418 760-8648
www.creezdesliens.com
étaient sa façon bien à lui de garder le monde à sa portée.
«Les librairies, les bibliothèques, les livres usagés, je ne
peux m’en empêcher. C’est plus fort que moi», avoue-t-il.
Les biographies et les romans historiques suscitent chez
lui un vif intérêt. La littérature québécoise, anglaise,
française arabe, italienne: Alain Goulet n’en a jamais
assez! «Les membres de ma famille savent quoi m’orir
à ma fête», dit-il souriant. «Je pense que je suis un
intellectuel», concède-t-il ensuite. Les deux ans d’études
en Économie et Administration au HEC Montréal et le
baccalauréat en Communication, profil relations publi -
ques, entamé à l’Université du Québec à Montréal ne
l’ont toutefois pas rassasié. «Ça n’allait pas assez vite
pour moi!», confesse-t-il, traduisant l’intensité de son être
malgré l’air plutôt zen qu’il ache au quotidien.
Dévoré par une telle passion pour la littérature, pourquoi
ne pas être écrivain?, me demandais-je. «Écrire c’est un
don de soi, ça demande beaucoup de solitude. Vivre à
part des gens. Moi… j’ai choisi d’être avec le monde»,
analyse-t-il. Et Alain Goulet est bien entouré. Il a une
magnifique femme, Layla, et deux grands enfants: Jules,
14 ans, et Jérémie, 22 ans, qui consomment l’art autant
que leur père, mais diéremment. «Si je ne vivais pas
d’art et de culture, je serais mort. Il n’y a pas de vie s’il
n’y a pas d’art», tranche-t-il. «L’art est la nourriture
spirituelle!» Il en consomme sans modération.
Comment peut-on vouer sa vie à l’art pour ensuite passer
au ski? «Tous ceux qui m’entouraient m’ont poussé vers
les arts. Je dessinais bien. J’écrivais bien. Je n’avais aucun
plan de carrière. J’ai été appelé.» «Je dis rarement non.
J’ai été élevé dans le oui!», ajoute-t-il en riant, adorant la
politique autant qu’il ne l’aime pas. «Le ski, c’est une autre
passion dévorante. J’aime l’esprit de la montagne.»
La présidence et la direction générale de la station de ski
de La Malbaie: Alain Goulet n’a pas peur des défis. «Une
saison de ski représente huit mois de répétitions
générales pour quatre mois de prestations», dit-il. Images
fortes qui rappellent à quel point le théâtre et les arts de
la scène teintent aussi sa vie professionnelle. «Nous
sommes dans un secteur d’activité fragile, dans une
industrie touristique fragile et dans une région fragile»,
rappelle-t-il, pleinement conscient de l’ampleur de la tâche.
Se décrivant comme un homme volontaire, foncièrement
optimiste et engagé, il siège au conseil d’administration
de la Chambre de commerce de Charlevoix depuis un an
et demi. «Il y a une énergie qui m’a appelé quand je suis
arrivé à la présidence d’honneur du Gala Charlevoix
reconnaît en 2015. J’aime le choc des idées. Il y a des
valeurs humaines et économiques qui me rejoignent
beaucoup. Au conseil, il y a à la fois des gens sensés et
sensibles.»
L’un des objectifs qu’il s’est fixé : rassembler. «Tous les
organismes privés ou publics doivent participer à l’eort
de guerre et assister aux activités de la Chambre de
commerce.» Et Alain Goulet n’est pas un gérant d’estrade!
«La Chambre de commerce est une équipe engagée,
dynamisée et dynamisante. Si on veut se démarquer
comme région, il faut embarquer. Il faut unir les forces
vives du milieu», renchérit-il. Le bâton de pèlerin, il le
prend tous les jours. Partout où Alain Goulet passe, il
entraîne beaucoup de monde dans son sillage.
Intellectuel et amateur
de plein air.
La Chambre de commerce est une équipe
engagée, dynamisée et dynamisante.
Si on veut se démarquer comme région,
il faut embarquer. Il faut unir les forces
vives du milieu.
Alain Goulet
‘‘
’’
Les biographies et
les romans historiques
suscitent chez lui
un vif intérêt.
LA CHAMBRE DE COMMERCE
DE CHARLEVOIX
Alain et sa conjointe
Leyla Al-Samaani.