Magazine Racines, le temps de vivre près de chez vous >> www.magazine-racines.fr Par Myriam Tricoci La perte a u d it iv e, n’est pas une fatalité ! Jeudi 12 mars, les professionnels de santé accueillent le public pour la journée de l’Audition. Testez votre ouïe en téléphonant au 0892 790 791. La surdité est un handicap que l’on ne prend pas toujours au sérieux. Pourtant, il existe de vraies solutions pour y remédier. ein ? Comment ? Tu peux répéter ?” “- Mais t'es dur de la feuille ou quoi ?” Les locutions ne manquent pas, de “sourd comme un pot” à “ne pas tomber dans l’oreille d’un sourd”, pour se moquer plus ou moins gentiment du malentendant. L’écrivain anglais, David Lodge, qui souffre de ce mal, dit luimême que “la surdité est comique, alors que la cécité est tragique”. Pour autant, la surdité n’est pas forcément une fatalité. Le bruit est une onde qui se propage. Mais du vent dans les feuilles au bruit d’un marteau-piqueur, la gamme est large et pas toujours agréable. Le seuil de nocivité est fixé “-H RACINES à 80 décibels (dB). À titre de comparaison, le marteau-piqueur produit un bruit de 130 dB et le moteur d’une voiture ses 85 dB… Chez les conducteurs de poids lourds, par exemple, le déficit est de 20 dB en moyenne, plus prononcé (de 3 dB) pour l’oreille gauche que pour la droite. En fonction des travaux, la perte auditive varie de 1 à 5 dB par an. À partir de 55 ans, l'altération s'accroît. On appelle cette perte de l’audition “presbyacousie”. Elle est due à la décomposition lente des cellules ciliées (les “poils”) qui tapissent l’oreille interne. Vieillissement, diabète, troubles circulatoires, longue exposition au bruit sont autant de facteurs d’usure de 26 mars 2009 l’oreille. Sans ces “poils”, il devient difficile de reconnaître les sons et donc d’entendre. Les premiers signes de surdité sont souvent une difficulté à entendre dans un environnement bruyant. Large choix de prothèses La surdité est permanente dans la plupart des cas. Pour y remédier, il faut porter un appareil auditif qui, placé derrière l’oreille, amplifie le volume du son. Aujourd’hui, il en existe une large gamme sur le marché. Leur prix varie en fonction de La reproduction ou l'utilisation sous quelque forme que ce soit de nos articles informations et photos est interdite sans l'accord du magazine Magazine Racines, le temps de vivre près de chez vous >> www.magazine-racines.fr . la technique utilisée (analogique ou numérique) entre 600 à 2 000 € par oreille. Mais mieux vaut avoir une bonne mutuelle, la Sécurité Sociale ne rembourse que 65 % de l’appareil sur la base de 199 € pour les plus de 20 ans. Attention, les spécialistes le disent: l’appareillage doit être un acte volontaire et mûrement réfléchi. En effet, la période d’adaptation à une écoute amplifiée peut parfois durer plusieurs semaines et l’investissement est trop lourd pour que l’appareil prenne la poussière dans un tiroir. Il existe deux types de prothèses auditives externes : le contour d’oreille dont les éléments sont groupés dans un boîtier qui se place entre le crâne et l’oreille. L’intra-auriculaire, plus petit, dont le boîtier se place dans le conduit auditif. Aujourd’hui, le traitement numérique du son rend les prothèses plus confortables, même si l’utilisation en milieu bruyant est encore problématique. Parmi les nouveautés, on voit apparaître des boîtiers quasiment invisibles comme le Be de la société ReSound qui pèse 1,1 g (pile incluse) U ne journée pour s’entendre La douzième Journée Nationale de l’Audition aura lieu jeudi 12 mars dans plus de 500 villes de France. Tester son audition, mieux appréhender les problèmes de perte auditive, s’informer sur les moyens de pallier cet handicap… De nombreux professionnels de la santé (audioprothésistes, services ORL des CHU, orthophonistes, médecins du travail...) se rendent disponibles et proposent toute une série de temps forts ouverts au grand public : sessions de dépistage, stands d’information et conférences. Pour en savoir plus, informations disponibles chez les audioprothésistes et sur www.lasemaineduson.org. et se cache dans les replis de l’oreille. Siemens propose le Pure, un appareil bluetooth qui permet une connexion sans fil à tous les appareils audiovisuels (télévision, téléphone portable, ordinateur). De plus, ces prothèses sont rechargeables. Un vrai confort puisqu’il n’est plus nécessaire de changer les piles. Oticon propose des appareillages “Epoq” qui communiquent entre eux pour présenter une image sonore unique et équilibrée au cerveau. La société GrandAudition, elle, joue la complémentarité avec des appareils auditifs intégrés aux montures de lunettes. RACINES 27 mars 2009 Il existe une autre solution qui peut être mise en place en cas d’échec avec les prothèses audivites externes. Il s’agit de l’implant cochléaire. Ce sont des fils très fins implantés dans l’oreille interne. Ils servent de lien entre le nerf auditif et un appareil implanté sous la peau qui convertit le son en impulsions électriques dirigées vers le cerveau. Cette prothèse doit être implantée en milieu hospitalier. Elle est très chère (de 20 000 à 30 000 €), mais elle est remboursée entièrement par la Sécurité sociale. Malheureusement seulement pour les moins de 20 ans… La reproduction ou l'utilisation sous quelque forme que ce soit de nos articles informations et photos est interdite sans l'accord du magazine Magazine Racines, le temps de vivre près de chez vous >> www.magazine-racines.fr Actu santé Par le docteur Patrick Sichère, Rhumatologue, membre de la Société française d'étude et de traitement de la douleur. Nez et oreilles propres L'eau de mer au secours des nez bouchés ! La dernière-née des gammes Fluimer des laboratoires Zambon se décline en deux versions : l'hypertonique pour les nez bouchés et l'isotonique pour le lavage quotidien du nez. La première est une solution très concentrée en chlorure de sodium (18 ‰ pour les enfants et 28 % pour les adultes) renforcée en cuivre et en manganèse, efficace en cas de rhinite allergique, rhinopharyngite, sinusite ou états grippaux. La seconde, moins dosée (9 ‰ en chlorure de sodium) prévient les infections, humidifie les sécrétions et évacue les particules irritantes. Par ailleurs, les laboratoires Zambon éditent un livret d'information (1) pour mieux connaître les maux “ORL” du quotidien : “Nez, gorge, oreilles, petit guide pour les bichonner toute l'année” qui fait le point sur les rhinites, sinusites, otites ou bronchites qui ne ménagent pas notre nez. Prix public : pour la solution isotonique 5,08 € (125 ml pour adultes) et 4,92 € (100 ml pour enfants) ; pour la solution hypertonique 6,01 € (adultes) et 5,66 €. Livret à demander par téléphone au 01 58 04 41 11 ou par courrier : Zambon France, Service Consommateurs, 13 rue René-Jacques, 92 138 Issy Les Moulineaux ou téléchargeable sur le site www.zambon.fr Espace votre Santé. Bénévoles recherchés L'Association française des sclérosés en plaques (Nafsep) recherche des bénévoles pour devenir ses correspondants dans leur département. Ils auront pour mission de faire connaître l’association et la sclérose en plaques, en menant régulièrement des actions au plan local, par le biais de rencontres amicales, de réunions d’information, de groupes de paroles ou de manifestations de collecte de fonds. Après une formation reçue au sein de la Nafsep, ils seront chargés d'informer et d'orienter les malades dans leurs démarches administratives. Contact de la Nasfep au 05 34 55 77 00 ou par mail [email protected]. Site de l'association : www.nafsep.org. Dites-moi docteur Prendre en charge la fibromyalgie Comment un médecin diagnostique-t-il la fibromyalgie? Cette maladie concerne surtout les femmes (80 % des cas). La fibromyalgie n'est pas très compliquée à détecter : lorsque vous avez en face de vous une patiente entre 40 et 60 ans, qui présente des douleurs à des endroits constants d'une consultation à l'autre, souffrant de points près des articulations, avec des contractures le long de la colonne vertébrale alors que tous les bilans biologiques et radiologiques sont sans anomalie notable, il faut penser à ce diagnostic. Les autres symptômes sont la fatigue, le manque de sommeil ou un sommeil non réparateur (cette maladie concerne à plus de 80 % des femmes). Ces patientes ont cependant un organisme en bon état de marche contrairement à ce qu’elles supposent. Ceci déroute l'entourage. Le problème vient des centres de la douleur situés dans le cerveau, dont la fonction est perturbée. Chez ces femmes, la douleur est très présente et en même temps plus intense, d’autant que les médiateurs qui inhibent la douleur sont moins efficaces. Le diagnostic d'élimination permet, une fois les autres affections écartées (inflammatoires par exemple), d'affirmer qu'il s'agit de fibromyalgie. La ligue européenne de lutte contre le rhumatisme (Eular) préconise, notamment, des soins thermaux. Quelles sont ces recommandations ? Dans le cadre de ce syndrome douloureux chronique, une prise en charge et des traitements existent, à la fois médicamenteux et non médicamenteux. Les premiers visent à faire RACINES 28 baisser l'intensité de la douleur. Ce sont des antalgiques de palier 2 selon l’OMS, mais aussi des co-antalgiques qui appartiennent à la famille des antidépresseurs ou des anti-convulsivants (prescrits à doses spécifiques). Quant aux traitements non médicamenteux, ils stimuleront les endorphines, ou traiteront directement les centres de la douleur perturbés via l'hypnose et la relaxation. On encouragera l'activité physique régulière qui a un effet antidouleur. Il s’agit de se “reconditionner à l'effort”, en augmentant progressivement la durée de la pratique, (dix minutes, puis vingt, puis plus). Parmi les recommandations de l'Eular, on note l'orientation vers une cure thermale de trois semaines, qui s'avérera positive pour ces patients. Quels bienfaits peut ressentir un malade en cure thermale? D'abord il va reprendre confiance en lui et se sentir rassuré, grâce à une prise en charge spécifique et un accompagnement personnalisé. Ensuite, aux soins traditionnels proposés par les centres thermaux, comme la pélothérapie (application de boues marines chaudes), l'hydrothérapie (bains et douches), on ajoutera la sophrologie (pour se relaxer et désamorcer la douleur), la gymnastique douce, le réentraînement à l'effort. Ils sont pratiqués notamment à Dax, Saint-Paul-lèsDax, Lamalou-les-Bains, Royat… Des ateliers-santé sont organisés pour expliquer aux curistes le mécanisme de la douleur. La patiente sera motivée pour adopter de nouvelles habitudes, à conserver chez elle. Sinon elle retombera dans les raideurs et les douleurs. mars 2009 La reproduction ou l'utilisation sous quelque forme que ce soit de nos articles informations et photos est interdite sans l'accord du magazine