I. Déroulement général des séances. II. Indications et contre

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Les grands courants de la psychologie clinique.
Les thérapies cognitivo−comportementalistes. TD 1
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I. Déroulement général des séances.
Une thérapie d’inspiration cognitivo-comportementalistes se déroule sur vingt à vingt-cinq séances d’environ
trois quart d’heure chacune. Comment ça se passe Docteur ?
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6.
Accueil du patient (café ? Thé ? ) : Recueil d’informations sur sont état émotionnel (Comment ça va
mal ?).
Revue des consignes : Le travail se fait aussi bien pendant les séances qu’entre, en effet le thérapeute
donne des « devoirs » à son patient. (Avez-vous fait vous travaillez ?).
Agenda des séances : C’est le moment où les deux dégagent des thèmes de travail.
Travail en séance : Soit d’inspiration cognitive soit d’inspiration comportementaliste.
Consignes pour la séance suivante.
Feedback : Résumé des événements (lors de la séance) par le patient.
II. Indications et contre−indications.
Les TCC sont conseillées dans :
-
Les troubles anxieux.
Les attaques de panique.
L’agoraphobie.
Les phobies simples et sociales.
Les obsessions compulsions.
Les troubles d’anxiété généralisée.
Les sevrages.
Les dépressions (mélancolie exclue).
Les problèmes sexuels.
-
Les problèmes matrimoniaux.
Les boulimies.
Les douleurs chroniques (où ? Pas compris
là).
Les stress post-traumatiques.
La gestion du stress en général.
Les problèmes psychologiques de
l’adolescent (c’est un peu vague).
Les TCC sont déconseillées dans :
-
Les schizophrénies.
Les délires paranoïaques.
Les psychoses maniaco-dépressives (qui
ne s’appellent plus comme ça d’ailleurs
car les médecins nous font un accès de
-
pudeur et préfère le terme « d’état
bipolaire », je vous dis ça parce que c’est
intéressant non ? ).
Les psychoses en général en fait.
III. L’analyse fonctionnelle.
1) Définition.
Cela consiste à déterminer :
-
Où ? Dans quelle (s) situation (s) le(s) comportement(s) se manifeste.
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-
Quand ?
Comment ? Quelles sont les manifestations physiologiques, les pensées du sujet, ses sentiments et patati
et patata.
- Combien ? (Intensité) Est-ce que c’est ultra puissant genre autant que spiderman ou juste chiant comme
Batman ? (Et oh ! C’est la fin de l’année et je me fait plaisir un peu !)
On étudie donc les facteurs d’apparition et de maintient des comportements, des émotions et des pensées qui font
pas plaisir.
2) Les démarches spécifiques.
1.
2.
3.
4.
Etablissement d’un diagnostic formel sur la base d’éléments d’anamnèse permettant de poser des
hypothèses.
Mise au point de la stratégie thérapeutique.
Evaluation systématique des résultats (enfin des vrais scientifiques !).
Réévaluation constante des méthodes d’intervention.
3) Objectifs.
1.
2.
Recueil objectif des faits.
Formulation d’une hypothèse de travail : On a le comportement observable et deux entités cachées et il
faut comprendre les relations les unissant :
Cognition.
Emotion
3.
4.
Comportement.
Sélection des éléments de ce système qui vont être travailler (c’est souvent ce point qui constitue
l’objectif prioritaire de la plupart des thérapeutes.
Observation des modifications entraînées par chacun des systèmes.
4) Modèles.
Pour atteindre ce dernier objectif il existe 4 modèles :
S = Stimulus ; R= Réponse (Au cas où….)
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S.O.R.C
B.A.S.I.C
S.E.C.C.A
I.D.E.A
Définition.
Les faits, les idées sont
organisées dans un système. On
travaille sur un de ces éléments
puis on évalue les
modifications.
Principes
S = Situation.
O = Oh là là je me sens pas
bien.
R = Réponse.
C = Cognitions/Comportements.
S =>Emotions (niveau de
l’organisme) => Réponse
cognitive ou comportementale.
Par exemple une femme est
prise de panique lorsqu’elle se
trouve sans son mari :
S = Loin du mari => Emotions
=Anxiété => Réponse
comportementale = Se précipite
sur lui dès qu’elle le trouve =>
Réponse cognitive =
Diminution de l’anxiété.
FORMIDABLE !
Avantages.
Pour nous : C’est le plus simple,
le plus couillon quoi.
Inconvénients.
Il est peut-être justement un peu
trop simple, ça sent pas bon tout
ça….
Il a été inventé par
Lazarus en 1973, il a
été reprit en 1985
par Cottraux qui a
apporté le E et le A
de I.D.E.A soit
Expectation et
Attente.
B = Behaviour : Le
comportement
problématique.
A = Affect : Les
émotions ressenties.
S = Sensation :
Niveaux
physiologique.
I =Interpersonnel :
Styles et qualités des
relations avec
l’environnement.
C = Cognition : La
pensée rattachée au
stimulus (« Si mon
mari n’est pas là je
vais mourir ».
I = Imagerie :
L’image mentale du
patient, la qualité de
cette image ( ???).
D = Drogues :
Impact des
substances.
E = Expectation :
Attentes du parient
par rapport à la
thérapie.
A = Attentes :
Attentes du
thérapeute par
rapport au patient.
Elle est complète.
Pour nous : Elle est
justement trop
complète.
Fontaine et
Ylieff.
S = Situation.
E = Emotions.
C=
Comportement.
C = Cognition.
A=
Anticipation.
Pas trop
différente de la
S.O.R.C donc
pas trop difficile
à retenir.
Je sais plus quoi
dire.
ATCD historique :
Le problème est
d’ordre cognitif et
porte sur
l’environnement.
ATCD
immédiates : Le
problème est
cognitif et
comportemental.
Ca veut dire quoi
ATCD ?
Lexique des termes des TCC sur http://www.jura.ch/psy/lexique.html
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Comment remplir les grilles d’analyse fonctionnelles ?
Demander :
- A quand remonte le début de la souffrance ?
- Où ?
- Quand ?
- Comment ? Intensité de l’émotion ? Durée ?
- Avec qui ?
- Avec quoi ?
- Réactions physiologiques ?
- Fréquence ?
- Pensée précédent le trouble ?
IV. Le contrat thérapeutique.
Il faut déterminer ensemble :
1.
2.
3.
4.
Les objectifs.
Les moyens de traitements.
La durée.
Le nombre de séances.
V. Programme du traitement : Techniques.
On aborde ici la question des consignes et des techniques.
Voici quatre exemples de techniques comportementales.
1) Exposition à l’objet pathogène avec prévention de la réponse.
On l’applique soit in vivo (en vrai) soit en imagination.
-
On expose le sujet à la situation la plus simple pour éviter l’échec.
Progressivement, on augmente le caractère « dangereux » (pour le sujet) des expositions.
On s’appuie sur un indice de perturbation allant de 0 à 100 (ce qui suppose d’avoir su établir une
hiérarchie dans les situations phobogènes ou anxiogènes.).
- L’anxiété atteinte fatalement son paroxysme et on observe nécessairement une diminution.
- On stoppe l’exposition lorsque l’anxiété a diminué de 50 % .
Attention : Il ne faut pas rassurer le patient.
Il y a des situations où on ne peut pas exposer le sujet in vivo par exemple pour les phobies d’avion ou
d’animaux trop gros pour rentrer dans un cabinet consultation (cheval par exemple ou lion ou même
éléphant…avouez qu’il y a des gens étranges…).
2) Désensibilation.
Cette technique est basée sur la relaxation, on présente le stimulus au sujet en imagination en augmentant
progressivement son intensité (là aussi il faut avoir été capable d’établir une hiérarchie des objets phobogènes ou
anxiogènes).
S faible => 20 secondes de repos => S moins faible => 20 secondes de repos => S encore moins faible =>20
secondes de repos etc.
Dès que le sujet est désensibilisé on passe à la réalité.
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3) Contrôle respiratoire ou ralentissement respiratoire.
Fonctionne avec les phobies et avec les attaques de paniques.
Ne fonctionne pas avec les phobies du sang qui provoquent en général l’évanouissement (et donc pour ne pas
s’évanouir il est déconseillé de faire des exercices de respirations…amis chanteurs vous voyez de quoi je
parle !).
4) Flooding.
On peut l’utiliser in vivo ou en imagination.
Le sujet est confronté aux objets les plus phobogènes. En anglais a flood signifie inondation ou avalanche.
5) Modeling (de participation).
Le thérapeute set de modèle au patient. On a soit :
1. Un modèle de maîtrise où le thérapeute ne manifeste aucune peur.
2. Un modèle de coping où le thérapeute montre comment vaincre la peur.
6) Processus de résolution de problème.
Le thérapeute et le patient définissent le problème et proposent ensemble des solutions (brainstorming), toutes
les solutions possibles en les classant selon leur efficacité.
C’est un procédé très utilisé dans les troubles d’anxiété généralisée.
7) TC (Thérapie comportementale je suppose).
On amène le patient à réévaluer le risque.
VI. Phase d’évaluation.
1) Déroulement.
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3.
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A la première séance on évalue quantitativement et qualitativement les symptômes en s’appuyant sur
les éléments d’anamnèse. Il est alors possible de définir une ligne de base pour le traitement
(notamment un traitement pharmacologique pour nos amis psychiatres).
A la seconde séance on évalue quantitativement en classant les comportements sur la base d’échelles et
de questionnaire.
A la troisième séance on procède à l’analyse fonctionnelle en intégrant les points précédents.
Enfin on réévalue l’ensemble du traitement en mettant en évidence les changements liés au traitement
(on re-test, les scores doivent être en diminution).
2) Méthodes.
a) Auto enregistrement.
Le patient enregistre lui-même un de ses comportements dans un agenda (colonnes de Beck) et rempli EVA
(Echelle Visuo Analogique).
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b) Echelles d’autoévaluation.
Elles sont standardisées et elles permettent de dégager un score global qui constitue alors un indicateur de
l’évolution du patient.
c) Evaluation par un tiers.
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