![](//s1.studylibfr.com/store/data-gzf/6938cd890d04441e940f7276bc9a3c32/1/004760383.htmlex.zip/bg2.jpg)
Récepteur soluble de la transferrine : Intérêt chez l’hémodialysé chronique
2
Au Maroc, les maladies rénales touchent plus d’un million de personnes. Ils
aboutissent au dialyse chez 4000 malades chaque année, actuellement on compte,
d’après le registre MAGREDIAL près de 9000 patients dialysés, ce chiffre
progresse de 5 à 8% par an. A ce rythme, en 2012, environ 13500 patients auront
besoin de dialyse. Ces statistiques édifiantes tirent la sonnette d’alarme et
doivent inciter les professionnels de la santé à s’engager fortement dans la prise
en charge adéquate de ce type de pathologies, de son retentissement et de ses
complications.
L’anémie est une des complications inéluctables du patient IRC
hémodialysé, cette association anémie-IRC est évoquée pour la première fois en
1836 par BRIGHT qui décrit la pâleur progressive des patients urémiques [1].
La sévérité de cette complication à caractère multifactoriel est grossièrement
proportionnelle à la gravité et au stade de l’insuffisance rénale [2].
La prise en charge de l’anémie des patients IRC hémodialysés a été
révolutionnée par l’introduction de la rHu-EPO dans les années 90. L’apport de
cette molécule a été spectaculaire par l’amélioration des capacités physiques et
intellectuelles des patients, la correction des anomalies cardiaques comme
l’hypertrophie ventriculaire gauche et la quasi-disparition des besoins
transfusionnels. Néanmoins, ce traitement a changé la problématique du statut
martiale et la balance du métabolisme de fer est passée du risque de surcharge en
fer liée à la transfusion itérative au risque de carence martiale par déficit
fonctionnel. Ils ont résulté des situations de résistance à l’rHu-EPO en raison
d’une stimulation importante de l’EPO qui augmente d’autant les besoins en fer.
De plus, la présence fréquente d’un syndrome inflammatoire diminue également
la biodisponibilité de fer par séquestration macrophagique.