SV5 LICENCE FONDAMENTALE : BIOLOGIE CELLULAIRE ET MOLECULAIRE Module Endocrinologie/Neurobiologie Cours de Neurophysiologie Pr. Ez-Zaher Latifa 1 Composantes cellulaires du tissu nerveux Structure du neurone 2 Le potentiel de repos est le résultat d’une différence de concentration en ions de part et d’autre de la membrane et de la perméabilité sélective de la membrane cellulaire certains ions. Concentration en millimoles / litre Ions Na+ K+ ClGros anions (A-) Milieu intracellulaire 15 150 45 400 Milieu extracellulaire 15 150 45 400 3 Pendant la période réfractaire absolue l’inactivation est maximale et la probabilité pour que les canaux K+ soient ouverts est grande. Un second potentiel d'action ne peut être émis. Pendant la période réfractaire relative, l'inactivation des canaux Na+ et la probabilité pour que les canaux K+ soient ouverts diminuent progressivement : un second potentiel d'action peut être émis mais la valeur du potentiel seuil est moins négative. Periode réfractaire 4 Fibre non myélinisée : Propagation continue Fibre myélinisée conduction saltatoire 5 Les neurones peuvent communiquer notamment entre eux (1), avec des fibres musculaires (2) et avec des glandes (3). Synapse axoaxonique Synapse axosomatique Synapse axodendritique 6 Synapse électrique Les membranes pré et postsynaptiques sont accolées On note la présence de s ccanaux en vis à vis Passage direct des ions par leanaux modification de la polarité de la membrane post-synaptique Synapse chimique 7 Comparaison des neurotransmissions excitatrice et inhibitrice Lorsque le neuromédiateur excitateur se lie aux eécepyeurs postsynaptiques ilse produit une dépolarisationlocalisée de la membrane postsynaptiquepar augmentation de la perméabilitéaux ions positifs, surtout Na+. En revanche, le neuromédiateur inhibiteur est à l’origine d’une hyperpolarisation locale par augmentation du passage d’ions comme le K+ et Cl- 8 sommation spatiale de PPSE et de PPSI 9 Réseaux divergents : réseaux amplificateurs Un stimulus déclenche des réponses dans un nombre croissant de neurones, dans une ou plusieurs voies. Réseaux convergents Le message entrant franchit une chaîne de neurones qui Diverses informations (de sources différentes ou d’une même source) qui convergent sur un neurone peuvent engendrer une même réponse 10 Récepteur metabotropique Schéma représentant la « triade » GPCR-/Protéine G-/Effecteur. La liaison du ligand au GPCR entraîne le passage de l’état inactif (état GDP-lié) à l’état actif (état GTP-lié, α et βγ dissociées) des protéines G associées, qui module en retour un effecteur (enzyme, canal) pour aboutir à une réponse cellulaire. 11 Récepteur ionotropique Structure générale des récepteurs ionotropiques 12 Tableau des Neurotransmetteurs Classe I Acétylcholine Classe II : Les Amines. Noradrénaline Adrénaline Dopamine Sérotonine Histamine Classe III : Les Acides Aminés Acide Gamma-Aminobutyrique (GABA) Glycine Glutamate Aspartate et NMDA Classe IV : Peptides (actuellement plus de 100 peptides sont considérés comme neurotransmetteurs) A. Facteurs hypothalamiques de libération hormonale Stimuline de l'hormone thyréotrope Stimuline de l'hormone lutéinisante Somatostatine (facteur inhibiteur de l'hormone de croissance) B. Peptides hypophysaires. ACTH (hormone corticotrope) b-Endorphine Stimuline des µ-mélanocytes Vasopressine Ocytocine C. Peptides agissant sur le système digestif et le cerveau Leucine enképhaline Méthionine enképhaline Substance-P Cholécystokinine Polypeptide intestinal vasoactif (VIP) Neurotensine Insuline Glucagon D. D'autres tissus Angiotensine II Bradykinine Carnosine Bombésine 13 14 Organisation du système nerveux Organisation comparée des systèmes moteurs somatique et autonome. 15 Organisation comparée des systèmes sympathique et parasympathique Rôle de l'acétylcholine dans le système nerveux périphérique. Au niveau de chaque synapse sont indiqués le neurotransmetteur et le récepteur impliqués. Ach : Acétylcholine, G : Ganglions, Nad : Noradrénaline, SNC : Système nerveux central. 16 17 Schéma illustrant la structure du polygone de Willis 18 Le cerveau est composé de deux hémisphères droits et gauches qui sont réunis par le corps calleux. Substance grise : formée surtout de corps cellulaires et de prolongements courts Substance blanche : • formée surtout d’axones myélinisés • permet la liaison nerveuse entre les zones éloignées 19 L’ENCEPHALE ENCEPHALE Cerveau / cervelet / tronc cérébral Entouré de méninges –la plus externe : la duremère –L’arachnoïde : membrane située sous la dure-mère et qui est constituée de 2 membranes ou circule le Le cerveau et le tronc cérébral possèdent un système de cavité qui contient du liquide cérébrospinal. 20 Les différents lobes du cerveau On distingue chez l'homme 3 sillons principaux sur la face latérale de chaque hémisphère. * le sillon central, ou scissure de Rolando * le sillon latéral ou scissure de Sylvius * le sillon occipital (ou scissure pariéto-occipitale) qui est plus rudimentaire sur la face externe 21 Les aires corticales Organisation somatotopique de la représentation de la surface du corps au niveau du cortex La quantité de tissu cortical réservée à la motricité ou à la sensibilité de chaque partie du corps correspond à la surface du gyrus occupée par le schéma de cette partie du corps. L'aire motrice primaire, dans le gyrus précentral, est représentée à gauche, tandis que l'aire somesthésique primaire, dans le gyrus post central est représentée à droite. 22 Le trlonc cérébral Formé de Mésencephale Pont de Varole (protubérance) Bulbe rachidien 23 La ME, centre nerveux, entourée par trois membranes, les méninges, est constituée de deux substances. La substance grise , au centre, est en forme de papillon ou de H. Les cornes antérieures ou ventrales sont larges. Les cornes postérieures sont étroites. La substance blanche entoure la substance grise. Au centre, une petite zone claire, le canal de l'épendyme permet la circulation du liquide céphalo-rachidien. 24 Représentation des 3 régions fonctionnelles du cervelet. L'archéocervelet est à la base du cervelet, le néocervelet est au centre et le paléocervelet est entre les deux. Histologie du cortex cérébelleux Le cortex cérébelleux est constitué de trois couches cellulaires, de l'extérieur vers l'intérieur : · La couche moléculaire · La couche des cellules de Purkinje · La couche des grains et des cellules de Golgi 25 Organisation segmentaire de la moelle épinière Les voies nerveuses descendantes 26 Les récepteurs sensoriels Modalité Stimulus Type de é Vision Lumière Photorécepteur Audition (équilibration) Ondes de pression Mécanorécepteur Gustation et Olfaction Chimique Chémorécepteur Mécanique Mécanorécepteur Somesthésie Thermique Les types de sensibilités et classificationThermorécepteur des récepteurs sensoriels Chémorécepteur Chimique MECANORECEPTEURS EXTEROCEPTEURS PROPRIOCEPTEURS ouïe,vision,odorat, goût, toucher,pression,douleu vibration, température, Position et mouvements -corpuscule tactiles -organe de corti -fuseaux CHIMIORECEPTEURS OU CHEMORECEPTEURS -cellules olfactives -bourgeons du goût PHOTORECEPTEURS -cônes et bâtonnets de la rétine THERMORECEPTEURS -terminaisons nerveuses libres du corps neuromusculaires -organe neurotendineux -corpuscules articulaires INTEROCEPTEURS Gaz, pression, chimie.. -barorécepteurs (crosse aortique et glomus carotidien) -tensio-récepteurs pulmonaires -chémorécepteurs (glomus carotidien) -gluco-récepteurs hypothalamiques 27 -thermorécepteurs hypothalamiques La stimulation est codée en fonction de son intensité, de sa durée et de sa localisation. Codage de l’intensité Effet de la variation d’intensité d’une stimulation sur l’amplitude des potentiels récepteurs. La première étape du codage de l’intensité d’un stimulus s’effectue par l’analyse de l’amplitude du potentiel générateur qui augmente en fonction de l’intensité du stimulus. Une fois le seuil atteint, celui ci va déclencher des PA, le codage va alors s’effectuer en fréquence des PA. L’enregistrement de l’activité électrique d’une fibre nerveuse montre qu’’il existe une relation entre l’intensité du stimulus et la fréquence des PA. La réponse du récepteur va dépendre de l’intensité du stimulus. Le point d’origine de la courbe est un caractère important puisqu’il correspond à la plus petite intensité du stimulus capable de produire une réponse, c’est le stimulus seuil qui va déclencher au niveau du récepteur une décharge de PA. Codage de la durée 28 Stimulus lumineux Aspects temporels de la sensation Le seuil de perception d’un stimulus est d’autant plus bas que la durée de la stimulation est longue. En fonction du type de récepteur on observe deux types de réponses à la fin de la stimulation. Les récepteurs phasiques répondent par une bouffée de PA au début et à la fin de la stimulation (réponse « onoff») (a). Les récepteurs de type tonique, l’arrêt de la stimulation est marqué par une inhibition du récepteur (b). 29 Inhibition latérale U Les voies sensorielles provenant de territoires voisins sont réciproquement inhibitrices l’une sur l’autre: IINHIBITION LATERALE L’information provenant des récepteurs à la périphérie d’un site de stimulation est inhibée, alors que l’information provenant du centre de la stimulation est accentuée Champ récepteur Champ récepteur 30 La peau comporte des Mécanorécepteurs morphologiquement distincts 31 Les voies de la douleur 32 LES DIFFERENTS TYPES DE DOULEURS Sur un plan neurophysiologique Douleur aiguë Symptôme d’un traumatisme ou d’une pathologie Joue un rôle de signal d’alarme ou de protection Douleur chronique Dure au delà de 6mois Altère la personnalité N’a pas de fonction biologique Est en elle même une maladie Sur un plan clinique Douleur nociceptive Origines traumatique ou pathologique Douleur neurogène Origine : dysfonctionnement du SNP ou du SNC Douleurs apparaissant en l’absence de stimulus Douleur psychogène Origine inconnue Pas de cause organique apparente Contrôle de la douleur - Contrôle périphérique : Théorie du portillon (gate-control) Hypoalgésie : Correspond à une diminution de la perception douloureuse due à une interaction sensorielle au niveau des neurones périphériques. Phénomène d’interaction sensorielle : Les signaux tactiles (fibre A) active un interneurone inhibiteur qui libère un neurotransmetteur opioïde au niveau de la voie douloureuse (fibre C) et ferment ainsi la porte aux influx nociceptifs.. SENT (stimulation électrique nerveuse transcutanée) : Technique de stimulation électrique au niveau de la peau, qui permet de soulager la douleur. 33 Systèmes descendant(à gauche) modulant la transmission des messages nociceptifs ascendants. Ces systèmes modulateurs ont leur origine dans le cortex somesthésique, la substance grise périaqueducale (SGPA) du mésencéphale. Les projections descendantes venant de la SGPA activent les neurones sérotoninergiques du noyau du raphé, puis les neurones enképhalinergiques dela corne postérieure de lamoelle épinière. La SGPA contient une forte concentration de neuropeptides opioïdes et des neurones se projetant sur des régions qui contrôlent la transmission de la douleur. Contrôle central de la douleur 34 Organisation générale du système vestibulaire Représentation schématique des épithéliums sensoriels du vestibule 35 Les cellules des épithéliums sensoriels ampullaires et maculaires sont de deux types : les cellules de type I dont le cc est piriforme,et les cellules de type II, dont le cc est cylindrique. Chaque cellule présente à sa surface plusieurs stéréocils rangés en ordre de taille croissante vers un cil particulier, plus grand, kinocil La localisation de ces 2 types cellulaires diffère au niveau des crêtes ampullaires et des macules. Les cellules de types I réparties au sommet des crêtes et au centre des macules. Elles sont soumises à un contrôle efférent post-synaptique Les cellules de type II sont majoritairement situées à la base des crêtes et à la périphérie des macules. Elles reçoivent un contrôle efférent pré synaptique. Représentations schématiques de l'orientation des touffes ciliaires dans l’ épithéliums Visualisation du principe de fonctionnement modélisé comme un tore 36 Connexions vestibulaires centrales Relations vestibulo oculomotrices 37 relations vestibulo cérébelleuses. Les neurones inhibiteurs sont représentés en noir. Les neurones excitateurs sont représentés en blanc Connections vestibulo-spinales Influences s’exerçant aux différents étages médullaires par des faisceaux vestibulospinaux latéral (fvsl) et médian (fvsm) sur les motoneurones des muscles extenseurs et fléchisseurs. Les interneurones inhibiteurs sont figurés en noir.S,L, M, et D: noyau vestibulaire supérieur, latéral, médian et descendant. (D’après lacour M., 1981) 38 l’oeil L’oeil possède plusieurs parties distinctes d’un point de vue fonctionnel. Parmi celles ci on trouve la sclérotique (la partie blanche qui forme le globe oculaire), la cornée (couche translucide qui recouvre la partie externe du globe oculaire), l l’iris (qui s’ouvre ou qui se ferme pour moduler la quantité de lumière entrant dans l’oeil), le cristallin qui focalise la lumière) et la rétine (ou l’énergie lumineuse est transformée en activité nerveuse). Bâtonnet : photorécepteur spécialisé qui fonctionne à des intensités lumineuses faibles. Cône : photorécepteur spécialisé impliqué dans la perception des couleurs et assurant une forte acuité visuelle. Les photorécepteurs 39 Les neurones de la rétine L’agrandissement de la rétine présenté à gauche montre l’emplacement des trois couches de la rétine. Il y a quatre types de neurones dans la rétine : les cellules horizontales, bipolaires, amacrines et ganglionnaires. Notez que la lumière doit traverser toutes ces couches de neurones pour atteindre les récepteurs Cellule ganglionnaire : Type de cellules de la rétine qui donnent naissance au nerf optique. Il en existe deux types : les cellules magnocellulaires (type M) et les cellules parvocellulaires (type P). Cellule horizontale : Neurone de la rétine assurant des interactions latérales entre les photorécepteurs et les cellules bipolaires. 40 Distribution des cônes et des bâtonnets dans la rétine. Le graphique montre que les cônes sont présents dans toute la rétine avec une densité faible qui augmente brusquement au niveau de la fovéa A l’inverse, les bâtonnets sont présents dans toute la rétine avec une densité élevée qui diminue fortement au niveau de la fovéa. Rétine centrale Rétine périphérique Distribution des récepteurs et relations inter neuronales 41 42 Chaque champ visuel est subdivisé en deux hémi champs droit et gauche. Le champ visuel gauche se projette sur la rétine temporale de l’oeil droit et sur la rétine nasale de l’oeil gauche alors que le champ visuel droit se projette sur la rétine temporale de l’œil gauche et sur la rétine nasale de l’oeil droit. Le croisement partiel au niveau du chiasma optique permet aux informations venant de chaque coté du champ visuel d’être envoyé seulement à l’hémisphère controlatéral. Champ visuel Points correspondants. Chaque point du champ binoculaire se projette sur un point des rétines temporale d’un oeil et nasale de l’autre oeil que l’on appelle points correspondants. Les couples de points aa’ et bb’ sont des points Points rétiniens correspondants 43 Les voies visuelles Le nerf optique est constitué de fibres temporales homolatérales etde fibres nasales controlatérales. Il comporte deux branches principales, une première qui rejoint le corps genouillé latéral du thalamus, une seconde qui rejoint le colliculus supérieur (ou tectum). Du corps genouillé latéral partent des fibres qui se projettent sur le cortex occipital. La voie allant du corps genouillé latéral au cortex est appelée système géniculostriée. Cellequi va de la rétine au colliculus supérieur est appelée voie rétinotectale Les deux voies visuelles jouent des rôles complémentaires. La voie rétinotectale, à partir de la rétine périphérique provoque un réflexe de fixation lors de l’apparition d’un stimulus dans le champ visuel. La voie géniculostrié, par l’intermédiaire de la fovéa permet l’analyse du stimulus qui aboutira à la reconnaissance de l’information 44 La figure illustre le champ récepteur d’une cellule ganglionnaire. La cellule du type centre « OFF » répond de façon intense lorsque le centre de son champ récepteur est placé à l’obscurité Pour un centre ON, quand le spot est en région centrale, il va déclencher l’accroissement de la fréquence des potentiels d'action. Lorsque ce spot est en région périphérique, il va y avoir inhibition de la réponse (disparition totale ou partielle des potentiels d'action). Lors d’une illumination diffuse, il n’y a pas d’effet notable. Pour les centres OFF, c’est la même chose que pour le centre ON mais inversée. Lorsque tout le champ est recouvert par la Modalités de réponses à un stimulus lumineux des cellules ganglionnaires à centre « ON » (à gauche) et à centre « OFF » (à droite). La partie jaune représente la zone du champ récepteur éclairée. 45