Introduction A- Les hommes de la renaissance (XV-XVIe siècles) L’Europe du XVe siècle vit une véritable révolution culturelle. Les humanistes appellent à une renaissance des lettres et des arts sur le modèle de l’Antiquité. L’imprimerie diffuse les idées nouvelles, tandis que les artistes rivalisent d’invention. Les hommes de la Renaissance, comme les humanistes, veulent rompre avec la tradition médiévale. Sur le plan spirituel, cette rupture est douloureuse : la Réforme protestante plonge l’Occident dans les violences religieuses. A- Les hommes de la renaissance (XV-XVIe siècles) Introduction Dans l'Europe des xve et xvie siècles, une nouvelle vision de l'homme et du monde émerge dans les milieux intellectuels, religieux et artistiques. Ces hommes sont paradoxalement passéistes : selon eux, le Moyen Âge s'est détourné du message chrétien des origines et des idées de l'Antiquité gréco-romaine. Ils s’intéressent ainsi à l'homme, à son rapport à Dieu, à sa place et son action sur le monde, et contribuent donc à l'entrée de l'Occident dans la modernité. Q° : Comment les hommes de la Renaissance ont-ils affirmé la place nouvelle de l’homme dans cette période troublée et fondatrice de la modernité ? 1-Léonard de Vinci et l’affirmation de l’artiste total. Léonard de Vinci, autoportrait, fait entre 1512 et 1515. Figurant sur un des nombreux . codex réalisé par celui-ci Léonard de Vinci (1452-1516/1519) La Renaissance en Europe Fils illégitime d’un notaire de Vinci (Toscane) et d’une servante, Léonard n’est pas seulement un peintre, mais aussi un philosophe, un savant et un ingénieur qui a laissé des milliers de pages de croquis et de notes, avec son « écriture miroir » (de gauche à droite). Il met ses multiples talents au service des cours princières, du duc de Milan au roi de France. Par sa réussite, il incarne une époque qui croit en l’homme et en ses capacités. Ecriture spéculaire Léonard écrit des Codex, qui sont en fait des carnets de notes en écriture spéculaire (qui a rapport au miroir), comme ici, Le codex du vol des oiseaux. Étude de Léonard de Vinci sur l'embryon humain, 1510-1513. Étude sur les turbulences. La vis aérienne (en haut), 1486 et expérience sur la force de levage d'une aile (en bas). Croquis préparatoires, pour la statue équestre pour le mausolée du père de Ludovic Sforza Statue équestre de Bartolomeo Colleoni par Le Verrocchio, Campo SS. Giovanni e Paolo à Venise La Cène de Léonard de Vinci du couvent dominicain de Santa Maria delle Grazie à Milan. C’est une fresque à la détrempe et à l’huile, de 460 cm sur 880 cm, réalisée de 1494 à 1498 pour le réfectoire du couvent. Détrempe : couleur produite par un mélange d’eau et de colle, de gomme ou d’eau. Le chateau de Chambord, réalisé à la demande de François 1er doit beaucoup à Léonard de Vinci, même s’il meurt en 1519 avant le début du chantier. 13 Escalier à double vis de Chambord A- Les hommes de la renaissance (XV-XVIe siècles) Introduction Dans l'Europe des xve et xvie siècles, une nouvelle vision de l'homme et du monde émerge dans les milieux intellectuels, religieux et artistiques. Ces hommes sont paradoxalement passéistes : selon eux, le Moyen Âge s'est détourné du message chrétien des origines et des idées de l'Antiquité gréco-romaine. Ils s’intéressent ainsi à l'homme, à son rapport à Dieu, à sa place et son action sur le monde, et contribuent donc à l'entrée de l'Occident dans la modernité. Q° : Comment les hommes de la Renaissance ont-ils affirmé la place nouvelle de l’homme dans cette période troublée et fondatrice de la modernité ? 1-Léonard de Vinci et l’affirmation de l’artiste total. 1.1- Un esprit curieux de tout. Léonard de Vinci, « Les mesures de l’homme », dessin plume et encre, Venise, Galleria dell’Accademia. Illustration pour l’ouvrage du mathématicien Fra Luca Pacioli, « La Divine proportion » écrit entre 1496 et 1498 à Milan. Décrivez le dessin Pas un homme idéal, mais modèle géométrique d’un homme normal… Doc.1 p184 1)Pourquoi un peintre de la Renaissance doit-il s’intéresser à l’anatomie? 2)De quelle manière Léonard de Vinci a-t-il acquis ses connaissances en anatomie? Étude sur les mouvements fait par le biceps, vers 1510. Comment Léonard de Vinci cherche-t-il à convaincre le duc de Milan de la prendre à son service ? En quoi consiste l’originalité de la peinture de Léonard ? la première histoire de l’art publiée en 1550 par Giorgio Vasari (1511-1574) En quels termes Vasari évoque-t-il Léonard de Vinci ? L’idéal qui s’affirme avec la Renaissance est celui de l’artiste au talent multiforme, qui s’appuie sur les nouvelles connaissances scientifiques (ex : les découvertes anatomiques ou la théorie des proportions).Léonard de Vinci, comme bien des artistes de la Renaissance, ne se contente pas d’exceller dans un seul domaine, son apport et sa réflexion s’exercent dans les arts (peinture, sculpture…), comme les techniques et les sciences. Sa réflexion scientifique et philosophique s’inscrit dans le courant humaniste. Mais, touchant à tout, il ne finit rien... ou très peu. Léonard est un «lent» qui aime par dessus tout travailler et retravailler ses œuvres, comme la Joconde A- Les hommes de la renaissance (XV-XVIe siècles) Introduction Q° : Comment les hommes de la Renaissance ont-ils affirmé la place nouvelle de l’homme dans cette période troublée et fondatrice de la modernité ? 1-Léonard de Vinci et l’affirmation de l’artiste total. 1.1- Un esprit curieux de tout 1.2-Le statut nouveau de l’artiste. Les différentes étapes de la vie de Léonard de Vinci illustrent l’ascension sociale et l’affirmation du statut de l’artiste. - A l’âge de 12 ans il est placé en apprentissage dans l’atelier d’un grand maître de la Renaissance florentine, A. Verrocchio. Il est ainsi au contact des différents corps de métier dont il apprend les techniques. - L’artiste de la Renaissance ne travaille alors que par commande. La renommée croissante et surtout l’ambition immense de Léonard l’amènent à se mettre au service des Princes susceptibles de lui garantir confort matériel et reconnaissance. C’est pourquoi en 1482 il se met au service du duc de Milan, l’un des hommes les plus puissants d’Italie. En 1517 il répond à l’appel d’un des souverains les plus puissants d’Europe, François 1er, qui lui offre le titre de « ...premier peintre et ingénieur et architecte du Roi,... ». C’est la reconnaissance de ses talents multiples et immenses. L’artiste de la Renaissance ne travaille alors que par commande. Les relations entre Vinci et ses commanditaires sont souvent délicates. Il rend ses œuvres en retard, voire ne les achève pas ce qui est perçu comme la marque du génie créatif dégagé des obligations du commun des mortels. A- Les hommes de la renaissance (XV-XVIe siècles) Introduction Q° : Comment les hommes de la Renaissance ont-ils affirmé la place nouvelle de l’homme dans cette période troublée et fondatrice de la modernité ? 1-Léonard de Vinci et l’affirmation de l’artiste total. 1.1- Un esprit curieux de tout 1.2-Le statut nouveau de l’artiste 1.3-Une œuvre reflet des interrogations spirituelles : l’Annonciation. Léonard de Vinci, L’Annonciation, vers 1473-75, huile et détrempe sur bois, 98 cm × 217 cm, Galerie des Offices à Florence. Œuvre réalisée pour un monastère florentin. Description de la scène (les personnages et le paysage) Le jardin de Marie à Nazareth, au moment de l’arrivée de l’ange Gabriel, qui annonce à Marie, surprise et troublée, qu’elle a été choisie pour donner naissance au fils de Dieu. Nombre d’or ou divine proportion : proportion définie comme unique Léonard de Vinci,a L’Annonciation 1473-75) rapport entre 2 longueurs et b telle que (vers le rapport de la somme de 2 longueurs (a + b) sur la + grande (a) soit égal à celui de la + grande (a) sur la + petite (b), c’est-à-dire lorsque (a + b) / a = a / b. Ce nombre irrationnel = environ 1. 618033… mais, œuvre de jeunesse : erreur de proportion dans bras Vierge (trop long selon les règles de la perspective) ! Lignes de force : horizontalité et verticalité se répondent ; souci d’exactitude scientifique, basé sur les mathématiques ; recherche du nombre d’or (ou divine proportion). Composition harmonieuse. Tentative de perspective : recherche de la proportionnalité, souci de vérité. Léonard de Vinci, L’Annonciation (vers 1473-75) Fleur de lys et jardin clos = symboles de la virginité de Marie. Jeu de lumière : la Vierge Marie est dans la lumière, visage diaphane. Paysage imaginaire en arrière-plan, atmosphère magique/irréelle ; symbolique de Marie menant les âmes égarées vers le Salut éternel ? Typique de la sensibilité de Léonard, comme la beauté des drapés. Marie rend donc possible l’incarnation (Dieu fait homme) dans la personne de Jésus de Nazareth. L’artiste montre ainsi une religion chrétienne apaisante, rassurante et protectrice, nécessité dans un temps d’inquiétudes et de questionnements sur la foi chrétienne. Les idées de l’humanisme sont représentées : retour à un « âge d’or » (Antiquité), avec une vision plus optimiste et religieuse de l’homme. Cette Renaissance artistique naît en Italie, mais se diffuse ensuite en Flandres, France, Allemagne, où les mécènes riches et puissants sont nombreux. A- Les hommes de la renaissance (XV-XVIe siècles) Introduction Q° : Comment les hommes de la Renaissance ont-ils affirmé la place nouvelle de l’homme dans cette période troublée et fondatrice de la modernité ? 1-Léonard de Vinci et l’affirmation de l’artiste total. 1.1- Un esprit curieux de tout 1.2-Le statut nouveau de l’artiste 1.3-Une œuvre reflet des interrogations spirituelles : l’Annonciation. 2- Face à l’angoisse des temps, une réponse spirituelle : Martin Luther et la Réforme protestante. 2.1-La mort est omniprésente Pandémie de peste bubonique, entre 1347 et 1352, en 5 ans perte de 30 à 50 % de la pop° européenne (environ 25 M de victimes). Illustration de la Peste noire tirée de la Bible de Toggenburg (1411). Avec quel contexte commence la Renaissance pour les européens ? Une Europe marquée par l’angoisse de la mort . Le chartreux et le sergent. Le pape et l’empereur. Les danses macabres fin XVème siècle, édition Guyot Marchant, 1485. 1)Où trouve-t-on ces danses macabres ? 2)Comment se diffusent-elles ? 3)Quels sont ces personnages et que font-ils ? 4)Quel est donc le message, le sens de ces représentations qui se multiplient à cette époque ? La chrétienté de la fin du Moyen-Âge connaît une angoisse profonde due à un contexte difficile : la Peste noire (1347-1351) a tué 25 M d’Européens, la Guerre de Cent ans (1337-1453), la prise de Constantinople (1453) et l’expansion de l’islam... Ces évènements instillent le doute, une certaine culpabilité et un fort pessimisme parmi les populations : Dieu se serait-il détourné d’elles ? Ces interrogations s’expriment dans les danses macabres, qui ornent les cimetières et églises, diffusées par l’imprimerie (XVes., Gutenberg, Mayence). A- Les hommes de la renaissance (XV-XVIe siècles) Introduction Q° : Comment les hommes de la Renaissance ont-ils affirmé la place nouvelle de l’homme dans cette période troublée et fondatrice de la modernité ? 1-Léonard de Vinci et l’affirmation de l’artiste total. 1.1- Un esprit curieux de tout 1.2-Le statut nouveau de l’artiste 1.3-Une œuvre reflet des interrogations spirituelles : l’Annonciation. 2- Face à l’angoisse des temps, une réponse spirituelle : Martin Luther et la Réforme protestante. 2.1-La mort est omniprésente 2.2-Un contexte de crise spirituelle L’église du château de Wittenberg (Saxe) contenait + de 17.000 reliques susceptibles de rapporter 128 000 années d’indulgences. Indulgences : remise de peine accordée car l’Eglise au pécheur, qui passera ainsi moins de temps au purgatoire après sa mort. Elle est accordée notamment aux pèlerins et aux croisés. Erasme et la critique de l’Eglise catholique Erasme (1466-1536) « Mais en vérité, depuis longtemps, les souverains pontifes, les cardinaux, les évêques, rivalisent délibérément avec les habitudes des princes et en sont presque à les dépasser. (…) Et ils ne se souviennent même plus de leur nom, de ce que signifie le mot d’évêque, c’est-à-dire travail, vigilance, sollicitude. Mais pour attraper l’argent du troupeau, ils font parfaitement les « évêques » : ils surveillent. Il en serait de même si les cardinaux pensaient qu’ils sont les successeurs des apôtres, qu’on exige d’eux la vie dont ils donnèrent l’exemple et qu’ils sont non pas les possesseurs mais les dispensateurs des biens spirituels dont ils auront bientôt à rendre un compte très exact. (…) Quant aux souverains pontifes qui sont les vicaires du Christ, s’ils s’efforçaient d’imiter sa vie, c’est-à-dire sa pauvreté, ses travaux […], s’ils réfléchissaient seulement à leur nom de pape, autrement dit de père, ou à leur surnom de « très saint », qu’y aurait-il sur terre de plus malheureux ? » 1)Qui est critiqué par Erasme ? 2)Quels reproches ? 3)Quel exemple devraientfolie, 1511) ils suivre selon Erasme ? (Erasme, Eloge de la L’Humanisme chrétien selon Erasme « Revenons à l’étude de l’Ecriture ; elle seule contient la doctrine du Christ, pure de tout alliage humain. Mais il nous faut une préparation : les lettres antiques nous la donnent. Ce sont elles qui nourrissent les esprits et les rendent capables de comprendre les doctrines sacrées. Avec les poètes et les orateurs, le chrétien étudiera les philosophes et, de préférence, les platoniciens, plus voisins des Prophètes et de l’Evangile. (…) Il abordera la Bible avec respect et vénération, avec la certitude d’y trouver l’infaillible vérité. (…) Je n’ai pas écrit l’Enchiridion pour faire montre de savoir ou d’éloquence, mais pour guérir de leur erreur ceux qui font consister la religion en observances et en pratiques extérieures, et qui méconnaissent étrangement la véritable nature de la piété. » Erasme, Enchiridion, 1504 1)Pourquoi faut-il un retour à l’Ecriture ? 2)Quelle préparation faut-il? pourquoi ? 3)A qui s’adresse-t-il ? 4)Pourquoi peut-on dire que c’est un texte humaniste ? 5)Est-ce que Erasme, et les autres humanistes, recherchent la rupture avec l’Eglise catholique ? 6)Que veulent-ils donc ? Certains catholiques veulent un retour au christianisme des origines, à l’idéal de pauvreté du Christ. Les humanistes, comme Erasme, veulent plus d’honnêteté, de rigueur et moins d’abus dans le clergé. Ils réclament par exemple une simplification du culte, notamment en langue courante et plus en latin. Ces hommes ne veulent pas de rupture avec l’Eglise catholique, mais recherche une meilleure évangélisation des populations. Néanmoins, leurs idées vont avoir des conséquences… A- Les hommes de la renaissance (XV-XVIe siècles) Introduction Q° : Comment les hommes de la Renaissance ont-ils affirmé la place nouvelle de l’homme dans cette période troublée et fondatrice de la modernité ? 1-Léonard de Vinci et l’affirmation de l’artiste total. 1.1- Un esprit curieux de tout 1.2-Le statut nouveau de l’artiste 1.3-Une œuvre reflet des interrogations spirituelles : l’Annonciation. 2- Face à l’angoisse des temps, une réponse spirituelle : Martin Luther et la Réforme protestante. 2.1-La mort est omniprésente 2.2-Un contexte de crise spirituelle 2.3-Martin Luther et la Réforme protestante Q° : Comment Luther parvient à faire basculer une partie de l’Europe dans une nouvelle religion ? Martin Luther 1483-1546 Martin Luther est un religieux allemand angoissé à l’idée qu’il ne mérite pas le salut. Sa lecture du Nouveau Testament le persuade que le Salut ne s’obtient pas par le pardon des fautes, mais par la foi en Jésus-Christ, par la grâce donnée par Dieu. C’est pourquoi il dénonce en 1517 la vente des indulgences, organisée pour financer la reconstruction de Saint-Pierre de Rome. Condamné par le Pape et l’empereur Charles Quint, Luther crée une nouvelle forme de christianisme, qui reconnaît comme seule autorité la Bible. C’est le protestantisme, soutenu par une partie des princes allemands. Les idées de Luther : Le 31 octobre 1517, Luther affiche ses quatre-vingt-quinze thèses sur la porte de l’église de Wittenberg -« Ceux qui pensent que les lettres d’indulgence leur assurent le salut seront éternellement damnés. -Celui qui voit un nécessiteux et qui, sans avoir le souci de lui, donne pour la rémission de ses propres fautes, celui-là s’attire l’indignation de Dieu. -Le véritable trésor de l’Eglise, c’est le sacro-saint Evangile de la gloire et de la grâce de Dieu. » (Luther, extrait des « 95 thèses », 31 octobre 1517) « C’est la foi seule, sans aucun concours des œuvres, qui confère la justice, la liberté, la félicité. Si tu crois, tu obtiendras, si tu ne crois pas, tu n’obtiendras pas. Tu dois t’abandonner avec une foi robuste et lui faire hardiment confiance, alors, à cause de cette foi, tous tes péchés seront pardonnés. » (Luther, De la liberté du chrétien, 1520) 1)Quelles sont les thèses exprimées ? 2) Quelle est selon lui la seule source de Vérité ? 3)Que remet-il en cause ? Quels sont les personnages absents sur le tableau ? En quels termes ce vénitien catholique décrit-il le luthéralisme ? Dans quelle région d’Europe le lutheranisme se répand-il? Lucas Cranach, « La vraie et la fausse Eglise. » vers 1546, gravure sur bois, Kupferstichkabinett, Berlin. Lucas Cranach, « La vraie et la fausse Eglise. » vers 1546, gravure sur bois, Kupferstichkabinett, Berlin. Dieu le Père, attitude sereine Les sacrements : et pacifiée. que le baptême (entrée dans chrétienté) et la Jésus de communion Nazareth, (souvenir de la incarnation divine Cène ou dans la Trinité. eucharistie). Le Pasteur, sous les traits de Martin Luther ; L’assemblée transmet la parole des fidèles, de Dieu, en dans toute sa s’appuyant sur la diversité : Bible. hommes, L’omniprésence de l’écrit : la Bible est la seule source de la foi (ouverte, tournée vers les fidèles). femmes, enfants, riches, pauvres… Une procession, hommage à un saint (intermédiaires rejetés par les protestants) Le prêtre (moine ricanant et gras) parle sans Bible. Un animal coiffé d’une mitre, symbole des évêques, lui souffle à l’oreille. Une assemblée de clercs dépravés (un jeu de cartes…). Un Dieu violent fait tomber l’orage (fonction purificatrice) sur la scène : colère contre la « fausse » Eglise. L’extrême-onction administrée au mourant : rejetée par les protestants. Un prêtre fait la messe le dos tourné aux fidèles. Le Pape, devant les richesses de l’Eglise catholique (vente des indulgences...). Jean Calvin (1509-1564) Dans quels pays ?... Quelle différence avec Luther ? Juriste de formation, appartenant à la deuxième génération es réformateurs, Calvin S’est attaché à doter le protestantisme d’une Eglise bien organisée, avec une doctrine claire. Exilé à Genève, il fait de la ville la « Jérusalem , le protestantisme « réformé » se diffuse réformée», où les protestants de toute l’Europe viennent se former. De Genève, le protestantisme « réformé » se diffuse en Ecosse, aux PaysBas en Hongrie et surtout en France. Calvin suit de près la situation en France, où 2 millions de protestants (soit 10% de la population en 1560) vivent dans une situation difficile. Luther, par ses écrits, crée une nouvelle approche chrétienne qui divise l’Europe entre catholicisme et protestantisme. Il ouvre la voie à l’autonomie de l’individu avec une lecture individuelle des textes sacrés. Cette réforme est reprise par Jean Calvin, à partir de 1533, en France et en Suisse, qui développe un protestantisme plus radical, en demandant à ses adeptes un mode de vie plus austère, plus rigoureux. Quelle différence avec Luther? A- Les hommes de la renaissance (XV-XVIe siècles) Introduction Q° : Comment les hommes de la Renaissance ont-ils affirmé la place nouvelle de l’homme dans cette période troublée et fondatrice de la modernité ? 1-Léonard de Vinci et l’affirmation de l’artiste total. 1.1- Un esprit curieux de tout 1.2-Le statut nouveau de l’artiste 1.3-Une œuvre reflet des interrogations spirituelles : l’Annonciation. 2- Face à l’angoisse des temps, une réponse spirituelle : Martin Luther et la Réforme protestante. 2.1-La mort est omniprésente 2.2-Un contexte de crise spirituelle 2.3-Martin Luther et la Réforme protestante 2.4-Une Europe divisée par la question religieuse Les religions en Europe à la fin du XVIe siècle Que remarquez-vous concernant les protestants? Quelle est la réaction des catholiques? Le protestantisme est divisé entre plusieurs confessions : les Luthériens (Europe du Nord et Saint Empire germanique), les Calvinistes ou Réformés (France, Suisse…) et les Anglicans (Angleterre). Face à cette montée en puissance, l’Eglise catholique organise sa propre réforme lors du Concile de Trente (milieu XVIe s) : la Contre-Réforme, qui s’inspire des humanistes (Erasme…). Ex. : le clergé doit être mieux instruit et irréprochable. Comment l’Eglise catholique réagit-elle à la Réforme? Pourquoi Luther est-il caricaturé en diable ? Réforme catholique : mouvement lancé par l’Eglise pour lutter contre l’expansion de la Réforme. On distingue la Réforme catholique, action de transformation de l’Eglise et la Contre-Réforme, mesures prises directement contre les protestants. Quelle conséquence? Tableau réalisé entre 1576 et 1584 par François DUBOIS, rescapé de la tuerie alors que toute sa famille de confession huguenote a été assassinée. Massacre de la Saint-Barthélémy en 1572 Quelle conséquence? Iconoclaste : destruction oeuvres d’art religieuses par les protestants s’opposant au culte des images des Catholiques Les tensions montent des deux côtés et les guerres de religion éclatent à la fin du XVIe s. : intolérances et massacres des 2 côtés (ex : massacre des protestants lors de la Saint Barthelemy en 1572). Pour mettre un terme à ces guerres, l’Edit de Nantes, signé en 1598, reconnaît la liberté de culte aux calvinistes français (huguenots). A- Les hommes de la renaissance (XV-XVIe siècles) Introduction Q° : Comment les hommes de la Renaissance ont-ils affirmé la place nouvelle de l’homme dans cette période troublée et fondatrice de la modernité ? 1-Léonard de Vinci et l’affirmation de l’artiste total. 1.1- Un esprit curieux de tout 1.2-Le statut nouveau de l’artiste 1.3-Une œuvre reflet des interrogations spirituelles : l’Annonciation. 2- Face à l’angoisse des temps, une réponse spirituelle : Martin Luther et la Réforme protestante. 2.1-La mort est omniprésente 2.2-Un contexte de crise spirituelle 2.3-Martin Luther et la Réforme protestante 2.4-Une Europe divisée par la question religieuse Réponse à la Q° Les hommes de la Renaissance sont habités par des questionnements profonds et spirituels, philosophiques. Léonard de Vinci et Martin Luther incarnent ces dimensions : leurs œuvres sont parmi les plus significatives du tournant culturel, social et politique qui caractérise la Renaissance.