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DOSSIER
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COMMUNICATION, PUBLICITE
PAR ANNE SOGNO FIOLE
Aujourd'hui, l'image est le nerf de
la guerre, pour les entreprises, les ins-
titutions, les politiques... Et pour
mener cette bataille, souvent en temps
réel sur le web, il faut des troupes : «La
retraite-chapeau de Philippe Varin, le
patron dePSA, qui défraie la chronique,
c'est un exemple de communication de
crise qu'on peut être amené à gérer »,
explique ainsi Romain Levesque,
24 ans, embauche comme consultant
par l'agence Ella Factory grâce à son
master de communication politique et
sociale àParis-1. «Le secteur créepeu de
postes mais le turnover est important et
avec l'avènement du digital, nous avons
EFFECTIF
(Forte croissance)
73000, dont
42
DOO
cadres
SALAIRE NET
MËDIAN
2400 euros
CHÔMAGE 17%
GUILLAUME MONTAGU, 25 ANS
PLANNEUR STRATËGIQUE
Etudiant en sciences politiques, Guillaume avait d'abord pensé à la
recherche, mais, finalement, il a bifurqué vers la com et le master com-
munication politique et sociale de Paris-l: « Un bel équilibre entre un
savoir universitaire et le monde de l'entreprise. Les enseignants sont des
pointures qui nous ouvrent leurs réseaux. » Un compromis idéal pour ce
geek intello « né avec un ordinateur au bout des doigts ». Après un pre-
mier stage chez Euro-RSCG C&O, Guillaume a fait le tour du marché et
vite compris que les meilleures perspectives se situaient dans les agences
100% internet. «Après mon stage chez Nurun, j'ai enchaîné sur un CDD,
puis une embauche au pôle Stratégie & Innovation. En ce moment, je
conseille SNCF dans sa stratégie digitale. En résumé, je réalise des mini-
enquêtes en sciences sociales et je conçois des interfaces homme-
machine.»A.
s. F.
PHOTO
XAVIER
ROMEDER
LES MEILLEURS DIPLÔMES
BAC+5 OU BAC+6
Masters en communication (Paris-1,
Dauphine, Celsa), Ecole de la
Communication de Sciences-Pô,
1ER Paris et province, mastères
spécialisés, Iscom (communication
et création numérique) Paris et
province, Sup de Pub.
besoin de compétences nouvelles »,
explique Vincent Leclabart, président
dè l'AACC (Association des Agences-
Conseils en Communication). On
cherche bien sûr des graphistes et
autres créateurs virtuoses du digital,
« capables défaire du "motion design"
aude réaliser un film de quatre minutes
avec les moyens du bord. La formation
des Gobelins fait référence. »
Mais les agences et les services com
des entreprises et institutions recher-
chent aussi des bac+5 pour leur culture
générale et leurs capacités d'analyse et
de synthèse. «Le Celsa, Sciences-Pô et les
écoles de commerce permettent d'accéder
à des postes de consultants, de chefs de
projet », indique Damien Crequer,
cofondateur du cabinet Taste. S'agis-
sant des nombreuses écoles privées
accessibles après le bac, elles mènent
surtout, dit-il. « à des fonctions
modestes ». Cet univers glamour attire
nombre d'étudiants et la compétition
est intense. Les contrats sont souvent
précaires et les rémunérations des
débutants « ne dépassent pas I 800,
2 000 euros brut. La formation compte,
mais c'est un métier qui s'apprend sur le
tas. » II faut être multicompétent, hype-
radaptable et... motivé. «On n'examine
que les demandes de stage desix mois au
minimum », précise Isabelle Karasta-
matis, de l'agence Limite. Ainsi, Julien
Pacull, 25 ans, diplôme d'Euromed
Management s'est pris de passion pour
le planning stratégique - l'art de gérer la
stratégie de communication d'une
marque - au cours d'un stage chez
Publicis. «Ça m'a emballé, je me suis dit:
"C'est le métier que je veux faire !" » II a
suivi un master communication 360° et
décroché un stage dans l'agence Buzz-
man. Finalement embauche, mais àun
salaire en deçà de ses espérances. «C'est
le jeu !» reconnaît-il. Et pour se préparer,
le personal branding^ marketing per-
sonnel ») est plus que recommandé:
blog, tweets et connexion aux réseaux
sociaux professionnels à volonté ! •