Balancée aux étoiles le 28 septembre 2003 de
Kourou en Guyane, belle infante de 370 kg dont 19
de futur technologique, éclaffée ,évaporée, enlunie le
3 septembre 2006 sur fond d’Excellence…
La mission Smart-1 poursuivait deux buts principaux
:- tester le comportement en vol du moteur ionique
- mettre en œuvre une nouvelle batterie
d’instruments d’observation
Le moteur ionique PPS 1350
Les moteurs classiques à propulsion chimique
utilisent tout leur carburant en quelques minutes lors
collage. A partir de là, l’objet (fusée, sonde,
satellite) qu’on a lancé suit une trajectoire
balistique s’il retombe sur terre ou une trajectoire
orbitale classique, suivant les lois de la mécanique
céleste. De fait, on peut terminer à lavance sa
position pour tout instant donné.
Dans le cas des moteurs ioniques, le pilotage
savère plus complexe. Le déplacement du satellite
est assuré par une poussée constante et très faible(
du même ordre que la force cessaire à soulever
une carte postale). Les panneaux solaires de
quatorze mètres d’envergure fournissent l’énergie
cessaire à l’excitation des atomes de zénon. Le
système est donc directement lié à l’activité du vent
solaire. Deux exriences embarquées avaient
comme mission d’observer le comportement de
Smart-1 sous les variations du flux de rayonnement
solaire. Des interruptions de fonctionnement du
moteur étaient planifiées, lorsque Smart-1 se
trouvait à un point de son orbite où notre étoile lui
était éclipsé. Il y eut cependant une interruption
imprévue lors d’une temte solaire ainsi quune
panne due à un problème mécanique, sans que ces
incidents n’aient de conséquences graves pour la
suite du vol.
Au bilan, le moteur de Smart-1 a démontré que la
propulsion ionique est la technologie idéale pour les
longues explorations à venir. En utilisant 82 kg de
zénon, Smart a pu travailler durant trois ans,
utilisant aussi la gravidéviation induite par la masse
de la Lune. Le rendement de la propulsion
lioélectrique se montre dix fois supérieur à celui
de la propulsion chimique et l’optimisation des
commandes de pilotage offrent d’énormes
possibilités de correction des trajectoires. Deux
exemples :
- L’orbite initiale très elliptique de Smart-1 avait
son apolune* à 10000km de la surface lunaire et
son rilune** à seulement 500km. Grâce au
moteur de la sonde, lapolune ne se trouvait plus
quà 2700km, l’orbite s’était rapprochée d’un
cercle et sa riode raccourcie à 6 heures pour
un tour de Lune. Cela permit une utilisation en
continu des instruments d’observation. Les
splendides photos prises par la caméra AMIE
couvrent ainsi toutes les régions survolées. (A
voir sur le site : www.space-x.ch)
- Alors que Smart devait s’écraser normalement
sur la face cachée de la Lune en 2005, les
techniciens de lESA modifièrent le vol de la
sonde pour montrer à lhumanité esbaudie, du
moins à ses représentants ayant accès à de
sérieux télescopes, de voir comment lESA fait
de beaux cratères.
Résu de l'épisode précédent :
Alors que le traqueur de cratère niaiseux a termi l’emmaillotement des lieux, l’enquête se poursuit sur les
auteurs de l’attentat séléno-acnéen et de leurs mobiles.
La sonde Smat 1 avant son montage au sommet du
lanceur Ariane 5 sur le site de Kourou. Les panneaux
solaires sont repliés.
Société Astronomique du Valais Romand
Et ta sœur, elle lance aussi des trucs sur la Lune ? par Pascal Reichler
Chapitre 3 - Smart 1 : Small Misssion for Advanced Research (suite)
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AMIE : lœil de la sonde lunaire
La mission Smart-1 a bénéficié des contributions
scientifiques de plusieurs pays européens, dont la
Suisse. Une caméra conçue à Neuctel par lInstitut
Neuctelois pour lExploration Spatiale a été choisie
pour équiper Smart-1 et lui permettre de tecter des
traces éventuelles de glace sur la Lune. Son système
d’imagerie électronique observait en lumière visible et
dans le proche infrarouge. Une autre tâche dévolue à
notre AMIE fit souffler une brise de poésie sur la
mission : localiser les pics de lumière éternelle…ces
sommets très élevés de cratères sits aux les et sur
lesquels jamais le soleil ne se couche.
AMIE servit de plus au réglage de Laser Link, une
exrience réussie de pointage dun faisceau laser. Le
principal problème de la transmission vers la Terre de
données acquises par une sonde est le faible débit des
communications hertziennes utilisées aujourd’hui. Les
scientifiques du projet Laser Link étudient la faisabili
d’une transmission utilisant le support de la lumière, ce
qui permettrait d’augmenter fortement le débit des
données. Un faisceau est parti de Tenerife et a é
tecté par AMIE à des distances de 700000 puis de
1200000km.
Le deuxième axe de la mission Smart-1 était comme on
l’a dit d’observer la Lune dans le visible et linfrarouge,
mais aussi dans le rayonnement X, afin de mettre à
l’épreuve la théorie la plus communément admise de la
formation de notre satellite : l’impact de la Terre par un
planétoïde de la taille de Mars. Le matériau éjecté,
mélange de manteau terrestre et des composants du
planétoïde, se serait alors mis en orbite puis accré
autour de la Terre.
L’équipement embarqué , 19 kg de merveilles
microtechniques, a permis une cartographie des
miraux lunaires , de leur composition chimique mais
aussi des mesures de linteraction de la Lune avec le
vent solaire , principale cause d’érosion des roches
sélènes .La moisson d’informations engrangée
demandera des années pour être analysée en
profondeur
Cerise sur le teau ou trou dans le fromage, Smart-1
fut enlunie à 7h42 ( heure suisse) le 3 septembre 2006 ,
créant un nouveau cratère de cinquante mètres de
diamètre, semblable à bien d’autres
cratères,corroborant ainsi en un éclair perceptible
depuis la Terre le bien-fondé des théories sur les
impacts d’astéroïdes à la surface de la Lune
Et pendant ce temps sur la Lune…
L’arpenteur sélène approche inexorablement des
lieux de l’impact. La foule savaricole lit cette
rubrique un œil rivé à l’oculaire, on le sait. Il n’y a
donc pas lieu de redire les chemins parcourus ,
tout juste rappeler que le lac d’Excellence est pris
dans la pince formée par la Mer des Humeurs et
Schickard le cratère allongé en forme de semelle.
Le lac d’Excellence, aux contours flous, ressemble
à la tache formée par la chute d’une énorme goutte
de trole. Cheminant sur le fond du lac, les pieds
s’enfonçant dans le régolithe le marcheur lunaire
ne dispose que d’un cratère nommé Clausius pour
s’orienter. Tout ce qu’il voit est une imbrication de
cratères semblables les uns aux autres à quelque
échelle il observe. Alors comment trouver le
nouveau- ?
Nous le verrons dans le prochain épisode
* apolune :point le plus éloigné atteint par un
objet orbitant autour de la Lune
** périlune : point le plus proche atteint par un
objet orbitant autour de la Lune
à suivre...
La trajectoire, complexe, de la sonde Smart 1 pour
atteindre son objectif
Et ta sœur, elle lance aussi des trucs sur la Lune ? Chapitre 3, page 2
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