1
Tremblements de Terre et marées à l’ Observatoire
Royal de Belgique
Michel Van Camp
L’Observatoire Royal de Belgique
Lorsque la Terre tremble, ou que des pluies diluviennes provoquent des inondations, les médias font
fréquemment appel aux institutions scientifiques du plateau d’Uccle. Celles-ci, au nombre de trois, comprennent
l’Observatoire Royal de Belgique (ORB), l’Institut Royal Météorologique (IRM et l’Institut d’Aéronomie
Spatiale de Belgique (IASB). L’ORB, fondé en 1826 par Adolphe Quetelet, est une des plus anciennes
institutions scientifiques de notre pays. Installés initialement sur le territoire de Saint Josse-ten-Noode près de la
Porte de Schaerbeek, tous les services de l’Observatoire seront transférés dès 1891 sur les hauteurs d’Uccle. En
1997,d’importants travaux de rénovation et d’agrandissement des bâtiments ont débuté, en accord avec le
Service des Monuments et Sites. A l’étroit depuis de nombreuses années, l’Observatoire a inauguré ses nouveaux
locaux au printemps 2000.
Lors de sa création en 1913, l’IRM se vit confier la météorologie, restée jusqu’alors sous la houlette de
l’Observatoire. Cet institut, bien connu pour ses prévisions météorologiques et ses études climatologiques,
s’intéresse également au magnétisme terrestre, au rayonnement solaire, ainsi qu’à l’étude de la chimie, de la
radioactivité et de l’électricité atmosphériques.
Enfin, fondé en 1963, l’IASB est la plus récente de nos institutions scientifiques nationales et a compté parmi ses
membres l’astronaute Dirk Frimout. Cet institut a pour mission l’étude des régions supérieures de l’atmosphère
terrestre, mais s’intéresse également à l’espace interplanétaire et aux atmosphères planétaires.
L’Observatoire Royal de Belgique, riche d’une bibliothèque de 150.000 ouvrages, a réparti ses activités en
quatre départements scientifiques :
• Le département des Systèmes de référence et de Géodynamique , chargé des observations et des
recherches associées aux domaines complémentaires que sont la détermination et la conservation de
l’heure, la rotation de la Terre et la navigation spatiale, le positionnement de précision, la physique de
l’intérieur de la Terre, la sismologie et les marées terrestres.
• Le département d’ Astrométrie et de Dynamique des corps célestes sont>, qui étudie les astéroïdes, les
comètes, les étoiles doubles et les questions d’astrométrie spatiale (cartographie du ciel par satellite). Ce
département s’est forgé une grande réputation par la découverte de nombreux astéroïdes et comètes.
• Le département d’ Astrophysique qui traite les études relatives aux atmosphères stellaires, à la
formation d’étoiles, aux objets extragalactiques et à la spectroscopie.
• Le département de Physique solaire chargé de mesurer et collecter les données relatives à l’activité
solaire, et plus généralement d'étudier les interactions Terre-Soleil. Ce département poursuit de longue
date un programme d'observation scientifique des éclipses solaires et a été particulièrement sollicité à
l’occasion du rendez-vous luni-solaire du 11 août 1999.
Bien souvent, le public pense que les scientifiques de l’Observatoire contemplent le ciel étoilé. Cependant, le
département des Systèmes de référence et de Géodynamique étudie principalement notre planète. Loin de fixer
l’espace, les géophysiciens observent séismes et marées dans des caves ou des galeries, à l’abri des perturbations
d’origine humaine ou naturelle.
Systèmes de référence et Géodynamique
Contrairement à ce que Jules Verne avait imaginé dans son roman « Voyage au Centre de la Terre », il n’y a pas
de moyen de pénétrer physiquement à une profondeur significative à l’intérieur du Globe : actuellement, on n’est
parvenu à forer que jusqu’à 12 km, alors que le rayon terrestre est de 6378 km.