Du 16 au 29 novembre 2015 / www.villagillet.net
Un événement conçu et réalisé par la Villa Gillet en partenariat avec Les Subsistances
Allemagne
Mots-clés
> Art et technologie
> Art roman
> Esthétique
> Iconoclasme
> Iconographie politique
> Maniérisme
> Moyen-Âge
> Nouveaux médias
> Renaissance
HORST
BREDEKAMP
© Barbara Herrenkind
Horst Brandekamp, philosophe, est professeur d’histoire de
l’art à l’Université Humboldt à Berlin, et membre permanent du
Wissenschaftskolleg
à Berlin –
Institute for Advanced Studies
. Il a
étudié l’histoire de l’art, l’archéologie, la philosophie et la sociologie.
Sa thèse analyse l’art comme médiateur des conflits sociaux. En
dehors de l’art du Moyen-Âge et de la Renaissance, ses sujets de
prédilection sont surtout les rapports entre la technique et l’art
d’une part, et l’histoire de l’art d’autre part. Les nouveaux médias
constituent un autre axe de son travail.
Dans son dernier ouvrage, coécrit avec I. Brückle et P. Needham,
H. Bredekamp s’intéresse à la manière dont le document écrit par
Galilée, qui l’a fait connaître et dont se sont servi de nombreux
chercheurs, s’est en fait révélé être une contrefaçon.
Biographie
Langues parlées
Allemand
Presse
À propos de
Les coraux de Darwin :
« Non seulement Darwin donne une traduction graphique à chaque
étape de sa pensée sur l’évolution, qui semble précéder ou excéder
ce qu’il peut en dire dans le texte, mais il choisit à cette fin, contre
le modèle de l’arbre, l’image du corail, infiniment plus souple. Or
cette image n’a rien d’anodin : elle donne forme à la pensée du
temps et permet également au savant de célébrer en elle la nature
créatrice, la puissance de « myriades d’architectes toujours à
l’œuvre », le « magnifique spectacle » d’organismes vivants qui se
renouvellent sans cesse et édifient des massifs immenses. »
Olivier Christin -
Le Monde
Bibliographie
Théorie de l’acte d’image
(La Découverte, parution en septembre
2015) (300 p.) (traduit de l’allemand par F. Joly)
A Galileo Forgery (Galileos O)
(De Gruyter, 2014) (102 p.) (non tra-
duit)
Leibniz, Herrenhausen et Versailles - Le jardin à la française,
un parcours de la modernité
(Les Presses du réel, 2013) (Publié
avec les Presses universitaires de Lyon, et le soutien du musée des
Beaux-Arts de Lyon) (traduit de l’allemand par C. Joschke)
Les coraux de Darwin - Premiers modèles de l’évolution et tradi-
tion de l’histoire naturelle
(Les Presses du réel, 2008) (traduit de
l’allemand par C. Joschke)
Le déclin du néo-platonisme
(Monfort (Gérard) 2005) (42 p.) (tra-
duit de l’allemand par S. Brun-Fabry)
Stratégies visuelles de Thomas Hobbes - Le Léviathan, archétype
de l’Etat moderne, illustration des oeuvres et portraits
(Maison
des Sciences de l’Homme, 2003) (262 p.) (traduit de l’allemand par
D. Modigliani)
Sandro Botticelli, Le Printemps. Florence, jardin de Vénus
(Mon-
tort (Gérard) 2000) (110 p.) (traduit de l’allemand par C. Michaud)
Une histoire du Calcio. La naissance du football
(Frontières, 1998)
(249 p.) (traduit de l’allemand par N. Casanova)
Le football florentin : Les jeux et le pouvoir à la Renaissance (Di-
derot Éditeur Arts Sciences, 1995) (254 p.) (traduit de l’allemand par
N. Casanova)
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Un événement conçu et réalisé par la Villa Gillet en partenariat avec Les Subsistances
Leibniz, Herrenhausen et Versailles - Le jardin à la fran-
çaise, un parcours de la moderni
(Les Presses du réel, 2013)
(traduit de l’allemand par C. Joschke)
Par la forme de ses plantes, son plan de
circulation, ses jets d’eau et ses sculptures, et
par ses dimensions, le jardin de Herrenhausen
appartient aux ensembles les plus importants
de l’histoire des jardins. Et s’il est un parfait
exemple du jardin géométrique, il permet
aussi de repenser l’opposition traditionnelle
entre le jardin paysager anglais et le jardin à la
française. La clé de cette interprétation est
Gottfried Wilhelm Leibniz. Observant que
toute nature possède une forme individuelle,
Leibniz envisage la diversité des formes
comme l’instantané d’un monde en mouvement. Dès lors, c’est
dans le détail que se déploie une diversité dont l’effet est d’autant
plus vigoureux qu’elle est limitée par des lignes droites, et c’est
dans le continuum de la variation que réside la régularité de l’espace
géométrique.
Théorie de l’acte d’image
(La Découverte, parution en sep-
tembre 2015) (300 p.) (traduit de l’allemand par F. Joly)
La controverse sur les images a une histoire
longue, de l’iconoclasme byzantin ou
protestant jusqu’à la destruction de Bouddhas
de Bâmiyân. Mais dans le monde intellectuel
aussi, le statut des images n’a jamais été
autant débattu que dans les dernières
décennies, dans le champ de la philosophie,
l’archéologie et de l’histoire de l’art,
notamment.
Comment les images, aussi bien que leur
pouvoir et leur impuissance, sont-ils devenus
le centre de tant de débats publics ? Cette
prolifération s’explique par la prédominance conquise par le
visuel dans la plupart des domaines de la vie moderne, mais Horst
Bredekamp fait le choix de comprendre un paradoxe qui hante la
pensée de l’image depuis toujours : l’image, en tant qu’artefact
créé par les humains, ne possède pas de vie propre, et pourtant elle
développe une présence, une force même, qui emporte celui qui
la regarde. Platon, Léonard de Vinci, Lacan, Heidegger, Warburg,
nombreux sont ceux qui ont tenté de percer ce mystère de la
puissance effective de l’image.
De la statuaire grecque jusqu’aux performances scéniques de
Michael Jackson en passant par les automates, les tableaux vivants
et l’œuvre de Nikki de Saint-Phalle, Horst Bredekamp analyse plus
de deux cents images afin de déployer une théorie originale et
ambitieuse, celle de l’acte d’image. Conçue par l’auteur pour faire
écho et contrepoint à la célèbre théorie de l’acte de langage, initiée
par Searle et Austin, elle analyse la puissance spécifique recelée
par l’image. Fort d’une telle théorie, il n’y a pas d’autre choix que
de la replacer, au même niveau que le langage (et l’écriture), à sa
juste place dans notre pensée de l’humain et de son histoire, de ses
origines à nos jours.
Traduit dans plusieurs langues, le livre de Horst Bredekamp est déjà
une référence incontournable dans des disciplines aussi variées
que la philosophie, la théorie esthétique, l’histoire de l’art et les
études culturelles.
A Galileo Forgery (Galileos O)
(De Gruyter, 2014) (102 p.)
(non traduit)
Dans cette oeuvre, des historiens de différents
domaines remettent en question les résultats
des deux premiers volumes de la série, qui
analysaient la copie de New York de
Sidereus
Nuncius
(ndlr : traité d’astronomie écrit en
latin par Galilée). Alors que beaucoup de leur
résultats sont vérifiés, le support de l’analyse
se voit finalement être une contrefaçon. Le
volume III décrit comment la découverte de
cette contrefaçon a été faite, et le tournant
dans cette lutte permanente entre faussaires
et ceux qui cherchent à les déjouer.
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Les coraux de Darwin - Premiers modèles de l’évolution et
tradition de l’histoire naturelle
(Les Presses du réel, 2008)
(traduit de l’allemand par C. Joschke)
Le darwinisme a consacré l’image de l’arbre
pour représenter l’évolution des espèces. Or,
cette image impose une vision hiérarchique
et téléologique absente du raisonnement
initial de Darwin. Dans une étude scrupuleuse
des esquisses du père de l’évolutionnisme,
l’historien d’art Horst Bredekamp montre que
Darwin a préféré à la métaphore de l’arbre
l’image du corail, de ses branches fragiles et
de son développement anarchique. Avec les
coraux, Darwin a introduit dans sa théorie de
l’évolution naturelle une pièce maîtresse
issue de la tradition des cabinets de curiosités. Il a ainsi renoué avec
une vision ancienne de l’équilibre naturel et lui a ajouté la
signification politique associée au XIXe siècle à ces êtres sous-
marins : le pouvoir du nombre. La métaphore, au-delà de ses enjeux
esthétiques et politiques, n’est pas sans intérêt pour les discussions
dont « l’arbre de la vie » fait l’objet dans la biologie évolutionniste.
Cette publication inaugure une nouvelle série reliée (Albums) au
sein de la collection « Œuvres en sociétés ».
Le déclin du néo-platonisme
(Monfort (Gérard) 2005) (42 p.)
(traduit de l’allemand par S. Brun-Fabry)
« Le néo-platonisme de la Renaissance a
longtemps joui d’un privilège presque exclusif
en matière d’interprétation des œuvres d’art.
Certaines des plus célèbres productions de
Durer, de Boticelli, de Michel-Ange, de Titien
voire de Rubens, n’ont été lues et, pensait-on,
comprises, qu’à travers les commentaires
platoniciens de Marcile Ficin et de ses
contemporains, redécouverts dans les années
1920-1930 par Erwin Panofsky, Gombrich,
Wind et les historiens d’art liés à la bibliothèque
Warburg de Hambourg puis de Londres. Horst
Bredekamp démontre ici brillamment que cette séduisante grille
de lecture n’est guère pertinente dans le domaine des arts visuels.
Les travaux qui se sont développés ces dernières décennies ont
permis de remettre au premier plan d’autres traditions
interprétatives sans doute plus décisives : épicurisme, aristotélisme,
tradition chrétienne, hermétisme, occultisme, athéisme, qui
donnent une toute autre image, sans doute plus éclectique et
moins « progressiste », des XVe et XVIe siècles. L’intérêt de l’étude
de Horst Bredekamp n’est pas de dénoncer cuistrement les
« erreurs » de ses illustres devanciers mais de montrer, textes à
l’appui, comment une telle orientation interprétative s’inscrit
intimement dans la (dramatique) situation historique et politique
qui l’a vue naître. La rigoureuse « méthode iconologique »
panofskienne appuyée sur le néo-platonisme renaissant incarnait
alors une forme d’opposition rationaliste, argumentative,
conceptualisante et humaniste qui s’opposait à une
« herméneutique anti-rationaliste de l’image », a-historique et
empreinte de subjectivité liée aux traditions nationalistes
allemandes et, plus précisément, à l’idéologie national socialiste
alors en constitution. Loin de rejeter le modèle iconologique, Horst
Bredekamp appelle à sa « réhabilitation », via une « iconologie
ouverte », « critique », « non doctrinale », plus soucieuse des formes
que de l’illustration de modèles philosophiques par trop prégnants,
démontrant, si besoin était encore, que l’histoire de l’art ne saurait
faire l’économie d’une interrogation sur sa propre constitution
historique. » Frédéric Cousinié
Stratégies visuelles de Thomas Hobbes - Le Léviathan, ar-
chétype de l’Etat moderne, illustration des oeuvres et por-
traits
(Maison des Sciences de l’Homme, 2003) (262 p.) (traduit
de l’allemand par D. Modigliani)
Pourquoi Thomas Hobbes ne peut-il penser
l’État sans en créer une image ? Cette question
est au cœur de l’étude que Horst Bredekamp
consacre à l’un des frontispices les plus
connus et les plus énigmatiques de l’édition
moderne
Le Léviathan
. Si l’œuvre
philosophique de Hobbes a depuis toujours
attiré attention et commentaires, la
représentation qu’il a choisi de donner à son
concept est jusqu’ici passée inaperçue. Très à
tort cependant, car l’image du Léviathan
constitue un élément décisif du discours
politique du philosophe anglais. Horst Bredekamp le démontre de
manière convaincante et retrace la genèse des images et des
sources variées dans lesquelles Hobbes a puisé, transposant
l’iconographie en pensée. Théories optiques, traditions rhétoriques
et hermétiques confluent ainsi dans la représentation d’un État-
monstre qui s’élève pour nous dominer. Plus encore, nous
découvrons comment, à travers la publication de ses portraits, le
philosophe s’est préoccupé tout au long de sa vie de forger et de
promouvoir sa propre image. Ces stratégies visuelles - à la fois
philosophiques et personnelles - se révèlent d’une modernité
surprenante et, sous cet angle, nous obligent à reconsidérer l’œuvre
de Hobbes dans son ensemble.
Du 16 au 29 novembre 2015 / www.villagillet.net
Un événement conçu et réalisé par la Villa Gillet en partenariat avec Les Subsistances
Une histoire du Calcio. La naissance du football
(Frontières,
1998) (249 p.) (traduit de l’allemand par N. Casanova)
Le football tel que nous le connaissons
aujourd’hui est né vers la fin du XIXe siècle
mais ses origines se perdent dans la nuit des
temps. Si les Chinois avaient découvert le
football il y a cinq ans, si les textes de
l’Antiquité nous révèlent que les Egyptiens et
les Grecs s’adonnaient à la pratique des jeux
de balle, ce sont les Grecs établis en Sicile qui
introduisirent l’Harpastum, ancêtre du calcio
italien, dans l’Empire romain. C’est en Italie, à
la Renaissance, que le football acquiert ses
quartiers de noblesse ; c’est avec les Médicis
qui pratiquent le calcio comme un divertissement et une mise en
scène du pouvoir, qu’il accède au rang de l’art. Léonard de Vinci
était un fervent supporter et Machiavel le pratiquait ; on raconte que
loin de Florence « dans les jardins du Vatican, les Papes Clément VII,
Léon IX et Urbain VIII retroussaient souvent leurs habits pour jouer
au calcio ». Bredekamp nous livre ici la fabuleuse histoire de la
naissance d’un sport qui demeure aujourd’hui l’ambassadeur de
l’Italie à travers le monde...
Sandro Botticelli, Le Printemps. Florence, jardin de Vénus
(Montort (Gérard) 2000) (110 p.) (traduit de l’allemand par C.
Michaud)
Le Printemps,
de Sandro Botticelli, conservé
aux Offices, est considéré depuis sa
redécouverte au XIXe siècle comme un des
jalons de l’histoire de l’art. Symbole de la
Renaissance, ce tableau, plus que tout autre, il
a cessé de connaître de nouvelles
interprétations. Une restauration a permis
d’éclairer le printemps d’un jour nouveau ; la
découverte d’un document a démontré que
presque toutes les lectures établies jusqu’alors
étaient fondées sur de fausses hypothèses,
concernant la datation et le contexte
historique. Le présent écrit tente, à partir de ces documents inédits,
une forme d’analyse renouvelée et une reconstitution du message
hautement politique formulé dans ce tableau. Le Printemps vient
proclamer une Florence paradisiaque placée non sous l’égide de la
branche aînée médicéenne, mais sous celle des cousins du célèbre
Laurent le Magnifique. Derrière l’image élégiaque se cache la
querelle des deux lignées pour la détention du pouvoir à Florence.
Seul un tel mélange de sens historique et de volonté politique
permet de comprendre l’harmonie, mais aussi les contradictions
qui habitent cette œuvre singulière.
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