Dossier mt pédiatrie 2010 ; 13 (5-6) : 353-8 Complications neurologiques de la rougeole : les encéphalites Philippe Reinert Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. Hôpital intercommunal, service de Pédiatrie, 94000 Créteil, France <[email protected]> Les atteintes neurologiques de la rougeole en constituent les complications les plus graves. Elles sont dominées par les encéphalites, qui revêtent trois types bien distincts : – l’encéphalite aiguë post-éruptive, la plus fréquente (1/1 000 rougeoles) ; si la mortalité ne dépasse pas 15 %, les séquelles sont fréquentes (40 %) ; – l’encéphalite subaiguë à inclusions, qui ne survient que chez l’immunodéprimé, plusieurs mois après la rougeole ; son pronostic est particulièrement sombre ; – la panencéphalite subaiguë sclérosante (PESS), qui survient plusieurs années après une rougeole banale. Elle se caractérise par une dégradation intellectuelle progressive associée à des clonies caractéristiques. Son diagnostic est facile sur l’EEG et une élévation considérable des anticorps rougeole dans le sang et le LCR. Aucun traitement curatif n’existe. Son évolution est constamment fatale. Toutes ces complications sont prévenues par la vaccination. Mots clés : encéphalite, virus rougeole, panencéphalite, maladie de Carré, immunodépression, vaccination doi:10.1684/mtp.2011.0332 L mtp Tirés à part : P. Reinert e neurotropisme du virus morbilleux est connu de longue date. Ainsi, lors de la virémie, les leucocytes contenant le virus envahissent le système nerveux central et, dans plus de 50 % des cas, entraînent des perturbations transitoires de l’électroencéphalogramme. Alors que le SNC ne contient aucune défense immunitaire, il est surprenant que les complications neurologiques de la rougeole soient aussi rares (figure 1) [1] ! Si la fréquence de ce type de complications est devenue faible dans les pays développés, évaluée à 4/1 000 cas selon la dernière grande étude épidémiologique, il s’agit d’un sujet d’actualité pour différentes raisons : – leur fréquence et leur sévérité chez les sujets immunodéprimés par les chimiothérapies ou le VIH ; – leur place dans la mortalité chez l’enfant dénutri ; – la recrudescence de la rougeole en Europe (la plupart des décès survenus depuis 2008 étaient des complications neurologiques) ; – enfin, les progrès récents accomplis dans la compréhension des encéphalites grâce aux modèles animaux. Classification Schématiquement, on oppose les complications précoces − convulsions hyper pyrétiques, encéphalites aiguës avec ou sans névrite optique, surdités, polyradiculonévrites, paralysies (mono- ou hémiplégies) et myélites − aux complications retardées − encéphalite à inclusions de l’immunodéprimé apparaissant quelques semaines après la rougeole ; enfin la panencéphalite subaiguë sclérosante, qui survient des années après une rougeole banale chez un enfant sans antécédent particulier. Pour citer cet article : Reinert P. Complications neurologiques de la rougeole : les encéphalites. mt pédiatrie 2010 ; 13 (5-6) : 353-8 doi:10.1684/mtp.2011.0332 353 Complications neurologiques de la rougeole : les encéphalites 35 600 Vaccination ROR 30 25 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. Encéphalites et PESS 400 20 300 15 200 10 Cas de rougeole x 1000 500 100 5 0 0 80 981 982 983 984 985 986 987 988 989 990 991 992 993 994 995 996 997 998 999 000 1 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 19 encéphalites panencéphalites subaiguës sclérosantes (PESS) Incidence rougeole *1000 Figure 1. Évolution de l’incidence des complications neurologiques de la rougeole (d’après le Réseau sentinelle, InVS, SESI). Épidémiologie Depuis la généralisation de la vaccination contre la rougeole, surtout depuis la mise en place d’un schéma à deux doses, la rougeole a quasiment disparu de certains pays (Scandinavie, États-Unis), ce qui n’est malheureusement pas le cas en France (tableau 1). Tableau 1. Rougeole, données épidémiologiques. Encéphalite : 1/1 000 cas [4] ; séquelles : dans 20 % des cas [5] ; décès : dans 10 % des cas [5]. PESSa : 1/100 000 cas [8] (constamment mortelle). Pneumonie : 1 à 6 % des cas [8] ; décès : 34 % par bronchopneumonie [12]. Otite : 7 à 9 % des cas [8] Une étude anglaise de 1963 [2], réalisée avant l’ère vaccinale, est instructive. Elle porte sur 341 961 cas de rougeole survenus entre le 1er janvier et le 30 avril 1963 au Royaume-Uni. Ont été notifiés 12 décès, 61 cas d’encéphalite aiguë, 80 cas de convulsions, 64 cas de troubles du comportement prolongés et 13 cas de déficits moteurs. Pour 203 pathologies neurologiques, 2 022 pneumopathies et 1 338 otites étaient diagnostiquées ; 14 % nécessitèrent une hospitalisation. Il est intéressant de noter qu’aucune encéphalite n’est survenue avant un an, alors que le risque maximal était après dix ans. L’article ne parle pas de panencéphalite mais le suivi des malades fut de courte durée. Plus tard, en 2003 [3], nous avons voulu évaluer l’impact de la vaccination rougeole-oreillons-rubéole sur une période de 35 ans (tableau 2). En cumulant les bénéfices des trois vaccins, la vaccination a permis d’éviter, sur la période considérée, près de 2 millions de méningites, 60 000 encéphalites, 170 panencéphalites subaiguës, 5 000 séquelles neurologiques, dont plus de 600 surdités. Au total, plus de 12 000 décès ont été évités en France sur cette période de 35 ans. Encéphalite aiguë post-éruptive Létalité : 1/1 000 cas de rougeole [4] a Panencéphalite 354 sclérosante subaiguë Sa fréquence est de 1/1 000 rougeoles ; elle touche surtout l’adolescent et l’adulte. Survenant de trois à sept mt pédiatrie, vol. 13, n◦ 5-6, septembre-décembre 2010 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. Tableau 2. Estimation de l’impact de la vaccination ROR en termes de complications, séquelles et décès évités après 35 ans de vaccination rougeole en France (données actualisées en 2003). Complications Rougeole Encéphalite et méningo-encéphalite 16 808 PESSa 170 Séquelle neurologique 5 072 Pneumonie 591 658 Otite moyenne aiguë 1 352 587 Décès 11 516 a Panencéphalite sclérosante subaiguë jours après l’apparition du rash, elle débute brutalement par une fièvre élevée, des convulsions, avec des phases d’obnubilation et de torpeur ou d’agitation. Les troubles végétatifs sont constants : instabilité de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle, variations thermiques brutales. L’examen neurologique met en évidence des déficits variés : paralysie faciale, ophtalmologique, hémiplégie, nystagmus, aphasie. L’atteinte médullaire est fréquente, comme en témoigne la rétention d’urine. Les troubles du tonus sont constants : syndrome extrapyramidal, accès d’hypertonie, tremblements, le tout provoquant ataxie et chutes. L’examen du LCR retrouve une hypercytose modérée à lymphocytes, associée à une proteinorachie ne dépassant pas 0,40 mg/L. L’EEG montre des ondes lentes diffuses, comme dans le cas des autres encéphalites aiguës de l’enfant. L’évolution, imprévisible, est fatale dans 10 à 15 % des cas ; la mort survenant alors dans les dix premiers jours de la maladie. Les séquelles touchent près de 40 % des enfants. Épilepsie, troubles caractériels, retard mental isolé, paralysies localisées, énurésie, puberté précoce sont les troubles le plus souvent rencontrés [5]. Pathogénie Il est maintenant admis par tous que cette encéphalite est d’origine auto-immune. Les arguments en sont sa survenue décalée, à distance de la période virémique, et surtout les données anatomopathologiques et virologiques [5]. En effet, les lésions cérébrales sont faites de démyélinisation périveineuse et d’inflammation des zones péri ventriculaires (les plus touchées). Autre fait marquant : le virus morbilleux est quasi absent de l’encéphale : seules les techniques ultrasensibles, comme la PCR, ont réussi à amplifier l’ARN viral. C’est l’opposé, nous le verrons, dans les deux autres types d’encéphalite que sont l’encéphalite à inclusions de l’immunodéprimé et la PESS. On comprend pourquoi les traitements proposés ont été, outre la prévention des convulsions, les corticoïdes à forte dose, les immunosuppresseurs et les échanges plasmatiques. À ce jour aucun traitement n’a fait preuve de son efficacité. Encéphalite subaiguë à inclusions du sujet immunodéprimé Cette complication exceptionnelle survient généralement chez des enfants traités pour leucémie, tumeurs solides, greffes, voire au cours de corticothérapie prolongée (pour syndrome néphrotique, maladie de Whipple) ou enfin SIDA. Elle semble plus rare que la pneumopathie interstitielle à cellules géantes, autre particularité de la rougeole chez l’immunodéprimé [6]. Dans un délai allant de cinq à six semaines à six mois après une rougeole banale, le début, brutal ou progressif, est marqué par : – une détérioration mentale progressive ; – des troubles de la conscience s’aggravant vers le coma ; – des convulsions suivies de déficits moteurs et de myoclonies ; – une atteinte des paires crâniennes, un syndrome pyramidal ou pseudobulbaire parfois inauguraux. En fait, la symptomatologie prend volontiers l’aspect d’une épilepsie partielle continue. L’évolution est aiguë, le décès constant en deux à trois semaines, aucune thérapeutique ne pouvant modifier le cours de la maladie. Une pneumopathie interstitielle à cellules géantes y est souvent associée. Examens complémentaires L’électroencéphalogramme montre parfois des complexes paroxystiques périodiques bilatéraux, ou des anomalies non spécifiques mais toujours différentes de celles observées dans la leucoencéphalite subaiguë sclérosante. L’étude du liquide céphalorachidien ne révèle habituellement pas d’anomalie : absence de réaction cellulaire et biochimique. Quant à la sérologie rougeole, les taux sériques et ceux du LCR sont habituellement bas (contrairement à ce qui est observé dans la panencéphalite). Le diagnostic reste donc difficile et n’est souvent posé que post-mortem, d’autant que la rougeole souvent atypique n’a pas été diagnostiquée. mt pédiatrie, vol. 13, n◦ 5-6, septembre-décembre 2010 355 Complications neurologiques de la rougeole : les encéphalites Histologie Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. C’est en effet l’examen histologique du cerveau qui permet de porter le diagnostic d’encéphalite à inclusions. Les lésions prédominent dans la substance grise : – inflammation périvasculaire d’intensité variable, et zones de nécrose ; – présence d’inclusions éosinophiles dans le noyau et dans le cytoplasme des neurones et des cellules gliales ; la prolifération astrocytaire est toujours faible, ce qui la distingue des autres encéphalites ; – il n’y a aucun signe de rechute leucémique locale ou d’atteintes liées à une éventuelle radiothérapie ; – la microscopie électronique montre que les inclusions sont constituées de structures microtubulaires, semblables à celles de la nucléocapside du virus de la rougeole et retrouvées dans la PESS. L’étude en immunofluorescence met en évidence la présence d’antigènes viraux au niveau de ces inclusions. Enfin, le virus lui-même est présent dans les cultures : en PCR, on retrouve le même profil génique que dans le virus sauvage. Mécanisme Le mécanisme de ces encéphalites demeure en grande partie inexpliqué : – pourquoi cette encéphalite survient-elle si tardivement, à la différence de ce que l’on observe dans la varicelle ou l’herpès par exemple ? – pourquoi n’y a-t-il pas de réponse anticorps, alors que les chimiothérapies ne dépriment que l’immunité cellulaire ? Une chose est certaine : la gravité de cette encéphalite justifie une vaccination en urgence, quitte à décaler d’une dizaine de jours une chimiothérapie inaugurale. Il en est de même pour la plupart des greffes. Panencéphalite subaiguë sclérosante (PESS) La PESS est due à la persistance du virus de la rougeole (exceptionnellement de la rubéole) [7]. Il a fallu de nombreuses années pour rattacher cette encéphalopathie à la rougeole. Connue depuis les années 1935, c’est un français, Bouteille, qui, le premier, isola en microscopie électronique le virus de la rougeole dans le cerveau d’un patient atteint de PESS [8]. Plusieurs années après, une équipe américaine effectua une sérologie rougeole à plusieurs cas de PESS et découvrit des taux particulièrement élevés dans le sang et le LCR de tous les malades. . . puis le virus fut isolé par cocultures de cellules de biopsie cérébrale et de cellules sensibles au virus. Puis le virus fut isolé par coculture de cellules de biopsie cérébrale et de 356 cellules sensibles au virus [9]. La fréquence de la maladie a considérablement diminué depuis la vaccination, passant de 0,6 à 0,05 cas par million d’habitants. Il existe d’importantes variations régionales : ainsi, une publication récente insiste sur la relative fréquence de la PESS en Papouasie-Nouvelle-Guinée malgré la vaccination systématique [10]. La survenue d’une PESS à la suite de la vaccination existe aux États-Unis (nous ne l’avons pas observée en France). Elle pourrait s’expliquer par une infection inapparente par le virus de la rougeole survenue avant un an, soit par l’inefficacité du vaccin (rupture de la chaîne du froid ?), soit encore par l’action directe du virus vaccinal. Cette dernière hypothèse est maintenant unanimement rejetée. Cette encéphalite, au pronostic toujours fatal, frappe plus souvent le garçon. Elle survient plusieurs années (entre trois et sept ans) après une rougeole toujours banale ; il existe des formes du jeune adulte entre 10 et 25 ans [7]. Dans plus de 50 % des cas, la rougeole est survenue deux ans auparavant. Parfois, l’infection morbilleuse n’est pas retrouvée à l’anamnèse (15 à 20 % des cas). La rougeole congénitale est un facteur de risque de PESS. Toutes les études épidémiologiques retrouvent comme facteur de risque la survenue d’une rougeole avant un an : le risque de PESS étant de 1/6 000 rougeoles. Il semble que le risque maximal soit la rougeole congénitale [11]. Diagnostic Le diagnostic en est facile devant l’installation progressive d’une détérioration intellectuelle, de troubles du comportement et de myoclonies rythmées : secousses musculaires massives, assez lentes, prises souvent pour des tics. Celles-ci occasionnent, lorsque l’enfant est debout, de brusques déséquilibres responsables de chutes et souvent de fractures. Il faut signaler que la carbamazépine et ses dérivés peuvent atténuer ces myoclonies, voire les faire disparaître pendant plusieurs mois. Les convulsions sont rares au début. Le tracé EEG est pathognomonique, montrant des bouffées d’ondes lentes périodiques, bilatérales et symétriques, toutes les sept à dix secondes. Biologiquement, le diagnostic est confirmé par l’existence de taux d’anticorps rougeole très élevés dans le sang et une synthèse intra thécale. L’électrophorèse du LCR est particulièrement instructive, mettant en évidence un profil oligoclonal témoin d’une sécrétion intra thécale d’anticorps, alors que l’élévation de la proteinorachie est modeste. Il n’y a pas d’hypercytose. Évolution L’évolution de la maladie se fait vers la démence et un état grabataire conduisant à la mort en un à trois ans. Dans mt pédiatrie, vol. 13, n◦ 5-6, septembre-décembre 2010 un nombre de cas non négligeable, l’évolution est plus rapide avec survenue de grands accès d’hyperthermie, la mort survenant en quelques semaines. À l’inverse, dans 7 % des cas, la survie peut dépasser dix ans. Enfin, dans 5 % des cas, on observe des rémissions spontanées avec persistance du déficit intellectuel, certains patients atteignant l’âge adulte. On conçoit donc toutes les difficultés d’évaluation d’une thérapeutique pour une maladie devenue une rareté dans nos pays. Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. Pathogénie Il s’agit d’une infection à virus lent provoquée par un virus rougeole dont le gène de la protéine matricielle M présente de nombreuses mutations [12]. Cette modification génique n’a pour l’instant pas d’explication. Ce virus défectif se propage de proche dans le parenchyme cérébral, atteint souvent la rétine, provoquant des lésions choroïdiennes simulant une toxoplasmose ; il n’est pas retrouvé dans le LCR ni dans le sang. Dans une observation personnelle, le virus n’a pas été retrouvé chez le fœtus. Il a été récemment démontré, sur des cultures de cellules infectées par un virus morbilleux sauvage, que les anticorps neutralisants extraits du LCR de PESS étaient capables d’interférer sur le gène M et d’inhiber son expression [4]. Cette expérience tendrait à prouver que les anticorps présents dans le LCR en cas de PESS seraient les responsables des modifications du virus PESS. On parle d’anticorps « bloquant » l’immunité cellulaire. Au total, la PESS demeure un mystère : rougeole précoce sur un appareil immunitaire immature, prédisposition génétique et interaction d’un autre virus modifiant les anticorps rougeole sont les hypothèses en cours. Remerciements et autres mentions Financement : aucun ; conflits d’intérêts : aucun. Références 1. Naniche D. Human immunology of measles virus infection. Curr Top Microbiol Immunol 2009 ; 330 : 151-71. 2. Modlin JF, Jabbour JT, Witte JJ, Halsey NA. Epidemiologic studies of measles, meaqles vaccine and subacute sclerosing panencephalitis. Pediatrics 1977 ; 59 : 505-12. Anomalies immunologiques Ce virus entraîne une réponse immunitaire profondément perturbée [13] : – production d’anticorps massive, retrouvée dans le sang et le LCR ; – diminution spécifique de l’immunité cellulaire visà-vis des antigènes morbilleux, que nous avons mise en évidence en utilisant les tests de prolifération lymphoblastique ; ce déficit sélectif a ensuite été confirmé par d’autres méthodes. Apport de modèles animaux 3. Reinert Ph, Soubreyrand B, Gauchoux R. Évaluation de 35 années de vaccination par la vaccine ROR en France. Arch Pediatr 2003 ; 10 : 948-54. 4. Reuter D, Schneider-Schaulies D. Measles virus infection of the CNS: human disease, animal models, and approaches to therapy. Med Microbiol Immunol 2010 ; 199 : 261-71. 5. Liebert UG. Measles virus infections of central nervous system. Intervirology 1997 ; 40 : 176-94. 6. Cazes MC. Les complications de la rougeole chez l’enfant immunodéprimé. Thèse pour le doctorat en médecine, Créteil, 1983. 7. Garg RK. Subacute sclerosing panencephalitis. J Neurol 2008 ; 255 : 1861-71. La maladie de Carré du chien beagles est particulièrement instructive [14]. Cette maladie, due à un paramyxovirus antigéniquement proche du virus de la rougeole, provoque soit une hépatite aiguë, soit quelques mois plus tard une encéphalite subaiguë ayant de nombreux points communs avec la PESS : même symptomatologie, tracé EEG identique, même anatomopathologie et même hyperproduction d’anticorps. La proximité antigénique entre le virus de la rougeole et le virus de la maladie de Carré est telle qu’il existe une réaction croisée en test de neutralisation et qu’il est possible de protéger le chien en le vaccinant par le vaccin rougeole ! On comprend pourquoi certains auteurs ont émis l’hypothèse que la PESS pouvait être une zoonose, provoquée par le contact avec les chiens. 8. Bouteille M, Fontaine C, Vedrenne C, Delarue J. Sur un cas d’encéphalite subaiguë à inclusions. Etude anatomoclinique et ultrastructurale. Rev Neurol 1965 ; 118 : 454-8. 9. Berman D, Gilles J, Krugman S. Correlation of measles and subacute sclerosing panencephalitis. Neurology 1969 ; 18 : 91-6. 10. Takasu T, Mgone JM, Mgone CS, et al. A continuing high incidence of subacute sclerosing panencephalitis (SSPE) in the Eastern Highlands of Papua-New-Guinea. Epidemiol Infect 2003 ; 131 : 88798. 11. Cruzado D, Spicher V. Early onset and rapidly progressive subacute panencephalitis after congenital measles. Eur J Pediatr 2002 ; 161 : 438-41. 12. Patterson JB, Cornu TI, Redwine J, Dales S, Lewicki H, Holtz A. Evidence that hypermutated M protein of a subacute mt pédiatrie, vol. 13, n◦ 5-6, septembre-décembre 2010 357 Complications neurologiques de la rougeole : les encéphalites sclerosing panencephalitis measles virus activitely contributes to the chronic progressive CNS disease. Virology 2001 ; 291 : 215-25. 14. Rudd PA, Cattaneo R, von Messling V. Canine distemper virus uses both the anterograde and the hematogenus pathway for neuroinvasion. J Virol 2006 ; 80 : 9361-70. Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. 13. Reinert Ph, Moulias R, Goust JM, Hors J, Bussel A. Mise en évidence d’un déficit de l’immunité cellulaire limité au virus de la rougeole dans 20 cas de leucoencéphalite subaiguë sclérosante. Arch Franç Ped 1972 ; 29 : 655-65. 358 mt pédiatrie, vol. 13, n◦ 5-6, septembre-décembre 2010