interventions consistant en une arthroplastie-prothèse de
la hanche ou du genou ou la chirurgie de la cataracte
avec implantation d’une lentille intraoculaire auront un
délai additionnel pour obtenir leur permis de CMS. Ce
délai devait être étendu jusqu’au 30 septembre 2008,
mais dans le contexte actuel, nous demanderons de le
prolonger au minimum jusqu’à l’adoption des
modifications législatives envisagées. En ce qui a trait
aux médecins spécialistes effectuant d’autres types
d’interventions sous anesthésie générale ou anesthésie
régionale de type tronculaire ou bloc à la racine d’un
membre, vous avez jusqu’à la mi-janvier 2009 pour
obtenir ce permis.
Dans ce contexte, il vous appartient de déterminer si
vous souhaitez entreprendre dès maintenant des
démarches afin de demander votre permis ou d’attendre
à l’automne prochain lorsque les modifications discutées
auront été adoptées.
Dossier de santé du Québec
Dans un autre ordre d’idée, le 15 avril dernier, je vous
écrivais afin de vous faire part du projet pilote de dossier
santé du Québec (DSQ) que le MSSS se préparait à
développer pour la région de la Capitale Nationale et
vous invitais à ne pas vous engager dans ce projet ou
tout autre projet pilote tant et aussi longtemps que des
négociations préalables n’avaient pas eu lieu avec le
MSSS.
Depuis, nous avons multiplié les échanges avec le
MSSS afin de discuter autant du projet pilote de Québec
que du déploiement du dossier santé dans son
ensemble. Un comité conjoint sur les aspects juridiques
du DSQ a été mis en place afin de corriger les
problématiques qui touchent les médecins. Déjà,
certains aspects ont été améliorés dont le consentement
explicite du patient (opting-in) qui a été modifié en faveur
du consentement implicite (opting-out). Toutefois, le
médecin est encore soumis à diverses contraintes qui
pourraient avoir pour effet de réduire le temps consacré
au service des patients. Plusieurs rencontres sont
prévues au cours de l’été de façon à analyser et à
proposer des solutions aux différentes préoccupations
soulevées.
Les négociations ont également débuté avec le MSSS
en vue de la compensation des médecins. À ce titre, la
Fédération demande une compensation pour le temps
consacré par le médecin et son personnel au
déploiement du DSQ, une compensation pour le coût
d’acquisition, de maintenance et d’entretien du matériel
informatique et des logiciels nécessaires ainsi qu’une
rémunération pour les activités qui pourraient devoir être
accomplies par le médecin dans le cadre de la saisie ou
de la transmission de données dans le DSQ.
Le projet pilote a débuté dans la région de la Capitale
Nationale. Son déploiement est prévu en deux phases.
La première phase, qui a débuté au mois de mai,
n’implique la participation que de médecins
omnipraticiens. La deuxième phase devant débuter à
compter du mois de septembre, devrait toutefois
impliquer la participation de médecins spécialistes
œuvrant dans les laboratoires du CHA et du CHUQ ainsi
qu’à la clinique externe du diabète et vasculaire et à la
clinique externe des maladies pulmonaires obstructives
chroniques de l’Hôpital Saint-François d’Assise. D’autres
sites pourraient s’ajouter à la liste, notamment des
cliniques de radiologie.
La Fédération est actuellement partie prenante dans les
discussions entourant cette deuxième phase et nous
entendons nous assurer que les médecins impliqués
soient rémunérés pour leur participation. Nous
communiquerons avec ces médecins au cours des
prochaines semaines.
D’ici au déploiement de cette deuxième phase, le MSSS
fera parvenir aux médecins interpellés par le
déploiement du projet pilote un questionnaire visant à
connaître leur opinion à l’égard du DSQ, plus
particulièrement quant aux préoccupations et à la
perception face à ce changement. Nous vous invitons à
compléter ledit questionnaire et à indiquer dans les
commentaires optionnels qu’une rémunération et une
compensation adéquate assumée par le gouvernement
demeurent essentielles à votre participation au DSQ. En
effet, bien que la Fédération soit fortement d’accord et
favorable au déploiement du DSQ, les médecins
québécois se doivent d’être dédommagés pour les coûts
découlant de leur participation au DSQ, comme c’est le
cas dans les autres provinces canadiennes qui
disposent d’un tel outil.
J’espère que ces informations permettront de vous
éclairer davantage sur ces deux dossiers. Pour toute
question, n’hésitez pas à communiquer avec la direction
des Affaires juridiques de la Fédération par courriel à
le 514 350-5003.
Sur ce, je vous souhaite une très bonne période estivale.
Gaétan Barrette, M.D.