serait pas possible de satisfaire les coûts des entreprises pharmaceutiques, du matériel nécessaire,
et encore moins les salaires des scientifiques et médecins.
Théorie du complot N°2: Le sida n’existe pas
Ces théories négationnistes soutiennent que le sida n’aurait jamais existé, qu’il n’aurait aucun lien
avec le VIH ou encore que c’est même possible de le guérir. En Gambie par exemple, le président
Yahya Jammeh prétend pouvoir guérir les séropositifs grâce à “des pouvoirs mystiques”. L’eau bénite
serait aussi un remède, ainsi que se convertir à l’Islam.(l.135-143 Le Nouvel Observateur, 23 juillet
2009) Tout cela bien sûr relève de la superstition la plus absurde. Les fondamentalistes chrétiens,
eux, soutiennent que le sida est en réalité une maladie créée par Dieu, qui servirait à punir tous les
pêcheurs, c’est-à-dire homosexuels, drogués et populations noires.(l.146-152) C’est de ces
suppositions que la corrélation gay/drogué fit son apparition. En réalité, les risques de transmission
chez les toxicomanes sont effectivement élevés, mais cela résulte de la contamination par partage de
seringues qui ont été en contact avec le sang de plusieurs individus, dont l’un aurait pu être infecté.
(Source: Wikipédia, Syndrome d’immunodéficience acquise) Pour ce qui est des homosexuels, ce
sont les conduites à risque fréquentes (oubli du port du préservatif, partenaires nombreux) qui
augmentent les risques de contamination. (Source: rtl.fr “Sida: les contaminations en hausse chez les
homosexuels en France”)
Pour certains scientifiques, comme Marc Griffths, Peter Duesberg ou encore le groupe de Perth, le
VIH ne serait pas responsable du sida et n’aurait aucun effet négatif sur le système immunitaire. Ce
serait, au contraire, les médicaments donnés aux patients qui provoqueraient leur mort.(l.168-170 Le
Nouvel Observateur, 23 juillet 2009) Les compagnies pharmaceutiques exploiteraient les malades, en
privilégiant le profit à leur guérison, et joueraient notamment sur la terreur que provoque le risque de
propagation de la maladie chez les gens. Ils renforcent leur théorie en prétendant qu’il n’y a aucune
preuve que le VIH est à l’origine du sida. En effet, ils soutiennent que personne n’a jamais su isoler le
VIH en tant que virus exogène et pathogène, et que bien que les trithérapies soient en partie
efficaces, elles ne guérissent pas les patients. Ces affirmations sont fausses: dans les années 2000,
la Déclaration de Durban a été signée par plus de 5000 médecins détenant un doctorat ainsi que des
scientifiques. Elle stipule que le VIH est bel et bien la cause du sida et que les preuves sont “claires,
exhaustives et non équivoques”. (Source: Wikipédia, Déclaration de Durban)
Enfin, d’autres négationnistes affirment que l’épidémie de sida en Afrique serait dûe à un “stress
chimique”, “nutritionnel” et “psychologique” (d’où viendrait l’appellation “sida africain”); la véritable
cause serait donc un “grave problème de nutrition” (l.197-206 Le Nouvel Observateur, 23 juillet 2009).
Or, comme nous l’avons rappelé tout à l’heure, les pays en développement comme ceux d’Afrique
manquent de campagnes de sensibilisation quant aux maladies sexuellement transmissibles et les
conditions économiques ne donnent pas la possibilité à chacun de se protéger lors des rapports, ce
qui augmente fortement le risque de contamination.
Théorie du complot N°3: Le virus est né d’un accident expérimental
La troisième théorie complotiste désigne comme coupable le scientifique Hilary Koprowski, qui aurait
pratiqué une campagne de vaccination contre la polio au Congo dans les années 1950: il aurait
vacciné plus d’un million d’Africains avec des vaccins à base de reins de chimpanzés. A cause du
manque d’hygiène de ces pratiques, le virus serait passé ainsi du singe à l’homme. Edward Hooper,
journaliste et ancien correspondant de la BBC affirme qu’”il existerait une proximité troublante entre la
localisation des premiers cas de sida et les zones de vaccination” (l.277-278 Le Nouvel Observateur,
23 juillet 2009), et que les cellules de reins utilisées pour les vaccins provenaient de singes
contaminés par le VIS (Virus d’Immunodéficience Simiesque). Or, Edward Hooper n’est qu’un