LA SANTÉ AU CŒUR DE L’ACCORD SUR LE CLIMAT
3. Agir maintenant pour modifier le cours des choses. Il apparaît clairement qu’on peut réduire la
mortalité et les souffrances en introduisant ou en renforçant des systèmes d’alerte avancée, en
renforçant la préparation et la riposte du système de santé, et en améliorant l’aménagement
urbain et le logement. Dans le monde entier, des réseaux comme le C40 Cities Climate
Leadership Group et l’ICLEI (Local Governments for Sustainability coalition) contribuent à
promouvoir l’échange de données d’expérience et les meilleures pratiques en matière
d’interventions d’adaptation et d’atténuation pour les autorités locales.
4. La réduction des gaz à effet de serre peut avoir des résultats positifs pour la santé,
l’environnement et l’économie. Tandis que les mesures concrètes varieront d’un endroit à
l’autre, une diminution de la production de gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone
(CO2) pourra avoir d’énormes avantages pour la santé, l’environnement et l’économie dans les
villes et les établissements humains. Dans les pays où la voiture est omniprésente, le fait de se
déplacer davantage à pied ou à vélo permettra de réduire les émissions de carbone, la
sédentarité (ce qui réduira l’obésité, les cardiopathies et le cancer), le nombre de morts et de
blessés sur les routes, ainsi que la pollution et le bruit. Là où on cuisine et où on se chauffe avant
tout au moyen de combustibles solides, l’introduction progressive d’énergies plus propres et de
fourneaux ou poêles plus performants permettra d’améliorer la qualité de l’air ambiant et de
réduire la morbidité et la mortalité liées à la pollution de l’air à l’intérieur des habitations.
L’expérience montre que, bien souvent, les économies réalisées et les congés de maladie liés
aux risques environnementaux sont égales voire supérieures au coût de l’intervention contre la
pollution.
Que peuvent faire les autorités locales ?
1. Supprimer les obstacles en établissant des liens entre les différents secteurs et
départements. Les mesures prises pour faire face aux effets du changement climatique sur la
santé donnent l’occasion d’intégrer les connaissances en matière de santé publique et de
changement climatique, ce qui suppose une compréhension réciproque de la terminologie, des
objectifs et des méthodes de ces deux domaines ainsi qu’une collaboration pour atteindre
l’objectif d’une baisse de la mortalité, de la morbidité et des handicaps. L’OMS s’efforce
d’organiser des forums visant à réunir les décideurs de la santé, de l’environnement et du
développement.
2. Élaborer des plans d’adaptation au changement climatique en milieu urbain. Dans les villes
et établissements humains des pays développés et en développement, les options politiques
comprennent des systèmes d’alerte avancée, la préparation et la riposte des systèmes de santé,
l’aménagement urbain et des améliorations en matière de logement. Un système complet d’alerte
avancée doit associer toute une série d’organismes – administration municipale, santé publique,
services sociaux et services médicaux d’urgence (ou des organismes équivalents en milieu rural).
Si la menace prend la forme d’une vague de chaleur, les hôpitaux, écoles, centres de santé
primaires et établissements de soins doivent tous être prêts à intervenir. Les interventions
peuvent consister à former des médecins, des infirmières et d’autres agents de santé à repérer et
à traiter les problèmes liés à la chaleur et à établir un plan des ressources humaines prévoyant
des effectifs supplémentaires en cas de besoin. Les communications devront être développées
pour apporter des conseils sur les comportements à adopter s’il fait très chaud. Des mesures
contre la pollution de l’air peuvent être requises en cas de vague de chaleur. Si la menace