– dyslipidémie sous hypolipémiant;
– tabagisme actif;
– âge : ≥ 65 ans (hommes) ou ≥ 70 ans (femmes).
Les données recueillies à l’inscription comprenaient les
antécédents médicaux, les facteurs de risque, des informa-
tions démographiques et les données sur le traitement en
cours. Durant les quatre années suivantes, tous les événe-
ments cliniques étaient notés. L’étude REACH se limitait à
l’observation et ne testait ni médicament ni intervention.
Données à l’inscription. Environ 40 % des médecins
participant à l’étude REACH travaillaient en première
ligne; 30 % étaient internistes et les autres étaient car-
diologues, neurologues, angiologues, chirurgiens vascu-
laires, endocrinologues et autres3.
L’analyse des données à l’inscription des 67 888
patients du registre REACH illustre la nature disséminée
de l’athérosclérose : un pourcentage important des pa-
tients présentait l’atteinte de plus d’un réseau vasculaire.
Utilisation optimale des antiplaquettaires en première ligne
15
le clinicien octobre 2010
■Les patients atteints de maladie vasculaire « stable » sont
moins stables qu’on ne le croit
• Après 3 ans, le taux annuel d’événement vasculaire majeur
chez les patients symptomatiques de l’étude REACH
(antécédent d’événement vasculaire coronarien, cérébral ou
périphérique, même lointain) était de 4 %. Reporté sur
10 ans, ce niveau de risque représente le double du risque de
20 % considéré comme élevé dans l’échelle de Framingham.
■Les patients ayant des antécédents vasculaires
thrombotiques devraient être sous « trithérapie »
• Les statines, les ISRA (IECA ou ARA) et les antiplaquettaires
réduisent chacun le risque d’événement vasculaire majeur de
25 %. À moins de contre-indication manifeste, tout patient en
prévention secondaire devrait recevoir cette « trithérapie » qui
pourrait lui sauver la vie.
■L’atteinte d’un réseau vasculaire s’accompagne souvent
de l’atteinte d’un autre réseau
• 25 %, 40 % et 61 % des patients de l’étude REACH atteints,
respectivement, de maladie vasculaire coronarienne,
cérébrale ou périphérique étaient également atteints dans
un autre réseau vasculaire.
• L’atteinte vasculaire disséminée double le risque d’événement
à venir. Certaines données suggèrent que le traitement
antiplaquettaire devrait être plus vigoureux en pareil contexte.
■Les patients atteints de maladie artérielle périphérique
symptomatique sont à risque très élevé de crise
cardiaque et d’AVC
• La MAP est sous-diagnostiquée et sous-traitée. Les
cliniciens doivent rechercher systématiquement les
symptômes de claudication intermittente.
• Devant une douleur à la jambe, le médecin devrait effectuer
une évaluation soigneuse comprenant anamnèse, examen et
mesure de l’index bras-cheville (IBC).
■Malgré les hypolipémiants, les antihypertenseurs et les
hypoglycémiants, de nombreux patients en prévention
secondaire n’atteignent pas les valeurs cibles
• L’atteinte des valeurs cibles diminue l’incidence
d’événement vasculaire majeur et de maladie des vaisseaux
de petit calibre.
• Les médecins doivent multiplier les interventions
(pharmacologiques ou non) visant à atteindre les valeurs
cibles. Dans le contexte canadien, cette responsabilité
échoit avant tout au médecin de première ligne.
■Les changements au mode de vie sont importants,
eux aussi
• Les mesures suivantes de réduction du risque ont fait leurs
preuves :
- diminuer la consommation de sodium à ≤1 500 mg/jour
- faire 60 minutes/jour d’exercice modéré
- maîtriser le poids : viser un IMC compris entre 18,5 et 25
- cesser de fumer
- réduire la consommation d’alcool :
hommes < 14 consommations/semaine;
femmes < 9 consommations/semaine.
■Les avantages de l’association de deux
antiplaquettaires, l’aspirine et le clopidogrel, dépendent
du contexte
• Les avantages sont évidents après un syndrome coronarien
aigu, quel qu’en soit le type et quel que soit le traitement
reçu (médical ou chirurgical).
• Il n’existe pas d’avantages dans la prévention secondaire à
long terme de l’AVC.
• Il n’existe pas d’avantages en l’absence de thrombose
artérielle claire.
■L’aspirine à faible dose est un bon exemple
d’intervention minimaliste efficace
• La monothérapie par aspirine à faible dose (81 mg) donne
les mêmes résultats que l’aspirine à dose plus forte (325
mg), tout en réduisant le risque d’hémorragie.
• Si votre patient prend > 81 mg/jour d’aspirine en prévention
vasculaire, il faudrait envisager d’abaisser la dose.
■Il ne faut pas cesser les antiplaquettaires pour de
mauvaises raisons
• La tendance aux ecchymoses, l’hémorragie conjonctivale,
l’épistaxis et la plupart des interventions chirurgicales ou
dentaires ne constituent pas des indications de cesser les
antiplaquettaires.
Considérations cliniques