Fiche d`information sur le métier - Emploi

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Opérateur-régleur ou opératrice-régleuse de machines en tôlerie
Description du métier
Les opérateurs-régleurs et opératrices-régleuses de machines en tôlerie sont des ouvriers et des ouvrières spécialisés dont
les activités consistent à transformer du métal en feuille, quelle qu’en soit la forme. La matière première peut être l’acier,
l’acier inoxydable, l’aluminium, le cuivre ou tout autre type de métal. Les pièces ainsi façonnées se retrouvent dans une
infinie variété de produits fabriqués : les appareils de chauffage, de ventilation, de climatisation et de réfrigération, le
mobilier destiné aux établissements institutionnels et commerciaux, les vitrines d’exposition, les cloisons, les rayonnages
et les casiers, les portes et les fenêtres en métal, les produits métalliques d’ornement et d’architecture, les carrosseries et
remorques de véhicules automobiles, le matériel de manutention, etc.
Ces ouvriers et ouvrières découpent, percent, taraudent, poinçonnent, plient et emboutissent du métal en feuille
généralement au moyen de machines à commande numérique. Leurs principales tâches ont trait au réglage, à la conduite et
à l’entretien préventif de la machinerie.
Norme professionnelle
Élaborée par le Comité sectoriel de main-d’œuvre dans la fabrication métallique industrielle avec le soutien de la
Commission des partenaires du marché du travail, la norme professionnelle d’opérateur-régleur ou opératrice-régleuse de
machines en tôlerie a été signée par le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale le 25 juin 2010.
La norme professionnelle constitue la référence en ce qui concerne le développement des compétences ainsi que la
reconnaissance des compétences acquises grâce à l’expérience professionnelle.
Les représentants et représentantes de l’industrie de la fabrication métallique industrielle considèrent les compétences
suivantes comme essentielles pour exercer le métier d’opérateur-régleur ou opératrice-régleuse de machines en tôlerie :
1. Traiter l’information;
2. Conduire une machine;
3. Régler une machine.
La maîtrise de ces trois compétences essentielles est obligatoire pour obtenir le certificat de qualification professionnelle
d’opérateur-régleur ou opératrice-régleuse de machines en tôlerie, lequel comporte l’une des trois mentions suivantes
selon l’équipement qu’utilise le ou la titulaire : presse-plieuse, poinçonneuse ou découpeuse au laser.
Entreprises et travailleurs ou travailleuses visés par la norme
Les entreprises de la tôlerie de précision fabriquent sur commande et sur mesure des produits finis ou semi-finis en tôle
mince pour des clients industriels. Quelques-unes ont leurs propres produits, mais la plupart travaillent à partir de plans et
de devis fournis par leurs clients. Quelle que soit la diversité des produits fabriqués, le processus de fabrication demeure
sensiblement le même, requérant de ce fait des emplois et des compétences similaires.
Les modes d’organisation du travail varient d’une entreprise à l’autre. Dans certains cas, les tâches sont exercées dans des
services distincts (le découpage, le poinçonnage et le pliage), qui correspondent à des fonctions spécialisées. Ailleurs, le
travail est organisé davantage en cellules selon le type de produit, le matériau ou l’étape de fabrication. Dans ce contexte,
on recherche plus de polyvalence pour la conduite des machines à l’intérieur de la cellule, et le réglage est confié à une
équipe de soutien technique.
Pour les personnes qui exercent le métier d’opérateur-régleur ou opératrice-régleuse de machines en tôlerie, la maîtrise de
la lecture de plans est une habileté fondamentale de même que la connaissance des mathématiques et des caractéristiques
des différents matériaux nécessaires à l’exécution de plusieurs des opérations propres au métier. Une bonne capacité
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d’analyse permettra en outre d’appliquer efficacement des techniques de résolution de problèmes.
La personne qui exerce ce métier doit avoir une bonne endurance physique dans la mesure où elle est appelée à soulever et
à manipuler fréquemment des pièces de plus de 25 kilogrammes. Enfin, une bonne coordination entre l’œil et la main est
absolument indispensable à l’exécution des tâches reliées à l’ajustement des pièces sur les différents équipements, surtout
en ce qui a trait au pliage.
Qualification professionnelle
Deux voies de qualification professionnelle s’offrent aux opérateurs-régleurs ou opératrices-régleuses de machines en
tôlerie.
Les personnes qui débutent dans l’exercice de la profession et celles qui l’exercent depuis peu de temps peuvent s’engager
dans une démarche de développement des compétences.
Quant aux personnes expérimentées, une démarche qui vise la reconnaissance des compétences leur est proposée.
Développement des compétences
Programme d’apprentissage en milieu de travail
Un programme d’apprentissage en milieu de travail visant le développement des compétences essentielles du métier a été
élaboré par le Comité sectoriel dans la fabrication métallique industrielle avec le soutien de la Commission des partenaires
du marché du travail.
Critères de sélection des apprenties et apprentis
La participation au programme est volontaire. L’apprenti ou l’apprentie doit occuper un emploi et avoir au moins 16 ans.
Aucune expérience préalable du métier n’est requise.
La personne en apprentissage, son employeur et Emploi Québec signent une entente relative au développement des
compétences de la main-d’œuvre dans le cadre du Programme d’apprentissage en milieu de travail.
Critères de sélection des compagnons et compagnes
Le rôle du compagnon ou de la compagne d’apprentissage à l’égard des apprentis et apprenties inscrits au programme
consiste à veiller à l’acquisition des compétences et à l’encadrement nécessaire, et à faire un suivi auprès de l’employeur
et du représentant ou de la représentante d’Emploi-Québec.
Le compagnon ou la compagne d’apprentissage est une personne qualifiée qui maîtrise pleinement les compétences faisant
l’objet de la norme professionnelle, qui est capable de communiquer avec des apprentis et apprenties, de les soutenir et
d’attester qu’ils ou elles ont accompli leur apprentissage. Le compagnon ou la compagne d’apprentissage devrait, en outre,
être titulaire d’un certificat de qualification professionnelle du métier. On peut faire exception à cette règle lorsqu’une
entreprise ne compte parmi ses effectifs aucune personne titulaire du certificat de qualification.
Outre les critères généraux ci-dessus, le comité sectoriel suggère fortement à l’entreprise et à Emploi-Québec de se référer
à l’un ou l’autre des critères suivants pour choisir le compagnon ou la compagne d’apprentissage et pour valider ce choix :
• avoir dix ans d’expérience dans le métier d’opérateur-régleur ou opératrice-régleuse de machines en
tôlerie;
• détenir un diplôme d’études professionnelles en tôlerie de précision ou en ferblanterie-tôlerie et avoir cinq ans
d’expérience;
• détenir un certificat de qualification professionnelle d’opérateur-régleur ou opératrice-régleuse de machines en
tôlerie et avoir quatre ans d’expérience à ce titre.
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Ratio compagnon/apprentis ou apprenties
Le comité sectoriel considère qu’un compagnon ou une compagne peut accompagner au plus trois apprentis ou apprenties
dans le cadre du Programme d’apprentissage en milieu de travail.
Durée de l’apprentissage
La durée de l’apprentissage peut varier selon l’expérience de l’apprenti ou de l’apprentie, l’organisation du travail et
d’autres facteurs.
Le comité sectoriel de main-d’œuvre estime qu’il faut environ trois ans pour le pliage et deux ans pour le poinçonnage ou
la découpe au laser pour se qualifier.
Conditions de certification
Au terme de l’apprentissage, l’apprenti ou l’apprentie devra, pour obtenir son certificat de qualification professionnelle,
démontrer sa pleine maîtrise des compétences essentielles faisant l’objet de la norme professionnelle.
À défaut de maîtriser toutes les compétences essentielles décrites dans la norme professionnelle, l’apprenti ou l’apprentie
peut obtenir une attestation pour les compétences maîtrisées.
Voici où il faut s’adresser pour obtenir plus d’information sur le Programme d’apprentissage en milieu de travail.
Emploi-Québec
Communiquez avec votre centre local d’emploi ou visitez le site d’Emploi-Québec à l’adresse
emploi-quebec.gouv.qc.ca.
Comité sectoriel de la main-d’œuvre dans la fabrication métallique industrielle
5245, boulevard Cousineau, bureau 3300
Longueuil (Québec) J3Y 6J8
Téléphone : 450 812-0300
Télécopieur : 450 443-9496
Site Web : www.comiteperform.ca
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Reconnaissance des compétences d’une personne expérimentée
Un opérateur-régleur ou une opératrice-régleuse de machines en tôlerie qui maîtrise déjà l’ensemble des
compétences essentielles faisant l’objet de la norme professionnelle sans toutefois détenir une qualification
officielle peut faire reconnaître ses compétences en vue de l’obtention d’un certificat de qualification
professionnelle d’opérateur-régleur ou opératrice-régleuse de machines en tôlerie.
Recommandation en ce qui a trait à l’admissibilité
Pour être admissible à la démarche de reconnaissance des compétences, le comité sectoriel recommande qu’un
opérateur-régleur ou une opératrice-régleuse de machines en tôlerie démontre généralement cinq années
d’expérience acquise à ce titre, dont deux au cours des cinq dernières années.
Démarche de reconnaissance des compétences
Voici les étapes d’une démarche de reconnaissance des compétences.
1. L’accueil et la préparation du candidat ou de la candidate
L’accueil et la préparation, pris en charge par le comité sectoriel ou par un organisme d’accompagnement
désigné par Emploi-Québec, permettent d’obtenir de l’information sur la démarche de reconnaissance des
compétences.
Cette étape comporte un entretien à l’occasion duquel le candidat ou la candidate obtient l’information
nécessaire et les documents préparatoires à la démarche de reconnaissance des compétences. Il lui faut alors
fournir quelques pièces justificatives demandées par le comité sectoriel (par exemple, un curriculum vitae) et
remplir un formulaire – reçu lors de la présentation de sa demande – qui permettra de faire le bilan de ses
compétences. Au besoin, le candidat ou la candidate peut obtenir de l’aide pour franchir cette étape. L’étape
suivante sera l’évaluation.
2.
L’évaluation des compétences
L’évaluation des compétences est effectuée par un expert-évaluateur ou une experte-évaluatrice que désigne le
comité sectoriel, ou par un compagnon ou une compagne travaillant dans l’entreprise.
Cette étape comporte généralement un test de connaissances suivi d’une épreuve pratique et, dans certains cas,
d’un entretien post-évaluation.
Au terme de l’évaluation, l’expert-évaluateur ou l’experte-évaluatrice produit un rapport confirmant les
compétences maîtrisées et indique, s’il y a lieu, les compétences manquantes.
L’évaluation dure une demi-journée.
3.
La délivrance du certificat de qualification professionnelle ou de l’attestation de compétences
Le comité sectoriel adresse une demande de certification ou d’attestation au ministère de l’Emploi et de la
Solidarité sociale pour les personnes qui se sont qualifiées à la suite de l’évaluation.
Les personnes qui n’ont pas réussi à se qualifier peuvent faire une nouvelle tentative six mois plus tard à
condition de démontrer qu’elles ont eu l’occasion d’acquérir les compétences manquantes au moyen d’une
formation, d’un apprentissage en milieu de travail, d’une expérience d’emploi ou d’autoapprentissage.
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Conditions de certification
Pour obtenir le certificat de qualification professionnelle du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, il faut
démontrer la maîtrise de l’ensemble des compétences essentielles faisant l’objet de la norme professionnelle.
Les personnes qui ne maîtrisent pas l’ensemble des compétences essentielles peuvent demander une attestation des
compétences qu’elles maîtrisent. Elles pourront par la suite acquérir les compétences qu’il leur manque et obtenir
leur certificat de qualification professionnelle.
Où s’adresser pour présenter une demande de reconnaissance des compétences
C’est le comité sectoriel qui évalue les compétences professionnelles. Selon les cas, il faut adresser la demande de
reconnaissance des compétences :
• Au comité sectoriel ou au Service aux entreprises d’Emploi-Québec,
- pour les entreprises qui désirent faire reconnaître les compétences de leur personnel expérimenté;
- pour les personnes en emploi exerçant le métier et qui seront mises à pied dans le cadre d’un comité de
reclassement.
•
Au Service aux individus d’Emploi-Québec,
- pour les personnes expérimentées qui sont sans emploi;
- pour les personnes expérimentées qui occupent un emploi et qui ont besoin d’aide dans leurs démarches.
Voici où il faut s’adresser pour obtenir plus d’information sur la démarche de reconnaissance des compétences.
Emploi-Québec
Communiquez avec votre centre local d’emploi ou visitez le site d’Emploi-Québec à l’adresse
emploi-quebec.gouv.qc.ca.
Comité sectoriel de la main-d’œuvre dans la fabrication métallique industrielle
5245, boulevard Cousineau, bureau 3300
Longueuil (Québec) J3Y 6J8
Téléphone : 450 812-0300
Télécopieur : 450 443-9496
Site Web : www.comiteperform.ca
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