Année 1 NO 4 17 OCTOBRE 2016 ‘‘ Si je ne vivais pas d’art et de culture, je serais mort. Il n’y a pas de vie s’il n’y a pas d’art. Alain Goulet ALAIN GOULET | ’’ SOUS UN AUTRE ANGLE Président-directeur général du Parc régional du Mont Grand-Fonds Alain Goulet a soif de vivre! Il vit intensément et passionnément. Le président-directeur général de la station de ski Le Mont Grand-Fonds carbure à une multitude de passions dont la plus dévorante et la plus persistante: la littérature. «Lire c’est voyager. C’est comprendre. C’est réfléchir. C’est aller dans l’univers de l’autre. Quand je lis, je suis ailleurs, j’oublie…», dit-il avec la verve qu’on lui connaît. afro-américaine à l'époque de l'esclavage. Cette soif de savoir le suit partout même en voyage. «C’est un incontournable. J’adore les bibliothèques. J’en ai vu des magnifiques dont celles de Montréal, Londres, Paris, Casablanca, de La Malbaie et de Whistler», me dit-il les yeux brillants, comme si ces lieux souvent ornés de beaux détails architecturaux, débordant de livres et d’histoires Le jeune Alain a grandi dans le petit village de SaintCœur-de-Marie, aujourd’hui devenu un secteur de la ville d’Alma au Saguenay-Lac-Saint-Jean. «Un milieu de vie extraordinaire!», se rappelle-t-il. Il a fait son secondaire à l’école privée. Déjà, en bas âge, il cumulait les plaisirs : le hockey, la politique, la forêt, la pêche, les chiens, mais surtout l’art. L’art avec un grand A. Celui qui enrichit le cœur et l’esprit par le cinéma, la musique, le théâtre, les arts visuels et culinaires. Un héritage familial cher à son cœur prenant racine dans son village natal. EN RAFALE «Peu importe l’endroit où je me trouve, j’ai toujours un livre à la portée de la main. Si j’avais gardé tous les livres que j’ai lu, je pourrais ouvrir une bibliothèque publique!», dit-il en riant, imageant les immenses rayons qui recouvrent trois murs de sa maison. Le premier roman qu’il a lu? «Roots (Racines) de Alex Haley. Je l’ai gardé!», dit-il sans hésitation encore marqué par l’histoire de cette famille LA CHAMBRE DE COMMERCE DE CHARLEVOIX • Président-directeur général du Parc régional du Mont Grand-Fonds depuis 2011. • Il vient d’être nommé vice-président du conseil d’administration de la Réserve de la Biosphère de Charlevoix. • Homme aux multiples passions, l’art est au cœur son existence. • De 2006 à 2010, il a été directeur des communications et de la commercialisation, puis directeur général du Centre touristique du Mont-Édouard. • Il a été conseiller en communication et enseignant à la Commission scolaire du Lac-Saint-Jean pendant cinq ans. • Administrateur sur le conseil d’administration de la Chambre de commerce de Charlevoix depuis 2015. 11, rue Saint-Jean-Baptiste, bureau 209 Baie-Saint-Paul G3Z 1M1 ‘‘ Alain et sa conjointe Leyla Al-Samaani. La Chambre de commerce est une équipe engagée, dynamisée et dynamisante. Si on veut se démarquer comme région, il faut embarquer. Il faut unir les forces vives du milieu. ’’ Alain Goulet étaient sa façon bien à lui de garder le monde à sa portée. «Les librairies, les bibliothèques, les livres usagés, je ne peux m’en empêcher. C’est plus fort que moi», avoue-t-il. sommes dans un secteur d’activité fragile, dans une industrie touristique fragile et dans une région fragile», rappelle-t-il, pleinement conscient de l’ampleur de la tâche. Les biographies et les romans historiques suscitent chez lui un vif intérêt. La littérature québécoise, anglaise, française arabe, italienne: Alain Goulet n’en a jamais assez! «Les membres de ma famille savent quoi m’offrir à ma fête», dit-il souriant. «Je pense que je suis un intellectuel», concède-t-il ensuite. Les deux ans d’études en Économie et Administration au HEC Montréal et le baccalauréat en Communication, profil relations publiques, entamé à l’Université du Québec à Montréal ne l’ont toutefois pas rassasié. «Ça n’allait pas assez vite pour moi!», confesse-t-il, traduisant l’intensité de son être malgré l’air plutôt zen qu’il affiche au quotidien. Se décrivant comme un homme volontaire, foncièrement optimiste et engagé, il siège au conseil d’administration de la Chambre de commerce de Charlevoix depuis un an et demi. «Il y a une énergie qui m’a appelé quand je suis arrivé à la présidence d’honneur du Gala Charlevoix reconnaît en 2015. J’aime le choc des idées. Il y a des valeurs humaines et économiques qui me rejoignent beaucoup. Au conseil, il y a à la fois des gens sensés et sensibles.» Dévoré par une telle passion pour la littérature, pourquoi ne pas être écrivain?, me demandais-je. «Écrire c’est un don de soi, ça demande beaucoup de solitude. Vivre à part des gens. Moi… j’ai choisi d’être avec le monde», analyse-t-il. Et Alain Goulet est bien entouré. Il a une magnifique femme, Layla, et deux grands enfants: Jules, 14 ans, et Jérémie, 22 ans, qui consomment l’art autant que leur père, mais différemment. «Si je ne vivais pas d’art et de culture, je serais mort. Il n’y a pas de vie s’il n’y a pas d’art», tranche-t-il. «L’art est la nourriture spirituelle!» Il en consomme sans modération. Comment peut-on vouer sa vie à l’art pour ensuite passer au ski? «Tous ceux qui m’entouraient m’ont poussé vers les arts. Je dessinais bien. J’écrivais bien. Je n’avais aucun plan de carrière. J’ai été appelé.» «Je dis rarement non. J’ai été élevé dans le oui!», ajoute-t-il en riant, adorant la politique autant qu’il ne l’aime pas. «Le ski, c’est une autre passion dévorante. J’aime l’esprit de la montagne.» L’un des objectifs qu’il s’est fixé : rassembler. «Tous les organismes privés ou publics doivent participer à l’effort de guerre et assister aux activités de la Chambre de commerce.» Et Alain Goulet n’est pas un gérant d’estrade! «La Chambre de commerce est une équipe engagée, dynamisée et dynamisante. Si on veut se démarquer comme région, il faut embarquer. Il faut unir les forces vives du milieu», renchérit-il. Le bâton de pèlerin, il le prend tous les jours. Partout où Alain Goulet passe, il entraîne beaucoup de monde dans son sillage. Les biographies et les romans historiques suscitent chez lui un vif intérêt. Intellectuel et amateur de plein air. La présidence et la direction générale de la station de ski de La Malbaie: Alain Goulet n’a pas peur des défis. «Une saison de ski représente huit mois de répétitions générales pour quatre mois de prestations», dit-il. Images fortes qui rappellent à quel point le théâtre et les arts de la scène teintent aussi sa vie professionnelle. «Nous LA CHAMBRE DE COMMERCE DE CHARLEVOIX 418 760-8648 www.creezdesliens.com