Après l’indépendance, l’état du pays était beaucoup moins développé que ses voisins
maghrébins, avec un secteur industriel négligé, un taux de chômage élevé, un faible taux de
croissance (2.8%) et une très faible production. Après avoir rapatrié les fonctionnaires
français, le gouvernement a décidé de nationaliser en premier lieu, le pays par la création de la
société nationale des chemins de fer, en second lieu, la prise en main du secteur bancaire, des
sociétés d’électricité, de gaz naturel et d’eau, ainsi, les sociétés de transport par l’acquisition
de 50% de la compagnie aérienne « Tunisair » et la création de la compagnie tunisienne de
navigation. Enfin le remplacement du Franc par le Dinar Tunisien
2ème période : (1962-1969) l’Expérience Collectiviste
Durant cette période l’UGTT a joué un rôle primordial dans les choix économiques du pays
par l’action de son secrétaire général (Ahmed Ben Salah) en adoptant des mesures
collectivistes dans l’économie.
Deux décisions ont été prises pour élargir le contrôle étatique sur tous les domaines de
l’économie :
- La création d’un grand ministère contenant les ministères de l’Economie, des Finances, de
l’Agriculture, du Commerce et de l’Industrie
- l’adoption d’un plan de développement courant sur dix ans pour la « décolonisation
économique », l’amélioration du niveau de vie de la population, la réduction de la dépendance
des capitaux extérieurs et la création d’un marché national
Quant au tourisme, il ne rapportait que deux million de dinars par an en 1962
3ème période : (1970-1981) Expansion du secteur privé
Durant cette période la Tunisie s’oriente vers l’économie du marché et la propriété privée.
Avec la naissance de l’agence de la promotion de l’industrie créé par le gouvernement pour
but d’encourager le secteur privé; d’où l’expansion de ce dernier et le développement rapide
de l’emploi manufacturé; le secteur de l’industrialisation s’est caractérisé par la concentration
sectorielle dans le nord-est de la Tunisie ce qui a consolidé la disparité régionale et
l’apparition de l’urbanisation.
Entre 1973 et 1979 deux chocs pétroliers ont eu lieu, ce qui a fait augmenter les prix de
Pétrole et de Phosphates, et grâce à la production agricole et les recettes touristiques qui
étaient en hausse, l’économie Tunisienne a pu engendrer un impact positif.