TL - EXPLICATION POUR LE JEUDI 24 NOVEMBRE 2016 D’UN
EXTRAIT DU TRAITE DU DESESPOIR DE KIERKEGAARD, p.93.
Lundi 31 octobre 2016 par Serge Durand -
Philosophie
Sommaire
EXPLICATION DU TEXTE SUIVANT
TEXTE 1 DE FICHTE SUR L’IMAGIN
TEXTE 2 : KEN WILBER ET (...)
TEXTE 3 DE STEPHEN JOURDAIN
EXPLICATION DU TEXTE SUIVANT :
« L’orientation vers Dieu dote le moi d’infini,
mais ici cette infinisation, quand l’imaginaire a
dévoré le moi, n’entraîne l’homme qu’à une
ivresse vide. Certain pourra trouver ainsi
insupportable l’idée d’exister pour Dieu,
l’homme ne pouvant plus en effet revenir à son
moi, devenir lui-même. Un tel croyant ainsi en
proie à l’imaginaire dirait (pour le personnifier
par ses propres paroles) : « On comprend qu’un
moineau puisse vivre, puisqu’il ne se sait vivre
pour Dieu. Mais soi-même le savoir ! et ne pas
sombrer tout de suite dans la folie ou le néant !
»
Mais chez quelqu’un en proie ainsi à
l’imaginaire, un désespéré donc, la vie peut
très bien suivre son cours, quoique d’habitude
on s’en aperçoive, et, pareille à celle de tout le
monde, être emplie du temporel, amour,
famille, honneurs et considération ; …peut-être
ne s’aperçoit-on pas qu’en un sens plus profond
cet homme-là manque de moi. », Kierkegaard,
Traité du désespoir
, Livre III, chapitre 1, alpha
.
Vous expliquerez le texte précédent à l’aide de
son contexte et vous ferez des comparaisons
doctrinales avec au moins deux des textes
suivants :
TEXTE 1 DE FICHTE SUR L’IMAGINATION :
« Les deux opposés doivent être une seule et
même chose cela signifie en peu de mots : Pas
d’infini, pas de limitation ; pas de limitation,
pas d’infini. L’infini et la limitation sont unis
dans un seul et même terme.
Si son activité ne tendait pas à l’infini, le moi
ne pourrait pas limiter son activité, ni lui poser
des bornes comme il le doit. L’activi du moi
consiste dans un poser du moi illimité ; elle
rencontre une sistance, si elle surmontait
cette résistance, l’activité qui se trouve au-
delà de la limite de la résistance serait
entièrement anéantie et supprimée, le moi
alors ne poserait pas ; mais il doit poser sur
cette ligne, il doit se limiter, c’est-à-dire, il doit
se poser à cet égard comme ne se posant pas ;
il doit poser dans cette circonférence la limite
indéterminée, illimitée, infinie (plus haut B) et
pour faire cela, il faut qu’il soit infini..
En outre, s’il ne se limitait pas, le moi ne serait
pas infini. Le moi n’est que ce qu’il se pose, il
est infini ; c’est-à-dire, il se pose infini il se
détermine par le prédicat de l’activité, donc il
se limite comme substrat de l’infini ; il se
distingue de son activité infinie (quoiqu’ils ne
soient tous deux qu’une seule et même chose),
et ainsi doit procéder le moi pour être infini.
L’activité s’échappant dans l’infini, qu’il
distingue de lui-même, doit être son activi ;
elle doit lui être attribuée par conséquent, dans
une seule et même action, indivise,
indécomposable, il doit admettre de nouveau
en soi cette activité […] ; mais s’il l’admet en
soi, elle est déterminée, elle n’est donc plus
infinie ; pourtant elle doit être infinie, et ainsi
elle doit être posée hors du moi.
Cette réciprocité du moi en soi et avec soi-
même en tant qu’elle se pose en même temps
finie et infinie, réciprocité qui n’est qu’une lutte
du moi avec lui-même, se reproduisant elle-
même, tandis que le moi veut réunir ce qui ne
peut être réuni, qu’il cherche tantôt à admettre
l’infini sous la forme du fini, et tantôt repoussé
pose cet infini hors de lui-même et tente, dans
le même moment, de le ramener en lui sous la
forme du fini, cette réciprocité est la faculté de
l’imagination. », Fichte,
Fondement de la
doctrine de la science
(1794), §4, traduction
Grimblot.
TEXTE 2 : KEN WILBER ET L’ERREUR PRE/TRANS :
Pour mieux comprendre la nature de la
Confusion Pré/Trans, nous donnerons la parole
à Wilber dans la présentation de son essai tiré
de
Les trois yeux de la connaissance
:
« Il y a un obstacle à l’émergence d’une vision
du monde complète et celui-ci est sans
conteste le plus fascinant de tous. Cet
obstacle, cette confusion, a corrompu, sous
ses formes diverses, les travaux des
psychologues de Freud à Jung, des philosophes
de Bergson à Nietzsche, des sociologues de
Lévy-Bruhl à Auguste Comte.
On le retrouve aussi bien derrière la vision du
monde mythologique et romantique que
derrière la vision rationnelle et scientifique ;
aussi bien dans les tentatives actuelles visant
à prôner le mysticisme que dans celles visant à
le dénoncer. Je suis convaincu que tant que
cet obstacle n’aura pas été levé, tant que cette
confusion n’aura pas été dissipée, nous serons
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