L’Océan Austral : un « tipping point » du système climatique global Claire Pottier, Marielle Lacombe, Stéphanie Artigues, Joël Sudre, Danièle Thouron, Véronique Garçon Pourquoi l’Océan Austral ? : Carrefour de la circulation thermohaline globale, Redistribution de chaleur, sel, traceurs biogéochimiques et anomalies climatiques par le Courant Circumpolaire Antarctique, conduit de ces échanges inter-bassins, Formation d’eaux modales et intermédiaires, Présence de jets et de fronts intenses et persistants associés à une activité biologique soutenue montrant une très forte variabilité spatio-temporelle, puits de carbone anthropique « Tipping point » (Schellnhuber, 2005) du système climatique global : région contrôle clé du climat de notre planète : l’Océan Austral se réchauffe, s’adoucit, la densité change, les vents s’intensifient, et la pompe de carbone diminue. Lien entre distribution planctonique et modes connus de variabilité climatique (ACW, SAM) de l’Océan Austral Période 1997-2006 : Archive SeaWiFS Présence de l’onde de nombre d’onde 2/0 (se propageant vers l’Est) , période 4.4 ans : ACW ou Antarctic Circumpolar Wave visible dans les anomalies de hauteur de mer (SLA) mais absente dans les données SeaWiFS de concentration de chlorophylle a (série temporelle trop courte) Mode 2/0 SLA Mode 3/0 Chlorophylle a Bande 35°-45°S SLA Mode 3/0 SeaWiFS mensuelle SeaWiFS et MODIS/Aqua combinées hebdomadaires Période 2002-2006 : apport des données combinées couleur de l’eau Mode 3/0 associé au mode annulaire atmosphérique austral (SAM), longueur d’onde 120° SLA : propagatif vers l’ouest, période 1 an SeaWiFS : 2 périodes - 1 an vers l’est sur 35°-45°S et vers l’ouest sur 45°-50°S, - 6 mois vers l’est sur 45°-50°S Accès à une résolution plus fine, identique à l’altimétrie. Les arêtes instantanées sont mieux extraites et plus continues. L’extraction du signal est affinée : on ne voit plus la période à 6 mois qui ne devait pas être significative. Sur la bande 45°-50°S, la partie propagative vers l’ouest prend plus d’importance par rapport à la partie propagative vers l’est. Bande 45°-50°S Expérience DRAKE : 2006-2009 CLIVAR - IPY (International Polar Year) CASO (Climate of Antarctica and the Southern Ocean) 3 réseaux CTD (2006, 2008 et 2009) de traceurs légers avec résolution spatiale de 12 nm : Origine, trajectoire, mélange et évolution climatique des masses d’eau au sein du Passage de Drake WSR BFPP SFZ Vue 3D de la bathymétrie montrant les effets des crêtes de la Shackleton Fracture Zone qui laissent leurs empreintes sur la limite inférieure de la SPDW (South Pacific Deep Water). Deux chenaux profonds permettent la sortie de la SPDW du Basin of Former Phoenix Plate (BFPP), l’un entre les flancs internes de la West Scotia Ridge (WSR) et l’autre au nord de la WSR. Les deux noyaux de SPDW avec des contributions supérieures à 80% correspondent à ces deux passages (Sudre et al., 2009; voir site web). Bathymétrie du Passage de Drake Pottier, Garçon, Sudre, Larnicol, Schaeffer, and Le Traon, 2006, IEEE Transactions on Geoscience and Remote Sensing, 44,11, 3436-3451. Lacombe, Garçon, Comtat, Oriol, Sudre, Thouron, Le Bris and Provost, 2007, Marine Chemistry, 106, 489-497. Sudre, Garçon, Provost, Lacombe, Sennechael, Huhn, Lacombe, 2009, Deep Sea Research, soumis. Financement CNES, CIFRE CLS, CNRS Collaborations : Le Traon et Larnicol (CLS), Céron et Bélamari (Météo France), Provost et Sennechael (LOCEAN), Huhn et Rhein (Université de Brême), Piola (SHN), Fahrbach (AWI), de Baar (NIOZ).