fiche-repere-audition MALAKOFF MEDERIC.p[...]

publicité
Prévention des troubles
MOI ET MON
AUDITION
Je m’évalue
Je m’informe
P RÉSENTS POU R VOTR E AVENI R
“
En cas de suspicion de perte d’audition,
n’attendez plus : allez faire un contrôle.
Il n’y a aucune chance que le phénomène
s’arrange tout seul. N’hésitez pas à passer
des tests simples et gratuits organisés tous
les ans dans toutes les régions lors de la
journée nationale de l’audition.
”
OREILLE
EXTERNE
OREILLE
MOYENNE
Enclume
Tympan
Marteau
Etrier
L’oreille est constituée de trois parties :
3 L’oreille interne.
Siège des mécanismes de la
perception. Remplie de liquide,
elle est constituée de deux
groupes d’organes :
• le vestibule et les canaux
circulaires responsables du
maintien de l’équilibre.
2 L’oreille moyenne.
• la cochlée, organe récepteur
Rôle de protection et de
de l’audition.
transmission mécanique.
La cochlée renferme environ
Les vibrations du tympan sont
15 000 cellules ciliées dont
transmises à la chaîne des
le rôle essentiel est :
osselets (le marteau, l’enclume
• d’amplifier les vibrations
et l’étrier) et répercutées jusqu’à
sonores reçues,
la fenêtre ovale, préambule de la
•
les analyser en différenciant
cochlée.
OREILLE
INTERNE
leur fréquence, de la plus grave
à la plus aiguë,
• les transformer en messages
Vestibule, organe de l’équilibre
nerveux compréhensibles
par le cerveau.
Cette opération est réalisée en
un temps éclair de 20 millièmes
de seconde.
Le système auditif central
se compose de nerfs et du
cerveau. Il permet de distinguer
les messages nerveux comme
parole, musique ou bruit.
1 L’oreille externe.
Communication directe
avec l’extérieur. Elle assure
la transmission des sons vers
le tympan, sa protection et sa
résonance.
Cochlée, organe de l’audition
résumé
En
avec
nos
oreilles !
compre
us
avec
notre
cerveau !
ns
no
s
on
ntend
se
:
et no
Le mot de l’expert.
L’oreille, les nerfs et le cerveau forment ensemble
le système auditif, qui permet l’audition et donc
la perception des sons.
nou
Natasha
Wehner-Hewson
Centre de prévention
Les Arcades - Troyes
L’AUDITION,
mode d’emploi
2
Circulation routière, travaux de voierie, musique de voisinage…
des sons gênants animent en permanence notre environnement habituel
et constituent, en France, la première cause de nuisances. S’ils n’ont pas
une action nocive immédiate sur l’audition, ils peuvent, en revanche,
occasionner des troubles d’ordre psychologique : anxiété, irritabilité, dépression…
• 7 millions de français
vivent dans des zones de bruit
excessif, comme les abords d’autoroute ou d’aéroport. Les femmes et les plus
de 35 ans sont plus sensibles au bruit.
• 5 ,5 millions de personnes
sont concernées
par la malentendance, dont 2 millions, âgées de moins de 55 ans.
Pourtant, la malentendance demeure encore un sujet tabou.
• 1 français sur 3
• 15 %
n’a jamais effectué de test auditif *.
seulement des personnes concernées portent un appareillage auditif.
* Etude Ipsos «L’image des appareils auditifs en France» pour Malakoff Médéric).
INFO +
Votre système auditif mérite autant d’attention
que vos yeux ou d’autres sens !
LA NOCIVITÉ DU BRUIT
Effets sur l’audition
• Simple gêne ou effet
désagréable.
• Fatigue auditive temporaire
(réversible dans un délai
variable après éviction
de l’exposition au bruit).
• Surdité irréversible suite
à un traumatisme sonore aigu
ou une exposition régulière
aux bruits, en milieu de travail
par exemple.
Effets sur l’organisme
• Augmentation de la fréquence
cardiaque et de la tension
artérielle.
• Perturbation dans la répartition
des phases de sommeil.
•A
ltération des performances
psychomotrices.
• T roubles digestifs.
• Anxiété, stress.
3
Effets sur le travail
Ces troubles altèrent la quantité et la qualité du travail effectué
et peuvent être source d’accident du travail.
• Perturbation de la communication (consigne orale non comprise).
• Difficultés de concentration ou perte d’attention et de vigilance.
MOI ET MON AUDITION
Repères
Je m’informe
LES TROUBLES
DE L’AUDITION
Chez les adultes de plus de 60 ans, 1 personne
sur 2 a une perte auditive significative, mais
seulement 30 % en ont conscience. Il s’écoule
en général entre 7 et 10 ans avant qu’une
personne qui entend mal vienne consulter.
La surdité
La première des conséquences possibles de la surpuissance
sonore est la surdité (ou hypoacousie). Les sons aigus
sont les plus dangereux et les fréquences aigues de
l’audition les premières touchées par la baisse d’acuité
auditive.
L’hyperacousie
Perception anormalement forte de sons difficiles
à supporter qui peut s’accompagner de douleurs
auditives et/ou d’acouphènes. Certaines
cellules ciliées de la cochlée ont pour fonction
d’atténuer les sons trop forts. Lorsqu’elles sont
endommagées, déréglées ou encore détruites,
elles ne remplissent plus efficacement ce rôle.
Le guide des bonnes pratiques
Le port du casque antibruit ou de bouchons
d’oreilles permet une atténuation du niveau
sonore de plus de 20 dB. Ils n’empêchent pas
la communication entre personnes ou l’écoute
d’une machine, à partir de l’instant où l’on prend
l’habitude de les utiliser.
Quelle protection utiliser ?
Les symptômes auditifs
Les 1ers symptômes
de la perte d’audition sont souvent invisibles :
Les symptômes
• mauvaise
non auditifs
compréhension
de la parole,
• fatigue,
• parler sur un ton
• problème d’attention,
trop fort,
• trouble de la mémoire,
• augmentation
• stress, anxiété, agressivité.
systématique du
volume de la TV,
• sifflements ou sensation
de ‘‘coton’’ dans les oreilles.
Les acouphènes
Ils correspondent à la perception de sons ou de bruits fantômes
qui n’existent pas dans l’environnement : bourdonnements,
ronronnements, grésillements, sifflements... entendus dans
une ou deux oreilles.
Au banc des accusés :
• Le vieillissement normal du système auditif (presbyacousie)
• Une exposition au bruit d’origine professionnelle (tôlerie,
chaudronnerie, filature, verrerie... ).
• Un accident (explosion, plongée sous-marine... )
• Certains loisirs (concerts et orchestres, discothèques,
abus des MP3, chasse, tir).
La presbyacousie
Baisse progressive de l’audition due au vieillissement
normal du système auditif. L’âge où se développe la gêne
est variable d’une personne à l’autre.
• Bouchons d’oreilles pour un port continu.
• Casque pour tondre le gazon ou toute activité
ponctuelle bruyante.
Quand les utiliser ?
• Lors de l’emploi d’outils et de matériels bruyants :
tondeuse, souffleur de feuilles, tronçonneuse, perceuse…
• Lorsque le travail s’effectue avec des véhicules
bruyants (moto, voiture... )
• Lors d’événements festifs
• Lors de l’utilisation d’armes à feu
• Lors de soirées en discothèque
Comment les utiliser ?
• Se laver les mains avant toute utilisation.
• Examiner les bouchons d’oreilles pour déceler une fissure
ou un durcissement : si c’est le cas, les bouchons
ont atteints leur fin de vie et doivent être remplacés.
• Tirer l’oreille vers l’extérieur et le haut pour élargir
le canal auditif.
• Insérer le bouchon en l’enfonçant bien dans le
canal de l’oreille. S’il n’est pas bien inséré,
le bouchon ne sera pas efficace.
•A
près usage, laver les bouchons avec de l’eau savonneuse :
laisser sécher complètement et ranger dans le boîtier.
Le mot de l’expert.
maintenir ses oreilles propres, prudence ! Ni coton-tige,
“ niPourspray.
Le nettoyage de l’oreille se fait naturellement.
Contentez-vous d’essuyer l’orifice externe du conduit,
et si vous avez une tendance à former des bouchons,
renseignez-vous auprès de votre médecin.
”
Parmi les Français malentendants :
• 55 % révèlent une surdité légère (perte d’audition de 20 à 40 dB).
Ils perçoivent alors moins bien les sons faibles.
• 33 % sont atteints de surdité moyenne (de 40 à 70 dB). Ils entendent mais comprennent mal.
• 9 % présentent une surdité sévère (de 70 à 90 dB). La gêne est sérieuse.
• 3 % sont sourds profonds (perte de plus de 90 dB). L’intelligibilité de la parole
est mauvaise et la compréhension est aidée par la lecture labiale.
PRÉSENTS POUR VOTR E AVEN I R
4
Quelques mots
sur les notions
de fréquence
et d’intensité
INFO +
La FRÉQUENCE
Les sons
Les sons se propagent sous la forme
d’ondes et se caractérisent par :
• leur fréquence, qui nous renseigne
sur les graves et les aigus,
• leur intensité, qui nous permet
de distinguer un son fort,
d’un son faible.
Elle correspond au nombre de cycles
ou de vibrations durant une seconde.
Elle s’exprime en Hertz (Hz).
Ainsi 100 Hz = 100 cycles
ou vibrations par seconde.
L’oreille d’un jeune en bonne santé peut
entendre des sons allant de 20 Hz à 20000 Hz.
L’INTENSITÉ
Elle correspond au volume sonore
et s’exprime en décibels (dB).
Les fréquences
utilisées pour
comprendre la parole
se situent entre
250 et 4000 Hz.
Lorsque vous réalisez
un audiogramme
chez l’ORL,
conventionnellement
les sons purs
sont émis à des
fréquences entre
125 et 8000 Hz.
Le BAROMÈTRE DES DÉCIBELS (dB)
Intensités sonores
Situations de vie
Risques pour l’oreille
Durée maxi
d’exposition/jour
• 0 à 15 dB
•S
euil normal d’audition
• Néant.
• 15 à 25 dB
• Campagne sans vent, oiseaux ou insectes
• Néant.
•2
5 à 35 dB
• Conversation à voix chuchotée, chambre à coucher
• Néant.
•3
5 à 55 dB
• Conversation à voix normale, appartement, bureau
• Néant.
• 55 à 75dB
• Conversation animée à voix élevée, bureau bruyant, • Bruyant mais supportable.
grand magasin, machine à laver, téléviseur, aspirateur Travail intellectuel pénible.
• 75 à 85 dB
• Conversation à voix criée, rues animées ou à fort trafic
• Fatigue auditive.
• 85 dB ➙ 8h
• 85 à 90 dB
• A partir de 85 dB au travail, le port de protections
auditives devient obligatoire. Aboiement d’un chien,
atelier d’ajustage ou de ponçage.
• Seuil de dangerosité du bruit avec
risque avéré pour l’audition.
Difficultés pour parler à quelqu’un
à moins d’1 mètre.
• 88 dB ➙ 4h
•9
0 à 110 dB
• Voix extrême (chanteur d’opéra), cyclomoteur
mal réglé, passage d’un train en gare, discothèque,
marteau piqueur, atelier de chaudronnerie ou
d’imprimerie.
• Sons nocifs pour l’oreille en écoute
prolongée.
• 91 dB ➙ 2h
• 97 dB ➙ 30 mn
•1
10 dB et plus
• Concert, tuning, détonation d’une arme (130 - 140 dB),
proximité d’un avion au décollage (150 dB).
• Sons très dangereux,
susceptibles de provoquer
rapidement un traumatisme
aigu, douleurs, surdité et/ou
acouphènes permanents.
Le bruit
Tous les sons deviennent du bruit lorsqu’ils sont gênants,
non désirés ou lorsque leur niveau trop élevé les rend
nocifs pour l’oreille.
Le danger d’une exposition au bruit dépend
de deux facteurs :
• le niveau d’intensité sonore,
• la durée d’exposition.
Plus l’intensité et la durée d’exposition sont élevées,
plus le risque de lésion de l’audition augmente.
Le son est dangereux à partir de 85 dB.
• 100 dB ➜ 15mn
• 112 dB ➙ 56 sec
• 115 dB ➙ 28 sec
• 112 dB ➙ 7 sec
au delà, vous risquez
un traumatisme auditif !
Au-dessus de 100 dB, un traumatisme sonore est
possible dès quelques minutes d’exposition.
Or la douleur auditive n’apparaît qu’à 120 dB. Ainsi de
85 à 120 dB, l’oreille est menacée de lésions irréversibles
sans que l’on puisse s’en apercevoir !
Lorsque vous exposez vos oreilles au bruit, faites des
pauses régulières dans des endroits où le niveau sonore
est plus faible (inférieur à 85 dB) : 5 mn tous les
3/4 d’heures ou 30 mn toutes les 2 heures. Tout sifflement
même de courte durée doit être interprété comme une
demande immédiate de repos de la part des oreilles.
Le mot de l’expert.
“ Pendant un concert, éloignez-vous des enceintes et portez des bouchons protecteurs.
Après le concert ne vous précipitez pas sur votre MP3 pour réécouter vos titres préférés.
Mettez vos oreilles au calme pour un temps de récupération de 12 à 24 heures.
”
5
Les bons réflexes au travail
Les chiffres clés
En France, 32 % des salariés sont exposés à des nuisances
sonores sur leur lieu de travail (Enquête Sumer 2003).
18 % d’entre eux subissent un niveau de bruit nocif,
c’est-à-dire supérieur à 85 dB plus de 20 h par semaine.
Professions
les plus exposées :
Le bruit est très présent
dans le monde professionnel,
en particulier dans l’industrie.
• Chaudronnerie, forge, tôlerie,
laminage, sidérurgie,
• Métiers du BTP,
• Verrerie, embouteillage,
• Presses, tissage, serrurerie,
• Métiers du bois, scieries.
Souvent, notre activité et notre
concentration font oublier le bruit
ambiant et sa nocivité pour nos oreilles.
Réf. AEQR1101-4320 - 02/2011 - Création :
- RCS Nantes B 328 330 717 - Crédit photos : Thinkstock
La surdité professionnelle est une
surdité de perception bilatérale,
symétrique, irréversible et
insidieuse (on ne s’aperçoit pas
que l’on devient sourd et on ne
ressent aucune douleur).
Côté PréventionLa surdité
s’installe sournoisement. Une
fois dépistée, c’est trop tard :
elle est irréversible. Il faut donc
empêcher sa survenue par des
comportements préventifs adaptés.
Vouloir éliminer totalement le
bruit de l’entreprise est illusoire.
D’ailleurs, certains bruits sont utiles
et peuvent représenter une information pertinente pour le salarié :
signaux d’alerte et de sécurité,
contrôle « à l’oreille » du bon
fonctionnement d’une machine.
La prévention des risques
professionnels repose sur un
dispositif complet de mesures
réglementaires :
•C
onformité de l’insonorisation :
locaux de travail de leur
conception à la construction,
évaluation du niveau des bruits
dans les locaux de l’entreprise.
• Protection collective :
Formation à la sécurité,
informations techniques et
médicales sur les effets du bruit
en milieu de travail.
• Protection individuelle :
port de casque, serre-tête
antibruit, bouchons d’oreilles
modelables, bouchons
personnalisés dotés de filtres
sélectifs...
• Surveillance médicale
des salariés exposés aux bruits :
Elle est effectuée grâce à
un audiogramme.
Le mot de l’expert.
“ La surdité est la 2
maladie professionnelle.
Chaque année en France, l’Assurance Maladie déclare
plus de 1000 salariés atteints d’une surdité d’origine
professionnelle. Depuis l’an 2000, ce chiffre a doublé.
70 % des salariés indemnisés ont entre 50 et 59 ans*.
ème
”
“ Dans le cadre de la médecine du travail, seul 43 % des
actifs ont effectué un test de l’audition et le secteur
tertiaire reste sur ce point très en retard. Si vous
travaillez dans un milieu bruyant, n’hésitez pas à en
parler à votre médecin du travail, il vous conseillera la
protection auditive la mieux adaptée.
”
“ Pour qu’une protection soit efficace, il faut qu’elle
soit portée pendant toute l’exposition au bruit.
Une oreille bien protégée n’est pas fatiguée après
8 heures de travail. Vous devez choisir la protection qui
vous convient le mieux. Les casques sont à préférer en cas
de travail très salissant ou si la protection est intermittente
car ils sont plus faciles à mettre en place et à retirer.
”
* Enquête «Le bruit au travail» (JNA – Malakoff-Médéric – IPSOS. Mars 2008).
MALAKOFF MÉDÉRIC VOUS ORIENTE
Pour en savoir plus :
• www.france-acouphenes.org
• www.audition-prevention.org
• www.surdifrance.org
• www.franceaudition.com
• « Surdités, Acouphènes et troubles
de l’audition» - Tome 1, Maladies
et traitements. J. Grosbois
et M. Le Pellec. Eds Option Santé, 2004.
• www.audition-infos.org (Site de l’AJNA)
À SAVOIR !
Depuis plusieurs années, Malakoff Médéric
met gratuitement à votre disposition une antenne
d’information, de prévention et de conseils.
Appelez « Allo Audition, à votre écoute »
au 03.25.75.88.03 (coût d’un appel local)
les jeudi et vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 16 h
ou adressez votre message par courriel :
alloauditionmalakoffmederic.com
6
Siège social - 21 rue Laffitte 75009 Paris
malakoffmederic.com
Téléchargement