UNE PETITE HISTOIRE DU PUNK DISCOGRAPHIE SELECTIVE Rédacteur Denis Martin PROTOPUNK, USA LE GARAGE ROCK : LA PREHISTOIRE Sauvage, bruyant, iconoclaste, le rock’n’roll est apparu au milieu des années 1950 aux Etats-Unis. Jugeant cette musique dangereuse pour les adolescents, cette première vague rock’n’roll est rapidement brisée par les adultes au début des années 1960 : Chuck Berry est envoyé en prison, Elvis part faire son service militaire en 1958, Jerry Lee Lewis est boycotté. L’industrie du disque tente alors de le remplacer par le twist et la surf music, formes consensuels et aseptisés du rock’n’roll. Malheureusement pour la société américaine, le rock’n’roll revient rapidement aux Etats-Unis : des groupes anglais comme The Animals, The Beatles, The Kinks ou The Rolling Stones, influencés par le blues et les premiers rockers américains, viennent « perturber » les adolescents : c’est la « British Invasion ». Une nouvelle génération de groupes apparaît alors aux Etats Unis et « Une petite histoire du Punk », Rédacteur : Denis Martin – Médiathèque François-Mitterrand – Juin 2008 tente de suivre les traces laissées par ces groupes anglais en répétant dans le garage de leurs parents. Amateurs, piètres musiciens ils compensent leur faiblesse technique par un surcroît d’énergie et d’agressivité et donnent naissance au rock garage. Pour les qualifier, le terme « punk » (minable en argot) est utilisé pour la première fois… Nuggets : original artyfacts from the first psychedelic era, 1965-1968 : [Anthologie]. -- Rhino. R2 75466. -- WEA, P 1998, 2 A 30 Sortie en 1972, conçue par le critique Lenny Kaye, futur guitariste de Patti Smith, cette compilation retrace l’histoire courte et rapide (1965-1968) du rock Garage déjà oubliée au début des années 1970. Sans cesse rééditée, son influence sera déterminante dans l’histoire du rock et du punk, traduisant parfaitement la possibilité pour des adolescents de faire de la musique sans être pour autant de grands musiciens : seule compte l’énergie et la volonté. « Do It Yourself »… • Pebbles, vol. 3 : original '60s punk & psych classics : [Anthologie]. -- AIP. CD 5020. -- Night & Day, P 1992, 2 A 60 • Les compilations Pebbles, sorties bien après Nuggets, dressent un portrait encore plus sauvage du rock Garage des sixties en présentant des groupes plus radicaux. • Psychotic reaction, 1966 / Count Five -- Edsel. ED CD 225. -- Média 7, P 1967/1968 , 2 COU 30 Count Five contribue fortement à la naissance du rock Garage avec son tube de l’année 1966 “Psychotic reaction”, saturé de guitares fuzz, marque de fabrique du son garage. Les « Cinq Comtes » (l’influence anglaise n’est pas loin…), souvent déguisés sur scène en vampires, n’arriveront pas à dépasser leur premier album et sombreront dans l’oubli. On notera que le plus célèbre critique rock américain, Lester Bangs, intitulera son premier recueil « Psychotic Reactions and Carburator dung » en hommage à la musique de Count Five. • Dark sides : the best of / The Shadows of Knight -- Rhino. R2 71723. -- Média 7, P 1994, 2 SHA 60 Avec leurs reprises de « Gloria » de Them et de « Oh yeah » de Bo Diddley, The Shadows of Knight, formé en 1965 à San Francisco, posent les bases du punk rock garage américain. « Une petite histoire du Punk », Rédacteur : Denis Martin – Médiathèque François-Mitterrand – Juin 2008 Here are the sonics, 1965 / The Sonics -- CDHP 022 Big Beat – Import, P 1965, 2 SON 60 • The Sonics, originaire de Tacoma, au sud de Seattle, proposent une version des plus sauvages du rock Garage avec des titres comme “Witch”, “Psycho” ou “Strychnine” au son sale et saturé qui deviendront des classiques repris par de nombreux groupes. • The best of / The Standells -- Rhino. R2 70176. -- Média 7, C 1989, 2 STA 60 The Standells sont à l’origine d’un classique du rock Garage : « Dirty Water ». Habillés de noirs, rebelles, The Standells ont pour l’époque une image de mauvais garçons violents et imprévisibles et font peur aux parents… LA FIN DU RÊVE HIPPIE La fin des années 1960 et le début des années 1970 marquent la fin du rêve hippie. La guerre du Vietnam s’intensifie, les américains finissent leur adolescence dans les rizières. Les morts des grands provocateurs du rock que sont Jim Morrison (1971), Janis Joplin (1970) et Jimi Hendrix (1970) symbolisent le début de la récupération commerciale du rock et de la pop. Le rock’n’roll, devenu consensuel, se noie dans la musique progressive, les opéras rock, et perd en subversion ce qu’il gagne en respectabilité. Cependant, certains groupes nagent à contre courant, faisant fi des modes, et produisent une musique sauvage et rageuse en réaction à l’embourgeoisement du rock, à la violence sociale et à la vacuité de leur société. Différents dans leur manière d’aborder la musique, ils se retrouvent à travers une attitude commune de refus des compromis, de liberté artistique et de provocation propre à la musique punk. • Flamingo, 1970 / The Flamin' Groovies -- BigBeat. CDWIK 925. -- New Rose, P 1971-1990, 2 FLA 30 Formé au milieu des années 1960 aux Etats-Unis, The Flamin’ Groovies se spécialisent à leur début dans les reprises des Rolling Stones. Le choc d’un concert du MC5 en 1969 à Détroit les amènent à radicaliser leur son (guitares au son lourd, batterie puissante). Ils enregistrent Flamingo en 1970, un album qui devient une référence « protopunk ». « Une petite histoire du Punk », Rédacteur : Denis Martin – Médiathèque François-Mitterrand – Juin 2008 • Kick out the jams, 1969 / MC 5 -- Elektra. 7559-74042-2. -- WEA, 1969, 2 MCF 60 Originaire de Detroit, le MC5 marque l’histoire du rock avec Kick out the jams enregistré en deux jours à la fin de l’année 1968. Sur scène, ils se battent à coup de guitares, traitent la police et les militaires de porcs, sont arrêtés de nombreuses fois et même surveillés par le FBI : la punk attitude est née. Sauvage, violent, extrême, politisé, subversif, cet album constitue une des pierres angulaires de la préhistoire de la musique punk. The Modern Lovers, 1970 / The Modern Lovers - Rhino. R2 70091 - Média 7, P 1976 et 1986, 2 MOD • The Modern Lovers, groupe du chanteur-guitariste-compositeur Jonathan Richman, enregistrent en 1972 un album qui est malheureusement refusé par les maisons de disques. Il ne sort qu’en 1976 et certains critiques rock affirment alors qu’il aurait pu changer l’histoire du rock s’il était sorti peu après son enregistrement : pour eux, le règne du punk rock américain aurait pu débuter en 1972 grâce à cet album. Johnny Rotten, chanteur des Sex Pistols, affirme à l’époque que « Roadrunner » est sa chanson préférée. • Rock'n roll, 1973 / New York Dolls -- Mercury. 522 1292. -- Polygram, P 1994, 2 NEW 60 Inspiré par la pop anglaise du milieu des années 1960, la musique du MC5 et des Rolling Stones, les New York Dolls se forment à New York en 1971. Cultivant une image décadente et provocatrice de travestie, abordant dans les paroles de leurs chansons le sexe, la drogue, l’homosexualité, le groupe choque ses contemporains et gagne ainsi son titre de précurseurs du punk rock. On notera enfin que Malcom McLaren, futur manager des Sex Pistols, tentera de les approcher peu après leur abandon par leur maison de disque en 1974 mais sans succès. Le groupe se sépare en 1975. • The Stooges, 1969 / The Stooges -- Elektra. 755960667-2. -- WEA, P 1969, 2 STO 60 Influence ultime du punk rock, The Stooges ,avec Iggy Pop au chant, produisent une musique brute et sale, parfaite illustration de la frustration et de l’ennui d’une génération fatiguée des valeurs de leurs parents. Enregistré par John Cale, ancien membre du Velvet Underground, le premier album contient de futurs classiques de l’histoire du rock : I wanna be your dog, No fun, 1969, … The Stooges ne respectent rien ni personne et préfigurent la vague punk de la deuxième moitié des années 1970. « Une petite histoire du Punk », Rédacteur : Denis Martin – Médiathèque François-Mitterrand – Juin 2008 • The Velvet Underground / The Velvet Underground-Chronicles. 31452 7887-2. Polydor. -- Polygram, P 1995 (coffret 5 CD) , 2 VEL 70 Musicalement, The Velvet Underground parait avoir peu de choses en commun avec le punk, mise à part leur son saturé et mal maîtrisé du à leur connaissance approximative de leur instrument. En revanche, son attitude le rapproche de certaines des valeurs fondamentales du mouvement punk : paroles provocatrices, haine des hippies, volonté d’aller à contre-courant de la musique de l’époque, liberté artistique totale. Cette démarche influencera quelques années plus tard le plus célèbre des « protopunks » Iggy Pop. PUNK AMERICAIN CBGB, NEW YORK. Le milieu des années 1970 voit se développer la scène punk rock américaine autour d’un club de New York dans le quartier du Bowery, le CBGB. A l’origine, ce bar est spécialisé dans la musique bluegrass et country mais devant le peu de succès des concerts, le propriétaire laisse la place aux premiers groupes de punk rock new yorkais : Television et Richard Hell, Ramones, Blondie, Patti Smith, Dead Boys, …Ces groupes vont rapidement influencer les premiers groupes de punk anglais que sont les Clash et les Sex Pistols. Leurs vêtements, fait de t-shirts sales et déchirés, de baskets et de jeans en lambeaux, posent les bases du look punk repris par Malcom McLaren, le futur manager des Sex Pistols, et par Vivienne Westwood au sein de leur boutique Sex à Londres, dans le quartier de King’s Road. Leur musique, urbaine, en rupture avec le courant dominant, annonce la déferlante punk de la fin des années 1970. • Plastic letters, 1977 / Blondie -- Chrysalis. 7243533598-2-9. -- Capitol, P 2001, 2 BLO 30 (Blaiserie) Blondie se forme en 1974 à New York et commence à se produire au CBGB durant l’année 1975. Mené par le sexsymbol Debbie Harry, le groupe propose une musique mêlant l’influence des « girl groups » des années 1960, et l’énergie et le cynisme du punk. En 1976 sort le premier album intitulé « Blondie » et dans la foulée le groupe assure la première partie d’un concert d’Iggy Pop. Avec « Plastic Letters » (1977) et son tube «Denis », Blondie conquiert l’Europe. « Une petite histoire du Punk », Rédacteur : Denis Martin – Médiathèque François-Mitterrand – Juin 2008 • Blank generation, 1977 / Richard Hell and the Voidoids - Warner Bros. 9 26137-2 - WEA Music, P 1977 , 2 HEL 60 La musique punk rock doit beaucoup à Richard Hell. Chanteur, bassiste, guitariste il commence à jouer au sein des Neons Boys puis de Television. Copié par Malcom Mc Laren et les Sex Pistols, il est le premier en 1974 à arborer sur scène une coiffure déstructurée, un t-shirt déchiré raccommodé avec des épingles à nourrice, des lunettes noires et une attitude nihiliste (le slogan « Please kill me » sur ses t-shitrs). Après son départ de Television, il enregistre l’album « Blank generation », en français « la génération vide », manifeste idéologique du mouvement punk. • All the stuff, and more : Vol. 1 / The Ramones -- Sire. 7599-26220-2. -- WEA Music, P 1976-1990, 2 RAM 60 Incarnation du punk rock, The Ramones se forme en 1975 à New York et fréquente assidûment le CBGB. Leur look, baskets fatiguées, jeans troués aux genoux, t-shirts et blouson de cuir noir ainsi que leur musique faites de titres courts joués le plus rapidement possible mêlant agressivité, amateurisme et nihilisme posent les canons du punk rock. La tournée de 1976 qui suit la sortie de leur premier album, « Rocket to Russia » les emmène jusqu’à Londres où leur concert marque toute une génération de futurs punks anglais : The Clash, Sex Pistols, Generation X, The Damned. • Horses, 1975 / Patti Smith -- Arista. 251 112 (Médiathèque). -Arista. 07822 18827 2 (Couronneries). -- BMG, P 1975, 2 SMI 30 Patti Smith s’installe à New York au début des années 1970. Après des concerts et performances lors desquelles elle lit de la poésie accompagnée par Lenny Kaye à la guitare, elle forme le Patti Smith Group et devient une habituée du CBGB au cours de l’année 1974. Premier album d’une longue carrière, « Horses » (1975) marque les esprits rock et punk. Hybride, ce disque est un croisement de ses influences littéraires (la poésie de la beat generation, le Velvet Underground, Bob Dylan) et de l’énergie du punk naissant observée au CBGB. Féministe engagée, elle change l’image habituelle de la femme dans le rock en refusant tout compromis sur son apparence. • Marquee moon / Television-- Elektra. 8122-73920-2. -WEA Music, P 1977, 2 TEL 70 Television se forme en 1974 à New York et joue régulièrement au CBGB. Constitué à l’origine de Tom Verlaine, Richard Lloyd « Une petite histoire du Punk », Rédacteur : Denis Martin – Médiathèque François-Mitterrand – Juin 2008 et de Richard Hell, ce dernier quitte Television en mars 1975 et continue sa carrière en solo. Il sort en 1977 avec son groupe The Voivoids l’album culte « Blank generation ». Television poursuit sans lui et recrute Fred Smith (ex-MC5 et ex- Blondie) à la basse. En 1977 sort « Marquee moon », un premier album tout en violence contenue, à l’avantgarde du punk rock new-yorkais, qui s’appuie sur le jeu atypique des deux guitaristes. DU PUNK AU HARDCORE Le mouvement punk hardcore, essentiellement américain, débute à la fin des années 1970. Le terme hardcore aurait pour origine l’album « Hardcore ‘81 » d’un groupe de Vancouver, D.O.A.. Le hardcore naît de la radicalisation du punk rock au début des années 1980 tant au niveau de la musique que de l’engagement politique, en réaction à la commercialisation de certains groupes de punk. La notion de « Do It Yourself », que l’on peut traduire par « Fais le toi-même », déjà présente chez les punks de la première heure, devient une idéologie souvent associé au mouvement hardcore : liberté de création, critique de la société, aspiration à quelque chose de différent, respect de l’individu, refus des discours d’exclusion et refus du communisme ou du fascisme. L’implication de soi et l’engagement politique dans le militantisme d’extrême gauche et les mouvements anarchistes sont en effet essentiels pour les premiers fans de hardcore, cependant ce n’est pas un mouvement unitaire et son développement sur le territoire américain donne naissance à de multiples scènes aux aspirations politiques divergentes. •American Hardcore : The history of American Punk Rock 1980 / 1986 – Warner Import Service – Rhino Records Les classiques du hardcore américain du débuts des années 1980 : Black Flag, Bad Brains, Minor Threat, Circle Jerks, … • 20 [twenty] years of Dischord : Anthologie. -Dischord. DIS 125. -- Chronowax, C 2002, 2 A 60 Dischord Records est un label fondé en 1980 par Jeff Nelson et Ian MacKaye pour sortir les disques de leur premier groupe Teen Idles et de leur second Minor Threat. Le label héberge ensuite de nombreux groupes de hardcore issus pour le grande majorité de Washington DC. Dischord est un label emblématique du punk hardcore américain érigeant en art de vivre les notions d’intégrité et d’indépendance : Do It Yourself ! • Bad Brains / Bad Brains – D.G Diffusion – Roir, 2 BAD 60 « Une petite histoire du Punk », Rédacteur : Denis Martin – Médiathèque François-Mitterrand – Juin 2008 Formé à Washington DC en 1977 par de jeunes afro-américains, les Bad Brains mélangent philosophie rasta et violence hardcore et aiment qualifier leur musique de « rasta-core ». Ils sont considérés avec Black Flag et Minor Threat comme les fondateurs de la musique hardcore. Ce premier album sorti en 1982 inclus trois morceaux de reggae, cross-over original aux Etats-Unis mais déjà expérimenté par les punks anglais de The Clash. Damaged / Black Flag -- SST Records. SST CD 007. -Spot, P 1981, 2 BLA 60 • Véritable légende du hardcore américain, Black Flag se forme à Los Angeles en 1978. Les paroles engagées et enragées du leader Henry Rollins marque l'histoire politisée de la musique hardcore américaine. Avec "Damaged" (1981), premier album, Black Flag distille un punk hardcore séminal rapide et hargneux qui influencera de nombreux groupes des années 1980. Cet album fut refusé à l'époque par leur maison de disques, ce qui amena Henry Rollins et Greg Ginn (guitariste de Black Flag) à créer leur propre label SST (label de nombreux groupes de hardcore du début des années 1980) : Do It Yourself ! En 1986, le groupe se sépare et Henry Rollins forme le Rollins Band. • Fresh fruit for rotting vegetables, 1980-1981 / Dead Kennedys -- Cheery Red Records. CDSBRED 155. -Socadisc, P 1980-1981, 2 DEA 60 Les Dead Kennedys débutent leur carrière en 1978 à San Francisco. Engagé politiquement, le groupe, avec à sa tête le chanteur à la voix écorchée Jello Biafra, s'attaque à la police, aux militaires, au nucléaire, à la société de consommation, à la religion, ..."Fresh fruit for rotting vegetables" (1980) est un des premiers manifestes du punk hardcore américain avec les classiques "Holiday In Cambodia" ou "Kill the poor". • Zen arcade / Hüsker Dü-- SST Records. SST CD 027. -- Season of Mist - Soundworks, P 1984, 2 HUS 60 Hüsker Dü est un trio formé à Minneapolis en 1979. Bob Mould (guitare et chant), Greg Norton (basse) et Grant Hart (batterie) proposent un mélange atypique pour l'époque de punk, de hardcore et de pop. Bob Mould hurle ses paroles sur des riffs de guitares rapides et bruitistes sans pour autant éliminer la mélodie. "Zen Arcade" (1984) est leur deuxième album : un marathon épuisant de 23 titres au son parfois approximatif enregistré en quelques jours dans l'urgence, véritable ode au Do It Yourself. Bob Mould continue sous le nom de Sugar puis sous son propre nom après la séparation du groupe en 1988. • Complete discography, 1981-1983 / Minor Threat -Dischord. 40. -- Differ-Ant, C 1989, 2 MIN 60 « Une petite histoire du Punk », Rédacteur : Denis Martin – Médiathèque François-Mitterrand – Juin 2008 Groupe éphémère, Minor Threat hante Washington DC entre 1980 et 1983. Ultra violent, ultra politisé, ultra rapide Minor Threat incarne la quintessence du punk hardcore américain et est à l'origine du mouvement "Straight Edge" : pas de cigarettes, pas d'alcool, pas de drogues et pas trop de sexe...autant de "plaisirs" qui détourne le citoyen du combat politique contre Reagan. Dans cette intégrale, urgence, engagement et Do It Yourself sont les maîtres mots : 26 morceaux en 42 minutes. Ian MacKaye, le chanteur, ira ensuite former le non moins culte Fugazi et le guitariste/bassiste rejoindra Bad Religion. • Teen Idles, 1979-1980 / Teen Idles-- Dischord. DIS100CD. -- Pias, P 1980-1996, 2 TEE 60 Teen Idles est le premier groupe de Ian MacKaye et Jeff Nelson, futurs membres de Minor Threat et fondateurs du label Dischord. PUNK ANGLAIS LA PREMIERE VAGUE : 1976-1977 Si la fureur et la spontanéité du rock garage américain des sixties s’étaient nourries de l’expérience des groupes anglais, c’est au tour des américains d’influencer la scène rock anglaise…Les Stooges, le MC5 puis la scène punk rock new yorkaise donnent l’impulsion à la scène punk britannique. Malcom McLaren, manager des Sex Pistols, traîne régulièrement aux Etats-Unis depuis 1974, à l’affût des nouvelles tendances de la mode et de la musique. Il ramène en Angleterre le look punk de Richard Hell et le popularise dans la boutique de vêtements Sex de King’s Road qu’il gère avec Vivienne Westwood. Une bonne partie de la future scène punk londonnienne fréquente le magasin et permet à Malcom McLaren de concrétiser son rêve : manager un groupe. A cette époque également, les Ramones visitent Londres en juillet 1976 et encouragent leur public à monter des groupes : les futurs Damned, Sex Pistols, Generation X et The Clash sont présents à ce concert… • Time's up, 1976 / Buzzcocks -- Labels. 7243 8 489630 0. -- Virgin, 1991, 2 BUZ 60 Né en 1976 à Manchester à la suite d'un voyage à Londres pour voir un concert des Sex Pistols, Buzzcocks se forme autour de Pete Shelley et Howard Devoto (qui quitte le groupe en 1977 pour fonder un groupe essentiel de l'ère post-punk : Magazine). Les membres des Buzzcocks tentent dans leur musique de « Une petite histoire du Punk », Rédacteur : Denis Martin – Médiathèque François-Mitterrand – Juin 2008 concilier les influences pop de leur jeunesse (The Beatles, The Who, The Kinks, ...) avec l'énergie et l'urgence du punk : leurs titres sont courts, incisifs, violents tout en conservant une trame mélodique propre à la pop. Cette approche influencera de nombreux groupes comme Hüsker Dü, Pixies ou Supergrass... L'album proposé ici, "Time's up", est sorti uniquement en version pirate en 1976 et il faudra attendre 1991 pour une sortie officielle. Il contient des titres produits par Martin "Zero" Hannett, futur producteur de Joy Division. • The Clash / The Clash -- Epic. 495345 2. -Sony Music, P 1977, 2 CLA 60 • London Calling / The Clash -- Columbia. 460114 2. -- Sony Music, P 1979, 2 CLA 60 • Sandinista ! / The Clash- Sony Music, P 1980. 2 CLA 60 The Clash incarne avec les Sex Pistols l’essence du punk rock anglais. Le groupe se forme en 1976 autour de Mick Jones, Paul Simonon, Joe Strummer et Topper Headon et se sépare en 1985. Très ouvert, The Clash est un pionnier dans la rencontre du rock, du punk, du reggae et du funk. Il donne naissance à des albums hybrides révélant le refus anticonformiste de ses membres de s’enfermer dans une « norme punk ». Moins nihiliste que les Sex Pistols, The Clash s’engage, conteste, se révolte contre l’injustice sociale, aborde des thèmes inspirés des problèmes du quotidien comme le chômage ou le racisme. Le premier album, sobrement intitulé « The Clash », est enregistré en trois week-ends et reçoit un très bon accueil de la critique et du public. Après « Give ‘em enough rope » en 1978, le goupe donne naissance à deux chefs d’œuvres : « London Calling » en 1979 et « Sandinista » en 1980. • Damned, damned, damned, 1977 / The Damned -- Demon. FIEND CD 91. -- Média 7, P 1977, 2 DAM 60 La carrière des Damned commence en 1976 à Croydon dans la banlieue de Londres. Leur premier single, "New Rose", sorti sur Stiff Records, synthétise l'esprit du punk anglais : un titre rock'n'roll joué approximativement par de jeunes enragés nihilistes. Présent sur l'album "Damned, Damned, Damned", ce titre rejoint une collection de titres joués et enregistrés très rapidement : seulement huit heures de studio, mixage compris ! Sur scène, The Damned offre un spectacle grotesque entre blague de potache et violence punk : le chanteur, Dave Vanian, est déguisé en Dracula ; le batteur, Rat Scabies, s'en prend aux membres de son propre groupe ; le bassiste, Captain Sensible, saute régulièrement dans le public. • In the city / The Jam -- Polydor. 537 417-2. -Universal, P 1977, 2 JAM 60 « Une petite histoire du Punk », Rédacteur : Denis Martin – Médiathèque François-Mitterrand – Juin 2008 Les membres de The Jam se rencontre en 1976 dans une banlieue de Londres et commencent à jouer une musique fortement influencée par The Who. Bien qu’ils soient le plus souvent associés au mouvement Mods, The Jam réalise avec « In the city » un album qui s’inscrit parfaitement dans la vague punk de 1977. • The crack / The Ruts – Virgin, P 1979 – Virgin. CDV 21 32, 2 RUT 60 The Ruts est un groupe londonien formé en 1976 qui mélange punk rock et reggae comme l’expérimente alors The Clash. L’album « The crack » (1979) devient un classique et incarne le métissage du punk et de la musique reggae. • Never mind the bollocks : Here's the Sex pistols, 1977 / The Sex Pistols -- Virgin. 787877 2. -Sony, P 1977, 2 SEX 60 Malcom McLaren est à l’origine de la création des Sex Pistols en 1976. Propriétaire à Londres, avec [Vivienne Westwood], de la boutique de vêtements Sex qui popularise le look punk importé de New York, il prend sous sa protection les futurs membres du groupe et leur présente John Lydon alias Johnny Rotten, futur chanteur des Sex Pistols. Nihiliste pur et dur, le groupe incarne l’essence de la morgue punk. Travaillée par un McLaren au faite de l’idéologie situationniste, l’image du groupe atteint des sommets d’irrévérence : Sid Vicious, le bassiste, est capable de frapper les journalistes avec son instrument, Johnny Rotten, le regard fou, imprévisible, crache sur le public, Steve Jones insulte un grand présentateur télé et prononce en direct le mot de 4 lettres interdit d’antenne en Angleterre…Les Sex Pistols vont même jusqu’à s’attaquer à la reine en pastichant l’hymne national anglais dans « God save the queen ». « Never mind the bollocks » sort en 1977 et marque à jamais l’histoire de la musique. Malgré la censure des médias choqués par le titre « God save the queen » et par l’utilisation du mot « bollocks », l’album est un succès. DU PUNK AU POST-PUNK : 1978-1980 Le punk, dans sa version originale, dure très peu de temps et évolue rapidement vers le post-punk dès l’année 1978. A la fois influencé par la scène punk new yorkaise du milieu des années 1970, les Sex Pistols et les premiers punks anglais mais aussi par la musique expérimentale des années 1970 (le Krautrock de Can ou Neu !, la folie de Captain Beefheart ou des Residents, la musique atypique de Robert Wyatt et Brian Eno), « Une petite histoire du Punk », Rédacteur : Denis Martin – Médiathèque François-Mitterrand – Juin 2008 le post-punk donne naissance à de nombreux groupes qui tout en revendiquant l’héritage du punk y introduise une dose d’expérimentation, de complexité et d’ouverture. • Entertainment !, 1979 / Gang of Four -- Capitol. 724383214624. -- EMI, P 1995, 2 GAN 60 Formé à Leeds en 1977, Gang of Four mélange une rythmique funk à la violence du punk et dénonce dans ses paroles la froideur de la société de consommation. La sortie d'"Entertainment !" en 1979 marque la scène musicale et aura de nombreuses répercussions tout d'abord dans la vague post-punk et cold wave du début des années 1980 et bien plus tard dans des groupes comme Nirvana et Red Hot Chili Peppers, qui ont tout deux reconnus l'importance de cet album. • Unknown pleasures / Joy Division -- Factory / CentreDate. 3984 28223-2 -- WEA, P 1979, 2 JOY 70 Groupe mythique formé à Manchester en 1977 et séparé en 1980 à la suite du suicide du chanteur Ian Curtis, Joy Division a eu un énorme impact sur la musique des années 1980. Après des débuts très punks sous le nom de Warsaw, le groupe évolue vers une musique punk ralentie, froide et désincarnée. Signé sur Factory, label également mythique de Manchester, Joy Division sort en 1979 « Unknown pleasures » produit par Martin Hannett, un album qui marque l’histoire de la musique. « Closer » sort en 1980, s’éloignant plus encore du punk pour les contrées glaciales de la cold wave. Après le suicide de Ian Curtis, à l’âge de 23 ans, les membres restants du groupe forment New Order… • Metal box / Public Image Limited -- Virgin. 87473 21. -- Virgin, P 1979, 2 PUB Public Image Limited ou P.I.L. est formé par Johnny Rotten en 1978 après la séparation des Sex Pistols. Après l’album « First issue », PIL sort « Metal Box » en 1979, un mélange atypique de punk, de dub, de basses oppressantes allié à la voix lugubre et paranoïaque de Johnny Rotten. « Une petite histoire du Punk », Rédacteur : Denis Martin – Médiathèque François-Mitterrand – Juin 2008 • The scream, 1978 / Siouxsie and The Banshees -- Polydor. 839 008-2. -- Polygram, P 1978, 2 SIO 70 Siouxsie and The Banshees se forment à Londres en 1976 et sont des fans de la première heure des Sex Pistols. La chanteuse, Siouxsie, jouera même le temps d’un concert avec Sid Vicious. En 1978, il sorte « The scream » considéré comme le premier album de post-punk. • The peel sessions, 1977-1978-1981 / The Slits -Strange fruit. 7243 8 45820 2 9. -- Virgin, P 19771981, 2 SLI 60 De 1976 à 1981, The Slits, groupe entièrement féminin, a marqué le punk anglais par la fraîcheur de leur mélange de punk, de reggae et de dub. Les Peel Sessions (1977, 1978 et 1981) présentées ici permettent d’apprécier l’évolution du groupe d’un punk crade et brut à une expérimentation dub et post-punk. • 154, 1979 / Wire -- -- EMI, P 2006 - Harvest. 3 56410 2, 2 WIR Wire se forme en 1976 et sort dès 1977 « Pink Flag », un album au son brut et punk. Issus d’une école d’art, les deux membres fondateurs font rapidement évoluer la musique du groupe vers l’expérimentation et utilisent des synthétiseurs sur « Chairs missing » et surtout sur « 154 ». Froide, brute, minimale, intellectuelle, la musique de Wire influencera de nombreux groupes à la suite de leur séparation en 1980. PUNK FRANÇAIS LES PREMIERS PUNKS FRANÇAIS La France ne pouvait rester isolée face au mouvement punk américain et anglais. Les Ramones et les Sex Pistols influencent les adolescents français fatigués de la musique progressive et des hippies : Yes ou Genesis doivent disparaître ! Le mouvement prend de l’ampleur en 1976 avec l’organisation du premier festival punk à Mont-de-Marsan en « Une petite histoire du Punk », Rédacteur : Denis Martin – Médiathèque François-Mitterrand – Juin 2008 août 1976 et la visite des Sex Pistols à Paris au mois de septembre. 1977 est l’année du punk dans l’hexagone : The Clash, The Damned, The Jam donnent des concerts et les premiers groupes de punks français se forment (Stinky Toys, Asphalt Jungle, Metal Urbain,…). • Punk en France : anthologie. -- Remedy. REM 230422. -- Wagram, C 2003 2 A 60 On retrouve dans le premier CD de cette compilation les classiques des tout premiers punks français : Asphalt Jungle, Metal Urbain, Starshooter, … Rock d'ici : la nuit punk de l'Olympia : [Anthologie]. -- Jurassic punk. JP 990404. -- Wagram, P 1978, 2 A 60 • Le 10 juillet 1978, L’Olympia accueille pour un soir un mini festival de punk français resté dans les annales avec la présence de Stinky Toys, Asphalt Jungle, Guilty Razors, Bijou, … OK Carole, 1978 / Bijou -- Philips. 536 791-2. -Polygram, P 1978, 2 BIJ 30 • Bijou commence sa carrière à la fin de l’année 1975. Plus rock’n’roll que punk, le groupe a profité de la vague punk pour se faire connaître et participe aux deux premiers festivals punks en France à Mont-de-Marsan. • Guilty ! / Guilty Razors -- Seventeen, P 2006, 2 GUI 60 Groupe punk français formé en 1977, Guilty Razors ne sort à l’époque que quelques 45 tours. Son premier album, enregistré en 1978 mais resté inédit, n’a été réédité qu’en 2006. « Une petite histoire du Punk », Rédacteur : Denis Martin – Médiathèque François-Mitterrand – Juin 2008 • Chef-d'oeuvre : [anthologie] / Metal Urbain -- Seventeen. ST 001. -- EMI, P2003, 2 MET 60 Influencé par les Stooges, Lou Reed et le Velvet Underground, Metal Urbain se forme en 1976 à Paris et se distingue par leur utilisation des machines. Leurs premiers titres sortent en 1977 et rencontrent peu d’écho en France. Le groupe choque par sa musique violente et par le look de ses membres : il est même interdit au Golf Drouot après un concert-pugilat qui oppose quelques rares punks parisiens et le reste du public constitué de hippie. On retrouve dans cette compilation les classiques de Metal Urbain comme « Panik », « Paris Maquis » ou « Hystérie collective ». • Inoxydable 1977/82 : [Anthologie] / Starshooter - EMI, P 2005, 2 STA 60 (Trois Cités) Originaire de Lyon, Les quatre membres de Starshooter, dont le futur chanteur de variété Kent, propose dès 1977 un rock-punk français dans une veine comique et gentillement irrévérencieuse. Ils attirent l’attention de la presse rock en 1978 avec le 45 tours « Get baque » qui reprend de manière iconoclaste le titre « Get back » des Beatles : « On n’veut plus des Beatles et de leur musique de merde, juste bonne à faire danser les minets ». Après une vague de protestation, le 45 tours est retiré de la vente mais ils gagnent à cette occasion le respect des punks français. Le premier album paraît en 1978 et se vend bien grâce au tube « Betsy party ». La suite de leur carrière, entre rock français à la Téléphone et variété, déçoit le milieu punk. • Stinky toys, 1979 / Stinky Toys -- Mode. 670097. -- Vogue, 1979, 2 STI (Trois Cités) Les Stinky Toys se forme en 1977 à Paris. Le groupe abrite les débuts de Jacno et Elli Medeiros. Malgré une courte durée de vie (1977-1979), Stinky Toys marque les esprits en participant au premier festival punk au 100 Club à Londres ; Elli Medeiros fait à cette occasion, la une du Melody Maker (célèbre hebdomadaire anglais consacré à la musique). Leur premier album paraît fin 1977 et propose un punk chanté en anglais influencé par la scène new yorkaise. Sans succès, Stinky Toys est remercié par Polydor et récupéré par Vogue qui sort en 1979 leur deuxième album où l’influence de Television se remarque. « Une petite histoire du Punk », Rédacteur : Denis Martin – Médiathèque François-Mitterrand – Juin 2008 Le groupe se sépare peu après et Elli et Jacno continue alors dans une veine pop et synthétique. ENTRE PUNK ET ROCK ALTERNATIF La première vague punk ne dure que deux ans et dès 1979 la scène française évolue et s’éloigne de « l’esprit de 1977 ». Les maisons de disques n’ont pas misé sur les punks préférant l’évolution new wave et pop de cette scène, plus commercialisable, plus acceptable pour la télévision. Cette première vague punk a été avec le recul assez parisienne et « mondaine » (ce qui ne remet pas en cause la qualité de leur musique) : les groupes punks parisiens sont à la mode, on les invite dans les soirées branchées, ils côtoient le monde du showbiz, des galeries d’art, …A l’image du hardcore américain, la deuxième vague punk en France se radicalise : Berurier Noir, Ludwig Von 88, Oberkampf ou La Souris Déglinguée proposent un punk plus radical et marginal, moins fréquentable, qui évoluera dans les années 1980 vers le rock alternatif. • bataille de Pali-Kao (La), 1983-1984 / Berurier Noir -- Last call. 3033852. -- Arcade, P 1998, 2 BER 60 Formé en 1978 dans la banlieue sud-est de Paris, les Bérurier (en hommage au personnage de San Antonio) donnent des concerts dans les squats et changent fréquemment de nom : Bérurier Rebelle, Torture Mentale, Les Barres de Fer, …En 1982, il ne reste du groupe que Fanfan le chanteur et Loran le guitariste qui décident après un dernier concert des Bérurier de continuer sous le nom de Bérurier Noir : la légende du rock alternatif français est née. Uitlisant une boîte à rythme comme Métal Urbain, Bérurier Noir développe une musique hargneuse basée sur des riffs de deux à trois accords surlesquels Fanfan scande des textes crus et violents abordant le malaise de la banlieue et la peur qu’inspire la jeunesse. Leur premier album, « Macadam massacre » (indisponible temporairement à la Médiathèque), sort à la fin de l’année 1983. « La bataille de Pali-Kao » est un album live qui compile les premiers concerts de Bérurier Noir entre 1983 et 1984. Pali-Kao fait référence à l’usine Pali-Kao dans le 20ème arrondissement de Paris, squat mythique où se produise de nombreux groupes alternatifs au début des années 1980 et où Bérurier Noir donne son premier concert. • Houlala / Ludwig Von 88 -- Crash Disques. CRASH/ZOUL CD 47. -- PIAS, 2003, 2 LUD 60 (Couronneries) Ludwig Von 88 est formé en 1983 par Olaf, membre originel des Béruriers, avant que ceux-ci ne s’appellent Bérurier Noir. Beaucoup de leurs disques sortiront sur le label des Berurier Bondage, la boîte à rythme de Bérurier Noir s’appelle Ludwig, ils utilisent également des déguisements et leurs concerts peuvent virer à « Une petite histoire du Punk », Rédacteur : Denis Martin – Médiathèque François-Mitterrand – Juin 2008 l’happening…Des liens importants unissent donc les deux groupes. « Houlala », entre punk et reggae, sort en 1986 et devient un classique du rock alternatif français. • Oberkampf / Oberkampf -- Wagram, P 1982-19831984-1985-2001 -- Remedy. 3067492, 2 OBE 60 (Médiasud) Oberkampf commence à donner des concerts durant l’année 1979 alors que les premiers groupes de punks français disparaissent. Son premier maxi autoproduit sort en 1981 et son premier album P.L.C (Plein Les Couilles) en 1983. Furieusement indépendant, Oberkampf refuse les compromis et envoie balader les grosses maisons de disques de peur de perdre leur rage et leur intégrité au contact des hommes d’affaires à cravates. Ils financent en 1985 leur deuxième album « Cris sans theme » qui signe la fin du groupe. Oberkampf s’est reformé en 2000. • Réussite – Sur des charbons ardents / OTH – Wagram – Last Call, 2 OTH 60 OTH (On Tenter Hooks que l’on peut traduire par « sur des charbonts ardents ») se forme en 1978 à Montpellier. Le groupe signe un premier 45 tours chez RCA en 1982 mais entre en conflit avec sa maison de disque, préférant évoluer en toute indépendance. Leur premier album, « Réussite », sort en 1983 entièrement financé par les membres et en marge de l’industrie du disque : Do It Yourself ! Leur punk rock fait d’humour, de revendications, d’engagement et de violence marque l’histoire de la vague alternative française. • L’intégrale vol. 1, 1984-1991 / Parabellum – WMD, P 1996 -- Mantra. 094-96 01 662301, 2 PAR 60 Groupe parisien, Parabellum se forme en 1983. Très populaire en France dans les années 1980, Parabellum est un groupe de punk influencé par les Ramones et par Chuck Berry. Sa musique évolue à la fin des années 1980 vers un rock altelnatif à rapprocher de Pigalle et des Garçons Bouchers. « Une petite histoire du Punk », Rédacteur : Denis Martin – Médiathèque François-Mitterrand – Juin 2008 • La Souris Déglinguée, 1981 / La Souris Déglinguée – Rue Stendhal – Silence De La Rue, 2 SOU 60 La Souris Déglinguée ou LSD est un groupe parisien né en 1979 de l’explosion punk. Influencé par rock’n’roll des années 1950 mais aussi par le punk rock des Ramones, le punk anglais engagé de Sham 69 ou les précurseurs français du punk Asphalt Jungle, LSD sort un premier 45 tours autoproduit à la fin de l’année 1979 « Garçon moderne / Haine haine haine ». En 1981, après de nombreux concerts mouvementés qui assoient leur mauvaise réputaion auprès des tourneurs et des propriétaires de salles (bagarres générales), LSD sort un premier album sur le label New Rose. On y trouve un classique de LSD,« Putain de zone », dans lequel le chanteur Taï Luc rend hommage à la banlieue. Leur musique évoluera dans les années 1980 vers le ska, le reggae, le rap en passant par la musique orientale pour laquelle le chanteur, d’origine vietnamienne par son père, se passionne. Gloire du rock alternatif, ils rempliront le Zénith en 1988. « Une petite histoire du Punk », Rédacteur : Denis Martin – Médiathèque François-Mitterrand – Juin 2008