16 juin 2015
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L’économie canadienne au premier trimestre de 2015 : une mauvaise
surprise qui favorise une baisse des taux
La première contraction importante (-0,6 %, t/t annualisé) de
l’économie canadienne depuis la récession de 2008-2009 a pris la
plupart des observateurs par surprise puisqu’un taux de croissance
du PIB à peu près nul était anticipé pour le premier trimestre de
2015. Il est possible d’interpréter ce repli du PIB réel comme la
conjonction de deux facteurs : l’incidence assez considérable de la
baisse des prix du pétrole brut sur plusieurs secteurs de l’économie,
et un second hiver consécutif plus rude que d’habitude qui a ralenti
la croissance aux États-Unis, entraînant le Canada avec lui.
Premièrement, les comptes économiques canadiens du premier
trimestre de 2015, parus le 28 mai, ont bien révélé l’effet négatif de
la baisse des prix de l’énergie sur les investissements des
entreprises au premier trimestre. Et effectivement, la chute de 50 %
du prix du pétrole brut à l’échelle mondiale, qui a débuté en
juin 2014, a affecté de façon importante les dépenses en
immobilisations de l’industrie minière et de l’extraction de pétrole et
de gaz. Puisque ces industries représentent plus de 20 % des
dépenses en immobilisations au Canada, les investissements des
entreprises au premier trimestre ont baissé à un rythme que l’on
n’avait pas vu depuis le deuxième trimestre de 2009, au milieu de la
Grande Récession. Plus particulièrement, les investissements dans
la construction d’immeubles non résidentiels, de même que dans les
machines et le matériel, ont diminué de 15 % au premier trimestre
de 2015, soutirant 1,9 point de pourcentage au taux de croissance
du PIB réel, ce qui est considérable.
Cependant, le rapport fait état d’un autre résultat décevant : les
investissements dans les secteurs hors énergie ne semblent pas
avoir augmenté suffisamment pour compenser la baisse des
investissements dans les secteurs liés à la production d’énergie. Ce
résultat s’est produit malgré la « rotation » tant attendue des
facteurs de croissance de la consommation vers les exportations et
les investissements. Cette apparente insuffisance des
investissements des entreprises dans les secteurs hors énergie
peut s’expliquer par la faiblesse du huard, faisant monter le prix des
machines et du matériel domestiques et étrangers à des niveaux
records et rendant de possibles investissements en capital fixe par
les entreprises inabordables relativement à il y a seulement un an.
Deuxièmement, l’insuffisance de la demande extérieure a
certainement quelque chose à voir avec la faiblesse des
investissements des entreprises hors énergie au premier trimestre
de 2015. Par exemple, les exportations réelles de biens et services
ont stagné de manière générale dans les deux derniers trimestres.
Au T1, cette stagnation des exportations s’explique surtout par le
ralentissement des livraisons aux États-Unis, notre principal
partenaire commercial.
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-10
-5
0
5
10
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Figure 1 - PIB réel canadien
(croissance trimestrielle annualisée en %)
Source: Statistiques Canada, VMBL Recherche économique et stratégie
0,90
1,00
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1,30
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2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014
CAD/USD
Indice
(2010=100)
Figure 2 - Indice des prix des machines et du
matériel versus le dollar canadien
Indice des prix M&E (Éch. gauche) CADUSD (Éch. droite)
Source: Statistiques Canada, Banque du Canada, VMBL Rech écon. et stratégie
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En fait, même en neutralisant l’effet de la baisse des prix à
l’exportation1, les exportations de biens aux États-Unis ont diminué
de 5 % (t/t annualisé) au premier trimestre de 2015. Certes, le
ralentissement économique lié à l’hiver au sud de la frontière, où le
PIB réel a diminué de 0,7 % (t/t annualisé) contribue peut-être à
expliquer cette insuffisance temporaire de la demande de produits
canadiens. L’an dernier, ce phénomène lié à un hiver plus rigoureux
s’est également produit au premier trimestre, lorsque le PIB réel des
États-Unis a diminué de 2,1 %, amenant la croissance des
exportations de biens et services canadiens presque au point mort.
De plus, cette année, il n’est pas impossible que la livraison de
biens importés du Canada ait été retardée par les grèves
importantes dans les ports de la côte Ouest des États-Unis, qui
avaient congestionné les livraisons et perturbé les chaînes
d’approvisionnement en février et en mars.
Il semble que le temps plus froid que d’ordinaire pendant les trois
premiers mois de l’année ait lui aussi influé sur les consommateurs
au Canada. Par exemple, en excluant les ventes aux stations-
service, la valeur des ventes au détail a pratiquement stagné dans
le Canada central et baissé brusquement dans les Maritimes, sans
parler des provinces productrices de pétrole, où les bas prix du brut
nuit au revenu des ménages.
L’un dans l’autre, le ralentissement du PIB réel aurait pu être pire.
En fait, si on enlevait la contribution de 0,8 point de pourcentage de
l’accumulation plus rapide des stocks des entreprises, le PIB réel
aurait diminué de 1,4 %. De même, en dépit de la baisse du nombre
de mises en chantier, du quatrième trimestre de 2014 au premier
trimestre de 2015, les investissements dans le secteur résidentiel
ont quand même réussi à augmenter de 4,0 % (t/t annualisé).
1 La valeur nominale des exportations de marchandises aux États-Unis est corrigée
de l’indice implicite des prix des biens destinés à l’exportation, tiré des Comptes
économiques nationaux.
En effet, ceux-ci ont été alimentés par la hausse importante du
nombre de logements parachevés en Ontario qui ont fait monter les
dépenses d’acquisitions des nouveaux logements, faisant partie de
l’investissement résidentiel.
Et maintenant?
À plus ou moins long terme, une telle augmentation du nombre de
logements parachevés a peu de chances de se répéter. Toutefois,
nous considérons que la reprise importante d’émission de permis de
construction résidentielle en février et en mars, combinée au plus
grand nombre de mises en chantier au deuxième trimestre de cette
année, devrait continuer de soutenir les investissements résidentiels
dans un avenir prévisible.
Pour revenir au choc pétrolier, la Banque du Canada (BdC) avait
raison lorsqu’elle a déterminé que son effet allait être plus prononcé
au premier trimestre. Pourtant, afin de respecter la prévision de la
BdC d’une diminution de 10 % des investissements des entreprises
en 2015, les investissements dans la construction d’immeubles non
résidentiels ainsi que dans les machines et le matériel pourraient
encore diminuer au cours des prochains trimestres. Et
effectivement, les importations de matériel et pièces électroniques
et électriques, de même que de machines, matériel et pièces
industriels, continuent d’afficher une tendance baissière, comme le
confirme le rapport d’avril sur le commerce international de
marchandises.
Quant aux autres secteurs, un refoulement partiel de la demande
intérieure peut avoir été causé par le mauvais temps en début
d’année, tel qu’en témoigne la forte croissance des ventes de
véhicules automobiles depuis le début du trimestre. De surcroît, la
stabilisation des ventes au détail à l’échelle nationale en février et
en mars est de bon augure pour la consommation. Évidemment,
pour que la consommation réaccélère, il faudra aussi que le rythme
de la croissance de l’emploi dans les provinces non productrices de
pétrole se maintienne.
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Taux de croissance
moyen - 2012-2013
2014T1 2015T1
% t/t, annualisé
Figure 3 - T1 - PIB américain et exportations
canadiennes
Exportations réelles canadiennes
PIB réel américain
Source: Stats Can, Bureau of Economic Analysis, VMBL Rech. écon. et stratégie
-20
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% t/t, annualisé
Figure 4 - Ventes au détails excluant la gasoline
2015T1
Source: Statistiques Canada, VMBL Recherche économique et stratégie
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Enfin, même si les restrictions budgétaires des gouvernements
continueront de freiner la croissance économique, la grande
incertitude vient des échanges commerciaux internationaux. En
effet, compte tenu d’un dollar canadien beaucoup plus faible et de la
diminution continue des dépenses en immobilisations dans
l’industrie du pétrole et du gaz, on mise, encore une fois, sur une
hausse des exportations. Si la croissance économique reprend aux
États-Unis, comme la dernière lecture des indicateurs économiques
le laisse entendre, nous pourrions très bien constater des
améliorations à court et à moyen terme dans certaines catégories
d’exportations, particulièrement les véhicules motorisés et les
pièces automobiles. De plus, même si la valeur des exportations
énergétiques est actuellement beaucoup plus faible en raison de la
chute du prix du brut, le volume de la production canadienne de
pétrole brut destiné à l’exportation ne devrait pas se comprimer,
comme le confirme le taux de croissance annualisé des exportations
de produits énergétiques de 28 % au premier trimestre. De surcroît,
alors que l’effet de la baisse du dollar canadien commence enfin à
se faire sentir, le volume de contrats et de livraisons dans les
secteurs sensibles aux taux de change est susceptible de
commencer à augmenter.
Par exemple, les exportations de biens liées aux activités de
construction aux États-Unis, comme la foresterie, les matériaux de
construction et les produits d’emballage ont déçu ces trois dernières
années. Toutefois, si le dollar se maintient à son niveau actuel, il est
possible que les exportations dans ces secteurs augmentent alors
que la reprise de la construction résidentielle se poursuit au sud de
la frontière.
Dans l’ensemble, nous nous attendons à ce que le PIB du Canada
remonte légèrement pendant les derniers trimestres de 2015. Cette
prévision conduit à un taux de croissance, inférieur au potentiel, de
1,6 % en 2015. Par la suite, le taux de croissance de l’économie
devrait remonter pour atteindre 2,1 % en 2016 (un tableau détaillé
de nos prévisions ajustées est disponible en page 4).
Néanmoins, plusieurs risques persistent : les exportations aux
États-Unis, soutenues par une demande intérieure plus forte,
doivent reprendre pour que le Canada puisse enregistrer une
croissance généralisée de ses exportations. De plus, l’impact de la
baisse des prix du pétrole sur l’économie canadienne ne se fait pas
encore pleinement sentir et continuera sûrement de mettre la
résilience de l’économie à rude épreuve.
En fin de compte
Étant donné le ralentissement plus important que prévu de
l’économie canadienne au premier trimestre de 2015, les
perspectives de croissance peu prometteuses pour le reste de
l’année et les risques considérables de remaniement du scénario de
reprise des exportations, nous nous attendons à ce que la BdC
réduise son taux directeur d’ici la fin de 2015, prenant de
l’assurance additionnelle contre une détérioration possible de la
situation. De même, étant donné que le prix du pétrole nord-
américain ne devrait que modérément se raffermir afin atteindre
75 $ US le baril d’ici la fin de 2015, tout en s’exposant à des risques
à la baisse entre-temps, nous nous attendons à ce que le dollar
canadien reste faible, aux alentours de 0,80 $ en moyenne cette
année.
Dominique Lapointe | Économiste
T: 514 350.2924 | [email protected]
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Prévisions nord-américaines
2014T3 2014T4 2015T1 2015T2 2015T3 2015T4 2013 2014 2015 2016 2013 2014 2015
PIB réel 3,2 2,2 -0,6 1,7 2,1 2,2 2,0 2,4 1,6 2,1 2,7 2,5 1,3
Consommation des ménages 2,7 2,1 0,4 3,4 2,4 3,2 2,5 2,7 2,2 2,5 2,8 2,6 2,5
Investissement des entreprises 4,1 -2,0 -15,5 -11,8 -6,5 1,0 2,6 0,2 -6,6 1,1 0,5 0,7 -9,6
Bâtiments non résidentiels 0,9 -1,7 -19,7 -13,0 -7,5 0,0 5,0 -0,1 -8,8 1,0 1,8 -0,4 -10,3
Machines et matériel 10,2 -2,5 -7,4 -10,0 -5,0 2,5 -1,7 1,0 -3,4 1,2 -1,9 2,8 -5,1
Construction résidentielle 11,8 0,3 4,0 10,0 5,0 5,0 -0,4 2,7 5,9 5,3 0,0 4,8 6,0
Dépenses gouvernementales -0,9 1,7 0,5 0,3 0,3 0,5 0,1 -0,3 0,5 0,5 -0,4 0,3 0,1
Exportations 8,4 -1,7 -1,1 0,8 3,0 3,0 2,0 5,4 2,2 2,9 3,6 6,4 1,6
Importations 4,2 1,6 -1,5 -1,4 2,5 2,5 1,3 1,8 1,2 2,6 1,7 2,7 0,5
Inflation
IPC global ** 2,1 1,9 1,1 0,8 1,2 2,0 0,9 1,9 1,3 1,9 0,9 1,9 2,0
Indice de référence ** 2,0 2,2 2,2 2,2 2,2 2,2 1,2 1,8 2,2 1,9 1,2 2,2 2,2
Taux de chômage (%) * 7,0 6,7 6,7 6,8 6,8 6,7 7,1 6,9 6,7 6,6 - - -
Emploi 0,7 1,6 0,7 0,9 0,5 0,8 1,5 0,6 0,8 0,9 1,0 0,7 0,7
Mises en chantier (milliers) 199 184 175 194 175 185 188 189 182 188 - - -
PIB nominal 4,4 0,4 -2,9 5,9 4,0 4,8 3,4 4,3 2,0 4,2 3,8 3,8 2,9
* taux moy en de la période; ** v ariation annuelle en %
Mi
se-
à
-
j
our
:
j
u
i
n
2015
Canada
Moyenne annuelle 4
e
trim./4
e
trim.
13T2 13T3 13T4 14T1 14T2 14T3 14T4 15T1 15T2 15T3 15T4 16T1 16T2 16T3 16T4
Canada
Taux cible du financement à un jour 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 0,75 0,75 0,75 0,50 0,50 0,50 0,50 0,50
Bons du Trésor 3 mois 1,00 0,97 0,91 0,95 0,95 1,00 0,91 0,55 0,65 0,60 0,45 0,45 0,45 0,45 0,50
Obligations 2 ans 1,22 1,19 1,13 1,01 1,05 1,10 1,01 0,51 0,50 0,50 0,40 0,45 0,60 0,70 0,75
Obligations 5 ans 1,80 1,86 1,95 1,71 1,65 1,60 1,34 0,77 1,00 0,95 1,20 1,25 1,35 1,50 1,60
Obligations 10 ans 2,44 2,54 2,77 2,46 2,35 2,10 1,79 1,36 1,90 1,90 2,10 2,15 2,30 2,45 2,60
Obligations 30 ans 2,90 3,07 3,24 2,97 2,85 2,65 2,30 1,98 2,40 2,45 2,70 2,80 2,90 3,00 3,20
États-Unis
Taux cible des fonds féraux* 0,13 0,13 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,50 0,75 1,00 1,25 1,50 1,75
Bons du Trésor 3 mois 0,04 0,01 0,07 0,05 0,10 0,02 0,04 0,03 0,02 0,35 0,60 0,90 1,15 1,45 1,70
Obligations 2 ans 0,36 0,32 0,39 0,44 0,45 0,58 0,67 0,56 0,75 1,00 1,25 1,40 1,55 1,70 1,85
Obligations 5 ans 1,41 1,42 1,75 1,73 1,70 1,78 1,65 1,37 1,80 1,95 2,10 2,25 2,40 2,55 2,75
Obligations 10 ans 2,52 2,61 3,04 2,73 2,60 2,52 2,17 1,94 2,50 2,50 2,60 2,70 2,85 3,05 3,25
Obligations 30 ans 3,68 3,69 3,96 3,56 3,45 3,21 2,75 2,54 3,20 3,20 3,25 3,35 3,50 3,65 3,80
Dollar canadien ($É.-U./$C) 0,95 0,97 0,94 0,90 0,91 0,89 0,86 0,79 0,78 0,79 0,82 0,83 0,84 0,85 0,85
Euro ($É.-U./Euro) 1,30 1,35 1,37 1,38 1,35 1,26 1,21 1,07 --- --- 1,00 --- --- --- 1,00
Indice boursier S&P 500 1606 1682 1848 1872 1960 1972 2059 2068 --- --- 2200 --- --- --- 2300
Indice boursier TSX 12129 12787 13622 14335 15146 14961 14632 14902 --- --- 16000 --- --- --- 17500
Pétrole WTI (US$/baril) 93,5 102,3 98,2 101,6 106,1 91,2 53,3 47,7 --- --- 75,0 --- --- --- 85,0
Données de fin de trimestre et moy ennes annuelles
Mise à jour: juin 2015 * borne supérieur de la fourchette ciblée pour le taux directeur de la Fed
Prévisions financières
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Revue des marchés : Obligations et devises
INTERNATIONAL
Rendements des obligations à 2 ans
12-juin-15 -1 sem. -4 sem.
-
1 trimestre - 1 an 01-janv-15
États-Unis 0,72 0,72 0,54 0,66 0,46 0,67
Canada 0,65 0,64 0,65 0,55 1,09 1,00
É
cart
É
-U - Canada 0,07 0,08 -0,11 0,11 -0,63 -0,33
A
llemagne -0,18 -0,17 -0,19 -0,22 0,03 -0,10
France -0,12 -0,14 -0,14 -0,14 0,07 0,00
Portugal 0,11 0,13 0,06 0,06 0,85 0,44
Espagne 0,27 0,21 0,11 0,22 0,54 0,47
Belgique -0,14 -0,15 -0,15 -0,15 0,09 -0,04
Pays-Bas -0,15 -0,16 -0,15 -0,16 0,07 -0,04
Italie 0,30 0,20 0,14 0,21 0,58 0,52
Suisse -0,87 -0,81 -0,82 -0,73 -0,10 -0,24
Royaume-Uni 0,54 0,57 0,47 0,49 0,86 0,44
A
ustralie 2,05 2,04 1,99 1,88 2,69 2,21
Japon #N/A 0,00 -0,01 0,02 0,09 -0,02
INTERNATIONAL
Rendements des obligations à 10 ans
12-juin-15 -1 sem. -4 sem.
-
1 trimestre - 1 an 01-janv-15
États-Unis 2,39 2,41 2,23 2,13 2,60 2,15
Canada 1,81 1,83 1,77 1,48 2,31 1,77
Écart É-U - Canada 0,58 0,58 0,46 0,65 0,29 0,38
Allemagne 11,82 11,43 11,42 10,78 5,82 0,52
France 1,25 1,19 0,95 0,46 1,73 0,81
Portugal 2,27 2,20 1,85 1,15 2,65 2,55
Espagne 2,27 2,20 1,85 1,15 2,65 1,57
Belgique 1,24 1,18 0,95 0,47 1,85 1,00
Pays-Bas 1,08 1,04 0,83 0,30 1,62 0,65
Italie 2,23 2,25 1,90 1,17 2,78 1,88
Suisse 0,14 0,10 0,06 -0,02 0,76 0,37
Royaume-Uni 1,99 2,08 1,95 1,70 2,75 1,75
Australie 3,02 3,04 2,87 2,55 3,79 2,84
Japon 0,50 0,49 0,38 0,41 0,61 0,33
PROVINCES
Rendements des obligations à 10 ans Rendement
12-juin-15 12-juin-15 -1 sem. -4 sem.
-
1 trimestre - 1 an 01-janv-15
Canada 1,80
lberta 2,48 68,0 66,0 64,0 67,0 67,0 68,0
Colombie-Britannique 2,45 65,0 62,0 63,0 61,0 67,0 76,0
Île-du-Prince-Édouard 2,68 88,0 87,0 87,0 88,0 91,0 100,0
Manitoba 2,57 77,0 74,0 71,0 72,0 78,0 83,0
Nouveau-Brunswick 2,63 83,0 80,0 82,0 83,0 88,0 93,0
Nouvelle-
É
cosse 2,62 82,0 80,0 81,0 83,0 85,0 89,0
Ontario 2,54 74,0 72,0 73,0 75,0 84,0 90,0
Québec 2,56 76,0 74,0 75,0 78,0 87,0 98,0
Saskatchewan 2,46 66,0 64,0 64,0 67,0 67,0 72,0
Terre-Neuve & Labrador 2,66 86,0 84,0 83,0 83,0 85,0 90,0
Devises
DEVISES 12-juin-15 -1 sem. -4 sem.
-
1 trimestre - 1 an 01-janv-15
(var. %)
Canada (USD/CAD) 1,23 1,24 1,20 1,28 1,09 5,2
Canada (CAD/USD) 0,81 0,80 0,83 0,78 0,92 -5,0
A
ustralie (dollar australien/US
$
)0,77 0,76 0,80 0,76 0,94 5,2
Royaume-Uni (US
$
/£) 1,56 1,53 1,57 1,47 1,70 0,7
Japon (Yen/US
$
)123,7 124,7 119,5 121,3 101,8 3,0
Euro (US
$
/Euro) 1,13 1,13 1,14 1,05 1,35 -6,9
Peso mexicain (Peso/US
$
)0,06 0,06 0,07 0,06 0,08 4,1
Réal brazilien (Real/US
$
)0,32 0,32 0,33 0,31 0,45 16,6
Yuan chinois (Yuan/US
$
)0,16 0,16 0,16 0,16 0,16 0,0
Tableau mis à jour en date du : 2015-06-15
Rendement (%)
Rendement (%)
Devises
Écarts (p.b.) contre Canada
1 / 9 100%
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