Actions
votre texte
Avec 3 mm de coupe
une ville allemande à l’arrière du front
STRASBOURG
EN GUERRE
1914 - 1918
Actions
votre texte
Avec 3 mm de coupe
Visite de presse sur rendez-vous.
Relations avec la presse :
Franck Burckel
Chargé des animations et de la communication
Archives de la Ville et de la Communauté
urbaine de Strasbourg.
Tél : +33 (0)3 68 98 51 10
franck.burckel@strasbourg.eu
une ville allemande à l’arrière du front
STRASBOURG
EN GUERRE
1914 - 1918
Exposition
du 7 septembre 2014
au 30 janvier 2015
du lundi au vendredi de 9h à 17h
mardi de 13h à 17h
dimanche de 14h à 18h
Exposition fermée lesjours fériés.
Ce projet est cofinancé par l’Union européenne - Fonds européen de développement régional (FEDER) - dans le cadre du
programme INTERREG IV Rhin supérieur.« Dépasser les frontières : projet après projet »
Actions
votre texte
Avec 3 mm de coupe
une ville allemande à l’arrière du front
STRASBOURG
EN GUERRE
1914 - 1918
2014 marque le centenaire du
déclenchement de la Première Guerre mondiale,
au sein des commémorations nationales
Strasbourg occupe une place particulière, à
l’instar du reste de l’Alsace-Moselle, allemande
depuis 1870.
La capitale du
Reichsland
doit, tout comme
le reste de l’Empire wilhelminien soutenir
matériellement et financièrement la guerre. Tête
de pont sur le Rhin et verrou défensif barrant la
plaine d’Alsace à l’armée française, la puissante
place forte du XVe corps d’armée allemand fait
l’objet, de 1914 à 1916, d’un vaste programme
de modernisation de ses fortifications qui
voit la construction de près de 1000 ouvrages
bétonnés.
Si le danger s’éloigne de la ville dès l’automne
1914, celle-ci doit continuer à approvisionner
le front en matériel et en hommes grâce à ses
importantes infrastructures militaires. Une
cinquantaine d’hôpitaux militaires sont installés
dans de nombreux bâtiments publics afin de
permettre la prise en charge de quelques 10 000
blessés.
Peu à peu, la population et l’administration
municipale, dirigée par le maire Rudolf
Schwander, sinstallent dans un quotidien
de guerre rythmé par les manifestations
patriotiques mais aussi par les privations et
le poids de la dictature militaire instaurée
dès 1914. Quatre années d’interdictions, de
presse muselée, de germanisation renforcée,
d’emprunts pour soutenir l’effort de guerre, de
listes interminables de Strasbourgeois tombés
au front, ont raison des derniers partisans de
l’Empire et le retour à la France s’impose dans
les esprits.
Les évènements se précipitent en novembre
1918 avec la révolution des conseils qui conduit
à la chute de la monarchie et la proclamation
de la république allemande, le 10 novembre à
Strasbourg. Jacques Peirotes et Léon Ungemach
assurent la transition d’un régime à l’autre, d’une
nation à l’autre, préparant l’entrée des troupes
françaises dans la ville le 22 novembre 1918.
Revivez grâce à des témoignages écrits ou
photographiques, par une sélection de plus
de 150 documents et objets, le quotidien des
Strasbourgeois emportés dans le tourbillon de
la Première Guerre mondiale.
Actions
votre texte
Avec 3 mm de coupe
une ville allemande à l’arrière du front
STRASBOURG
EN GUERRE
1914 - 1918
Visuels disponibles via
CD/ Email/ Serveur FTP
Demande à adresser aux :
Archives de la Ville et de la
Communauté urbaine de Strasbourg.
Franck BURCKEL / Stéphane ARENA
32, Avenue du Rhin
67076 Strasbourg cedex
Tél. : +33 (0)3 68 98 51 10
stephane.ar[email protected]
Pour d’autres visuels, nous contacter.
1 2
3 4
1 : Proclamation de l’état de guerre le 31 juillet 1914, Col Part.
2 : Troupes défilant à Mittelhausbergen en 1915, Col. Part.
3 : Noël 1915 dans un hôpital militaire de Strasbourg, AVCUS, 301 FI 4308.
4 : Visuel de l’exposition.
5 : Deux receveuses du tramway à Strasbourg, Col. Part.
6 : Strasbourgeois rassemblés devant la statue de Kléber, le 11 novembre
1918, AVCUS, 1 FI 40.
7 : Travailleurs de la
Arbeiter Kolonne IX
lors des travaux de mise en état de
défense, 1914, Col. Part.
8 : Soldats convalescents du
Lazarett 10
au Neudorf, 1917, Col. Part.
9 : Affiche pour le 6e emprunt de guerre de mars 1917, Fritz Erler, AVCUS,
502 FI 357.
8
6
7
5
9
Actions
votre texte
Avec 3 mm de coupe
une ville allemande à l’arrière du front
STRASBOURG
EN GUERRE
1914 - 1918
Parcours :
1. Été 1914, la guerre !
La montée des nationalismes et les rivalités
économiques et coloniales entre les pays
européens, depuis le XIXe siècle, avaient engendré
la création de deux blocs opposés. D’une part,
les empires centraux, l’Allemagne et l’Autriche-
Hongrie, sétaient alliés à l’Italie (en 1891 mais elle
change de camp en 1915) pour former la Triplice.
De l’autre, la France s’était alliée à la Russie puis à
l’Angleterre pour former la Triple Entente en 1907.
Le 28 juin 1914, l’archiduc François-Ferdinand,
héritier du trône d’Autriche-Hongrie, est assassiné
à Sarajevo par un nationaliste proserbe. Après
l’attentat, personne ne croit à un risque de guerre.
Mais l’action combinée des grands États européens
va réduire à néant toute solution diplomatique à la
crise austro-serbe.
Celle-ci s’aggrave à partir du 23 juillet lorsque
l’Autriche-Hongrie, encouragée à la fermeté par
l’Allemagne, adresse un ultimatum à la Serbie. En
réaction, la Russie, assurée du soutien militaire de
la France, décrète la mobilisation de son armée
le 30 juillet suite à la déclaration de guerre de
l’Autriche à la Serbie.
Dès lors, les évènements se précipitent : l’empereur
d’Allemagne signe la mobilisation le 1er août et
déclare la guerre à la Russie, puis à la France le
3 août. Le 4 août, après l’invasion de la Belgique
par les armées allemandes, la Grande-Bretagne
déclare la guerre à l’Allemagne.
Ainsi, en quelques jours, une crise régionale
a conduit, par le jeu des alliances, à un conflit
européen, bientôt mondial.
2. La mobilisation
La succession rapide des évènements prend les
autorités militaires allemandes de court. Le 31
juillet, après la mobilisation russe, l’empereur
décrète l’état de guerre qui est proclamé dans les
rues de Strasbourg. Le 1er août, à 17 h, la mobilisation
de l’armée allemande est signée par Guillaume II
et transmise à l’ensemble des garnisons. Le même
soir, les Strasbourgeois découvrent, placardé sur
les murs de la ville et reproduit dans les journaux,
l’ordre de mobilisation. Celle-ci débute le 2 août.
La rapidité de celle-ci doit permettre à l’armée
allemande de prendre ses ennemis de vitesse et
augmenter ainsi ses chances de victoire. En effet,
l’Empire allemand doit se battre sur deux fronts,
contre les Français à l’ouest et les Russes à l’est. Il
se trouve de fait en infériorité numérique. Pour
pallier cette situation défavorable, les stratèges
allemands nont eu de cesse de développer des
plans de marche visant à défaire rapidement un des
deux adversaires pour pouvoir concentrer par la
suite toutes leurs forces sur le second front. Depuis
1906, sous l’impulsion du comte Schlieffen, alors
chef d’état-major, s’est imposée l’idée d’attaquer
en premier lieu la France en marchant à travers la
Belgique (bien que neutre) afin de prendre Paris
par un mouvement d’encerclement.
Actions
votre texte
Avec 3 mm de coupe
une ville allemande à l’arrière du front
STRASBOURG
EN GUERRE
1914 - 1918
Or Strasbourg ne se trouve qu’à 50 km de la
frontière avec la France et nest donc pas à l’abri
d’une attaque française dès les premières semaines
du conflit. C’est pourquoi les unités du
XV.
Armeekorps
stationné en Alsace doivent attendre
l’arrivée des unités de réserve appelées à défendre
la place, certaines venant de Bavière. Ce nest
qu’une fois relevés par celles-ci, que les régiments
strasbourgeois peuvent se mettre en marche pour
prendre leur place dans le plan Schlieffen.
3. La mise en état de défense de place
Strasbourg doit, en liaison avec la position de
la Bruche -
Breuschstellung
- et la forteresse
Empereur Guillaume II -
Feste Kaiser Wilhelm II.
-,
sur la colline de Molsheim-Mutzig, barrer la plaine
d’Alsace d’est en ouest pour arrêter toute offensive
française provenant de Belfort.
Létat major allemand compte sur une telle offensive
en Haute Alsace pour y attirer d’importantes forces
ennemies. Celles-ci feront défaut lors de l’invasion
du nord de la France et de l’offensive sur Paris. C’est
dans ce but que la ligne principale de défense en
Alsace est située à la hauteur de Strasbourg et le
long du Rhin.
Strasbourg avait vu ses fortifications renouvelées
à partir de 1872 par la construction d’une ceinture
de 14 forts et d’une nouvelle enceinte urbaine.
Mais ce dispositif est vite obsolète. Face à cette
obsolescence et à l’augmentation constante de
leur coût, les ingénieurs militaires avaient fait le
choix de repousser bon nombre de constructions
en temps de guerre. Pour ce faire, ils conçoivent un
plan d’armement de la place -
Armierungsplan
-
mis à jour annuellement. Tout y est soigneusement
planifié : ouvrages à réaliser, matériaux nécessaires
ainsi que leurs fournisseurs, ouvriers et outillages,
délais d’exécution…
Une fois la mobilisation proclamée, le gouverneur
militaire de Strasbourg, Magnus von Eberhardt, a
les pleins pouvoirs pour mettre à exécution le plan
qui prévoit l’action combinée d’environ 40 000
travailleurs et d’une garnison de 60 000 hommes
pour défendre la ville. Les travaux commencent dès
les premiers jours d’août 1914 pour ne s’achever
quen avril 1916. Environ 1000 ouvrages de béton
de toutes tailles, des kilomètres de tranchées et de
réseaux barbelés ont été édifiés de Strasbourg à
Mutzig sur un front d’à peine 30 km.
4. Une ville-hôpital
Dès la mobilisation, l’armée réquisitionne de
nombreux bâtiments publics (hôpitaux, écoles,
administrations) mais aussi privés (grand séminaire,
couvents, foyers, restaurants) pour les convertir en
Festungslazarette
- hôpitaux militaires de place
forte - destinés à accueillir les blessés venus du
front.
La place passe ainsi de 2 hôpitaux militaires en
temps de paix à 38 en temps de guerre, offrant
pas moins de 10 000 lits contre 1100 auparavant.
Certains d’entre eux sont répartis sur plusieurs
sites, proches les uns des autres. Cest donc un
total de 58 édifices qui sont ainsi réquisitionnés, à
Strasbourg mais aussi à Kehl et Schiltigheim, allant
de simples restaurants à des édifices prestigieux
comme le Palais impérial (actuel Palais du Rhin) ou
le bâtiment du Parlement -
Landtag
(actuel TNS).
Si la majorité des établissements se consacre à la
chirurgie, d’autres sont spécialisés dans les soins
dentaires ou l’ophtalmologie, d’autres encore
sont dédiés aux troubles psychiatriques. Certains
établissements, comme le
Lazarett 10
au Neudorf,
accueille les malades infectieux. On soigne en
1917-1918 un nombre important de prisonniers
1 / 11 100%