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Pollutions environnementales dans la vallée de Thann : diagnostic et conduite à tenir
Mmes Bonneval et Michel, DSP, SRE, ARS ACAL
Mme Klippenspies et Dr Reitzer, DSP, CVGAS, ARS ACAL
Juin 2016
Le choix de cette population repose sur :
le niveau élevé de contamination du sol en plomb au niveau de l’aire de jeu de l’école,
les recommandations concernant les populations cibles d’un dépistage de saturnisme
infantile (enfants de moins de 6 ans),
La situation quant aux conséquences de l’exposition au plomb dans l’environnement chez les enfants
fréquentant l’école de la Sapinette est rassurante :
- Pour les 87% d’enfants ayant participé au dépistage, aucun cas de saturnisme n’a été diagnostiqué,
- 3,6% de ces enfants dépasse le seuil de vigilance, ce qui est en dessous de la valeur prévue (5%)
par la modélisation lorsque les teneurs du sol atteignent la valeur en plomb de 100mg/kg de matière
sèche.
Toutefois, Il existe un bruit de fond important en termes d’imprégnation au plomb, puisqu’un peu moins
d’un quart des enfants présente une plombémie supérieure au seuil défini par le HCSP, comme
permettant d’éviter les effets sans seuil de l’exposition au plomb (12µg/L).
c) Suites à donner
- les enfants dépassant le seuil de vigilance bénéficieront d’une visite de leur environnement
pour identifier les sources de contamination ;
Par ailleurs, un examen de l’environnement des enfants présentant une plombémie
comprise entre 12 et 25 µg/L, par questionnaire renseigné avec les parents, devra permettre
de repérer si des lieux ou pratiques particuliers peuvent expliquer ces résultats.
Ces enquêtes seront réalisées courant juillet.
- l’extension d’un dépistage organisé dans les autres lieux d’accueil d’enfants de la vallée de
Thann n’est pas justifiée. Le relai doit être donné aux médecins exerçant dans le territoire ;
Le repérage des enfants exposés s’appuie sur la recherche de facteurs de risque, même en
l’absence de tout signe clinique. Cette recherche doit être systématique chez les enfants de
moins de 7 ans. Il existe un questionnaire standardisé permettant de les apprécier (en PJ).
La prescription d’une plombémie s’appuie sur une démarche raisonnée, prenant en compte
ces facteurs environnementaux ainsi que les facteurs individuels (comportements à risque).
La prévention est dans le respect des mesures hygiéno-diététiques, il appartient aux
médecins de les diffuser et de les hiérarchiser en fonction de la connaissance qu’ils ont des
conditions de vie de l’enfant. Vous les trouverez dans le document d’information à
destination des professionnels de santé en PJ
2) Suite globale de l’étude de zone
En dehors de la problématique plomb qui a nécessité la mise en œuvre de mesures immédiates, la
démarche globale se poursuit :
Étendre l’état des connaissances sur les niveaux de contamination en métaux des sols :
Des mesures complémentaires seront effectuées dans l’ensemble des lieux d’accueil des enfants de
moins de six ans de la vallée (crèches, écoles) ainsi que dans les aires de jeu extérieures en
fonctionnement habituel. Échéance prévisible septembre / octobre.
Parallèlement, la caractérisation de l’extension des anomalies et la recherche de l’origine vont être
étudiées (recherche d’éventuelles sources actives si le fond géochimique n’est pas la seule source).