus ou moins construit, manque du mot, compréhension partielle du langage oral… Le langage de la personne dysphasique présente non pas des retards mais des caractères déviants et instables dans le temps. Les difficultés observées dans les dysphasies Elles portent sur des aspects complexes : soit de la réception c’‛est-à-dire de la compréhension du langage, soit de la programmation des sons de la langue puis de leur production, soit sur la disponibilité des mots ou encore sur leur agencement syntaxique au sein de la phrase. Ces domaines du langage peuvent être déficitaires ou préservés indépendamment les uns des autres. C'est pourquoi les enfants doivent faire l'objet d'un diagnostic précis permettant de poser les indications thérapeutiques. Le langage écrit est souvent d'acquisition problématique. De fait, les troubles ont un retentissement constant sur les apprentissages scolaires classiques, puisque le langage est l'outil privilégié de la transmission du savoir à l'école. Ces enfants parlent mal, parlent tard, ont durablement, des difficultés d'expression orale. Dans d'autres domaines pourtant, ils se développent bien, même si fréquemment les difficultés langagières s'accompagnent d'un retard psychomoteur ou/et graphique. Ils organisent un langage qui peut suffire dans la vie quotidienne mais gardent le plus souvent des difficultés de langage. Le langage est fait de morceaux, d'approximations, de segments traités sans souplesse comme des agglomérats, des blocs figés. Quand faut-il s'interroger à propos d'un retard de langage ? Il faut s'inquiéter si l'enfant est silencieux la première année de sa vie et s'il n'a pas d'activité d'échange, de pré-conversation (regard, posture, mimiques, sourire, gestes comme par exemple la désignation par l'index pointé). Si l'enfant à l'âge de 18 mois ne dit pas de mots qui ont une signification (papa, maman, boire, donne…). Si à 24 mois, il ne dit pas de phrases significatives de 2, 3 ou 4 mots (toto maman - pour aller en voiture). Si à l'âge de 3 ans, il a une parole inintelligible ou hors du contexte. Que seuls les membres de sa famille le comprennent. S'il ne pose pas de questions : Pourquoi ? C'est quoi ?…. Si l'enfant n'utilise pas le langage pour communiquer ou uniquement par une succession de sons ou de mots qui n'ont pas de liens avec la réalité. Il est incapable d'exprimer des demandes spécifiques contrairement aux autres enfants qui souvent demandent la poursuite de la communication et des explications afin d'enrichir leur vocabulaire. Natacha FOUCOT - 2015 14 Si l'enfant semble ne pas comprendre ce qu'on lui dit, à moins que la demande ne soit accompagnée de gestes. Association Avenir Dysphasie France Depuis sa création, en avril 1992, AVENIR DYSPHASIE France et ses antennes régionales se préoccupent des enfants, des adolescents et des adultes souffrant de dysphasie. http://www.dysphasie.org Quelques ressources Documents dans le classeur Et si c’‛était une dysphasie ? http://www.dysphasie.org/images/plaquette%20AAD%20NordPasde%20Calais%20%282007%29 .pdf Adaptations pour élèves avec TSA fiche dysphasie en maternelle : http://www.ia76.ac-rouen.fr/medias/fichier/fiche-adapt-tsa-dysphasiematernelle_1413470068865-pdf Adaptations pour élèves avec TSA fiche dysphasie en élémentaire : http://www.ia76.ac-rouen.fr/medias/fichier/fiche-adapt-tsa-dysphasie-elem_1413470105527pdf Documents en plus Les troubles de l’‛évolution du langage chez l’‛enfant : Guide pratique / mai 2007 http://www.sante.gouv.fr/les-troubles-de-l-evolution-du-langage-chez-l-enfant-guide-pratiquemai-2007.html Natacha FOUCOT - 2015 15 6 - DYSPRAXIE ou trouble du comment-faire Dr Alain POUHET (médecine physique et réadaptation) Claire MOUCHARD GARELLI (ergothérapeute) Les dyspraxies sont des anomalies de la conception, de la programmation ou de la réalisation des gestes appris : faire du vélo, faire du ski, manger avec des baguettes, écrire correctement sont des activités qui ne sont pas « naturelles » mais qui s’‛apprennent. Tout un chacun se souvient des difficultés rencontrées pour l’‛apprentissage de la conduite automobile. Ces gestes, une fois appris sont normalement exécutés, sans y penser, sans y prêter une attention particulière, sans fatigue. Ils constituent ce que l’‛on appelle une routine, qui s’‛exécute naturellement et qui peut même être réalisée en même temps qu’‛une autre tâche. L’‛enfant dyspraxique n’‛est pas capable d’‛engrammer des routines, il se retrouve en difficulté pour l’‛exécution de gestes qui nous paraissent faciles, voire anodins. Malgré des répétitions, l’‛enfant reste en difficulté dans des tâches banales dont la réalisation requiert de l’‛enfant une attention considérable et entraîne une fatigue croissante. Il va progresser par rapport à lui-même, mais aggraver son retard par rapport aux autres Différentes formes de dyspraxies http://www.dyspraxie.info/index.php?option=com_content&view=article&id=49:differentes-formesde-dyspraxies&catid=35:informations&Itemid=53 La dyspraxie constructive concerne les activités où l'on assemble différents éléments : o o .Par exemple dans la vie courante : le bricolage, la couture, la menuiserie. Ce sont également tous les jeux de construction comme les cubes, Lego®, Clippo®, Mécanos®, les puzzles..... La dyspraxie constructive visuo-spatiale qui associe : o o o un trouble dans l'organisation du geste, un trouble du regard (avec ou sans trouble de la vision) qui se traduit par des difficultés dans l'organisation de la motricité des globes oculaires (l'enfant a du mal à explorer un espace fixe et déterminé à la recherche d'un ou plusieurs éléments, il n'arrive pas à fixer une cible déterminée, ni à suivre une cible mobile), un trouble de la construction de certains composants de la spatialisation( surtout espace à 2 dimensions: la feuille, le tableau ...), Natacha FOUCOT - 2015 16 La dyspraxie constructive non visuo-spatiale, on peut alors aider l'enfant avec des modèles, schémas, La dyspraxie non-constructive qui concerne des troubles de la successivité et de la séquentialité des gestes, La dyspraxie idéatoire qui correspond à des difficultés d'utilisation et de manipulations d'objets et d'outils ; exemple : utiliser un tournevis, allumer des allumettes, La dyspraxie idéomotrice: difficultés à réaliser des gestes symboliques et des mimes en l'absence de manipulations d'objet (faire chut, mimer l'action de jouer de la trompette...) imiter les gestes réalisés par un autre, La dyspraxie de l'habillage : difficultés à agencer, orienter ou disposer les vêtements lors de l'habillage (les habits sont enfilés à l'envers) pour se boutonner, utiliser une fermeture Eclair, faire ses lacets...), La dyspraxie orofaciale: difficultés pour réaliser des gestes simples ou complexes des organes de la phonation et du visage (langue, lèvres, mimiques) ex: siffler, souffler les bougies, faire des bulles....., mais aussi déglutir. La dysgraphie dyspraxique: difficultés pour écrire (pas d'automatisation de l'écriture liée), Différents types de dyspraxie peuvent s'associer, mais peuvent également être associés à d'autres troubles neuropsychologiques : o troubles du langage écrit et oral (dysphasie, dyslexie), o troubles de la mémoire,(mnésique) o troubles des fonctions exécutives : fonctions qui planifient l'exécution. o troubles de l'attention avec ou sans hyperactivité Quelques ressources Associations et Site Internet L’‛association DMF Dyspraxique Mais Fantastique se donne pour objectifs de : rassembler, informer et aider toutes les familles touchées par la dyspraxie, inciter les médecins, les psychologues, les pédagogues à s’‛interroger sur ces enfants” déroutants “afin que nos enfants soient diagnostiqués de Natacha FOUCOT - 2015 17 manière précoce, soient pris en charge de manière adaptée et suivent un cursus scolaire normal, alerter les pouvoirs publics afin que la dyspraxie soit reconnue comme un handicap à part entière avec ses spécificités, et que s’‛en suive : o la formation de rééducateurs spécialisés (orthoptistes, ergothérapeutes, psychomotriciens, orthophonistes, psychologues...), o la création de classes adaptées ou de tout autre dis- positif permettant de garantir aux enfants dyspraxiques une scolarité normale et une formation professionnelle qui leur permettent d’‛accéder à l’‛autonomie à laquelle ils peuvent prétendre de plein droit. http://www.dyspraxie.info/ Le Cartable Fantastique est une association loi 1901 qui a pour objet l'aide à l'inclusion scolaire d'enfants en situation de handicap, et en particulier, d'enfants dyspraxiques. Notre site propose des ressources adaptées et des outils pour adapter les contenus scolaires. http://www.cartablefantastique.fr Dysmoi, le blog des dys, le site Valérie DUBAND – Consultante "dys" et coach – Lyon Partage de recherche, de lecture, d'information, de conseils... concernant les handicaps invisibles : dyslexie, dysorthographie, dyspraxie, dysgraphie, dyscalculie, et Trouble Déficitaire d'Attention avec Hyperactivité (TDAH). Et les Enfants Intellectuellement Précoces (EIP, HP, APIE) qui peuvent également être touchés par un handicap invisible. http://www.dysmoi.fr/troubles-dapprentissage/dyspraxie/ Livres - L'Enfant dyspraxique : Mieux l'aider, à la maison et à l'école - Caroline Huron - 100 idées pour aider les élèves dyspraxiques - Amanda Kirby, Lynne Peters et Irina Bonnepart - Mon cerveau ne m'écoute pas : Comprendre et aider l'enfant dyspraxique Sylvie Breton et France Léger - Et encore à l'envers ! : L'autre histoire de Dagobert... - Christine Teruel et Julie Eugène Natacha FOUCOT - 2015 18 Documents dans le classeur Permettre ou faciliter la scolarité de l’‛enfant dyspraxique – Docteur Michèle Mazeau : http://www.integrascol.fr/documents/permettre%20ou%20faciliter%20la%20scolarisation%20e nfant%20dyspraxique.pdf TSA Les enfants dyspraxiques – Circonscription Montauban 2 ASH: http://pedagogie.ac-toulouse.fr/ash82/IMG/pdf/TSA-_les_enfants_dyspraxiques.pdf Guide pratique des AVS sur la dyspraxie : http://guidespratiquesavs.fr/images/public/guidedyspraxie.pdf Adaptations pour élèves avec TSA fiche dyspraxie en maternelle : http://www.ia76.ac-rouen.fr/medias/fichier/fiche-adapt-tsa-dyspraxiematernelle_1413469899309-pdf Adaptations pour élèves avec TSA fiche dyspraxie en élémentaire : http://www.ia76.ac-rouen.fr/medias/fichier/fiche-adapt-tsa-dyspraxie-elem_1413532341335pdf L’‛enfant avec dyspraxie en EPS : http://www.discip.ac-caen.fr/eps/doc/enfant_dyspraxique_EPS.docx Livres pour adultes L'Enfant dyspraxique: Mieux l'aider, à la maison et à l'école - Caroline Huron Mon cerveau ne m'écoute pas : Comprendre et aider l'enfant dyspraxique -Sylvie Breton et France Léger L'enfant dyspraxique et les apprentissages - de Michèle Mazeau et Claire Le Lostec 100 idées pour aider les élèves dyspraxiques - Amanda Kirby et Lynne Peters Livres pour enfants Et encore à l'envers ! : L'autre histoire de Dagobert... - Christine Teruel et Julie Eugène Le secret d'Alexis Album - Véronique Bancel (Postface), Emmanuel Seguier (Auteur), Alain Pouhet (Préface) Natacha FOUCOT - 2015 19 7 - Les Enfants Intellectuellement Précoces ou EIP Les EIP (Enfant Intellectuellement Précoce), les HP (Haut Potentiel), les APIE (Atypique Personne dans l’‛Intellect et l’‛Emotion), ces enfants qui ne rentrent pas forcément dans le moule attendu par l’‛Education Nationale, ces enfants peuvent aussi se retrouver en échec scolaire. Les troubles d’‛apprentissage chez eux sont bien souvent moins visibles, moins flagrants. Ils constituent pourtant une population à surveiller plus particulièrement car leur potentiel intellectuel leur permet de compenser leur handicap. Les dyslexies, dyspraxies, dys… et TDAH sont alors diagnostiqués tardivement avec des conséquences lourdes notamment en termes d’‛estime de soi. Qui sont-ils ? Ce sont des enfants dont les capacités intellectuelles sont au dessus de leur classe d’‛âge. Ce potentiel est mesuré, grâce à un test psychométrique étalonné, le test du QI. Leur QI est supérieur à 125 (test de Wechsler). Ils représentent 2% de la population. On les appelle les Enfants Intellectuellement Précoces, les EIP, les HP (Haut Potentiel), les surdoués, les APIE (Atypique Personne dans l’‛Intellect et l’‛Emotion)… Quelque que soit leur appellation, ils existent bien. On se les représente bien souvent le nez plongé dans les bouquins, parlant de racines carrées à l’‛âge où les autres enfants butent sur les divisions, premier de la classe, tout sourire, avec une vie sociale très épanouie… par méconnaissance, par stéréotype ? Un EIP peut être un enfant studieux, adorant l’‛école, très scolaire, calme et posé. Tout comme il peut être colérique, irrespectueux, insolent, exigent. Il peut être tout ça à la fois et c’‛est ce qui questionne. Ces EIP sont avant tout des enfants, avec leur émotion d’‛enfant, avec leur développement affectif d’‛enfant… C’‛est pourquoi je ne ferai pas une sacro sainte liste qui permettrait de les « détecter » comme on en trouve énormément (lisent avant le CP, passionnés par la préhistoire…). Certes, les EIP ont des points communs mais un essentiel, ils ont tous un potentiel intellectuel hors norme. C’‛est ce potentiel intellectuel qui les rend différent dans leur envie, leur découverte, leur interaction sociale. Et non pas, le fait qu’‛un enfant sache lire avant son entrée en CP. Un test du QI hétérogène. Un EIP n’‛a pas non plus forcément un test du QI homogène (homogène = pas d’‛écarts importants ≠ hétérogène). On parle alors de dyssynchronie. Il convient généralement d’‛aller creuser pour savoir si son hétérogénéité ne cache pas un dysquelquechose, un TDA/H … Pourquoi ? Natacha FOUCOT - 2015 20 Parce que ces enfants particuliers peuvent parfaitement camoufler leur « dysfficulté » en mettant en place, grâce à leur potentiel intellectuel, des stratégies de contournement, des stratégies d’‛évitement, et/ou des stratégies de compensation. Le retard de diagnostic est fréquent chez les EIP. Les conséquences sont alors désastreuses : échec scolaire, perte de confiance en soi, perte de l’‛estime de soi, dégoût de l’‛école… sans que personne ne comprenne réellement pourquoi cet enfant doué se retrouve dans une telle situation. Parce qu’‛un enfant peut être EIP et dyslexique Parce qu’‛un enfant peut être EIP et dyspraxique Parce qu’‛un enfant peut être EIP et TDA/H… Des idées reçues et beaucoup de préjugés. S’‛il était surdoué, il serait premier de la classe Avoir un enfant surdoué, c’‛est un effet de mode Les parents veulent tous avoir un enfant surdoué… Des préjugés et des stéréotypes qui ont la vie dure malgré un progrès, au niveau de l’‛information, notable ces dernières années. La problématique de l’‛association « dys » et EIP Elle tient au fait qu’‛en règle générale, un EIP présentant un dys, ne correspondra pas vraiment au tableau des EIP, ni complètement au tableau d’‛un dyslexique, d’‛un dyspraxique… Un EIP dyslexique Un EIP dyspraxique Un EIP TDAH… Correspondant rarement à l’‛idée que l’‛on se fait d’‛un EIP, d’‛un dyslexique, d’‛un dyspraxique, d’‛un TDAH… et les difficultés pour les reconnaitre sont encore plus importantes quand l’‛enfant EIP présentent un multi-dys ! Le test du QI note une fort dyssynchronie, le QIT (QI Total) n’‛est alors pas calculable car il n’‛est pas représentatif du réel potentiel de l’‛enfant. Dans une partie des cas, les psychologues (testeurs) ne parlent pas précocité, par prudence, alors que certains items forts bien réussis la laissent présager. Il est important de prendre en compte les deux aspects de l’‛enfant : son coté EIP et son coté « dys ». Ces deux parties étant indissociables l’‛enfant est alors EIP et dyslexique par exemple mais il n’‛est pas que l’‛un ou l’‛autre. Des bilans difficiles. Avoir un enfant EIP avec un dys, c’‛est aussi trouvé les bons professionnels (orthophoniste, psychomotricien, ergothérapeute, orthoptiste…) qui connaissent également les enfants intellectuellement précoces et les enfants « dys ». Natacha FOUCOT - 2015 21 Les bilans, grâce à leur potentiel intellectuel, leur facilité de compensation, peuvent revenir faussés. Ils ne marquent alors rien de pathologique, juste une faiblesse à travailler alors que le handicap est bien là. On voit alors des dyslexiques qui ne seront jamais diagnostiqués avant la 5 ème, certains même en 1ère parce qu’‛ils auront mis en place des stratégies (compensation, évitement…). Ils peuvent également être lecteur précoce, ce qui reste surprenant pour un dyslexique. L’‛orthographe reste alors le point visible car récurrent de leur difficulté. Le bilan ne marque pas une vraie dyslexie, la lecture s’‛étant mise en place… et c’‛est bien souvent parce que l’‛orthophoniste connait le versant EIP qu’‛il ira « gratter » un peu plus loin pour finalement voire clairement la dyslexie. Il en va de même pour les autres dys. Bon nombre d’‛EIP dyspraxique arrive à faire certaines choses comme nager, faire du vélo, du roller, utiliser une règle… dans un âge tout à fait acceptable (voir même certaines fois de manière avancée). La dyspraxie est alors écartée dans un premier temps. Seule, la réalisation de bilans avec des professionnels formés aux EIP permettra de mettre en évidence le dys de l’‛enfant. Mais s’‛il y arrive : est-il vraiment « dys » ? La compensation ne dure qu’‛un temps. A un moment donné, le château s’‛écoule, les stratégies ne fonctionnent plus car elles ne suffisent plus. L’‛enfant fatigue, ses efforts sont constants, s’‛en suivent des problèmes d’‛angoisse, de comportement. Alors oui, même si quelquefois en tant que parents on peut se poser la question : il est vraiment EIP ? Il est vraiment dyspraxique ? Il est vraiment TDAH ? Il y a de quoi s’‛y perdre parce que cet enfant ne rentre véritablement dans aucun des tableaux, on s’‛interroge alors encore et encore… Il faut alors au contraire admettre les particularités de cet enfant en prenant en compte les différents versants sans en écarter un pour favoriser l’‛autre mais au contraire en les gérant conjointement. Il faut aussi admettre que les enseignants s’‛interrogent aussi et c’‛est bien en leur donnant un maximum d’‛information que l’‛on évitera des « remises en cause » de diagnostic. Je n’‛entends pas par là qu’‛un enseignant à le droit de remettre en cause un diagnostic, loin de là, ce n’‛est bien entendu pas de sa compétence mais j’‛entends par là qu’‛il peut, lui aussi, comme le font certains parents, s’‛interroger sur cet enfant dont on lui annonce des éléments que lui ne voit pas forcément. Il s’‛agit bien souvent d’‛un manque d’‛informations, de connaissances. L’‛écoute et le dialogue comme je le disais dans mon article « Parents, enseignants, instaurez le dialogue » restent le meilleure moyen pour faire avancer les choses. http://www.dysmoi.fr/troubles-dapprentissage/eip-hp-apie-et-dys/ Natacha FOUCOT - 2015 22 Quelques ressources Associations et Sites Internet Association Nationale Pour les Enfants Intellectuellement Précoces http://www.anpeip.org/ Association Française pour les Enfants Précoces http://www.afep.asso.fr/ Jean-François Laurent, 30 ans dans l’‛Education Nationale informe et forme sur la précocité http://www.jeanfrancoislaurent.com/ Documents dans le classeur EDUCSOL Accompagnement des Enfants Intellectuellement Précoces : http://www.ac-versailles.fr/public/upload/docs/application/pdf/2015-03/2015-03-30-eipmodule_formation_eip_eduscol_2013.pdf ANPEIP - Dossier pédagogique Enfants Intellectuellement Précoces : http://www.anpeip.org/images/stories/FEDE/DossiersPros/dossier_pedago_neuro_psycho_or tho_VCA20120416.pdf Conseils pour la scolarité des Enfants Intellectuellement Précoces / Haut Potentiel : http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/wp-content/uploads/2014/04/po13723_conseils-pour-eip.pdf Reconnaître un enfant intellectuellement précoce, prévenir et remédier : http://www.ac-grenoble.fr/ais74/IMG/pdf/Groupe_eip_LE_GUIDE-definitif_mai_10-3.pdf A noter : d’‛autres informations sur le site http://www.ac-grenoble.fr/ais74/spip.php?article506 Charte pour l’‛accueil des Enfants Intellectuellement Précoces en classe ordinaire : http://www.hautpotentielquebec.org/wp-content/uploads/2012/07/Charte-EIP1.pdf L’‛enfant précoce : mode ou réalité ? – Dr Olivier Revol http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/PDF-files/Lenfant_precoce_mode_ou_realite.pdf L’‛échec scolaire chez l’‛enfant précoce – Dr Olivier Revol https://potentieledu.files.wordpress.com/2011/06/articleeipo-revol-1.pdf Enfant surdoué et TDA/H https://tdahbe.wordpress.com/2013/05/23/enfant-surdoues-et-tdah/ Natacha FOUCOT - 2015 23 Documents en plus Dossier de l’‛Académie de Nice pour la scolarisation des Enfants Intellectuellement Précoces http://www.ac-nice.fr/ienash/file/INTELLECTUELLEMENT_PRECOCE-1.pdf Brochure pour les enseignants – Les enfants à haut potentiel http://www.rpn.ch/hosting/jahia/tous/HPI/Brochure%20enfants%20HP.pdf Mémoire de Coralie Deboucher sur la précocité intellectuelle http://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00628590/document Livres L'Enfant surdoué - Jeanne Siaud-Facchin Réconcilier l’‛enfant surdoué avec l’‛école – Laurence Lalande 3 livres de Jean-François Laurent (http://www.jeanfrancoislaurent.com) BE APIE BE APIE à l’‛école BE APIE Junior Deux enfants … comme toi - Luis Rodriguez Cao Zaccharie l'ourson précoce - Lénia Major Natacha FOUCOT - 2015 24 8 - Le TDA/H ou Trouble Déficitaire de l’‛Attention avec ou sans Hyperactivité. Le TDAH est un trouble neuropsychiatrique. Neuro : parce que l’‛on parle bien d’‛un dysfonctionnement cérébral (même minime, il est quand même bien là) : trouble attentionnel, problèmes cognitifs et donc appartient bien au domaine de la neuropsychologie. Psychiatrique : parce que ce que l’‛on observe (trouble du comportement, instabilité) relève bien du domaine de la psychopathologie. Tous les enfants bougent, tous les enfants sont provocants à certains moments, tous les enfants peuvent avoir certains « symptômes » des TDAH. La différence est le côté excessif de la situation, la répétition, la quotidienneté… Il est alors très difficile aux autres enfants de la famille de faire la part des choses. Le dialogue est donc de rigueur. Un comportement basé sur la cohérence permet aussi d’‛aplanir bien des situations et évite de tomber dans la justification par le TDAH. Ce sont des enfants normalement intelligents, qui ne sont pas en carence éducative. Généralement ce sont des enfants en souffrance qui ne comprennent pas pourquoi on les réprimande autant parce qu’‛ils ne le font pas exprès, parce qu’‛ils ne se rendent pas compte de ce qu’‛ils font au moment où ils le font (l’‛impulsivité domine). Ce sont des enfants qui agissent avant de réfléchir, des enfants qui sont extrêmes dans leur colère, des enfants se lèvent plusieurs fois pendant un repas, des enfants qui ont du mal à tenir assis sur une chaise correctement, des enfants qui vont parler fort, jouer bruyamment, qui vont tripoter leur crayon, le bibelot qui est posé en face d’‛eux sur un bureau, des enfants qui vont par leur grand geste vous donner un coup sans même s’‛en rendre compte (coup de pied par exemple), des enfants aussi qui sont énormément punis et pour qui les punitions glissent sur eux, des enfants que l’‛on reprend ou que l’‛on menace toute la journée sans grand résultat, des enfants qui ont du mal à s’‛endormir, des enfants qui bien souvent bougent la nuit. Ce sont aussi des enfants super attachants car ils sont extrêmes aussi dans leur amour et leur marque d’‛affection, ils sont des adaptes des gros câlins, des bisous sans raison, des enfants qui vont vous dire « je t’‛aime » mille fois, des enfants qui vont regretter leur gestes, leurs paroles, une fois qu’‛ils sont retombés, regretter à en pleurer, à s’‛en vouloir. On parle d’‛un enfant TDAH quand : - il y a un déficit d’‛attention - il y a une hyperactivité due à ce déficit d’‛attention - quand le comportement « débordant » de l’‛enfant est le même quelque soit la situation, quelque soit l’‛endroit (maison, école, activité extra-scolaire…) - un test du QI montre une intelligence normale (à supérieure) - le test du QI montre une dysynchronie dans le profil - les tests d’‛attention sont chutés et marquent une attention en dessous de la norme attendue pour l’‛âge de l’‛enfant Natacha FOUCOT - 2015 25 Il existe aussi des déficits d’‛attention sans hyperactivité : TDA. On parle alors de TDAH à dominante inattention Ils sont moins facilement détectables que les TDA/H, et encore moins chez les EIP (Enfant Intellectuellement Précoce) car la douance peut modifier, voire le dissimuler. Ce sont bien souvent les filles qui entrent dans ce tableau-là. Insistons sur l’‛aspect attentionnel car sans lui, il n’‛y aurait pas d’‛hyperactivité. C’‛est le déficit attentionnel qui entraîne l’‛hyperactivité de l’‛enfant. Autrement dit, l’‛hyperactivité seule n’‛existe pas, elle a toujours une cause. L’‛hyperactivité n’‛est donc que la partie visible de l’‛iceberg poussant à nous faire oublier que le véritable trouble est un déficit attentionnel. Vous comprendrez alors mieux pourquoi les parents d’‛enfant touché par un syndrome TDAH n’‛acceptent pas la réduction du terme à simplement « hyperactif ». Pour aller contre les idées reçues : Un enfant TDAH ne se concentre pas. Si, il se concentre mais son attention n’‛est pas soutenue. Sa capacité d’‛attention est déficitaire par rapport à la norme des enfants de son âge ;; ça ne veut pas dire qu’‛il n’‛en est pas capable quelque instant. Certains enfants TDAH sont même capables d’‛hyperfocalisation, c’‛est-à-dire dans une sorte d’‛hyper-concentration (dans certaines situations comme devant les jeux vidéo) car il y a absence de distracteurs. Mais il bouge tout le temps ? Non pas forcément au sens commun. Ils ne sont pas constamment en train de sauter, courir, bouger. Ils peuvent être assis certains moments. Certes ces moments sont courts ou alors on voit apparaître d’‛autres manifestations : tripotages, bouger sur la chaise… Un enfant TDAH peut parfaitement regarder la télé tranquillement ; mais généralement, il sera un coup assis sur le canapé, un coup allongé par terre, quelques minutes après re-couché sur le canapé… Pourquoi à certains moments, on dirait qu’‛il disjoncte ? Crises, provocations, mises en danger, agressivité… sont associées au TDAH. On suppose que ces situations leur permettent d’‛augmenter leur taux de dopamine. De manière inconsciente, ils utiliseraient cette voie pour augmenter « naturellement » la neurotransmission défaillante. Il faut aussi prendre en compte différents aspects et notamment l’‛aspect psychologique. Un enfant TDAH peut par exemple ressentir un mal être suite à une réflexion ou une remarque et ne pas le traduire immédiatement par son comportement. En revanche, ce mal être va se poursuivre et contaminer sa journée pour arriver le soir (ou le lendemain ou un autre moment) à des sortes de crises de colère difficilement gérables. En tant que parents, il est important de ne pas répondre par un comportement favorisant ces attitudes. L’‛enfant doit apprendre à trouver d’‛autres moyens que ces comportements « décalés » et c’‛est aux parents de l’‛aider en lui apprenant comme faire « autrement ». (voir idées ici) Paradoxalement, après une crise de pleurs, de cris, d’‛agitation, l’‛enfant semble apaisé. C’‛est très déconcertant pour les parents ou l’‛entourage lors que le TDAH n’‛est pas diagnostiqué. On a du mal à comprendre comment cet enfant qui vient de faire une crise monumentale peut être d’‛un seul coup calme et serein, donnant le sentiment que rien ne s’‛est passé pour lui. Natacha FOUCOT - 2015 26 Peut-on faire autrement que donner des psychostimulants ? En première instance, il peut être proposé des thérapies comportementales et cognitives mais quand les troubles TDAH sont envahissants, il faut aussi prendre en compte la vie de l’‛enfant. Je pense qu’‛il faut donc prendre en compte l’‛ensemble du problème que pose un TDAH : réprimandes et punitions nombreuses, sentiment de l’‛enfant d’‛être mal aimé, image de lui-même dévalorisée, sentiment d’‛être nul, image renvoyée par la famille ou l’‛entourage négative consécutive aux réprimandes, difficulté à réaliser jusqu’‛au bout tant au niveau scolaire que dans la vie quotidienne, peu de vie sociale, jugé trop « envahissant » par les autres enfants (impulsif, maladroit…), perturbe par des bruits la classe, la tranquillité familiale… Un enfant a aussi droit à sa vie d’‛enfant. Il convient alors de se questionner en termes de coût/bénéfice et d’‛envisager aussi l’‛avenir de cet enfant. Mettre en enfant sous traitement n’‛est jamais une décision facile. C’‛est quand même bien un problème d’‛éducation ? Non, ce n’‛est pas un problème éducatif. Les enfants TDAH ne sont pas des enfants « mal élevés ». Ce sont des enfants qui ont un trouble neurologique entrainant une hyperactivité et les rendant impulsif. Il est sur en revanche qu’‛une carence éducative favorisera le phénomène. Les parents se sentent souvent dépassés face à un enfant TDAH mais il convient de maintenir un cadre qui les sécurisera (comme d’‛ailleurs n’‛importe quel enfant). Il y a des choses à mettre en place une éducation favorisant les comportements positifs en donnant le feed-back adéquat. Punir constamment un enfant TDAH va abimer l’‛image qu’‛il a de luimême, il va alors se croire « mauvais », bête, nul, « méchant ». Il convient donc de le reprendre sur ses actes (c’‛est ce qu’‛il a fait qui n’‛est pas acceptable et non pas ce qu’‛il est lui). Il faut donc avoir une éducation adaptée. Source : http://www.dysmoi.fr/ Quelques ressources Associations et Sites Internet Association HyperSupers - TDAH France Informer les familles d’‛enfants ou les adultes présentant un déficit attentionnel avec ou sans hyperactivité. Échanger et partager entre parents, les idées sur les moyens de contourner ou résoudre les difficultés vécues au quotidien. Se rencontrer : pour permettre aux "HyperSupers" d’‛échanger, afin de s’‛entraider pour surmonter leurs difficultés. Favoriser l’‛intégration, en organisant et coordonnant la solidarité multidisciplinaire nécessaire à la bonne intégration sociale et scolaire des enfants présentant ce trouble. http://www.tdah-france.fr Le TDAH chez l’‛adulte – informations pertinentes également pour les enfants http://www.tdah-adulte.org/ Site de l 'ASBL TDA/H Belgique « Pour que notre différence soit aussi notre force ! », une mine d’‛informations et de documents Natacha FOUCOT - 2015 27 http://www.tdah.be/tdah/ Dysmoi, le blog des dys, le site Valérie DUBAND – Consultante "dys" et coach – Lyon Partage de recherche, de lecture, d'information, de conseils... concernant les handicaps invisibles : dyslexie, dysorthographie, dyspraxie, dysgraphie, dyscalculie, et Trouble Déficitaire d'Attention avec Hyperactivité (TDAH). Et les Enfants Intellectuellement Précoces (EIP, HP, APIE) qui peuvent également être touchés par un handicap invisible. http://www.dysmoi.fr/troubles-dapprentissage/tdah/ Livres Mon cerveau a besoin de lunettes : Vivre avec l'hyperactivité - Annick Vincent On se calme ! - Olivier Revol Comment aider mon enfant hyperactif - Marie-Claude Saiag, Stéphanie Bioulac, Manuel Bouvard L'enfant inattentif et hyperactif. Le comprendre et l'aider – François Bange Documents dans le classeur Plaquette d'information de l'Académie de Paris : https://www.ac-paris.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2011-10/plaquette_tdah.pdf Pourquoi je ne peux pas être attentif ? http://www.shirecanada.com/fr/shire-canada/Sitecontent/Pourquoi%20je%20ne%20peux%20pas%203e%20edition.pdf Iceberg du TDAH http://www.afped.ca/contentDocuments/B9736CE4-1B21-1875-A2D57668E6510F49.pdf Le TDAH - Manuel de l’‛enseignant http://www.tdah.be/Manuel-enseignants.pdf Enfant avec TDAH – Boîte à idées pour les enseignants https://docs.google.com/viewer?a=v&pid=sites&srcid=ZGVmYXVsdGRvbWFpbnx0ZGFoZXRhbG9 yc3xneDo1MTU0MWQ1MDc1YjdkYzJi Petit guide à l’‛attention des animateurs extrascolaires – Le TDAH https://tdahbe.files.wordpress.com/2012/11/tdah-guideextrascol_a5.pdf Conseils pour la scolarité des enfants présentant un trouble attentionnel http://icp.ge.ch/dip/fc/IMG/pdf/po-13723_conseils-pour-tdah.pdf Adaptation en maternelle pour un élève avec TDAH http://www.ia76.ac-rouen.fr/medias/fichier/fiche-adapt-tsa-tda-mater_1413470321652-pdf Adaptation en élémentaire pour un élève avec TDAH http://www.ia76.ac-rouen.fr/medias/fichier/fiche-adapt-tsa-tda-elem_1413470268086-pdf Natacha FOUCOT - 2015 28 9 - Les Troubles du Spectre Autistique J’‛accueille un élève ayant un trouble du spectre autistique dans ma salle de classe http://www.autisme-france.fr/offres/file_inline_src/577/577_P_21057_24.pdf EDUSCOL : Scolariser les enfants présentant des troubles envahissants du développement (TED) et des troubles du spectre autistique http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Handicap/38/3/TED_eduscol_226383.pdf Natacha FOUCOT - 2015 29 10 - PAI, PPS, PAP, PPRE Comment choisir entre un PPS, un PAP, un PPRE, ou un PAI ? http://www.apedys.org/dyslexie/telechargement/PPS_PAP_PPRE_PAI.pdf Natacha FOUCOT - 2015 30 Le PAP ou PLAN d'ACCOMPAGNEMENT PERSONNALISÉ (circulaire du 22 janvier 2015) Le PAP apparaît comme une mesure de simplification, permettant de décider et de mettre en œuvre des mesures d’‛aménagement de la scolarité d’‛un élève sans avoir besoin de faire appel aux dispositifs spécifiques du handicap et donc sans faire le détour par la MDPH ni sans faire appel à l’‛enseignant référent, qui n’‛intervient pas dans le suivi du PAP. C’‛est en ce sens que le PAP se distingue du PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation) qui ne peut être notifié que par la MDPH. Le PAP se présente donc comme un projet à part entière destiné à des enfants présentant des troubles des apprentissages, mais qui n’‛ont besoin que d’‛aménagements pédagogiques. Différences entre le PAP et le PPS Le PPS est incontournable dans certains cas précis : - lorsque les aides attribuées à l’‛enfant engagent des frais pris en charge par l’‛Etat : accompagnement par un AVS, matériels pédagogiques divers, notamment ordinateur… ;; (1) - lorsque les aménagements de la scolarité impliquent des dérogations aux dispositions réglementaires de la scolarité : temps partiel, dispense de certains enseignements,... (2) Le PAP est suffisant quand il s’‛agit de mesures simples d’‛aménagement de la scolarité, pour lesquelles d’‛ailleurs l’‛équipe éducative de l’‛école ou l’‛équipe pédagogique du collège sont sans doute plus compétentes que la MDPH, parce que plus proches des réalités du terrain (aménagements de la scolarité - voir l'annexe -, présence d'un intervenant extérieur dans la classe, passation d’‛un niveau en 2 ans…). (1) Mais le PAP peut prévoir la possibilité d’‛utiliser un ordinateur en classe. Et peut-être qu’‛un jour viendra où c’‛est l’‛éducation nationale elle-même qui fournira les ordinateurs. (2) Le texte précise que le plan d'accompagnement personnalisé définit les mesures pédagogiques qui permettent à l'élève de suivre les enseignements prévus au programme correspondant au cycle dans lequel il est scolarisé. Il n'est pas question d'un aménagement des programmes. Le PAP est donc un projet d’‛ordre exclusivement pédagogique, interne à l’‛école. Le PAP est destiné à des élèves qui connaissent des difficultés scolaires durables ayant pour origine un ou plusieurs troubles des apprentissages. Il a d’‛ailleurs été décidé à la demande de plusieurs associations de parents d’‛élèves présentant ces troubles. Il prend en compte ces difficultés dans la durée. Différences entre le PAP, le PPRE et le PAI On notera que de ce point de vue, le PAP se distingue donc du PPRE (Programme Personnalisé de Réussite Educative) qui a pour objet d’‛aider un élève en difficulté à rattraper son retard et qu'il se distingue également du PAI (Projet d’‛Accueil Individualisé) qui a pour but de favoriser la scolarisation des enfants malades ou atteints d'une pathologie chronique. http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/page184.htm Natacha FOUCOT - 2015 31 GEVASCO - MDPH GEVA-Sco : guide d’‛évaluation en milieu scolaire et outil d’‛aide à la décision pour les MDPH. Version Imprimable Le GEVA-Sco a été élaboré conjointement par le ministère de l’‛Education Nationale et la Caisse Nationale de Solidarité pour l’‛Autonomie. Son objectif est de mettre en place des supports communs d’‛observation, d’‛évaluation et d’‛élaboration des réponses, qui puissent être utilisés par les M.D.P.H., les services de l’‛éducation nationale et leurs partenaires dans le cadre d’‛un processus harmonisé, exploitable sur tout le territoire national. Cet outil de recueil de données permet de faire partager à tous les partenaires les éléments d’‛observation en milieu scolaire de l’‛élève en situation de handicap, tant du point de vue de ses activités d’‛apprentissage, de sa mobilité, de sa sécurité, des actes essentiels de la vie quotidienne, ou encore de ses activités relationnelles et de sa vie sociale Il existe plusieurs documents GEVA-Sco : Le GEVA-Sco première demande (1759 Ko) concernant les élèves qui n’‛ont pas encore de P.P.S. (Projet personnalisé de Scolarisation). Le GEVA-Sco réexamen situation a changé. Un manuel GEVA-Sco (1737 Ko) concernant les élèves qui ont un P.P.S. et dont la (4605 Ko) permet de guider les utilisateurs. Le GEVA-Sco n’‛est qu’‛un des éléments constitutifs du dossier de demande à la M.D.P.H. http://www.ac-versailles.fr/public/jcms/p1_208806/geva-sco-guide-devaluation-en-milieuscolaire-et-outil-daide-a-la-decision-pour-les-mdph Natacha FOUCOT - 2015 32