grandissante des résultats de fouilles et la polyvalence des différentes branches de l’archéologie et
de ses disciplines partenaires permettent aux visiteurs d’avoir une lecture plus claire des traces du
passé. 
○  L’habitat  en  tourbe  encore  existant.  Du  fait  de  leur  fragilité,  les  bâtiments  parvenus
jusqu'à nous et qui datent essentiellement du XIXe siècle, nécessitent des restaurations régulières
faisant  appel  à  des  savoir-faire  spécifiques.  Les  constructions  encore  visibles  sont  aujourd’hui
principalement prises en charge par la Collection des Bâtiments Historiques (DE" du Musée
National  d’Islande.  Dans  un  ouvrage assezrécent  traitant  de  l’habitat  rural  en  Europe,
l’anthropologue  Henri  Raulin  mentionne  entre  autre  le  site  de  Bustarfell  et  celui de Arbær  qu’il
qualifie  comme  "le  seul  vrai  musée  en  plein  air  proche  de  la  capitale"6.  En  réalité,  toutes  les
maisons en tourbe inscrites dans la Collection du Musée National d’Islande, soit 17 bâtiments7, sont
des bâtiments-musées qui endurent inévitablement les conditions du plein-air. Parmi ces bâtiments,
on  compte  aussi Keldur,  Glaumbær,  Litlibær,  etc.  Leur  muséographie  est  celle  des  musées
folkloriques  néanmoins  leur  présence  est  précieuse  et  ils  sont  très  visités.  Les  campagnes  de
restaurations  menées  sur cet  ensemble  sont  supervisées  par  un  architecte  qui  est  en  contact
permanent avec un réseau d’artisans garants du savoir-faire et présents dans chaque district. 
○ Les Restitutions.  La reconstruction expérimentale en archéologie est souvent considérée
comme un terrain  miné. Les scientifiques  qui font le  choix  de  l’expérimentation le  font  souvent
avec précaution car les conséquences peuvent avoir un impact sur leur réputation et sur la crédibilité
de leurs recherches. Même si l’ethnoarchéologie et l’expérimentation ne sont pas choses nouvelles,
des archéologues notent qu’"il y a un grand manque d’expériences expérimentales dans la pratique
archéologique islandaise"8,jusqu’à récemment. Les quelques projets de restitutions existants partent
souvent d’une commémoration. C’est le cas de la reconstruction de la 1 de Stöng (daté
du  XIIe  siècle)  dans  la  vallée  de  Þjórsá,  commandée  en  1974  pour  célébrer  les  mille  ans  de  la
colonisation de l’Islande. Nous pouvons mentionner deux autres projets de restitutions de maisons
en  tourbe  médiévales :  la  *0  de Eiríksstađir  et  le   préservé  au  coeur  de
Reykjavík (la 9:;-). 
6 Henri Raulin, maison Paysanne d’Europe, Collection 0*, Ibis Press, 2009, 
243 pages. 
7 La Collection compte au total quarante bâtiments. 
8 N. Trbojevic, D. E. Mooney et A. J. Bell, "A Firewood Experiment at Eiríksstađir : A Step Toward 
Quantifying the Use of Firewood for Daily Household Needs in Viking Age Iceland", in <
+, 2012, page 31. Traduit de l’anglais par l’auteur. 
RIDA2D 2015 – Session Architecture et construction durables