vie au travail - mai 2017
santé mentale :
quelles réalités ?
La santé mentale est aujourd’hui un enjeu majeur des politiques
de prévention des entreprises.
Les troubles psychiques font encore peur et bien qu’ils soient reconnus juridiquement au titre du handicap,
les mentalités peinent à évoluer.
Il est donc primordial de déconstruire les préjugés liés aux maladies psychiques en donnant aux managers,
et aux équipes, quelques clés de compréhension et des pistes permettant aux salariés en souffrances
psychiques de conserver, ou retrouver, une vie sociale et professionnelle digne, rejoignant ainsi les valeurs
humaines d’égalité des chances.
HR consultancy partners
62-64, cours Albert Thomas - 69 371 Lyon Cedex 08
Siège social : 11, rue Hector Malot - 75012 Paris - tél. : 01 43 42 44 40
de quoi parlons-nous ?
quelques définitions
Santé mentale, troubles, maladies ou handicap psychique, il est
important de mieux comprendre ces notions clés.
La santé mentale est une composante essentielle de notre santé.
L’Organisation Mondiale de la Santé définit la santé comme « un état
de complet bien-être physique, mental et social, et pas seulement une
absence de maladie ou d’infirmité ». C’est donc un état dans lequel une
personne peut surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un
travail productif et contribuer à la vie de la communauté.
Les maladies psychiques sont des pathologies classifiées (en tenant
compte de leur chronicité et de leur amplitude) par des psychiatres à la
suite d’observations de symptômes donnant lieu à un diagnostic.
Le handicap psychique est une conséquence d’une maladie psychique
qui peut impacter différents aspects de la vie : la santé, les relations
sociales et l’insertion ou le maintien dans l’emploi.
Les troubles psychiques désignent un ensemble d’affections entrainant
des gênes, souffrances ou troubles comportementaux dans la vie
quotidienne. Ils peuvent exister sans qu’il y ait de maladie, altérer le
fonctionnement de la personne ou nécessiter un accompagnement
spécifique.
l’une des 1res causes de handicap
à l’horizon 2020 dans le monde
+ 2 millions
de Français touchés par un
trouble psychique sévère
1 personne
sur 4
en souffrira
au cours
de sa vie
3e rang
des maladies
les plus
fréquentes
chiffres clés
les
troubles
psychiques
vie au travail - mai 2017 p 2
les principaux troubles psychiques `
la dépression
Elle se manifeste par une humeur triste, une perte
d’intérêt, une baisse de l’énergie, une diminution de
l’estime et de la confiance en soi, une culpabilité
injustifiée, des troubles du sommeil.
La dépression est une maladie très répandue qui
affecte 2,5 millions de Français chaque année, de tous
âges, de tous milieux et de tous styles de vie.
optimiser le maintien en emploi des personnes fragilisées
par des troubles psychiques
des dispositifs de prévention à mettre en place
le cadre de travail
Pour compenser un handicap psychique, il est souvent nécessaire d’axer
l’accompagnement sur les conséquences et le retentissement des troubles sur le travail.
Pour aménager le poste d’une personne qui vit avec un trouble psychique, la
compensation doit prendre en compte différents facteurs immatériels tels que :
le rythme de travail : ajustement des horaires, mi-temps…
le suivi managérial
l’environnement professionnel : distance, bureau individuel ou « openspace »,
télétravail, niveau sonore, luminosité…
les relations interpersonnelles : travail en équipe ou à l’inverse de manière plus
autonome afin de limiter les contacts…
le rôle du référent
En fonction des situations, on peut désigner un référent interne qui sera l’inter-locuteur
privilégié de la personne et de l’équipe de travail. Il aura le rôle de soutien auprès du
salarié et pourra faire l’interface avec les autres services de l’entreprise. Il est important de
provoquer l’échange, même si nous avons peur de déstabiliser ou de blesser la personne.
Et, dans la mesure du possible, de l’encourager à consulter un médecin.
le trouble bipolaire
Autrefois appelée psychose maniaco-dépressive, le trouble
bipolaire fait partie des « troubles de l’humeur » qui
affectent 1,5% de la population.
Le terme « bipolaire » évoque les deux pôles, manie
(euphorie) et dépression, manifestation de l’instabilité de
l’humeur. Durant la période maniaque, la personne est
hyperactive, inhabituellement volubile, fait de multiple
projets, peut se montrer hyperperformante mais peut aussi
perdre toute inhibition, engager des dépenses inconsidérées.
Pendant la phase dépressive, la personne présente des signes
de très grande tristesse, n’a goût à rien, et parfois même
des envies de mettre fin à ses jours. Entre ces deux pôles,
la personne bipolaire retrouve un état normal dans sa vie
quotidienne.
la schizophrénie
C’est une pathologie aux multiples symptômes dont la réalité
est largement méconnue qui touche 1% de la population
adulte en France. Il s’agit d’un fonctionnement anormal de
certains circuits neuronaux du cerveau qui peut se manifester
de façon variable :
par des troubles du cours de la pensée et de la perception
par des difficultés à communiquer
par un retrait social avec un isolement progressif
Bien souvent la personne ne demande pas d’aide, la situation
se dégrade, la désinsertion progresse et le diagnostic
est souvent posé tardivement. Différentes possibilités
thérapeutiques et d’accompagnement familial et social
permettent de stabiliser la pathologie.
vie au travail - mai 2017 p 3
La santé mentale est bien un enjeu social et économique de l’entreprise. Il est donc important de démystifier les tabous autour des troubles psychiques et
d’aider les salariés et leurs managers, souvent en première ligne, à mieux les comprendre et gérer leur implication dans le monde du travail.
Nous pouvons vous accompagner notamment grâce à la mise en place d’un Programme d’Aide aux Employés (PAE), accessible 24/24, 7j/7, animé par des
psychologues cliniciens, des chargés de Qualité de Vie et un réseau d’experts. Il garantit anonymat et confidentialité et s’adapte à chacun selon ses habitudes et
besoins : plateforme en ligne, application mobile, téléphone (numéro vert), SMS, orientation vers des RDV en face-à-face auprès d’un réseau de psychologues
si nécessaire. Le PAE couvre les 3 volets essentiels du bien-être : soutien émotionnel, soutien pratique et soutien physique, tant sur la sphère privée que
professionnelle et s’inscrit parfaitement dans les démarches de qualité de vie au travail. N’hésitez pas à nous contacter pour tout renseignement !
pour aller plus loin
l’appui des partenaires
En plus du référent, il est nécessaire
de s’appuyer sur des acteurs internes
et externes à l’entreprise, capables de
mettre en place un dispositif favorable
à l’intégration ou au maintien. Les
compétences et les outils existent, mais
leur mise en œuvre est souvent difficile
en raison des tabous qui règnent
encore sur la maladie psychique.
La réussite du processus est déterminée
par la qualité du dialogue entre les
différents acteurs et la personne
concernée. C’est ce dialogue, ouvert
et bienveillant, qui permet la mise
en place d’aménagements et d’outils
d’accompagnement.
ressources et acteurs sur lesquels s’appuyer
qui en interne ?
• le chargé de mission handicap
• la direction des ressources humaines
• la hiérarchie
le service de santé au travail de l’entreprise, notamment le médecin du travail
• les représentants du personnel
• le service de la qualité de vie au travail
• le CHSCT
qui en externe ?
le service de Santé au Travail de l’entreprise, notamment le médecin du travail
le Cap Emploi
la Maison Départementale des Personnes Handicapées
le Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés (Samsah)
les Services d’appui et de soutien dans l’emploi des travailleurs handicapés (Sameth)
les associations d’aide et de soutien aux personnes et aux familles comme Clubhouse France et l’Unafam
les centres de ressources : Céapsy…
les sites internet spécialisés : psycom.org ...
les cabinets conseil comme HR consultancy partners et notamment son programme d’aide aux employés
et en pratique dans les entreprises
quelle est la perception des actifs sur la gestion des troubles
psychiques en entreprise ?
Peu d’études sur la réalité des troubles psychiques dans
le monde du travail n’ont encore été menées dans notre
pays. C’est pourquoi nous avons créé en partenariat avec le
Clubhouse France la 1
re
édition du baromètre national santé
mentale et emploi.
Voici les premières tendances issues de la 1
re
semaine d’enquête.
Plus de 600 personnes ont répondu, dont 81% sont en activité.
politique des entreprises
D’une manière générale les répondants jugent que l’entreprise
ne prend pas suffisamment en compte la santé mentale. Pour
62% d’entre eux il s’agit pourtant d’un enjeu social et de
productivité plus que de ressources humaines ou d’image.
A 80%, ils pensent que les problèmes de santé mentale doivent
être gérés par l’entreprise et à plus de 90% qu’une personne
atteinte de troubles psychiques a sa place dans l’entreprise.
du coté des managers
Lors de la survenance d’une situation, elle est gérée, seul ou
conjointement, dans 70% des cas par le management, 60% par
les RH et seulement 32% par les services de santé au travail.
Mais les managers estiment que dans 60% des cas ils ont été
seuls dans la gestion de la situation. Et quand l’entreprise a
mis en place des actions, la plus efficace est pour 70% des
répondants le suivi individualisé réalisé par un tiers.
Les managers sont donc surexposés à ces situations et souvent
isolés. Il est donc essentiel que cette population centrale dans la
gestion des troubles psychiques soit formée et accompagnée.
du coté des salariés
Sur les 27 % des répondants concernés par un problème de
santé mentale, 67% en ont parlé à des personnes de leur
entreprise. Et en particulier à l’entourage professionnel de
proximité : à 65% au manager, 55% à un collègue, 41% au
service de santé au travail et aux RH à seulement 30%.
Il n’en demeure pas moins quelques freins non négligeables à
évoquer ses problèmes de santé mentale en entreprise :
la confidentialité de la situation
ne pas savoir à qui s’adresser
peur d’être licencié
peur que cela nuise à l’évolution professionnelle
1 / 3 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !