M2 2016-2017 THÉORIE DES NOMBRES - FEUILLE 1 Exercice 1. Montrer qu’un anneau principal est de Dedekind. √ Exercice 2. Montrer que Z[ 5] noethérien, intègre, de dimension ≤ 1 mais pas intégralement clos. Exercice 3. Soit A un anneau de Dedekind, soit K le corps des fractions de A et soit L/K une extension finie séparable. On se propose de montrer que la clôture intégrale B de A dans L est un anneau de Dedekind. En fait, le résultat est encore vrai sans supposer que L/K est séparable. On rappelle que la séparabilité de l’extension L/K est équivalente au fait que la forme bilinéaire symétrique L × L −→ K, (x, y) 7−→ T rL/K (xy) est non-dégénérée. 1. Montrer que B est un anneau (on pourra utiliser qu’un élément x de L est entier sur A si et seulement si le A-module A[x] est de type fini). 2.a. Montrer qu’il existe une base {β1 , . . . , βd } de L sur K telle que βi ∈ B pour tout i. Soit {β1∗ , . . . , βd∗ } la base duale pour T rL/K et soit M le A-module engendré par les βi∗ . 2.b. Montrer que B ⊂ M comme A-module. 2.c. En déduire que B est noethérien. 3. Montrer que B est intégralement clos. Soit q un idéal premier non-nul de B. 4.a Montrer que q ∩ A est un idéal premier non-nul de A. 4.b. Montrer que tout anneau intègre contenant un corps et algébrique sur ce corps est lui-même un corps. 4.c. En déduire que q est maximal. Exercice 4. Soit A un anneau de Dedekind, de corps des fractions K. On se propose de montrer que l’ensemble des idéaux fractionnaires non-nuls de A forme un groupe pour la multiplication des idéaux où l’inverse d’un idéal fractionnaire a est a−1 = {x ∈ K | xa ⊂ A}. 1. Montrer que a−1 est un idéal fractionnaire de A. 2. Soit a 6= 0 un idéal de A. Montrer qu’il existe un entier r ≥ 1 et un produit d’idéaux premiers non-nuls p1 . . . pr ⊂ a (on pourra raisonner par l’absurde et considérer un a 6= 0 qui ne contient aucun produit fini d’idéaux premiers non-nuls et qui est maximal pour cette 1 propriété). Soit p un idéal maximal. 3.a. Soit a ∈ p, a 6= 0. Soit r ≥ 1 minimal pour la propriété qu’il existe un produit p1 . . . pr ⊂ (a). Montrer que l’un des pi est égal à p. On peut supposer p1 = p. 3.b. Soit b ∈ p2 . . . pr tel que b ∈ / (a). Montrer ba−1 ∈ p−1 et ba−1 ∈ / A. −1 3.c. En déduire que pp = A. 4. Déduire de 3.c. que tout idéal non-nul a un inverse pour le produit des idéaux fractionnaires (on pourra raisonner par l’absurde et considérer un a 6= 0 qui n’a pas d’inverse et maximal pour cette propriété). 5. Soit a un idéal non-nul de A et c un idéal fractionnaire tel que ac = A. Montrer que c = a−1 . 6. Conclure. Exercice 5. Soit A un anneau de Dedekind. 1. Montrer que tout idéal non-nul de A se factorise de façon unique comme produit d’idéaux premiers (on pourra utiliser le résultat démontré dans l’exercice précédent). 2. Montrer que tout idéal fractionnaire non-nul a sécrit de façon unique a = les pi sont premiers distincts et les ni sont dans Z. Q ni i pi où Exercice 6. Soit (k, |.|) un corps valué non-archimédien. On se place dans un k-espace vectoriel normé (V, k.k) où k.k est une norme non-archimédienne sur V . Montrer que: 1. tout point d’une boule en est un centre. 2. les boules fermées de rayon > 0 sont des ouverts. 3. deux boules sont soit disjointes, soit incluse l’une dans l’autre. 4. les sphères de rayon > 0 sont des ouverts. 5. toute boule est un fermé. 6. les seules parties de V à la fois connexes et non-vides sont les singletons. 2