F i c h e d ’ i n f o r m at i o n 26 Le Conseil central de l’économie La concertation sociale et le consensus sont des caractéristiques importantes de la politique belge. Au niveau fédéral, le Conseil central de l’économie (CCE) et le Conseil national du travail chapeautent la structure de négociation et de concertation sociale. Tous deux sont composés de manière paritaire, ce qui signifie qu’en réunion plénière (l’organe général de décision) et dans la gestion quotidienne siègent un nombre égal de représentants des employeurs et des syndicats. Comme les conseils d’entreprise au niveau des entreprises, le Conseil central de l’économie a été institué par la loi du 20 septembre 1948. Sa tâche principale consiste à rechercher un compromis sur le plan socio-économique, afin de contribuer à la croissance économique et à l’amélioration du bienêtre collectif. Cette action prend deux formes. D’une part, le CCE organise le dialogue entre les partenaires sociaux et joue un rôle de forum pour les grands débats socio-économiques. D’autre part, le CCE publie des rapports où sont développés les points de vue des partenaires sociaux, soit de sa propre initiative, soit sur demande. Ces rapports n’ont qu’une valeur d’avis ; ils couvrent des domaines vastes et importants pour l’économie belge, comme la politique socioéconomique, la politique européenne, l’organisation de l’économie, le développement durable et les nouveaux développements sociaux. Marges de développement des coûts salariaux À la suite de la loi du 26 juillet 1996 pour la promotion de l’emploi et la sauvegarde préventive de la compétitivité, le CCE a reçu pour mission de publier chaque année un rapport technique sur les marges maximales disponibles en matière de développement des coûts salariaux. Ce rapport repose sur deux piliers. Le premier pilier consiste à vérifier si le développement macroéconomique des coûts salariaux en Belgique suit un rythme semblable à celui de nos trois principaux voisins et partenaires commerciaux : la France, l’Allemagne et les Pays-Bas. Cette analyse constitue une donnée importante dans les négociations biennales sur l’accord interprofessionnel, et plus précisément pour l’établissement d’une nouvelle norme salariale, prévoyant l’augmentation maximale possible des salaires dans les entreprises belges. Le second pilier du rapport étudie les aspects structurels de la capacité concurrentielle et de l’emploi. La loi prescrit entre autres d’évaluer le fonctionnement du marché du travail, les processus d’innovation, les structures de financement de l’économie et les déterminants de la productivité, les structures d’enseignement et de formation, ainsi que les modifications dans l’organisation et le développement des entreprises. Enfin, le CCE est également responsable de la réglementation sur les informations économiques et financières que les entreprises doivent fournir à leur conseil d’entreprise. © Banque nationale de Belgique. Tous droits réservés. La reproduction de cette publication, en tout ou en partie, à des fins éducatives et non commerciales est autorisée avec mention de la source.