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d o c u m e n t a t i o n - u n i t e d e s c h r e t i e n s . f r
Pour le bien des deux parties, il est souhaitable que les deux prêtres, catholique et
anglican, soient présents à la célébration.
Si celle-ci a lieu dans l’Église catholique, il est souhaitable que le prêtre anglican
intervienne dans les cérémonies du mariage par une lecture, une prière, une prédication.
Si celle-ci a lieu dans l’Église anglicane, la dispense de forme canonique ayant été
accordée, le prêtre catholique pourra, s’il est invité, intervenir de la même façon dans la
célébration anglicane du mariage.
Au cas où le prêtre anglican n’a pu participer à la célébration ayant lieu en France, il est
possible d’envisager qu’une cérémonie de prière et d’action de grâces ait lieu dans
l’Église du conjoint anglican, dans son lieu d’origine, sachant qu’en aucun cas nos deux
Églises n’accepteraient une réitération du mariage.
Dans la préparation de la cérémonie, prêtre anglican et prêtre catholique associeront au
maximum les fiancés, tenant compte des degrés très divers de leur attachement à leurs
Églises respectives, pour le choix des lectures bibliques, des prières et des chants. Ils
utiliseront au mieux les deux langues, française et anglaise, ainsi que les éléments des
traditions liturgiques des deux Églises, dans le respect des consciences et des
sensibilités particulières.
En raison du caractère sacramentel de la formule de consentement, il est souhaitable
que chacun des deux conjoints la prononce dans sa langue maternelle.
De toute manière, la célébration est toujours présidée par un seul prêtre, celui de l’Église
dans laquelle le mariage a lieu ; mais on cherchera à rendre cette célébration
accueillante aux fidèles de l’autre Église.
Là encore, il importe de se souvenir qu’un mariage entre un anglican et un catholique est
la rencontre, non seulement entre deux confessions chrétiennes, mais entre deux
cultures, deux langues, deux mentalités bien caractérisées.
III. INSERTION DU COUPLE MIXTE DANS LA VIE DE L’ÉGLISE
Nous n’envisageons ici que le cas où le couple anglican-catholique romain se fixe en
France ; s’il doit se fixer dans un pays où les paroisses catholiques et anglicanes existent
côte à côte, il devrait chercher s’il existe un groupement de foyers inter-confessionnels
(interchurch Families) où trouver aide et conseil.
Dans notre pays, à part quelques grands centres où existent des communautés
anglicanes permanentes avec leurs structures paroissiales, seule se présente la paroisse
catholique - ou la paroisse réformée, si elle correspond aux tendances ecclésiastiques du
conjoint anglican.
Il est important de signaler au couple, même marié à l’Église anglicane, qu’il lui est
possible de s’insérer, même pour une période prolongée, dans la vie de la paroisse
catholique. Cette insertion est à étudier avec le curé de la paroisse catholique, en
prenant éventuellement contact avec le responsable diocésain de l’œcuménisme. Le
conjoint anglican peut ainsi être admis aux sacrements dans le respect de son
appartenance confessionnelle et participer à la vie et aux responsabilités de la
communauté catholique.
Cette participation devrait être normalement l’occasion de faire connaître à la paroisse
catholique l’existence, la foi, les valeurs, les traditions liturgiques et spirituelles de