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La nécessité de faire consensus
Manufacturiers et Exportateurs du Québec représente l’industrie québécoise. Nous soutenons les grands projets
de développement économique, surtout ceux qui permettent de créer des chaînes d’approvisionnement
québécoises. Or, le développement des projets d’hydrocarbures au Québec, leur exploitation et leur transport,
possèdent ce potentiel. C’est donc à titre d’intervenant économique que nous nous présentons aujourd’hui.
Dans l’environnement économique et social actuel, où le respect de l’environnement et l’acceptabilité sociale
sont primordiaux, et compte tenu des nombreux projets qui en sont aux étapes d’études et d’évaluation, il
importe d’avoir une représentation exacte, à jour, crédible et défendable des enjeux liés à la sécurité.
J’annonce donc, d’entrée de jeu, que Manufacturiers et Exportateurs du Québec rendra publique prochainement
l’étude la plus à jour et la mieux documentée sur les enjeux liés à la sécurité des pipelines, incluant les
meilleures méthodes de gestion des risques et planifications des mesures d’urgence.
Une réglementation sévère et un solide encadrement
Tous les aspects du cycle de vie d’un pipeline, depuis sa conception et sa construction jusqu’à son exploitation
et sa cessation définitive sont strictement réglementés par diverses agences et ministères gouvernementaux
dont le rôle est d’assurer une exploitation sécuritaire et responsable des pipelines canadiens dans l’intérêt des
communautés et de la population en général.
Les impacts des incidents de pipeline de pétrole brut sont principalement d’ordre environnemental, et les chiffres
montrent que la grande majorité des déversements sont limités à 50 mètres cubes. En appliquant des mesures
de prévention appropriées il est possible de diminuer la probabilité d’occurrence d’un risque majeur au Québec
à presque nul.
Il se fait énormément de recherche et de développement à cet égard, ce qui laisse présager une exploitation de
plus en plus sécuritaire. Le Québec possède d’ailleurs une très grande expertise pour limiter les dommages à
l’environnement, récupérer les produits déversés et réhabiliter l’environnement. De nombreux entrepreneurs d’ici
ont l’expertise en mesure d’urgence, et sont répartis dans toutes les régions. À titre d’exemple, la Société
d’intervention maritime pour l’est du Canada, SIMEC, est spécialisée dans le déversement dans l’eau. C’est
sans compter l’expertise des ministères et autorités gouvernementales.
L’étude du Comité sénatorial sur l’Énergie montre que 35 sociétés acheminent chaque année plus d’un milliard
de barils de pétrole brut et que 58 sociétés acheminent mille milliards de pc de gaz naturel par an, au Canada.
99,9996% du brut et des produits pétroliers ont été acheminés par pipeline sans qu’aucun déversement ne se
produise. Et 1% des accidents ont été suivis d’un déversement de plus de 1 000 mètres cubes.
Conclusion
Nous transportons du pétrole et du gaz naturel au Canada depuis plus d’un siècle. Un siècle pendant lequel de
très grands progrès ont été accomplis en matière de technologie, de surveillance réglementaire, de gestion de la
sécurité et des techniques d’intervention. Après 100 ans, la conclusion est que le pipeline est la façon la plus
sécuritaire de transporter les produits pétroliers. Les incidents sont très rares; et quand ils surviennent, les
déversements sont faibles en volume, surviennent dans des installations connexes, et sont rapidement contenus
et nettoyés.