Meet the experts / Workshop II: Traitement de patients oncologiques

3ème Iron Academy (21 janvier 2010; Hôpital de l’Ile, Berne; Suisse)
Meet the experts / Workshop II:
Traitement de patients oncologiques avec une anémie induite
par la tumeur ou par la chimiothérapie
Martin F. Fey, Institut d‘oncologie, Hôpital de l‘Ile, Berne, Suisse; martin.fey@insel.ch
Lanémie est fréquente au cours des cancers. Elle peut être due au cancer lui-même. Les
patients atteints de cancer métastatique générali présentent souvent une anémie hypoproliférative
sans atteinte de la moelle osseuse. Cette forme d’anémie souvent appee «anémie des maladies
chroniques» est caractérisée par une altération de la disponibilité en fer, une réponse inaquate
de lérythropoïétine à l’anémie et une éventuelle surproduction de cytokines délétères. Toutefois,
la pathogenèse n’est pas entièrement comprise. Dautres types danémies sont obsers chez les
patients cancéreux, notamment celles lérythropèse est bloqe en raison de l’infiltration directe
de la moelle osseuse par les cellules cancéreuses, particulièrement dans la leucémie. Plus rarement,
lanémie peut être due à une destruction pmaturée des globules rouges, par exemple dans lanémie
hémolytique auto-immune obsere dans le cadre de lymphomes ou de la leumie lymphde chro-
nique. Enfin, une véritable amie ferriprive peut être observée chez les patients souffrant d’hémorra-
gies dues aux cancers du tractus gastro-intestinal et autres.
Une cause importante d’anémie chez les patients cancéreux est bien évidemment la suppres-
sion de moelle osseuse due à la chimiothérapie; celle-ci provoque inévitablement des degrés d’anémie
importants sur le plan clinique si elle est administe longtemps. Les régimes dicamenteux inté-
grant des composés de platine sont particulièrement bien connus pour leur capacité de provoquer une
anémie.
Dans la mesure du possible, la cause de lanémie doit être traitée. Une atténuation de l’anémie
à court terme, en particulier dans les cas d’anémies hypoprolifératives, consiste encore en des trans-
fusions de globules rouges qui, chez les patients gravement immunosupprimés, doivent être irradiés
afin dempêcher toute action post-transfusionnelle du greffon contre l’hôte.
L’introduction d’agents stimulant lérythropèse (ESA) a été saluée comme un progrès impor-
tant dans le traitement de l’anémie liée au cancer, mais pluscemment, les ESA ont fait l’objet dune
surveillance étroite et de critiques en raison du risque accru de cès qu’ils présentent. Ce risque est
probablement à une augmentation du nombre d’événements thromboemboliques lors de l’adminis-
tration de doses thérapeutiques dérythropoïétine. En conséquence, les nouvelles données sugrent
une prudence extrême et une évaluation très critique de la littérature (en partie soutenue par l’indus-
trie), lorsque lon envisage un traitement par ESA pour les patients canreux.
WORKSHOP_II_4SEITEN.indd 3 17.01.10 16:14
3ème Iron Academy (21 janvier 2010; Hôpital de l’Ile, Berne; Suisse)
Meet the experts / Workshop II:
Traitement de patients oncologiques avec une anémie induite
par la tumeur ou par la chimiothérapie
Frank Seibold, Gastroentérologie, Spital Netz Berne et Hôpital de l’Ile; Berne, Suisse; frank.seibold@spitalnetzbern.ch
La détection de lanémie doit toujours être suivie par une évaluation étiologique de la source de
l’hémorragie ou de la réduction de l’absorption ferrique. Chez les jeunes femmes saines, il est souvent
facile de pondre à cette question. Par contre, chez les patients de 50 ans ou plus, lesmorragies
digestives sont fquentes. Il faut effectuer un examen endoscopique du tractus gastro-intestinal
surieur. En cas de résultat négatif, un examen du tractus gastro-intestinal inférieur doit suivre car
lanémie peut être le signe d’une pathologie maligne.
Le cancer colorectal (CCR) repsente globalement environ 9% des décès liés au cancer.
Environ 30% des personnes qui développent un cancer colorectal deront de cette maladie. Les
taux de dépistage du CCR sont toujours faibles, me s’il a été prouvé qu’ils permettent de réduire
la mortalité par cancer du colon. Les pcurseurs de la plupart des CCR sont des adénomes. Lévo-
lution de l’adénome en carcinome dure au moins dix ans en moyenne. L’ablation endoscopique des
polypes adénomateux permet déviter le cancer. Une étude nord-américaine a montré que le retrait
dun ou plusieurs polypes entrnait une réduction du cancer du colon de 90% par rapport aux patients
dont les polypes n’avaient pas été retirés. Les familles atteintes de cancer colorectal héréditaire non
polyposique (syndrome HNPCC), forme familiale du CCR provoquée par des mutations des gènes de
paration des appariements de lADN, ont besoin d’un programme de dépistage scial. Un pistage
plus intensié estcessaire chez les patients atteints de polypose adénomateuse familiale (FAP). Les
patients atteints de maladie inflammatoire de l’intestin doivent subir une coloscopie de dépistage an-
nuelle après dix années de maladie. Le risque de CCR est assocaux antédents familiaux: le risque
le plus élevé se retrouve chez les patients qui ont plusieurs parents du premier degré ayant développé
un cancer colorectal.
De nombreux tests sont disponibles comme options de pistage du CCR. Il existe plusieurs
tests depistage dans les selles tels que le test de recherche de sangcal occulte à base de guaiac
(FOBT) ou le test immunochimique de recherche de sang fécal occulte. Il a été démont que le -
pistage à l’aide du FOBT réduisait la mortalité due à CCR, cependant ce test est moins sensible et s-
cifique quun procédé endoscopique. La coloscopie reste lexamen médical de référence pour le dépis-
tage du CCR et sera remboure dans de nombreux pays euroens. Elle doit être effectuée à l’âge de
50 ans, puis tous les 10 ans. La colonographie par tomographie informatisée peut être utilie comme
option suppmentaire mais elle ne montre pas les polypes de taille inférieure à 1 cm et nécessite
une pparation agressive des intestins. En cas de détection d’un polype hémorragique ou d’un CCR,
l’hémorragie peut être stoppée par endoscopie et dans le cas dun CCR, une intervention chirurgicale
doit suivre rapidement. Lanémie ou la carence martiale doivent être correctement traitées.
WORKSHOP_II_4SEITEN.indd 4 17.01.10 16:14
1 / 2 100%

Meet the experts / Workshop II: Traitement de patients oncologiques

La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !