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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE & POPULAIRE
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR & DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE DU 20 AOÛT 1955 – SKIKDA
FACULTE DES SCIENCES DE L’INGENIEUR
DEPARTEMENT DE GENIE ELECTRIQUE
MEMOIRE
Présenté pour l'obtention du diplôme de Magister
SPECIALITE : Electrotechnique
OPTION : Machines électriques
PAR
LEGHRIB BILAL
THEME
Commande vectorielle et transfert des puissances de
la machine asynchrone à double alimentation
SOUTENU PUBLIQUEMENT LE :……………….
DEVANT LE JURY COMPOSE DE :
Président
: L. KHOCHMANE
Rapporteur
: T. BAHI
Examinateurs : F. ARBAOUI
H. KHERFANE
Prof
Prof
MC.A
MC.A
Université de Skikda
Université d’Annaba
Université d’Annaba
Université d’Annaba
PROMOTION : 2010 - 2011
REMERCIEMENT
Remerciement
D’abord, je remercie dieu tout puissant de m’avoir donné le courage et la patience durant
toutes ces années d’études.
Je remercie mes parents pour leurs soutiens et leur encouragement face aux innombrables
difficultés que j’ai subi durant toutes ces années d’études.
Je tien également à exprimer ma gratitude et ma reconnaissance envers mon encadreur
Mr. Bahi Taher, professeur à l’université d’Annaba pour le suivi et la direction de mon
travail, ainsi que pour ses conseils judicieux.
Par ailleurs, je remercie vivement Mr. L. Khochmane, professeur à l’université de Skikda,
qui ma fait l’honneur de présider le jury de ma thèse.
Je tiens également à présenter mes sincères remerciements à Mr. F. Arbaoui, maître de
conférences à l’université d’Annaba et Mr. H. Kherfane, maître de conférences à l’université
d’Annaba, pour leur participation à l'évaluation scientifique de ce travail.
SOMMAIRE
Sommaire
Introduction générale………...…………………………………………………………. 1
Chapitre 1 : Etat de l’art de la MADA
I.1. Introduction …………………………………………………………………………. 3
I.2. Présentation de la machine asynchrone à double alimentation………………. ………3
I.3. Etat de l’art de la machine asynchrone à double alimentation……………….………. 4
I.3.1. Fonctionnement pour application moteur……………………………………. 4
I.3.1.1. Première configuration……………..………………………………… 5
I.3.1.2. Deuxième configuration ………………………………….…………. 5
I.3.1.3. Troisième configuration ………………..……………….…………… 6
I.3.2. Fonctionnement en génératrice………………………………….…………… 7
I.4. Principe de fonctionnement de la MADA…………………………….……… ……... 9
I.5. Avantages et inconvénients de la MADA……………………………………………. 10
I.5.1. Avantages de la MADA………………………………………………………. 10
I.5.2. Inconvénients de la MADA…………………………………………………... 11
I.6. Classification et comparaison……………………………………...………………… 12
I.6.1. Machine à double alimentation standard (MDAS)…………………………… 14
I.6.2. Machine à double alimentation en cascade asynchrone (DACA)……………. 14
I.6.3. Machine à double alimentation sans collecteur (MDASC)…………..………..15
I.7. Mode de variation de la vitesse………………………………………...……….……. 16
I.7.1. Action sur le glissement………………………………………………………. 16
I.7.2. Variation de la fréquence…………………………………………….……….. 17
I.7.3. Action sur le nombre de pôles…………………………….………….………..17
I.8. Bilan des puissances dans la MADA………………………….……………………... 17
I.8.1. Bilan des puissances en tenant compte des résistances rotoriques
et statoriques………………………………………………………………………… 17
I.8.2. Bilan des puissances sans prise en compte des résistances rotoriques
et statoriques ………………………………………………………………...……… 18
I.9. Conclusion…………………………………………………………………………….19
SOMMAIRE
Chapitre 2 : Modélisation de la machine asynchrone à double alimentation
II.1. Introduction…………………………………………………………………………. 20
II.2. Modélisation de la MADA………………………………………………………….. 21
II.2.1. Hypothèses simplificatrices……………………………………………………. 21
II.2.2. Equations électriques de la machine…………………………………………… 22
II.2.3. Application de la transformation de Park à la MADA………………………… 24
II.2.4. Mise en équation de la MADA dans le repère de Park……………….………… 26
II.2.4.1. Equations des tensions………….…….…………….……. ……………... 27
II.2.4.2. Equations des flux……………………………….……………… ……... 28
II.2.5. Choix du référentiel dq……………………………………………….………... 30
II.2.5.1. Référentiel lié au stator…………………………………….……. ……... 30
II.2.5.2. Référentiel lié au rotor………………………………………...… ……... 30
II.2.5.1. Référentiel lié au champ tournant ………………………………. ……... 31
II.2.6. Expression du couple électromagnétique dans le repère de Park……………… 31
II.2.7. Modèle de la MADA dans le repère de Park sous forme d’état ………………. 32
II.3. Régimes de fonctionnement de la MADA…………………………………………... 33
II.3.1. Stationnaire………………………………………………………….………... 33
II.3.2. Hypo synchrone……………………………...………………………. ……... 33
II.3.3. Synchrone……………………………………………………………..……... 34
II.3.4. Hyper synchrone……………………………………………………………... 34
II.4. Etude de la puissance de la MADA…………………………………………………. 34
II.5. Convertisseur……………………………………………………...………… ……... 35
II.6. Modes de fonctionnement de la MADA…………………….………………………. 36
II.6.1. Cas du fonctionnement en mode moteur hypo-synchrone………….………...36
II.6.2. Cas du fonctionnement en mode moteur hyper-synchrone…………… …....... 36
II.6.3. Cas du fonctionnement en mode générateur hypo-synchrone.. ……............... 37
II.6.4. Cas du fonctionnement en mode générateur hyper-synchrone….…… ……... 37
II.7. Domaines d’application de la MADA…………………………………...………….. 38
SOMMAIRE
II.8. Modélisation de l’alimentation de la MADA…………………………….…. ……... 38
II.8.1. Modélisation du redresseur triphasé double alternance à diodes…….. ……... 38
II.8.2. Modélisation du circuit de filtrage…………………..……………….. ……... 40
II.8.3. Modélisation de l'onduleur…………………...……………………… ……... 42
II.9. Stratégies MLI triangulo-sinusoïdale……………………...………………… ……... 46
II.10. Résultat de simulation et interprétation…………………..………..………………. 48
II.10.1. Alimentation de la MADA par une source sinusoïdale………..…………… 48
II.10.2. Alimentation de la MADA par un onduleur……………….………………. 54
II.11.Conclusion…………………………………...………………………..….………… 59
Chapitre 3 : Commande vectorielle de la MADA
III.1. Introduction……………………………………………...…………………………. 60
III.2. Commande vectorielle …………………………………...………………………… 61
III.3. Principe de la commande vectorielle…………………….……………………….…62
III.3.1. Différents repères de référence…………………..……………………..… 63
II.4. Commande vectorielle par orientation du flux statorique………..…………….…… 65
III.5. Commande vectorielle directe et indirecte…………………….………..………….. 67
III.5.1. Commande vectorielle directe……………………….…………… ……... 67
III.5.2. Commande vectorielle indirecte……………………..……………………. 68
III.6. Bloc de défluxage……………………………………………...…………………… 68
III.7. Compensation…………………………………...………………………………….. 69
III.8. Résultat de simulation et interprétation…………………….…………………….… 71
III.9. Calcul des régulateurs…………………………….……………………..…………..72
III.9.1. Régulateur du courant Idr ..……………………….……………………….. 72
III.9.2. Régulateur du courant Irq…………………………………….……………. 73
III.9.3. Régulateur de vitesse…………………………………………..…………... 74
III.10. Résultat de simulation et interprétation……………………..……………….……. 76
SOMMAIRE
III.11. Contrôle des courants et termes de compensations…………….…….…… ……... 84
III.11.1. Représentation d’état………………..………….…………………………. 84
III.11.2. Compensation par retour d’état……….……..….…………………………. 86
III.11.2.1. Principe de la méthode…………………………..………..……………… 86
III.11.2.2. Application à la MADA……………..………......………………………. 88
III.12. Résultat de simulation………………………………………...……………………89
III.13. Conclusion………………………...………………………………………. ……... 92
Chapitre 4 : Zones de fonctionnement à vitesse variables
IV.1. Introduction………………………………………………………………………… 93
IV.2. Loi de répartition de puissance…………………...………………………… ……... 93
IV.2.1. P et P de signes contraires……………………………………….. ……... 94
IV.2.3. P et P de mêmes signes …………………………………………………. 94
IV.3. Loi de commande en vitesse…………………………..…………………….……... 94
IV.3.1. Fonctionnement à grandes vitesses………………………..………………. 95
IV.3.2. Fonctionnement à moyennes vitesses…………………..………….……... 95
IV.3.3. Fonctionnement à faible vitesses……………………...…….………………96
IV.4. Plages de variations des fréquences du stator et du rotor……………...……………96
IV.5. Conclusion………………………………………………………………………..…104
Conclusion générale………………………………………...………………………..…..105
Liste des figures
Liste des figures
Fig I.1
Fig I.2
Fig I.3
Fig I.4
Fig I.5
Fig I.6
Fig I.7
Fig I.8
Fig I.9
Fig I.10
Fig II.1
Fig II.2
Fig II.3
Fig II.4
Fig II.5
Fig II.6
Fig II.7
Fig II.8
Fig II.9
Fig II.10
Fig II.11
Fig II.12
Fig II.13
Fig II.14
Fig II.15
Fig II.16
Fig II.17
Fig II.18
Fig II.19
Fig II.20
Fig II.21
Fig II.22
Fig II.23
Fig II.24
Fig II.25
Fig II.26
Fig II.27
Fig II.28
Fig II.29
Fig II.30
Fig II.31
Fig II.32
Fig II.33
Fig II.34
Fig II.35
Fig II.36
Fig II.37
Fig II.38
Fig II.39
Fig II.40
Structure du stator et des contacts rotoriques de la MADA
Schéma de principe de la première configuration
Schéma de principe de la deuxième configuration
Alimentation de la MADA avec deux onduleurs et un bus continu commun
Alimentation de la MADA avec deux onduleurs avec deux bus continus indépendants
Alimentation de la MADA par deux cycloconvertisseurs
Alimentation de la MADA pour une application génératrice
Schéma de principe de la MDAS
Schéma de l’onduleur de tension
Schéma de principe de la MDASC
Représentation schématique d’une MADA
Schéma de principe d'une MADA
Principe de la transformation de Park appliquée à la MADA
Branchement de le MADA
Fonctionnement de la MADA en mode moteur
Fonctionnement de la MADA en mode générateur
Schéma d’un redresseur triphasé double alternance à diodes
Tensions d’entrée et redressée
Circuit du filtrage
Schéma de l’onduleur de tension
Schéma d’un bras de l’onduleur
Représentation des signaux de la commande MLI
Etat de commutation d’un bras
Tension simulé à la sortie de l’onduleur
Tension Composée à la sortie de l’onduleur
Bloc de simulation de la MADA
Vitesse de rotation de la MADA
Couple électromagnétique de la MADA
Courant d’une phase statorique
Courant d’une phase rotorique
Flux statorique selon l’axe (d,q)
Flux rotorique selon l’axe (d,q)
Vitesse de rotation de la MADA
Couple électromagnétique de la MADA
Courant d’une phase statorique
Courant d’une phase rotorique
Flux statorique selon l’axe (d,q)
Flux rotorique selon l’axe (d,q)
Alimentation de la MADA par un onduleur
Vitesse de rotation de la MADA
Couple électromagnétique de la MADA
Flux statorique selon l’axe (d,q)
Flux rotorique selon l’axe (d,q)
Courant d’une phase statorique
Courant d’une phase rotorique
Vitesse de rotation de la MADA
Couple électromagnétique de la MADA
Flux statorique selon l’axe (d,q)
Flux rotorique selon l’axe (d,q)
Courant d’une phase statorique
4
5
6
6
7
7
8
14
15
16
20
21
25
36
37
37
39
40
41
42
43
46
47
47
47
48
50
50
50
51
51
51
52
52
52
53
53
53
54
54
55
55
55
56
56
57
57
57
58
58
Liste des figures
Fig II.41
Fig III.1
Fig III.2
Fig III.3
Fig III.4
Fig III.5
Fig III.6
Fig III.7
Fig III.8
Fig III.9
Fig III.10
Fig III.11
Fig III.12
Fig III.13
Fig III.14
Fig III.15
Fig III.16
Fig III.17
Fig III.18
Fig III.19
Fig III.20
Fig III.21
Fig III.22
Fig III.23
Fig III.24
Fig III.25
Fig III.26
Fig III.27
Fig III.28
Fig III.29
Fig III.30
Fig III.31
Fig III.32
Fig III.33
Fig III.34
Fig III.35
Fig III.36
Fig IV.1
Fig IV.2
Fig IV.3
Fig IV.4
Fig IV.5
Fig IV.6
Fig IV.7
Courant d’une phase rotorique
Analogie entre la commande d’une MADA et d’une MCC
Orientation du flux statorique
Orientation du flux rotorique
Principe de la commande vectorielle
Caractéristique de réglage du flux
Schéma de compensation
Bloc de simulation
Couple électromagnétique de la MADA
Flux Ф de la MAD
Schéma de régulation du courant Idr
Schéma de régulation du courant Iqr
Schéma de régulation de vitesse
Schéma bloc avec régulation
Vitesse de rotation de la MADA
Couple électromagnétique de la MADA
Flux Ф de la MADA
Vitesse de rotation de la MADA
Couple électromagnétique de la MADA
Flux Ф de la MADA
Vitesse de rotation de la MADA
Couple électromagnétique de la MADA
Flux Ф de la MADA
Vitesse de rotation de la MADA
Couple électromagnétique de la MADA
Flux Ф de la MADA
Vitesse de rotation de la MADA
Couple électromagnétique de la MADA
Flux Ф de la MADA
Vitesse de rotation de la MADA
Couple électromagnétique de la MADA
Flux Ф de la MADA
Régulation des courants par retour d’état
Bloc de simulation
Vitesse de rotation de la MADA
Couple électromagnétique de la MADA
Flux Ф de la MADA
Variations des fsmax et frmax en fonction de fmin
Zones de variations des fsmax et frmax en fonction de fmin
Valeurs maximales de vitesse pour un fonctionnement sans démagnétisation
Variation de la fréquence rotorique en fonction de la vitesse de la machine
Variation de la fréquence statorique en fonction de la vitesse de la machine
Fréquences statorique et rotorique en fonction de la vitesse
Modes de fonctionnement
58
63
63
64
65
69
70
71
71
72
72
74
75
75
76
77
77
77
78
78
79
79
79
80
80
80
81
82
82
83
83
84
89
90
90
91
91
98
99
100
101
102
102
103
Liste des tableaux
Liste des tableaux
Tab.I.1.
Tab.II.1.
Tab.II.2.
Tab. IV.1.
Les différentes variétés de la machine à double alimentation
Différentes puissances
Paramètres de la MADA
Récapitulatif de la variation de ω et ω en fonction de répartition de puissance
13
34
49
96
Abréviations et notations
ABREVIATIONS ET NOTATIONS
MADA
: Machine Asynchrone à Double Alimentation
MAS
: Machine Asynchrone
MCC
: Machine à Courant Continu
MDAS
: Machine à double alimentation standard à rotor bobiné
MDASC
: Machine à double alimentation sans collecteur
MDACA
: Machine à double alimentation en cascade asynchrone
MADS
: Machine asynchrone à double stator
MDACA-SA : Machine à double alimentation en cascade asynchrone avec un seul stator
MDARV
: Machine à double alimentation à reluctance variable
MLI
: Modulation de Largeur d’Impulsions
FOC
: Field Oriented Control
fem
: Force électromotrice
fmm
: Force magnétomotrice
PI
: Proportionnel Intégral
Cem
: Couple électromagnétique de la machine
Cr
: Couple résistant
J
: Inertie des masses tournantes
Kf
: Coefficient de frottement visqueux
Rs
: Résistance d’une phase statorique
Rr
: Résistance d’une phase rotorique
Ls
: Inductance propre d’une phase statorique
Lr
: Inductance propre d’une phase rotorique
M
: Inductance cyclique mutuelle
Abréviations et notations
L
: Inductance du filtre
i
: Courant statorique sur l’axe d
i
: Courant statorique sur l’axe q
i
: Courant rotorique sur l’axe d
i
: Courant rotorique sur l’axe q
i ,i ,i
: Courants des trois phases statoriques
i ,i ,i
: Courants des trois phases rotoriques
V
: Tension statorique sur l’axe d
V
: Tension statorique sur l’axe q
V
: Tension rotorique sur l’axe d
V
: Tension rotorique sur l’axe d
V ,V ,V
: Tensions d’alimentations des phases statoriques
V ,V ,V
: Tensions d’alimentations des phases rotoriques
E
: Source de tension continue de l'onduleur
Φ
: Flux statorique sur l’axe d
Φ
: Flux statorique sur l’axe q
Φ
: Flux rotorique sur l’axe d
Φ
: Flux rotorique sur l’axe q
P ,P
: Puissances actives rotorique et statorique
Q ,Q
: Puissances réactives rotorique et statorique
K ,K
: Gains du régulateur PI classique
P
: Puissance électromagnétique
Abréviations et notations
: Fréquence statorique
: Fréquence rotorique
: Pulsation électrique du rotor
ωs
: Pulsation statorique
ωr
: Pulsation rotorique
θ ,θ
: Angles électriques, rotorique et statorique
Ω
: Vitesse mécanique
g
: Glissement
t
: Temps
N
: Vitesse
P
: Nombre de paires de pôles
,
: Déphasage de l’axe direct par rapport au stator et rotor
: Angle entre l’axe rotorique r et l’axe statorique s
: Coefficient de dispersion de Blondel
Indices
s
: Indice des axes correspondant au stator
r
: Indice des axes correspondant au rotor
a, b, c
: Indices correspondant aux trois phases a, b, c
ref
: Indice de référence
Résumé
Résumé
Ce mémoire concerne particulièrement la machine asynchrone à double alimentation. On
s’intéresse d’abord à l’état de l’art de cette machine à travers lequel on présente sa
constitution, ses différents types et son principe de fonctionnement. Puis, la modélisation dans
le repère de Park est développée et simulée. Les résultats de simulations réalisés montrent le
couplage entre le couple et le flux. Pour assurer une commande performante de cette machine,
il est impératif de garantir un bon découplage entre ses grandeurs électromagnétiques, ceci
permet de garantir une commande aisée et une gestion de puissance adéquate entre les deux
parties de la machine. A cet effet les composantes directes et en quadratures du courant sont
orientées convenablement selon l’axe (d, q), de façon que l’une d’elle détermine l’état
magnétique et l’autre assure le couple électromagnétique nécessaire pour faire tourner la
machine. Après, une méthode de découplage par retour d’état est présenté. A la fin, on
présente une loi de répartition de puissance et zone de fonctionnement à vitesse variable afin
d’avoir une gestion convenable des fréquences statorique et rotorique.
Mots clés : MADA, Modélisation, Commande vectorielle, Simulation
Abstract
This memory concerns particularly the double-fed induction machine. We interested first at
the state of the art of the machine through which we present its constitution, different types
and operating principle. There, modeling in the landmark Park is developed and simulated.
The results of simulations carried out show the coupling between the torque and flux. To
ensure effective control of this machine, it is imperative to ensure proper decoupling between
its electromagnetic quantities, this ensures easy control and management of adequate power
between the two sides of the machine. For this purpose the direct and quadrature components
of the stream are properly oriented in the axis (d, q), so that one of them determines the
magnetic state and the other operates the electromagnetic torque necessary for rotating the
machine. After a method of decoupling state feedback is presented. At the end, we present a
power law distribution and area of variable-speed operation to have a proper management of
the stator and rotor frequencies.
Keywords: DFIG, Modeling, Vector Control, Simulation
‫‪Résumé‬‬
‫ﻣﻠﺨﺺ‬
‫ھﺬه اﻟﻤﺬﻛﺮة ﺗﺨﺺ دراﺳﺔ ﻣﺎﻛﻨﺔ ﻣﻀﺎﻋﻔﺔ اﻟﺘﻐﺬﯾﺔ‪ ،‬ﺣﯿﺚ اﺧﺬﻧﺎ ﺑﺎﻻﻋﺘﺒﺎر ﻓﻲ اﻟﻤﺮﺣﻠﺔ اﻻوﻟﻰ ﺗﻜﻮﯾﻨﮭﺎ ﻋﺎﻣﺔ ﺛﻢ ﺗﻄﺮﻗﻨﺎ اﻟﻰ‬
‫ﻣﺒﺪا اﻟﺘﺸﻐﯿﻞ‪ ،‬اﻧﻮاﻋﮭﺎ اﻟﻤﺨﺘﻠﻔﺔ ﺛﻢ ﻗﻤﻨﺎ ﺑﺎﻟﻨﻤﺬﺟﺔ ﻓﻲ ﻣﻌﻠﻢ ﺑﺎرك و اﻟﻤﺤﺎﻛﺎت‪ ,‬ﺣﯿﺚ أﺑﺮزت ﻧﺘﺎﺋﺞ اﻟﻤﺤﺎﻛﺎة اﻻﻗﺘﺮان ﺑﯿﻦ اﻟﻌﺰم‬
‫اﻟﻜﮭﺮوﻣﻐﻨﺎطﯿﺴﻲ و اﻟﺘﺪﻓﻖ‪ .‬ﻣﻦ اﺟﻞ ﺗﺤﻜﻢ اﻓﻀﻞ ﻓﻲ ھﺬه اﻟﻤﺎﻛﻨﺔ ﻛﺎن ﻻﺑﺪ ﻣﻦ اﻟﻔﺼﻞ ﺑﯿﻦ ﻛﻤﯿﺎﺗﮭﺎ اﻟﻜﮭﺮوﻣﻐﻨﺎطﯿﺴﯿﺔ وھﺬا‬
‫ﯾﻀﻤﻦ ﺳﯿﻄﺮة ﻣﺮﯾﺤﺔ وﻣﻨﺎﺳﺒﺔ ﻹدارة اﻟﻄﺎﻗﺔ ﺑﯿﻦ ﺟﺰأي اﻟﻤﺎﻛﻨﺔ‪ ،‬ﻟﮭﺬا اﻟﻐﺮض ﻓﺎن اﻟﻌﻨﺎﺻﺮ اﻟﻤﺒﺎﺷﺮة و اﻟﻤﺘﻌﺎﻣﺪة ﻟﺘﯿﺎر‬
‫وﺟﮭﺖ ﺑﺸﻜﻞ ﻣﻨﺎﺳﺐ ﺣﺴﺐ اﻟﻤﻌﻠﻢ )‪ (d, q‬ﺣﯿﺚ ان اﺣﺪھﻤﺎ ﯾﺤﺪد اﻟﺤﺎﻟﺔ اﻟﻤﻐﻨﺎطﯿﺴﯿﺔ واﻻﺧﺮ اﻟﻌﺰم اﻟﻜﮭﺮوﻣﻐﻨﺎطﯿﺴﻲ اﻻزم‬
‫ﻟﺪوران اﻻﻟﺔ‪ .‬ﺛﻢ ﻋﺮظﻨﺎ وﺳﯿﻠﺔ اﺧﺮى ﻓﻲ اﻟﺘﺤﻜﻢ و ﻓﻲ اﻟﻨﮭﺎﯾﺔ ﺗﻄﺮﻗﻨﺎ اﻟﻲ ﻗﻮاﻧﯿﻦ ﺗﻮزﯾﻊ اﻟﻄﺎﻗﺔ وﻣﻨﻄﻘﺔ اﻟﺘﺸﻐﯿﻞ ﻣﺘﻐﯿﺮة‬
‫اﻟﺴﺮﻋﺔ ﻣﻦ أﺟﻞ اﻹدارة اﻟﺴﻠﯿﻤﺔ ﻟﺘﻮاﺗﺮ اﻟﺠﺰء اﻟﺜﺎﺑﺖ واﻟﺪوار‪.‬‬
‫اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﺮﺋﯿﺴﯿﺔ ‪ ،MADA :‬اﻟﻨﻤﺬﺟﺔ‪ ،‬اﻟﺘﺤﻜﻢ اﻟﺸﻌﺎﻋﻲ‪ ،‬ﻣﺤﺎﻛﺎة‬
Introduction générale
Introduction générale
Le secteur industriel fait largement appel aux entraînements électriques à vitesse variable. Ces
entraînements exigent de plus en plus de hautes performances, une fiabilité accrue et un coût
réduit. Les machines à courant continu, caractérisées par une grande souplesse de
fonctionnement et ne nécessitant qu’un équipement électronique de faible importance,
répondent en partie à ces exigences. Cependant, cette machine présente des inconvénients dus
au système balais-collecteur, ce qui l’empêche d’être utilisée dans les milieux explosifs et
corrosifs. En plus le commutateur mécanique introduit des limitations dans les capacités de la
machine. En effet, elle ne peut ni opérer à grande vitesse, ni être alimentée par des tensions
élevées, s’y ajoute l’entretien que nécessite le collecteur.
Par conséquence, ces contraintes ont orienté la recherche dans le domaine de la vitesse
variable vers les machines à courant alternatif, et plus particulièrement vers les machines
asynchrones dont le coût de fabrication est moindre, poids plus faible à puissance égale;
absence du collecteur donc n’exigent pas d’entretien permanent. Elles sont de construction
relativement simple, supportent les surcharges. Par ailleurs, l’absence du collecteur leur
confère une grande fiabilité et une vitesse de rotation plus élevée. De nos jours, plusieurs
travaux ont été orientés vers l'étude de la machine asynchrone à double alimentation. Celle ci
est une machine asynchrone triphasée avec un rotor bobiné accessible offrant ainsi
la
possibilité d’être alimentée par un convertisseur aussi bien du côté du stator que du côté du
rotor. La MADA trouve son application en tant que génératrice pour les énergies éoliennes ou
en tant que moteur pour certaines applications industrielles comme le laminage, la traction
dans les entraînements de grande puissance. Elle se caractérise par sa robustesse, sa longévité
et une plage de variation de vitesse plus importante (régime hypo synchrone, synchrone et
hyper synchrone).
La difficulté de la commande d’une telle machine est causée par le couplage existant entre ses
différentes variables, car elle se comporte comme un système multi variable, non linéaire et
fortement couplé. Ce mémoire est structuré en quatre chapitres :
Le premier chapitre, est consacré à l’état de l’art sur la MADA où nous présentons les
différentes configurations d’alimentation de la machine que se soit pour des applications
moteur ou générateur. La configuration où le stator est alimenté par le réseau et le rotor
alimenté par un onduleur, sera retenue dans la suite de l'étude. Cependant pour mieux
connaitre la machine nous nous intéresserons à son principe de fonctionnement, à l’évaluation
1
Introduction générale
de ses avantages et performances ainsi qu’à ses différents domaines d’applications. En plus,
une classification des différents types de cette machine seront présentées.
Le deuxième chapitre, est consacré au modèle mathématique de la machine asynchrone
à double alimentation basé sur des hypothèses simplificatrices dans les différents repères.
Après avoir présenté la forme du couple électromagnétique et la modélisation du système
d’alimentation de la MADA, on présente les résultats de simulation et leurs interprétations.
Dans le troisième chapitre, on présente le modèle de la machine dans le repère lié au
flux statorique qu’on exploitera
pour déterminer la commande par orientation du flux
statorique. Ceci nous permettra d’obtenir un modèle de la MADA analogue à celui de la
machine à courant continu à excitation séparée. Le modèle développé sera simulé afin de
tester ses performances.
Dans le quatrième chapitre, les lois à respecter pour assurer une répartition de puissance
sont développées. A cet effet, des expressions simples, nous ont guidés pour que la répartition
soit effective. L’analyse de la fréquence maximale en fonction de celle minimale nous a
permit d’avoir une meilleur gestion de la puissance.
2
Chapitre I
Etat de l’art de la MADA
I.1. Introduction
Les machines électriques les plus utilisées dans les entraînements électriques sont les
machines asynchrones triphasées. Les machines asynchrones peuvent être divisées en deux
catégories : celles à rotor à cage d’écureuil et celles à rotor bobiné. Ces dernières sont
alimentées par des systèmes alternatifs triphasés aussi bien au stator qu’au rotor et sont
souvent désignées par Machine Asynchrone Doublement Alimentée (MADA).
Afin de pouvoir alimenter le rotor (la partie tournante de la machine), un contact glissant est
donc nécessaire. A cet effet, la MADA est munie de système de bagues-balais [1]
Grâce au développement des équipements de l'électronique de puissance et à
l'apparition des techniques de commande modernes, la MADA présente une solution idéale
pour les entraînements à hautes puissances et à vitesse variable. L'intérêt de telles machines
est qu'elles assurent un fonctionnement à très basse vitesse [2]. L'application potentielle de la
MADA a été un sujet de recherche le long de la dernière décennie. L'association des MADA à
des convertisseurs statiques permet de donner différentes stratégies de commandes et présente
un autre avantage d'utilisation de ces machines. En effet, pour varier sa vitesse deux structures
ont émergé pour l’alimentation de cette machine: la première consiste à connecter le stator
directement au réseau et alimenter le rotor à travers un onduleur de tension et pour la seconde
structure, les deux armatures sont couplées à deux onduleurs de tension. Ces fonctionnements,
présentent la MADA comme une alternative sérieuse aux machines synchrones classiques
dans de nombreux systèmes de production d'énergie [3].
I.2. Présentation de la machine asynchrone à double alimentation
La MADA possède un stator analogue à celui des machines triphasées classiques. Il est
constitué, le plus souvent, de tôles magnétiques empilées munies d’encoches dans lesquelles
viennent s’insérer les enroulements [4]. L’originalité de cette machine est que le rotor n'est
pas composé d'aimants ou d'une cage d'écureuil mais d'enroulements triphasés disposés de la
même manière que les enroulements statoriques. Il est donc constitué de trois bobinages
connectés en étoile dont les extrémités sont reliées à des bagues conductrices (voir la figure
I.1) sur lesquelles viennent frotter des balais lorsque la machine tourne.
3
Chapitre I
Etat de l’art de la MADA
Fig I.1. Structure du stator et des contacts rotoriques de la MADA
Ce type de machines nécessite une seule source d'alimentation pour être alimenter. Ceci
constitue un avantage principal au vue de la construction surtout dans les applications à
vitesse variable, où le glissement de la MADA peut être contrôlé par l'association des
convertisseurs de puissance du coté statorique ou rorotique ou bien des deux à la fois [5].
La structure de la MADA lui permet de considérer son comportement physique de façon
analogue à une machine synchrone à la différence près que le rotor n'est plus une roue polaire
alimentée en courant continu ou un aimant permanent, mais il est constitué d'un bobinage
triphasé alimenté en alternatif. Ce fonctionnement peut éventuellement être résumé par le
terme de : "machine synchrone à excitation alternative" [3].
I.3. Etat de l’art de la machine asynchrone à double alimentation
De nos jours, plusieurs travaux ont été orientés vers l'étude de la machine asynchrone à
double alimentation en tant que génératrice pour les énergies renouvelables ou en tant que
moteur pour certaines applications industrielles [2] [3] [5] [6].
I.3.1. Fonctionnement pour application moteur
Pour le cas de fonctionnement moteur, les principales études ont été dédiées aux stratégies
de commande linéaires et non linéaires avec et sans capteur de vitesse ou de position [7]. Pour
ces types d’applications, le rotor est alimenté par un convertisseur statique et le stator est
connecté directement à un réseau triphasé (figure I.2). Les travaux que nous avons consultés
en bibliographie attestent que cette machine présente en fonctionnement moteur de bonnes
performances.
4
Chapitre I
Etat de l’art de la MADA
I.3.1.1. Première configuration
Cette classe est dite MADA simple [8]. Le rotor à son propre alimentation à travers un
onduleur tandis que le stator est connecté à un réseau triphasé. La figure I.2 montre le schéma
de principe de cette configuration.
Fig I.2. Schéma de principe de la première configuration
I.3.1.2. Deuxième configuration
Les enroulements statoriques sont connectés à un réseau triphasé fixe tandis que le rotor est
relié à un cycloconvertisseur. La figure I.3 représente un schéma de principe de cette
configuration.
5
Chapitre I
Etat de l’art de la MADA
Fig I.3. Schéma de principe de la deuxième configuration
I.3.1.3. Troisième configuration
Pour une MADA alimentée par des convertisseurs indépendants, on peut prendre différentes
formes [9] :
Les figures I.4, I.5 et I.6 présentent respectivement la première forme ou on remarque que les
deux onduleurs sont alimentés en parallèle par un redresseur commun. La seconde où les deux
onduleurs sont alimentés par leurs propres redresseurs et pour la dernière l’alimentation est
assurée par deux cycloconvertisseurs.
Fig I.4. Alimentation de la MADA avec deux onduleurs et un bus continu commun
6
Chapitre I
Etat de l’art de la MADA
Fig I.5. Alimentation de la MADA avec deux onduleurs avec deux bus continus indépendants
Fig I.6. Alimentation de la MADA par deux cycloconvertisseurs.
I.3.2. Fonctionnement en mode générateur
L’utilisation de la MADA pour la production de l’énergie électrique à partir de l’énergie
7
Chapitre I
Etat de l’art de la MADA
éolienne est très répandue [2, 10-11].
La conversion de l’énergie éolienne à base d’une MADA est devenue, en termes de
développement, l’une des plus importantes et les plus prometteuses des sources d’énergies
renouvelables à travers le monde.
La littérature est abondante dans ce domaine et les thèmes abordés sont très variés, il s’agit
parmi elle [12-16] :
 Etude qualitative de l’association convertisseur machine pour l’entrainement
électrique d’un système de génération électrique ;
 Modélisation et commande des génératrices éoliennes ;
 Participation aux services système de fermes d’éoliennes à vitesse variable intégrant
du stockage inertiel d’énergie ;
 Reconfiguration du dispositif de commande d’une éolienne en cas de creux de
tension ;
 Système éolien basé sur une MADA : contribution à l’étude de la qualité de l’énergie
électrique et de la continuité de service.
La configuration qui est largement répandue dans les systèmes éoliens à vitesse variable avec
MADA est représentée par la figure I.7. On distingue que le rotor est alimenté par un
convertisseur tandis que le stator est directement lié au réseau électrique.
Fig I.7. Alimentation de la MADA pour une application génératrice
8
Chapitre I
Etat de l’art de la MADA
I.4. Principe de fonctionnement de la MADA
La MADA est une machine asynchrone à rotor bobiné avec l’enroulement du stator connecté
directement au réseau. Le champ des enroulements statoriques tourne dans l’espace avec une
vitesse angulaire
=2
. Le rotor est constitué par des enroulements triphasés relié à un
convertisseur de puissance bidirectionnel par un système balais-bague, qui tourne avec la
vitesse .
Dans le cas où le nombre de pôles au stator et au rotor sont identiques, la vitesse angulaire de
rotation du rotor est définie par :
= ω ± ω = PΩ
(I.1)
Avec :
Ω : vitesse mécanique du rotor ;
« s » et «r » désignent respectivement les grandeurs statoriques et rotoriques ;
P : nombre de paire de pôles.
Si la vitesse de la machine est inférieure à la vitesse de synchronisme (
< ω ) le champ
tournant créé par les enroulements du stator tourne dans le même sens que celui créé par les
enroulements du rotor ; c'est-à-dire que la machine fonctionne en régime hypo-synchrone,
dans ce cas le signe (-) est attribué dans l’équation (I.1). Dans le cas contraire, la vitesse étant
supérieure à celle du synchronisme (ω < ), les champs tournants créés par les enroulements
du stator et du rotor tournent dans des sens opposés ; c'est-à-dire que la machine fonctionne en
régime hyper-synchrone et le signe (+) apparait dans l’équation (I.1).
D’autre part, la relation qui relie la fréquence du stator et celle du rotor est donnée par [5] :
f = f + P. f
Avec :
f
: fréquence de rotation du rotor.
9
(I.2)
Chapitre I
Etat de l’art de la MADA
Le glissement g est défini comme suit :
g=
=
(I.3)
g > 0 : régime hypo-synchrone.
g < 0 : régime hyper-synchrone.
I.5. Avantages et inconvénients de la MADA
Comme les autres machines, la MADA présente quelques avantages et inconvénients qui
sont liés à sa structure, sa stratégie de commande et ses applications.
I.5.1. Avantages de la MADA
Comme avantages de la MADA, on peut citer :
- L’accessibilité au stator et rotor offre l’opportunité d’avoir plusieurs degrés de liberté pour
bien contrôler le transfert des puissances et le facteur de puissance avec toutes les possibilités
de récupération ou l’injection de l’énergie dans les enroulements de la machine [9].
- La mesure des courants au stator et rotor, donne une plus grande flexibilité et précision au
contrôle du flux et du couple électromagnétique [7].
- La capacité de pouvoir augmenter la plage de variation de la vitesse au delà de la vitesse de
synchronisme. De plus, l’application de la commande vectorielle associée à une technique de
commande moderne permet d’obtenir un couple nominal sur une grande plage de vitesse [7].
- Le circuit rotorique de la MADA peut être piloté par un convertisseur de fréquence ayant
une puissance relativement faible par rapport au stator. Ce convertisseur rotorique de haute
commutation est utilisé pour réaliser de hautes performances dynamiques en termes de temps
de réponse, de minimisation des harmoniques et d’amélioration de rendement [9].
- En fonctionnement générateur, l'alimentation du circuit rotorique à fréquence variable
permet de délivrer une fréquence fixe au stator même en cas de variation de vitesse [3].
- Le principal avantage est qu’elle pourrait permettre de passer d’un fonctionnement à un
autre [2].
10
Chapitre I
Etat de l’art de la MADA
-Elle offre plusieurs possibilités de reconfiguration grâce à sa double alimentation ce qui
permet à cette dernière de trouver un large domaine d’application [5].
-
Elle a un comportement souple à la commande, ce qui lui permet de trouver un domaine
d’application très vaste. La MADA peut être utilisée dans des applications spécifiques avec
une vitesse variable et à fréquence constante, comme les systèmes de génération de l’énergie
électrique à partir des puissances éolienne et hydraulique, ainsi que dans les applications
aérospatiales et navales, l’entraînement des ventilateurs et des pompes d’eau [11].
-La possibilité de fonctionner à couple constant au delà de la vitesse nominale.
I.5.2. Inconvénients de la MADA
- La MADA présente une structure non linéaire, ce qui implique la complexité de sa
commande.
- La machine à double alimentation requiert un collecteur à trois bagues au rotor. Donc pour
une même puissance, ce moteur est un peu plus long et à peine plus lourd que le moteur
asynchrone à cage équivalent [17].
- Dans un milieu corrosif, les bagues de la machine peuvent s’oxyder et donc un entretien
particulier est nécessaire. Cependant pour un même fonctionnement, les moteurs à bagues
demandent un entretien moindre que les moteurs à courant continu [17].
- Elle est plus volumineuse qu'une MAS à cage de puissance équivalente. L’aspect multiconvertisseurs, augmente le nombre de convertisseurs et par conséquent le prix [2].
- Utilisation d’un nombre de convertisseurs (deux redresseurs et deux onduleurs ou un
redresseur et deux onduleurs) plus importants que la machine à cage (un redresseur et un
onduleur) [6].
- Un autre inconvénient apparaît lors de l’étude de cette machine, ce dernier est la stabilité
notamment en boucle ouverte. En effet, dans le cas de la machine asynchrone conventionnelle
celle-ci est garantie par la relation fondamentale de l’autopilotage réalisant l’asservissement
de la vitesse par la fréquence du stator. Par conséquent, les deux forces magnétomotrices du
11
Chapitre I
Etat de l’art de la MADA
stator et du rotor deviennent synchronisées. Mais dans le cas de la MADA, la rotation des
forces magnétomotrices, devient fonction des fréquences imposées par les deux sources
d’alimentations externes. De ce fait, une certaine synchronisation entre elles est exigée afin de
garantir la stabilité de la machine [5].
I.6.Classification et comparaison
La classification de la MADA est réalisée à partir d'une recherche historique qui a été
développée dans la littérature du domaine des machines à double alimentation [18].
Le tableau I.1, illustre les catégories les plus connues de la machine à double alimentation.
12
Chapitre I
Etat de l’art de la MADA
Type de la MADA
Abréviation
Convertisseur de
Loi de commande
puissance
Machine à double
Dépend de la
Orientation du flux statorique
vitesse
avec le découplage entre les
rotor bobiné
opérationnelle
puissances active et réactive
Machine à double
Identique à la
Orientation du flux rotorique et
MDAS
orientation simplifie du flux
alimentation standard à
alimentation sans
MDAS
MDASC
collecteur
rotorique comme la MDAS
Machine à double
alimentation en
Identique à la
MDACA
MDAS
Identique à la MDAS
cascade asynchrone
Machine asynchrone à
double stator
MADS
Identique à la
Comparateur de puissance
MDAS
avec un moteur auxiliaire pour
entraîner l'un des deux stators
Machine à double
alimentation en cascade
Identique à la
MDACA-SA MDAS
Identique à la MDAS
asynchrone avec un
seul stator
Machine à double
alimentation à
Identique à la
MDARV
MDAS
Identique à la MDAS
reluctance variable
Tab I.1. Les différentes variétés de la machine à double alimentation
Les schémas de principe pour les variantes de la machine à double alimentation les plus
attractives et qui sont les plus développées dans la littérature sont données ci-après.
13
Chapitre I
Etat de l’art de la MADA
I.6.1. Machine à double alimentation standard (MDAS)
La machine à double alimentation standard est une machine asynchrone à rotor bobiné dotée
d’un système balais-bague. La figure I.8 illustre le schéma de principe de cette dernière. Le
stator est alimenté directement par le réseau et le rotor au moyen d'un convertisseur alternatifalternatif de telle sorte que le glissement de la machine peut être contrôlé. Il faut noter que le
convertisseur peut être composé par un redresseur et un onduleur (conversion indirecte
AC/DC/AC) ou un cyclo-convertisseur (conversion directe AC/AC) [18].
Convertisseur
AC/AC
Fig I.8. Schéma de principe de la MDAS
I.6.2. Machine à double alimentation en cascade asynchrone (DACA)
La DACA est constituée de deux machines asynchrones avec des rotors bobinés
connectés mécaniquement et électriquement comme il est montré par la figure I.9. Le stator
de l'une des deux machines est connecté directement au réseau alors que celui de l'autre est
connecté à celui-ci par l'intermédiaire d'un convertisseur alternatif-alternatif. Dans ce cas, dès
que les tensions rotoriques des deux machines sont égales, il serait possible de piloter la
machine qui est connectée directement au réseau par celle qui est alimentée par le
convertisseur [18-20].
14
Chapitre I
Etat de l’art de la MADA
Convertisseur
AC/AC
Fig I.9. Schéma de principe de la DACA
Ce type de machine offre la possibilité d'obtenir une commande découplée des puissances
active et réactive comme le cas d’une machine à double alimentation standard.
Dans la pratique, il est possible de combiner deux machines asynchrones à double
alimentation dans une seule machine avec un comportement identique à celui de la DACA.
Dans ce cas, les deux enroulements des stators sont mis dans une seule armature et le rotor est
à cage d'écureuil, comme dans le cas de la machine à double alimentation en cascade avec un
seul stator.
I.6.3. Machine à double alimentation sans collecteur (BDFM)
Cette machine est constituée par deux enroulements prolongés dans un seul stator.
L’un des deux enroulements est alimenté directement par le réseau et l'autre par un
convertisseur AC/AC (voir la figure I.10). Ce type de
machines consiste en deux
enroulements statoriques ayant des nombres de paires de pôles différents et celui du rotor doit
être égal à la somme de ces deux nombres de paires de pôles.
15
Chapitre I
Etat de l’art de la MADA
Convertisseur
Fig I.10. Schéma de principe de la BDFM
Parmi les types les plus connus de la machine à double alimentation sans collecteur, on trouve
MDARV qui consiste en un stator identique à celui de la machine à double alimentation sans
collecteur et un rotor basé sur le principe de la réluctance (entrefer variable). Cette dernière
est caractérisée par un flux d'entrefer pulsatoire [18].
I.7. Mode de variation de vitesse
L’analyse de l’expression de la vitesse [8] ci dessous, nous permet de différencier trois
modes de variations :
Ω=
(1 − )
(I.4)
I.7.1. Action sur le glissement
Dans ce cas, on place entre le réseau et le moteur un gradateur pour chacune des phases.
Ceci nous permet de varier la vitesse par action sur l’angle de passage des courants durant
chaque alternance. Ce mode diminue le rendement [4].
= (1 − )
(I.5)
Techniquement, on réalise cette action par le changement de la tension d’alimentation pour un
moteur à rotor à cage et, par la variation de la résistance rotorique pour le moteur à rotor
bobiné.
16
Chapitre I
Etat de l’art de la MADA
I.7.2. Variation de la fréquence
Pour varier la vitesse tout en assurant de bonnes performances, il faut varier la fréquence
d’alimentation à l’aide de convertisseurs (onduleur MLI ou plein onde cycloconvertisseur)
I.7.3. Action sur le nombre de pôles
Cette action est réalisable en intervenant sur la technique de bobinage qui permet le
changement du sens du courant et par conséquent la polarité de la machine. La vitesse Ω varie
d’une manière discontinue du simple au double et vise versa.
I.8. Bilan des puissances dans la MADA
Le calcul des puissances active et réactive au rotor et stator peut être établi à partir
des équations en régime permanent suivantes :
⎧V
⎪V
⎨V
⎪V
⎩
=
=
=
=
R
R
R
R
i − ωФ
i + ωФ
i − ωФ
i + ωФ
(I.6)
I.8.1. Bilan des puissances en tenant compte des résistances rotoriques et statoriques
En tenant compte des termes résistifs et des hypothèses suivantes :
 Le fonctionnement se fait à facteur de puissance unitaire au rotor ;
 Le courant Idr = 0 ;
 La tension Vdr s’annule ; donc Qr =0.
Le bilan de puissances aux stator et rotor est :
Les puissances active et réactive sont données par les équations suivantes :
⎧ P =V I
⎨
⎩
+V I
=
Ф
+L I
−ω I Ф
(I.7)
Q =V I
−V I
≈ Ф I
+Ф I
ω =
17
Ф
+
ω
Chapitre I
Etat de l’art de la MADA
P =V I
+V I
≈V I
= R I +ω I Ф
(I.8)
Q =V I
−V I
≈0
Les puissances actives, contiennent deux termes, l’un correspondant aux pertes par effet Joule
( R I ) et l’autre (ω I Ф ) à l’énergie transmise. Ce dernier terme est fonction des
pulsations du stator et du rotor ainsi que de la valeur du couple [8].
I.8.2. Bilan des puissances sans prise en compte des résistances rotoriques et statoriques
En négligeant en régime permanant les résistances statoriques et rotoriques de la relation
(I.6), on déduit :
⎧ V ≈ −ω Ф
⎪ V ≈ ωФ
⎨ V ≈ −ω Ф
⎪ V ≈ ωФ
⎩
(I. 9)
Donc, les puissances active et réactive sont données par les équations suivantes :
=
.
+
=
.
−
=
.
+
=
.
−
.
.
.
≈−
.
≈
.
≈
.
.
+
.
≈
.
.
.
=
.
+ .
.
.
.
.
(I. 10)
(I. 11)
≈0
Les puissances actives P et P dépendent de la composante directe du flux rotorique, du
courant Irq et des pulsations ωs et ωr. La puissance réactive au stator Qs dépend de
Φdr , Iqr, ωs et des paramètres inductifs de la MADA. L’énergie réactive sera toujours
fournie à la machine par le stator et ceci quelque soit le signe de ω [8].
18
Chapitre I
Etat de l’art de la MADA
I.9. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté la MADA avec les configurations d’alimentation
du rotor et du stator par l’utilisation d’un convertisseur au rotor (onduleur ou
cycloconvertisseur) et d’un stator relié directement au réseau.
Ces structures fonctionnent en moteur ou en génératrice. Le fonctionnement moteur,
correspond à celui des systèmes de grandes puissances pour lesquels la vitesse est
relativement faible, et avec les performances qui lui permettent d’occuper un large domaine
d’applications, pour le fonctionnement
à vitesse variable et à fréquence constante
(fonctionnement générateur). L’application la plus répandue actuellement concerne l’énergie
éolienne où l'intérêt de la vitesse variable est de pouvoir fonctionner sur une large plage de
variation de la vitesse du vent et de pouvoir en tirer le maximum de puissance possible, pour
chaque vitesse. Cependant, Pour bien exploiter la machine à double alimentation, la
modélisation et la commande sont nécessaires.
19
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
II.1. INTRODUCTION
Une modélisation correcte de la MADA est indispensable pour la conception, l’analyse
de fonctionnement et de la commande. Le modèle de la MADA permet de connaître, à priori,
les caractéristiques de fonctionnement de la machine. Pour pouvoir reproduire ces modes de
fonctionnement dans une machine réelle on devra connaître la liaison existante entre les
paramètres du modèle et les grandeurs physiques mesurables de la machine [21-22].
A travers ce chapitre, nous essayons d’aborder la modélisation de la MADA pour étudier
son comportement. Le modèle de la MADA dans des référentiels séparés est développé afin
d'obtenir un modèle simple.
En générale le modèle dynamique d'une machine à induction triphasée symétrique à rotor
bobiné se compose principalement de deux parties : stator et rotor. La figure II.1 illustre la
distribution des enroulements d’une telle machine à deux paires de pôles (P=2).
La MADA peut être modélisée par six équations électriques et une seule équation
mécanique qui concerne la dynamique du rotor [2]. Les phases sont désignées par
pour le stator et
,
,
,
,
pour le rotor. L’angle électrique θ définit la position relative
instantanée entre les axes magnétiques des phases statoriques et rotoriques.
Fig II.1 Représentation schématique d’une MADA
20
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
II.2 Modélisation de la MADA
Le modèle de la MADA sera établi de la même manière que le modèle de la machine
asynchrone à cage [23]. La seule différence réside dans le fait que les enroulements ne sont
plus en court-circuit par conséquent les tensions diphasées rotoriques du modèle que l'on
rappelle ci-après ne sont pas nulles.
Fig II.2. Schéma de principe d'une MADA.
II.2.1 Hypothèses simplificatrices
La modélisation de la MADA est établie sous les hypothèses simplificatrices suivantes [24] :
 L’entrefer est constant et l’effet des encoches est négligeable ;
 La distribution spatiale des forces magnétomotrices dans l’entrefer est sinusoïdale ;
 Les pertes ferromagnétiques sont négligeables ;
 L’influence de l’échauffement sur les caractéristiques n’est pas prise en compte ;
 La répartition de l’induction le long de l’entrefer est sinusoïdale.
21
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
II.2.2 Equations électriques de la machine
Les équations électriques des enroulements illustrés par la figure (II.1) s’écrivent sous la
forme matricielle suivante :
U
U
U
R
= 0
0
0
R
0
0
0
R
i
i
i
U
U
U
R
= 0
0
0
R
0
0
0
R
i
i
i
+
Ф
Ф
Ф
(II.1)
+
Ф
Ф
Ф
(II.2)
Où :
: résistance d’une phase statorique ;
Rr : résistance d’une phase rotorique.
[
[
[
] =[
] =[
] : vecteurs des tentions statoriques ;
]
] =[
: vecteurs des courants statoriques ;
] : vecteurs des flux statoriques .
On définit de même, par changement d’indices, les vecteurs rotoriques :
[
[
] = [U
] =[
]
]
: vecteurs des tentions rotoriques ;
: vecteurs des courants rotoriques ;
[Ф Ф Ф ] = [
] : vecteurs des flux rotoriques .
Les équations des flux totalisés couplés avec les phases statoriques et rotoriques, sont
données par les expressions suivantes :
Pour le stator :
[
] = [ ][
] +[
22
][
]
(II.3)
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
Pour le rotor :
[
] = [ ][
] +[
][
]
(II.4)
Où : [ ] est la matrice des inductances statoriques :
[ ]=
[ ] est la matrice des inductances rotoriques :
[ ]=
et [
] est la matrice des inductances mutuelles, entre le stator et le rotor :
[
]=
⎡ cos( )
⎢
2
. ⎢cos −
3
⎢
2
⎢
⎣cos + 3
cos
+
2
3
cos( )
cos
−
2
3
cos
cos
2
3
2
+
3
−
cos( )
⎤
⎥
⎥
⎥
⎥
⎦
Avec :
: inductance propre d’une phase statorique ;
: inductance mutuelle entre deux phases statoriques ;
: inductance propre d’une phase rotorique ;
: inductance mutuelle entre deux phases rotoriques ;
: inductance mutuelle maximale entre une phase statorique et une phase rotorique.
En introduisant les équations (II.3) et (II.4) respectivement dans les équations (II.1) et (II.2),
on obtient :
23
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
[
]=
[
]+[ ]
[
]
[
]=
[
]+[ ]
[
]
+
+
([
][
[
])
] [
]
(II.5)
(II.6)
L’équation fondamentale mécanique décrivant la dynamique du rotor est donnée par
l’expression suivante:
.
+
. Ω = Cem − Cr
(II.7)
Où :
: moment d’inertie du rotor de la machine en (
.
2
);
 : vitesse angulaire mécanique du rotor en (rd/s) ;
Avec :
 =
(II.8)
Où :
: nombre de paires de pôles ;
ω
: vitesse angulaire électrique de rotation du rotor ;
Kf : coefficient de frottement en ( . . /
C
: couple électromagnétique en ( . ) ;
C
: couple résistant en (N.m).
);
Jusqu'à présent nous avons exprimé le model de la MADA dans un repère à trois axes,
dit réel où les équations différentielles sont à coefficients variables en fonction de l’angle de
rotation
. On utilise la transformation de Park qui permet d’obtenir un système d’équations à
coefficients constants, en transformant les enroulements statoriques et rotoriques en
enroulements orthogonaux équivalents appelés d
pour l’axe direct, et q
pour l’axe
quadrature.
II.2.3. Application de la transformation de Park
La transformation de Park consiste à transformer un système d'enroulements triphasés
d'axes a, b, c, en un système équivalent à deux enroulements biphasés d'axes d, q créant la
même force magnétomotrice.
24
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
La condition de passage du système triphasé au système biphasé est la création d’un champ
électromagnétique tournant avec des forces magnétomotrices égales. Ceci conduit à la
conservation de puissances instantanées, la réciprocité des inductances mutuelles permet
d’établir une expression du couple électromagnétique dans le repère correspondant au système
transformé, qui reste invariable pour la machine réelle [25]. Le schéma de la figure II.3
montre le principe de la transformation de Park appliquée à la MADA.
Fig II.3 Principe de la transformation de Park appliquée à la MADA.
Où :
: angle entre l’axe rotorique
et l’axe statorique
: angle entre l’axe rotorique
et l’axe de Park direct d ;
: angle entre l’axe statorique
s:
;
et l’axe de Park direct d ;
vitesse angulaire du système d’axes (d, q) ;
: vitesse angulaire électrique rotorique.
Grâce à cette transformation, on définit la matrice de Park donnée par :
25
Chapitre II
[ ( )] =
Modélisation et simulation de la MADA
−
⎡ √
⎢
.⎢
⎢ √
⎢
⎣ √
−
−
−
+
−
+
⎤
⎥
⎥
⎥
⎥
⎦
(II.9)
Son inverse est donné par :
[ ( )]
=[ ( )] =
⎡ √
⎢
.⎢
⎢
⎣−
On vérifie que : [ ( )]. [ ( )]
√
−
−
√
+
−
−
+
⎤
⎥
⎥
⎥
⎦
(II.10)
=1
Les grandeurs statoriques et rotoriques dans le repère de Park sont exprimées par les deux
transformations suivantes :
 Pour le stator :
= [ ][
]
(II.11)
= [ ][
]
(II.12)
 Pour le rotor :
est une grandeur qui peut être une tension U, un courant , ou un flux .
Avec :
[
] = [ ( = θs )] et [
] = [ ( = θr )]
II.2.4. Mise en équation de la MADA dans le repère de Park
Dans le repère de Park, on a les transformations suivantes :

Pour les tensions :
V
= [ ][
]
V
= [ ][
]
26
Chapitre II


Modélisation et simulation de la MADA
Pour les courants :
i
= [ ][P
]
i
= [ ][
]
Pour les flux :
Ф
= [ ][
Ф
=[ ][
]
]
II.2.4.1. Equations des tensions
Pour le stator, on a :
[
]=
[
]+
[
]
(II.13)
En appliquant la transformation de Park , il vient :
[P ][V
] =[R ][P ][
En multipliant à gauche par [P ]
= [R ]
V
]+
([P ]. [
])
(II.14)
; on aura :
+ [P ] .
+
[P ]
(II.15)
Avec :
[P ] .
0 0
[P ] = 0 0
0 1
0
−1
0
0 0
(θ ) = 0 0
0 1
0
−1 ω
0
(II.16)
Ф
0 0
0 −1 .ω . Ф
Фi
1 0
(II.17)
Alors :
V
V
V
R
= 0
0
0
R
0
0 i
0 . i +
R i
Ф
Ф
Фi
27
0
+0
0
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
On obtient finalement le système d’équations qui constitue ainsi un modèle électrique
dynamique pour l’enroulement biphasé équivalent de l’enroulement triphasé statorique :
⎧V = R . i +
⎪
V = R .i +
⎨
⎪ V = R .i +
⎩
Où :
s
=
−
+
(II.18)
est la vitesse angulaire du système d’axes (d , q).
En procédant d’une façon analogue à celle du stator, on trouve pour le rotor :
⎧V = R . i +
⎪
V = R .i +
⎨
⎪ V = R .i +
⎩
−
+
(II.19)
II.2.4.2. Equations des flux
Pour le stator, on utilisant la transformation de Park sur l’équation (II.3) on trouve :
[P ] ϕ
= [L ][P ] i
En multipliant à gauche par [P ]
ϕ
+ [M ][P ] i
(II.20)
; on aura :
= [P ] [L ][P ] i
+ [P ] [M ][P ] i
(II.21)
Après avoir développé les calculs, on aboutit à l’expression des flux statoriques suivant les
axes d et q :
28
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
Ф
Ф
Фi
L
= 0
0
0
L
0
i
0
0 . i
i
L
0
+ 0
0
0
M
0
i
0
i
0 .
M i
(II.22)
Finalement, on aura :
=
=
=
=
=
=
.i
.i
.i
.i
.i
.i
+
+
+
+
.i
.i
(II.23)
.i
.i
(II.24)
Avec :
L =L
−L
L =L
=
=L
L =L
+2L
M
: inductance cyclique statorique ;
: inductance homopolaire statorique ;
: inductance mutuelle cyclique entre le stator et le rotor ;
−L
+2L
: inductance cyclique rotorique ;
: inductance homopolaire rotorique ;
Le modèle de Park n’est pas complètement défini, puisque la vitesse de rotation
s
du
repère (d,q) par rapport au stator est quelconque. Pour cela les équations des tensions sont
affectées, par le choix du référentiel, c’est-à- dire de la vitesse de rotation
29
s.
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
II.2.5. Choix du référentiel dq
Jusqu’ici, on a exprimé les équations et les grandeurs de la machine dans un repère dq
formant un angle θs avec le stator et un angle θr avec le rotor, mais qui n’est pas défini par
ailleurs, c’est-à-dire qu’il est libre [26]. Il existe différentes possibilités pour le choix de
l’orientation du repère d’axe qui dépendent généralement des objectifs de l’application. On
peut choisir le référentiel le mieux adapté aux problèmes posés [27]. Selon les trois cas
suivants :
 au stator ;
 au rotor ;
 au champ tournant.
II.2.5.1. Référentiel lié au stator
=0⟹
=−
=−ω
(II.25)
Les équations électriques deviennent :
⎧V
⎪
⎪V
= R .i
+
= R .i
+
⎨ V = R .i +
⎪
⎪
⎩V = R . i +
+
−
.
(II.26)
.
Le repère lié au stator est le mieux adapté pour travailler avec les grandeurs instantanées. Il
possède des tensions et des courants réels et peut être utilisé pour étudier les régimes de
démarrage et de freinage des machines à courant alternatif [4].
II.2.5.2. Référentiel lié au rotor
=0⟹
=ω
(II.27)
30
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
Les équations électriques de la machine dans ce référentiel sont :
⎧V = R . i +
⎪
⎪V = R .i +
− .
+ .
(II.28)
⎨ V = R .i +
⎪
⎪
⎩V = R . i +
Ce référentiel est intéressant quand on étudie des régimes transitoires où la vitesse est
supposée constante.
II.2.5.3. Référentiel lié au champ tournant
Ce référentiel est caractérisé par
=
. Dans ce repère, les grandeurs statoriques et
rotoriques sont connues en régime permanent. Il est donc préférable de travailler dans ce
repère lors de l’étude de la commande d’une machine [26].
Le modèle mathématique de la MADA s’écrit dans le repère de Park lié au champ tournant
comme suit :
⎧ V = R .i +
⎪
⎪V = R . i +
⎨V = R .i +
⎪
⎪
⎩V = R . i +
−
+
.
.
−
+
.
(II.29)
.
II.2.6. Expression du couple électromagnétique de la MADA dans le repère de Park
Pour étudier les phénomènes transitoires (démarrage, freinage et variation de la charge) avec
une vitesse rotorique variable, il faut ajouter l’équation du mouvement (II.7) au système
d’équations différentielles modélisant la machine [8]. Dans le repère de Park, la forme
générale du couple électromagnétique d’une machine asynchrone triphasée est donnée par la
relation suivante :
31
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
Ф i −Ф i
Cem =
Ф i −Ф i
=
(II.30)
II.2.7. Modèle d’état de la MADA dans le repère de Park
Pour exprimer le modèle en fonction des courants de la machine, on remplace les expressions
des flux dans les équations de tensions. L’association de l’équation mécanique aux quatre
équations électriques donne le modèle de la machine (II.31) qui peut être présentée sous la
forme de représentation d’état (II.32). En choisissant pour vecteur d’état le vecteur de
courant i i
=−
i i
, on trouve :
.i +
.
=−
.ω +ω
.ω+ ω
i
−
i
+
.i
.
.
.
−
.
i
+
.i
ω. i
.
+
.
+
i
.
V −
.
+
.
V −
.
V
.
.
.
V
(II.31)
=
=
=
.
.
.
.i
−
. .i
+
i .i
+
.
.
.
.
.
.i
−
.i
+ −ω +
i .i
.
−
.i
+ ω −
.i
.i
−
.
−
.i
.
V +
.
−
.
.
.
V +
.V
.
.V
ω − .C
Le système d’équations écrit sous forme d’équations d’état est :
Ẋ = AX + BU
Y = CX
(II.32)
v
v
= v
v
(II.33)
Avec :
i
⎡i
=⎢
⎢i
⎣i
⎤
⎥,
⎥
⎦
32
Chapitre II
−
⎡
⎢
⎢−
=⎢
⎢
⎢
⎣
⎡ .
⎢
=⎢ 0
⎢− .
⎣ 0
Modélisation et simulation de la MADA
.ω+ ω
.
−
.ω + ω
.
.
−
.
.
−
0
.
−
.
−
.
0
.
.
.
0
=
,
.
.
−ω +
.
0
.
.
−
.
0
.
−
.
.
0
.
.
.
⎤
⎥
⎥
⎥
⎦
ω ⎤
⎥
⎥
. .
⎥
ω − ⎥
⎥
− .
⎦
.
1
0
=
0
0
0
1
0
0
0
0
1
0
0
0
0
1
Avec :
σ = 1−
,
=
Il est a noté que cette représentation d’état n’est pas unique pour la MADA. Nous pouvons
envisager un vecteur d’état formé des flux au stator et des courants au rotor, des courants au
stator et des flux au rotor ou même des quatre flux au stator et au rotor. Aucune des
représentations ne présente un avantage particulier par rapport aux autres [6].
II.3. Régimes de fonctionnement de la MADA
Les différents régimes de fonctionnement de la MADA, peuvent être divisés en fonction de
glissement comme suit [11,28-29]:
II.3.1. Stationnaire (g=1)
Le stator est alimenté directement par le réseau avec une fréquence fs; par conséquent, le
rotor est le siège d’une force électromotrice induite avec une fréquence fr identique avec fs.
Dans cette condition, la MADA se comporte simplement comme un transformateur.
II.3.2. Hypo-synchrone (0<g<1)
En tournant le rotor dans la direction du flux du stator, la fréquence fr du rotor commence à
33
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
décroître. Plus la vitesse du rotor approche de celle du synchronisme, plus fr tend vers 0, plus
la tension induite dans le rotor décroît linéairement et prend une valeur très faible qui
correspond à la vitesse du synchronisme.
II.3.3. Synchrone (g=0)
Quand la vitesse mécanique du rotor atteint la vitesse de synchronisme, la fréquence
fr du rotor s’annule. Dans ce cas, les enroulements du rotor tournent avec la même vitesse que
celle du flux statorique ; donc le rotor ne voit aucun mouvement relatif par rapport à ce
dernier. Par conséquent il n’y a aucune tension induite dans les enroulements du rotor. On
constate que la puissance du stator est égale à celle du réseau or que celle du rotor est nulle
(l’écoulement de puissance entre le réseau et le rotor s’arrête).
II.3.4. Hyper-synchrone (g<0)
Par avantage d’accélération , le flux rotorique rattrape le flux statorique et la fréquence du
rotor devient négative. L’augmentation de la vitesse des enroulements du rotor par rapport à
celle du flux statorique mène à une augmentation de la tension induite du rotor.
II.4. Etude de la puissance pour la MADA
En négligeant les pertes, les puissances de la MADA peuvent être écrites par les expressions
suivantes :
Pr = -gPs
(II.34)
Pm = -(1-g)Ps
Fonctionnement
Hypo synchrone
= −(
+ )
Hyper synchrone
= −(
+ )
Générateur
(II.35)
<0
Moteur
>0
>0
<0
<0
>0
>0
<0
>0
<0
Tab II.1 : Différentes puissances
34
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
Ps : puissance du stator , Pr : puissance du rotor et Pm : puissance mécanique.
Le signe plus (+) signifie que la puissance est fournie par la MADA, alors que le signe
moins (-) est attribue dans le cas où la puissance est fournie de l’extérieure à la MADA.
La puissance réactive de la MADA est définie comme suit [5] :
Q =Q + |
et
(II.36)
|
sont les puissances réactives respectivement du stator et du rotor ;
est la somme
des puissances réactives requises pour établir les flux de fuite et magnétisant dans la MADA.
Il est clair que la puissance réactive demandée par la MADA est fournie par le stator ou le
rotor, ou bien les deux à la fois, (équation II.36). La puissance apparente maximale du rotor
Sr est liée à celle du stator Ss par l’expression suivante [5] :
S = |g
Où,
|S
(II.37)
est le glissement maximal pour une gamme de vitesse autour de la vitesse de
synchronisme.
II.5. Convertisseur
On peut convertir directement la fréquence du réseau industriel en une fréquence variable
plus faible à l’aide d’un convertisseur de fréquence (voir la figure II.4). Ce dernier est
composé d’un redresseur, un bus continu et un onduleur. Il est réversible en courant puisque
la puissance rotorique Pr transite par le convertisseur dans un sens pour un fonctionnement
hyper synchrone et dans le sens opposé pour un fonctionnement hypo synchrone. L’onduleur
devient redresseur et le redresseur devient onduleur avec des dispositifs de marche en moteur
ou en générateur c'est-à-dire que la MADA peut fonctionner dans les quatre quadrants : en
moteur ou générateur, en hypo synchrone ou en hyper synchrone.
35
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
Fig II.4 Branchement de la MADA
II.6. Modes de fonctionnement de la MADA
La MADA peut fonctionner en moteur ou en génératrice mais à la différence de la machine
à cage (MAS) ce n’est plus la vitesse de rotation qui impose le mode de fonctionnement
moteur ou générateur [30]. Effectivement, une MAS doit tourner au dessous de sa vitesse de
synchronisme pour un fonctionnement moteur et au dessus pour un fonctionnement
générateur. Pour la MADA, c’est la commande des tensions rotoriques qui permet de générer
le champ magnétique à l’intérieur de la machine. Elle offrant la possibilité de fonctionner en
hyper-synchronisme ou en hypo-synchronisme aussi bien en mode moteur qu’en mode
générateur. Nous allons présenter successivement ces différents modes de fonctionnement
[31-32].
II.6.1. Cas du fonctionnement en mode moteur hypo-synchrone
La figure II.5.a montre que la puissance est fournie par le réseau au stator et la puissance de
glissement transite par le rotor pour être réinjectée au réseau. On a donc un fonctionnement en
mode moteur en dessous de la vitesse de synchronisme.
II.6.2. Cas du fonctionnement en mode moteur hyper-synchrone
La figure II.5.b montre que la puissance est fournie par le réseau au stator et la puissance de
glissement est également fournie par le réseau au rotor. On a alors un fonctionnement en
mode moteur en dessus de la vitesse de synchronisme.
36
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
a) hypo-synchronisme
b) hyper-synchronisme
Fig II.5. Fonctionnement de la MADA en mode moteur.
II.6.3. Cas du fonctionnement en mode générateur hypo-synchrone
La figure II.6.a montre que la puissance est fournie au réseau par le stator et la puissance de
glissement est réabsorbée par le rotor. Nous avons un fonctionnement en mode générateur en
dessous de la vitesse de synchronisme.
II.6.4. Cas du fonctionnement en mode générateur hyper-synchrone
La figure II.6.b montre que la puissance est fournie au réseau par le stator et la puissance de
glissement est récupérée via le rotor pour être réinjectée au réseau. On a ainsi un
fonctionnement générateur au dessus de la vitesse de synchronisme.
a) hypo-synchronisme
b) hyper-synchronisme
Fig II.6. Fonctionnement de la MADA en mode générateur.
37
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
II.7. Domaines d’application de la MADA
La première application importante de la MADA est le fonctionnement moteur sur une
grande plage de variation de la vitesse. L'utilisation d'une MADA permet de réduire la taille
des convertisseurs d'environ 70 % en faisant varier la vitesse par action sur la fréquence
d'alimentation des enroulements rotoriques. Ce dispositif est par conséquent économique car
contrairement à la MAS, il n'est pas consommateur de puissance réactive et peut même être
fournisseur.
De plus, les nombreux avantages par rapport au moteur asynchrone et synchrone, surtout en
ce qui concerne la gamme de la vitesse opérationnelle, la puissance d’entrainement ainsi le
comportement souple à la commande lui permet de trouver un domaine d’application très
vaste : le laminoir, la traction ferroviaire, la propulsion des navires, le véhicule électrique, le
ventilateur et la pompe d’eau [5].
Pour le fonctionnement en générateur la MADA est présentée comme une alternative
sérieuse aux machines synchrones classiques dans de nombreux systèmes de production
d'énergie :
 les générateurs des réseaux de bord des navires ou des avions ;
 les centrales hydrauliques à débit et vitesse variable ;
 les groupes électrogènes pour lesquels la réduction de vitesse pendant les périodes de
faible consommation permet de réduire sensiblement la consommation de carburant.
II.8. Synthèse et modélisation de l’alimentation de la MADA
II.8.1. Modélisation du redresseur triphasée double alternance à diodes
Les redresseurs sont les convertisseurs de l’électronique de puissance qui assurent la
conversion alternative-continu. Alimentés par une source de tension alternative, ils permettent
d’alimenter en courant continu le récepteur branché à leur sortie.
La figure II.7 représente le schéma de principe du redresseur triphasé double alternance à
diodes.
38
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
Fig II.7. Schéma d’un redresseur triphasé double alternance à diodes.
Le redresseur est alimenté par un système de tension triphasé exprimé par :
V
⎧
V
⎨
⎩V
(t) = V
sin(2
)
(t) = V
sin 2
−
(t) = V
sin 2
−
(II.38)
Chacune des trois diodes D1, D2, D3 à cathode commune conduit lorsque le potentiel de son
anode est le plus positif, donc :
Di conduit si Vi=Max (Vj) ; i=1, 2, 3 ; j=1, 2, 3.
Chacune des trois diodes D4, D5, D6 à anode commune, conduit lorsque le potentiel de sa
cathode est le plus négatif, donc :
Di conduit si Vi=Min (Vj) ; i=4, 5, 6 ;j=1, 2, 3.
Deux diodes d’un même bras ne peuvent pas conduire simultanément. Lorsque D1 conduit,
l’une des deux diodes D5 et D6 conduit également.
La valeur instantanée de la tension redressée est donnée par :
V (t) = Max Va (t), Vb (t), Vc (t) − Min Va (t), Vb (t), Vc (t)
39
(II.39)
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
La figure II.8, montre
l’allure des trois tensions à l’entrée du redresseur et la tension
redressée. On constate que cette dernière présente des oscillations.
800
tension redressée
600
400
200
0
-200
-400
0
0.01
0.02
0.03
0.04
0.05
0.06
0.07
0.08
0.09
0.1
Fig II.8.Tensions d’entrée et redressée.
La tension redressée présente un taux d’ondulations. Pour réduire ces ondulations, il faut
placer un filtre passe bas entre le redresseur et l’onduleur [9].
II.8.2. Modélisation du circuit de filtrage
Ce circuit a pour rôle de réduire le taux d’ondulations de la tension redressée. La figure II.9
représente le circuit de branchement du filtre.
Fig II.9. Circuit du filtrage.
40
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
On peut modéliser ce circuit par le système d’équations suivantes :
( )
U ( t) − U ( t)
=
(II.40)
( )
=
i ( t) − i ( t)
Où :
U (t) : tension redressée ;
U (t) : tension à la sortie du filtre.
La forme discrétisée du filtre est donnée par le système d’équation suivante [9] :
i (t + Δt ) =
V ( t) − V ( t) + i ( t)
U (t + Δt ) =
i ( t) − i ( t) + V ( t)
(II.41)
D’ où, la fonction du transfert du filtre est :
F (s) =
( )
( )
=
(II.42)
√ .
Où : S est l’opérateur de Laplace.
Cette fonction est du deuxième ordre, ayant une fréquence de coupure exprimée par :
f =
√ .
Pour dimensionner le filtre, on choisit une fréquence de coupure suffisamment inférieure à la
fréquence de la première harmonique de U (t).
41
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
II.8.3. Modélisation de l'onduleur
L’onduleur est un convertisseur d’électronique de puissance qui permet la conversion
continue-alternative. Il fonctionne en commutation forcée et il est généralement conçu à base
de transistors. Sa commande peut être réalisée par la technique classique ou par la technique
de Modulation de la Largeur d’Impulsion (MLI) [9,33-34].
L’onduleur de tension transforme un signal continu à son entrée en un signal alternatif à sa
sortie, tout en contrôlant l’amplitude et la fréquence de la tension de sortie.
Le réglage de la vitesse d’une machine asynchrone se réalise logiquement par action
simultanée sur la fréquence et l’amplitude de tension.
Le schéma de l’onduleur est représenté par la figure II.10. Il est constitué de trois bras de
commutation à transistors. Chaque bras est composé de deux cellules comportant chacune une
diode et un transistor. Tous les éléments sont considérés comme des interrupteurs idéaux.
En mode commandables, un bras de l’onduleur est représenté par la figure IІ.11. Il est
équivalent à un commutateur à deux positions qui permet d’obtenir à la sortie deux niveaux de
tension.
.
Fig II.10.Schéma de l’onduleur de tension
42
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
Fig II.11.Schéma d’un bras de l’onduleur
Les tensions des phases a, b, c par rapport au point milieu « o » de la source sont données
comme suit :
Pour la tension de la phase a :
V =
si T
est fermé ;
V =
si T
est fermé ;
V =
si T
est fermé ;
V =
si T
est fermé ;
V =
si T
est fermé ;
V =
si T
est fermé ;
Pour la tension de la phase b :
Pour la tension de la phase c :
Les tensions composées sont déterminées comme suit :
43
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
V
=V −V
V
=V
−V
(II.43)
V =V −V
Pour les tensions simples, on peut écrire les relations, comme suites :
V
=V
+V
V
=V
+V
(II.44)
V =V +V
,
sont les tensions des phases de la charge (valeurs alternatives),
est la tension de neutre de la charge par rapport au point fictif « o ».
En supposant que le système est équilibré, on déduit la relation suivante :
i
+ i +i
V
=
= 0 et
V
+ V +V
=0
(II.45)
Alors :
(V + V
+V )
(II.46)
En remplaçant (II.46) dans (II.44), on obtient :
⎧ V = (2V − V − V )
⎪
V = (2V − V − V )
⎨
⎪
⎩ V = (2V − V − V )
(II.47)
On peut aussi écrire ces tensions sous la forme matricielle suivante :
44
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
V
V
V
=
2
. −1
1
−1
2
−1
−1 V
−1 . V
V
2
(II.48)
Donc, l’onduleur de tension peut être modélisé par une matrice [T] assurant le passage
continu- alternatif.
2 −1 −1
[T] = . −1 2 −1
1 −1 2
(II.49)
L’onduleur est modélisé en associant à chaque bras une fonction logique Fi (i=1, 2, 3, 4, 5,6)
F = +1 si K est fermé, K est ouvert ;
(II.50)
F = −1 si K est ouvert, K est fermée.
Il en découle que les tensions simples s’expriment comme suit :
V
V
V
=
2
. −1
1
−1 −1 F
2 −1 . F
F
−1 2
(II.51)
Dans notre travail, la commande des interrupteurs de l’onduleur est réalisée par l’utilisation
de la commande MLI qui à partir d’une source de tension continue constante impose aux
bornes de la machine des créneaux de tension telle que le fondamental de la tension soit plus
proche de la référence de tension sinusoïdale. La multiplication du nombre des impulsions
formant chacune des alternances de la tension de sortie présente deux importants avantages à
savoir :
 repousser vers des fréquences les plus élevées les harmoniques de la tension, ce qui
facilite le filtrage ;
 elle permet de faire varier la valeur du fondamental de la sortie.
45
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
II.9. Stratégies MLI triangulo-sinusoïdale
Fondamentalement, les méthodes MLI ont comme principe d’échantillonnage du signal qui
contient l’information qui doit être transmise. Il est dit « signal modulant ». Cette information
est ensuite convertie en une série d’impulsions dont la largeur est définie, en fonction de
l’amplitude du signal modulant aux instants d’échantillonnage [27].
Les différentes techniques MLI développées sont :
 les modulations sinus-triangulaire effectuant la comparaison d’un signal de référence à
une porteuse, en général, triangulaire ;
 les modulations pré calculées pour lesquelles les angles de commutations sont calculés
hors ligne pour annuler certaines composantes de spectre fréquentiel ;
 les modulations post calculées encore appelées MLI régulières symétriques ou MLI
vectorielle dans lesquelles les angles de commutations sont calculés en lignes.
La figure suivante présente les signaux de commande (une onde porteuse triangulaire et une
référence sinusoïdale). Les figures II.13, II.14 et II.15 montrent respectivement les états de
commutations et les tensions simple de la phase « a » et composée (U ) à la sortie de
l’onduleur.
15
Reference
Porteuse
Porteuse et references
10
5
0
-5
-10
-15
0
0.005
0.01
0.015
0.02
Temps (s)
0.025
0.03
Fig II.12. Représentation des signaux de la commande MLI
46
0.035
0.04
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
2
1.5
Etas de l'interepteur
1
0.5
0
-0.5
-1
-1.5
-2
0
0.005
0.01
0.015
0.02
Temps (s)
0.025
0.03
0.035
0.04
Fig II.13. Etat de commutation d’un bras
tension simple
500
0
-500
0
0.005
0.01
0.015
0.02
Temps (s)
0.025
0.03
0.035
0.04
Fig II.14.Tension simple à la sortie de l’onduleur
600
Tension composé
400
200
0
-200
-400
-600
0
0.005
0.01
0.015
0.02
Temps (s)
0.025
0.03
Fig II.15.Tension Composée à la sortie de l’onduleur
47
0.035
0.04
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
II.10. Résultat de simulation de la MADA et interprétation
A l’aide de logiciel MATLAB/SIMULINK, un programme a été développé conséquemment
pour simuler et étudier le comportement dynamique de la MADA. Son développement est
basé sur les notions théoriques présentées précédemment.
Les résultats montrés sur les figures ci-après sont ceux obtenus par le modèle d’une machine
dont les paramètres sont donnés en annexe.
Vas
Vas
Vbs
Vbs
Vcs
Vcs
ALIMENTATION STATOR
Vsd
Ids
Vsq
Vsq
Iqs
Vrd
W
Vrq
Idr
Ws
Iqr
Cr
Cem
Ws
2*pi *fs
Park
Var
Var
Vbr
Vbr
Vcr
Vsd
Vrd
Vrq
Vcr
2*pi *fs
ALIMENTATION ROTOR
Cr
MADA
Fig II.16. Bloc de simulation de la MADA
II.10.1. Alimentation de la MADA par une source sinusoïdale
La tension d’alimentation de la MADA à t = 0 coté stator est la tension du réseau électrique à
fréquence et tension constantes ( V = 220 V ,
= 50 Hz), le rotor est alimenté avec une
tension d’amplitude 12 V et une fréquence de 5Hz.
La simulation a été faite pour un fonctionnement à vide puis l’introduction d’un couple de
charge à l’instant t = 1s. En premier lieu, les résultats de simulation sont illustrés par les
figures II.17 à II.22.
La figure II.17, correspond à l’allure de la vitesse de rotation qui après un régime transitoire
de 0.18s se stabilise à 157 rd/s. Elle subit une chute de vitesse lorsqu’on applique un couple
de charge de 10 N.m à l’instant 1seconde et se stabilise à une vitesse inferieure à celle de
synchronisme. Le couple électromagnétique (figure II.18) présente un pic important et des
oscillations avant de se stabiliser à la valeur du couple de charge et augmente pour égaler le
48
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
nouveau couple de charge. La figue II.19 montre le courant statorique de la phase « a ». On
remarque qu’au démarrage on enregistre un fort appel de courant puis se stabilise à environ 5
A pour augmenter conséquemment après l’application de charge à l’instant 1 seconde. Par
suite, la figure II.20 présente le courant rotorique de la phase « a » qui après un régime
transitoire s’annule quand le couple de charge est nul puis augmente suite à l’application de la
charge. Finalement, les figures II.21 et II.22 présentent respectivement les composantes des
flux statorique et rotorique.
Nous avons aussi testé le comportement de la machine pour un démarrage suivit d’une
inversion de sens de rotation à l’instant 1s. Les figures II.23 jusqu’à II.28 illustrent
respectivement, la vitesse, le couple, le courant statorique, le courant rotorique, et les
composantes du flux statorique et rotorique, lors d’un démarrage suivit d’une inversion de
sens de rotation à l’instant 1seconde.
Les paramètres de la machine utilisée pour la simulation sont donnés dans le tableau II.2
Paramétre de la MADA
Symboles
Description
Valeurs
Unité
R
Résistance d’une phase statorique
4.85
Ω
R
Résistance d’une phase rotorique
3.805
Ω
L
Inductance propre d’une phase statorique
0.274
L
Inductance propre d’une phase rotorique
0.274
M
Inductance cyclique mutuelle
0.285
J
Inertie des masses tournantes
0.031
K
Coefficient de frottement visqueux
0.008
P
Nombre de paires de pôles
2
P
Puissance nominal
1.5
Ω
Vitesse nominal
157
Tab II.2. Paramètres de la MADA
49
Kg. M
N.m/rd/s
/
Chapitre II
Démarrage sens avant
160
140
Vitesse (rad/s)
120
100
80
60
40
20
0
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
1.6
1.8
2
Fig II.17.Vitesse de rotation de la MADA
70
Couple de charge
Couple
60
Couple (N.m)
50
40
30
20
10
0
-10
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
temps (s)
1.2
1.4
1.6
1.8
2
Fig II.18. Couple électromagnétique de la MADA
40
30
20
Courant statorique

Modélisation et simulation de la MADA
10
0
-10
-20
-30
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
Fig II.19. Courant d’une phase statorique
50
1.6
1.8
2
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
15
10
5
Courant rotorique
0
-5
-10
-15
-20
-25
-30
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
1.6
1.8
2
Fig II.20. Courant d’une phase rotorique
4
2
flux statorique
phiqs
0
phids
-2
-4
-6
-8
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
1.6
1.8
2
Fig II.21. Flux statorique selon l’axe (d,q)
1
0.5
Flux rotorique
phiqr
0
-0.5
-1
phidr
-1.5
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
Fig II.22. Flux rotorique selon l’axe (d,q)
51
1.4
1.6
1.8
2
Chapitre II
Inversion du sens de rotation
200
150
Vitesse (rad/s)
100
50
0
-50
-100
-150
-200
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
1.6
1.8
2
Fig II.23.Vitesse de rotation de la MADA
100
50
Couple (N.m)
0
-50
-100
-150
-200
-250
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
1.6
1.8
2
Fig II.24. Couple électromagnétique de la MADA
40
20
Courant statorique

Modélisation et simulation de la MADA
0
-20
-40
-60
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
Fig II.25. Courant d’une phase statorique
52
1.4
1.6
1.8
2
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
40
Courant rotorique
20
0
-20
-40
-60
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
1.6
1.8
2
Fig II.26. Courant d’une phase rotorique
20
15
flux statorique
10
phiqs
5
phids
0
-5
-10
-15
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
1.6
1.8
2
Fig II.27. Flux statorique selon l’axe (d,q)
1.5
1
0.5
Flux rotorique
phiqr
0
-0.5
phiqs
-1
-1.5
-2
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
Fig II.28. Flux rotorique selon l’axe (d,q)
53
1.4
1.6
1.8
2
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
II.10.2. Alimentation de la MADA par un onduleur
Le stator de la machine est alimenté par le réseau alors que le rotor est alimentée par un
onduleur. En utilisant la technique MLI triangulo-sinusoïdale développée précédemment, les
résultats de simulations qui correspondent à ce test sont réalisés pour un démarrage suivit
d’une application de charge à partir de l’instant 1 seconde (voir les figures II.30 jusqu’à
II.35). Finalement, à travers les figures II.36 à II.41, on présente les caractéristiques
précédentes dans le même ordre. Cependant, l’interprétation de ces caractéristiques reste
identique à l’exception de la remarque des oscillations.
Vas
Ids
Vs d
Vsd
Vbs
Iqs
Vcs
Vs q
2*pi *fs
W
Vsq
Ws
Idr
Park
Va
Var
Vrd
Vrd
Vb
Vbr
VC
Vcr
Iqr
Cem
Vrq
Vrq
Fds
onduleur rotor
2 *pi *fs
Fqs
Ws
MADA
Fdr
Cr
Cr
Fqr
MADA
Fig II.29. Alimentation de la MADA par un onduleur
200
Vitesse (rd/s)
150
100
50
0
-50
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
Fig II.30.Vitesse de rotation de la MADA
54
1.4
1.6
1.8
2
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
25
Couple de reference
Couple
15
10
5
0
-5
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
1.6
1.8
2
Fig II.31. Couple électromagnétique de la MADA
3
phiqs
phids
2
Flux (Wb)
1
0
-1
-2
-3
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
1.6
1.8
2
Fig II.32. Flux statorique selon l’axe (d,q)
0.6
phiqr
data2
0.4
0.2
Flux (Wb)
Couple(N.m)
20
0
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
-1
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
Fig II.33. Flux rotorique selon l’axe (d,q)
55
1.6
1.8
2
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
courant statorique
0
-5
-10
-15
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
1.6
1.8
2
Fig II.34. Courant d’une phase statorique
14
12
courant rotorique
10
8
6
4
2
0
-2
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
Fig II.35. Courant d’une phase rotorique
56
1.4
1.6
1.8
2
Chapitre II

Modélisation et simulation de la MADA
Inversion du sens de rotation
200
150
Vitesse (rd/s)
100
50
0
-50
-100
-150
-200
0
0.5
1
1.5
2
Temps (s)
2.5
3
3.5
4
Fig II.36.Vitesse de rotation de la MADA
40
Cuple (N.m)
20
0
-20
-40
-60
-80
0
0.5
1
1.5
2
Temps (s)
2.5
3
3.5
4
Fig II.37. Couple électromagnétique de la MADA
15
phiqs
phids
Flux (Wb)
10
5
0
-5
-10
0
0.5
1
1.5
2
Temps (s)
2.5
3
Fig II.38. Flux statorique selon l’axe (d,q)
57
3.5
4
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
1
phidr
phiqr
Flux (Wb)
0.5
0
-0.5
-1
0
0.5
1
1.5
2
Temps (s)
2.5
3
3.5
4
Fig II.39. Flux rotorique selon l’axe (d,q)
40
20
10
0
-10
-20
-30
0
0.5
1
1.5
2
Temps (s)
2.5
3
3.5
4
Fig II.40. Courant d’une phase statorique
20
10
courant rotorique
courant statorique
30
0
-10
-20
-30
-40
0
0.5
1
1.5
2
Temps (s)
2.5
Fig II.41. Courant d’une phase rotorique
58
3
3.5
4
Chapitre II
Modélisation et simulation de la MADA
II.11. Conclusion
Dans ce chapitre, on a présenté une étude sur la MADA : son régime et mode de
fonctionnement, étude de puissance et ses domaines d’applications. Le modèle de la machine
dans le repère naturel (a, b, c) est non linéaire est fortement couplé. Donc la transformation de
Park est appliquée pour le rendre linéaire et plus adapté à la commande. Ensuite, on a
modélisé le redresseur, le filtre et l’onduleur. Pour ce dernier, on a appliqué la technique de la
MLI triangulo-sinusoïdale. Le modèle de la MADA a été programmé et simulé. On remarque
une variation au niveau du flux lors de l’application du couple résistant, ceci met en évidence
le couplage indésirable existant entre les axes d et q. L’élimination de ce couplage passe par la
commande vectorielle à flux orienté qui sera l’objectif de l’étude dans le prochain chapitre où
la modélisation de l’alimentation sera utile.
59
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
III.1. Introduction
Durant des années, plusieurs recherches universitaires et industrielles ont été réalisées et
proposées pour remédier au problème de la commande de la machine asynchrone et établir une
similitude avec la machine à courant continu. La difficulté pour commander une machine
asynchrone réside dans le fait qu’il existe un couplage entre les variables d’entrées, de sorties et
les variables internes de la machine comme le flux, le couple et la vitesse ; et les techniques de
commande classiques deviennent insuffisantes surtout dans les applications industrielles exigeant
un couple important en basse vitesse [9].
La commande vectorielle est l’une des méthodes de commande appliquée aux machines
électriques qui nous permet d’établir un mode de fonctionnement découplé en positionnant d’une
manière optimale les vecteurs courants et les vecteurs flux résultants. Le principe du contrôle
vectoriel permet de modéliser la MADA pour réaliser un contrôle similaire à celui des machines à
courant continu à excitation séparée ou le couple électromagnétique est proportionnelle au courant
d’induit. A cet effet il est nécessaire d’orienter le flux en quadrature avec le couple [35-37].
Cependant, le développement des nouvelles technologies de semi-conducteurs et de convertisseurs
électroniques ont facilité l’application de nouveaux algorithmes de commande sur le modèle de la
machine à courant alternatif dans le repère de Park, avec l’orientation du flux. Ceux ci permettent
de découpler des grandeurs internes de la machine en régime transitoire et permanant. Et, donner
une meilleure place dans le domaine de la conversion d’énergie en régime moteur avec le contrôle
indépendant du flux et du couple et générateur avec le contrôle indépendant des puissances active
et réactive [30]. Le but de ce chapitre est de présenter la technique de la commande vectorielle
appliquée à la MADA.
60
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
III.2. Commande vectorielle
Le découplage entre le couple et le flux est nécessaire, il est assuré par l’application de la
commande vectorielle [37]. Cette commande présente une importance majeure du fait que le
couple et le flux de la machine sont contrôlés indépendamment, comme dans une machine à
courant continu à excitation séparée. Les courants instantanés statoriques sont transformés dans un
repère tournant, aligné au vecteur du flux rotorique, statorique, ou ce de l'entre-fer afin de produire
deux composantes du courant, selon l'axe d (composante qui contrôle le flux), et celle de l'axe q
(composante qui contrôle le couple),le flux et le couple sont deux variables qui seront découplées
et commandées indépendamment.
La commande FOC (Field Oriented Control) présente deux méthodes distinctes l'une qui, en
imposant une vitesse de glissement tirée de l'équation dynamique du flux rotorique afin d'assurer
l'orientation du flux [38] connue par IRFOC, et l'autre qui utilise l'estimation ou la mesure du flux
pour obtenir l'amplitude et l'angle indispensable pour l'orientation du flux [39] connue par DFOC.
Plusieurs techniques ont été présentées dans la littérature, que l’on peut classer suivant la source
d’énergie [4] :
 commande en tension ;
 commande en courant.
Suivant l’orientation du repère (d, q) :
 le flux rotorique ;
 le flux statorique ;
 le flux de l’entrefer.
Suivant la détermination de la position du flux :
 directe par mesure ou observation de vecteur flux (module, phase)
 indirecte par contrôle de la fréquence de glissement.
Dans notre cas, nous nous intéressons à une commande en tension avec orientation du repère (d-q)
suivant le flux statorique.
61
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
III.3. Principe de la commande vectorielle
Les machines à courant continu (MCC) occupent encore de nos jours la majeure partie du
marché de la variation de vitesse et de la robotique. On utilise les machines à excitation série
pour la traction électrique et à excitation séparée pour la robotique. Ces dernières ont une qualité
intrinsèque : elles permettent un contrôle séparé du flux et du couple [17].
Cem = KaФ(I )Ia
(III.1)
Où,
Ф(I ) : flux imposé par le courant d’excitation I ;
Ia : courant d’induit.
On remarque qu’à flux constant, le couple peut être régulé par Ia. La production du couple et la
création de flux sont indépendants. Nous avons l'objectif d'un pilotage vectoriel [40].
La commande par orientation de flux, est une technique de commande classique pour
l’entraînement des machines asynchrones. Cette méthode se base sur la transformation des
variables électriques de la machine vers un référentiel qui tourne avec le vecteur du flux. Les deux
composantes ird et irq sont sensées être alors analogues respectivement au courant d’excitation et
d’induit dans MCC [4].
Fig III.1. Analogie entre la commande d’une MADA et d’une MCC.
62
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
III.3.1. Différents repères de référence
La commande vectorielle est basée sur le choix d’un repère de référence. On peut à priori choisir
les axes de référence selon l’un des flux de la machine, à savoir le flux statorique, le flux rotorique
ou le flux d’entrefer [41-42]. Dans le cas où on oriente le flux dans la machine, au stator ou au
rotor, suivant l’un des deux axes, d ou q, l’expression du couple sera le produit de ce flux par le
courant en quadrature. Nous retrouvons ainsi le principe de la commande vectorielle des machines
à courant alternatif [7].
Pour orienter le flux statorique, il faut choisir un référentiel (d,q) de telle manière que le flux
statorique soit aligné avec l’axe (o,d), soit:
Фds = Фs
et Фqs = 0
(III.2)
la figure (III.2) illustre le principe de l’orientation de flux statorique.
Fig III.2. Orientation du flux statorique
Ф
=L I
+ M. I
(III.3)
A partir de l’équation du flux statorique (III.3) et suivant la condition d’orientation du flux, les
courants statoriques s’expriment par :
i
=
i =
(Ф
.
)
(III.4)
.
(III.5)
63
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
En substituant (III.4) et (III.5) dans l’expression du couple où les deux composantes de courant
rotorique interviennent, on obtient [41]:
C
=
Ф i
−Ф i
=
Ф i
D’après cette équation et pour Ф
(III.6)
constant, le couple électromagnétique peut être contrôlé par le
courant i . Alors, le couple de la MADA peut prendre une forme similaire à celle de la machine à
courant continu.
D’autre part, pour réaliser la loi de commande le flux rotorique est orienté suivant l’axe d . Dans
ce cas, le flux Фr est aligné avec Фdr . Alors, on aura :
Фdr = Фr
et
Фqr = 0
(III.7)
Fig III.3. Orientation du flux rotorique.
Comme Ф
= 0 et à partir de la relation (III.7), on definit les courants i , i
i
=
i
i
=
i
comme suit :
(III.8)
Une relation entre la composante en quadrature du flux statorique et le courant i
peut être
formulée. Ainsi, qu’une relation entre le couple électromagnétique et ce même courant sera définit
ci-dessous:
64
Chapitre III
Ф
= −σ
Commande vectorielle de la MADA
i
(III.9)
i
=
Ф
−
i
En considérant les expressions (III.8) et (III.9), l'équation du couple devient analogue à la machine
à courant continu et peut être décrit comme suit:
C
= PM i i
−i i
=− Ф i
(III.10)
Ainsi, les équations (III.8) et (III.9) permettent, pour un point de fonctionnement défini par un
couple électromagnétique C
, de réguler les courants i
et i .
Dans ce mémoire, nous développons la commande vectorielle indirecte de la MADA en
orientant l’axe (od) du repère de Park suivant le flux statorique.
III.4. Commande vectorielle par orientation du flux statorique
L’utilisation de la transformation de Park par le changement des repères, sous certaines
hypothèses, permet de simplifier les équations de la MADA, qui est un système multi variable
régit par des équations différentielles et donc d’appréhender une meilleure compréhension du
comportement physique de la machine.
Un choix adéquat du référentiel (d-q) est fait de telle manière que le flux statorique soit
aligné avec l’axe (d) afin d’obtenir une expression de couple où les deux courants orthogonaux
(i , i ) interviennent indépendamment, le premier générateur de flux et l’autre générateur de
couple [4].
Fig III.4. Pricipe de la commande vectorielle
65
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
En se basant sur l’orientation du flux statorique, on peut écrire:
Φds=Φs
et
Φqs= 0, donc,
Φqs= Ls.Iqs+M.Iqr = 0,
(III.11)
D’où Iqs =
(III.12)
Iqr
Φds = Ls.Ids+M.Idr ,alors
(III.13)
La magnétisation de la machine permet d’imposer le module du flux statorique.
Ids=0 ⇔ Фs= M..i
(III.14)
Cette magnétisation, accompagnée d’une orientation du flux statorique, permet de fonctionner à
facteur de puissance unitaire au stator. Le convertisseur du rotor fournit la totalité de la puissance
réactive à la machine.
En introduisant l’équation (III.12) dans l’expression du flux Ф
:
Φqr = Lr.Iqr+M.I
(III.15)
On trouve:
Φqr = σ.Lr.Iqr
(III.16)
L’expression du couple électromagnétique est donnée par :
Cem= −P
Φs.Iqr
(III.17)
En introduisant l’expression (III.14) dans celle du couple, on trouve :
Cem=Kt .Idr .iqr
(III.18)
Avec : Kt =
L’expression (III.17) est analogue à celle du couple d’une machine à courant continu. Ceci
permet d’obtenir une commande vectorielle découplée où la composante i
le flux Ф étant imposé par la composante i .
Puisque Фds=Фs et Фqs=0, on peut écrire les équations suivantes :
66
contrôle le couple et
Chapitre III
∅
∅
⎧V
⎪
=
Commande vectorielle de la MADA
idr +V
Фs+
(III.19)
= 0 = −ω.Φs+
.i
+ Vqs
= R +
I
+ σL
.
(III.20)
+
V
−
.
Ф
− σL (ωs − ω) I
(III.21)
⎨
⎪ V
⎩
= R +
.
I
+ σL
+
V
−
ωФ
+ σL (ωs − ω) I
D’après les équations (III.13), (III.14), on obtient :
I =
∅
(III.22)
D’après le système d’équations (II.29) :
= ωs= (
.
Irq+Vsq) /Ф
(III.23)
Et d’après l’équation (III.17) :
Irq =
.
C
(III.24)
III.5. Commande vectorielle directe et indirecte
Dans la commande vectorielle directe, on effectue une régulation du flux qui nécessite la
connaissance de celui-ci. Par contre pour la commande vectorielle indirecte, on s’affranchit de la
connaissance de ce flux en faisant quelque approximation [17].
III.5.1. Commande vectorielle directe
Dans la méthode directe, le flux statorique est régulé par une boucle de contre réaction, ce qui
nécessite, sa mesure ou son estimation, en régime de fonctionnement [43-44].
Pour cela deux procédés sont utilisés :
 La mesure du flux dans l'entrefer de la machine à l'aide d’un capteur installé dans la
machine pour déterminer le module et la position du flux à orienter, de calculer les
67
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
tensions qu’on doit imposer à la machine [23]. L’inconvénient principal de cette
technique est que les capteurs sont mécaniquement fragiles et sont soumis à des
conditions sévères dues aux vibrations et aux échauffements. Les signaux captés sont
entachés d’harmoniques d’encoches et leur fréquence varie avec la vitesse ce qui
nécessite des filtres ajustables [45].
 L'estimation du flux à l'aide des méthodes mathématiques. Cette méthode est sensible
aux variations des paramètres de la machine [17].
Cette méthode garantit un découplage correct entre le flux et le couple, et présente l’avantage
d’étre moins sensible aux variations des paramètres de la machine.
III.5.2. Commande vectorielle indirecte
Puisque la vitesse est mesurée, il est donc aisé de faire sa régulation à l’aide d’une contre-réaction
en utilisant un régulateur PI. La méthode indirecte est plus facile à implanter, mais elle est
fortement dépendante des variations des paramètres de la machine due à la saturation
magnétique et à la variation de la température surtout pour la constante de temps rotorique [4].
La commande indirecte offre un avantage pour la réalisation pratique car elle intégre la boucle
de régulation de courant rotorique permettant ainsi de protéger la machine en intercalant des
limitations de courant, ce que la méthode directe ne permettait pas. Effectivement, comme l'on
dispose d'une boucle de régulation des courants rotoriques, il est simple de limiter la valeur
maximale des courants de référence [31].
Les équations (III.22), (III.24) mettent en évidence le courant i
producteur de flux et le
courant Iqr producteur le couple. Cela offre la possibilité de contrôler la machine.
III.6. Bloc de défluxage
Ce bloc permet une exploitation optimale des capacités magnétiques de la machine; Et permet un
fonctionnement à couple constant si la vitesse est inférieure à la vitesse nominale. En plus, il
permet d’affaiblir le flux inversement proportionnel à la vitesse pour le fonctionnement à
puissance constante lorsque la vitesse excède la vitesse nominale. Il est défini par la fonction
suivante [17] :
68
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
⎧ Sous − vitesse :
⎪
⎨
⎪sur − vitesse ∶
⎩
pour || ≤ nom
Ф =Ф
(III.25)
Ф =Ф
|Ω|
pour || ≥ nom
Avec :
Ω
: vitesse nominale
Ф
: flux statorique nominale
Fig III.5. Caractéristique de réglage du flux
III.7. Compensation
D’après le système d’équations (III.21) et (III.22) nous présentons le modèle que nous allons
utiliser pour la compensation :
V
=R I
+ σL
(III.26)
V
= R +
.
I
+ σL
e = σL (ωs − ω)I
(III.27)
e = σL ω −
⎧V
⎨
⎩V
=e −
+ σL
ω I
V
(III.28)
=e −
V
69
Chapitre III

Commande vectorielle de la MADA
Les termes (e ,e ) représentent les forces électromotrices de compensation que l’on doit
ajouter à la sortie de chaque régulateur.

(V
,V
), représentent les f.e.m de compensation qui permettent le découplage de
régulation du courant Ird et le courant Irq
Le modèle que nous allons utiliser pour la compensation est donc donné par la figure III.6
Fig III.6. Schéma de compensation
70
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
Park
Vas
[Vqs]
Vas
Vsd
Vbs
Vbs
Vcs
Vcs
Vs d
[W]
W
[Vds]
Vsq
2*pi *fs
[Vds]
Vds
Vdr
Vqs
[Vqs]
Ws
Vs q
[Idr ]
Idr
[W]
W
Vrd
[Wss]
Vqr
1
[Iqr ]
Iqr
Ws s 1
Vrq
Fs
[Wss]
Fs
Flux de reference
Ws
[Idr ]
Idr _mes
[Iqr ]
Iqr _mes
Cem
Cr
Cr
Ws s
MADA
Cref
Cemr
FOC
COUPLE DE REFERENCE
Fig III.7. Bloc de simulation
III.8. Résultat de simulation et interprétation
Pour montrer le découplage du couple et flux, nous avons simuler le comportement de la machine.
15
Couple (N.m)
10
5
0
-5
-10
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
1.6
1.8
2
Fig III.8. Couple électromagnétique de la MADA
Pour un couple de référence variable selon la figure III.8. On remarque, que le couple
électromagnétique développé suit parfaitement le couple de référence imposé et que le flux reste
stable malgré le changement du couple, figure.III .9. Ceci, montre bien le principe de découplage.
71
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
2
Flux (Web)
1.5
1
0.5
0
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
1.6
1.8
2
Fig III.9. Flux Ф de la MADA
III.9. Calcul des régulateurs
Afin de compléter la chaine, nous précédons au calcul et l’ajustement des régulateurs nécessaire.
Les régulateurs utilisés seront de type PI dont la forme est donnée par :
G (s) = K +
(III.29)
Avec :
K : coefficient de proportionnalité ;
K : coefficient d’intégrité.
On utilise deux régulateurs pour les courants I , I
et un autre régulateur pour la vitesse
III.9.1. Régulateur du courant
Il prend en entrée le courant de référence I
référenceV
et sa mesure. Il agit sur la tension de
. Réguler ce courant à une valeur constante, c’est garantir un flux statorique
constant.
Le schéma bloc de la régulation du courant Ird est représenté par la figure III.10 et la fonction de
transfert est donnée par l’expression (III.30) :
Fig III.10. Schéma de régulation du courant Idr
72
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
=
(III.30)
.
.
Reg = K
(III.31)
La fonction de transfert en boucle ouverte est donnée par :
F.T.B.O =
.
(
.
. )
(
.
. )
=T
=
(III.32)
Avec : k =
La fonction de transfert en boucle fermée est :
F.T.B.F =
=
=
=
(III.33)
.
On choisi τ = σ.Tr
où :
τ = σ.Tr =
⇒ Kd =
=
(III.34)
.
Alors de (III.31) et (III.34), on obtient :
Reg =
.
.
(III.35)
.
III.9.2. Régulateur du courant
Il prend en entrée le courant de référence I
V
et sa mesure. Il agit sur la tension de référence
pour ajuster le courantI .
La régulation du courant I
est représentée par la figure III.11.
73
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
Fig III.11. Schéma de régulation du courant Iqr
La fonction de transfert est donnée par l’équation suivant :
=
.
.
=
(III.36)
.
Avec :
K =R +
et K =
.
.
.
.
.
.
(III.37)
La fonction de transfert en boucle ouverte et celle de la boucle fermée s’exprime respectivement
par les relations (III.38) et (III.39).
F.T.B.O =
(
)
(
)
F.T.B.F =
=
reg =
.
=T
=
=
(III.38)
=
(III.39)
.
(III.40)
.
III.9.3. Régulateur de vitesse
Il prend en entrée la différence entre la vitesse de référence et celle mesurée. Il permet de
déterminer le couple de référence, afin de maintenir la vitesse correspondante.
La figure III.12 montre le système de régulation de la vitesse.
74
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
Fig III.12.Schéma de régulation de vitesse
On a : Kp+
( )

( )
=K
=
(
. )
, τ=
(III.41)
(III.42)
.
En comparant l’équation caractéristique de la fonction de transfert avec la forme standard,
on trouve :
=
.
,τ=
(III.43)
Avec  : coefficient d’amortissement .
Pour un amortissement critique =1, on a :
K =
.
, K = K .τ / τ = 0.15
(III.44)
Park
Vas
Vas
Vbs
Vbs
Vcs
Vcs
[Vqs]
Vs d
Vsd
W
[Vds]
Vs q
2*pi *fs
[Vds]
Vds
Vdr
Vqs
[Vqs]
Ws
Vsq
Idr
[W]
[W]
[Idr ]
W
Vrd
[Wss
]
Iqr
Ws s 1
Vqr
[W]
W Out1
Vrq
Fs
[Wss]
Fs
Ws
defluxage
[Idr ]
Idr _m es
[Iqr ]
Iqr _m es
Cem
Cr
Cr
Wss
MADA
Wref
In1
C -ref
Cemr
[W]
REGULATEUR
FOC
Fig III.13. Schéma bloc avec régulation
75
[Iqr ]
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
III.10. Résultat de simulation et Interprétation
 Pour un régime on charge :
La simulation a été faite pour un fonctionnement à vide puis l’introduction d’un couple de charge
(Cr = 10N.m) à l’instant t = 1s. Les résultats de simulation sont présentés comme suit :
La figure III.14 montre la superposition de la vitesse de consigne 100rd/s et celle réelle. On
constate qu’après un régime transitoire, elle rejoint la consigne pour se stabilisée et de même
lorsque la charge 10N.m est appliquée. La figure III.15 montre que le couple électromagnétique
suit sa consigne récupérée à la sortie du régulateur de vitesse. Par contre, le flux montré par la
Figure III.16 reste constant malgré la variation de couple de charge.
Les figures III.17 à III.18 présentent les mêmes caractéristiques mais cette fois ci pour une vitesse
supérieure à celle de synchronisme. Il est important de remarquer qu’une fois la vitesse dépasse
157rd/s, le flux commence à diminuer (défluxage) selon la loi que nous lui avons imposée (fig.
III.19). Par la suite, nous avons considéré le changement de la consigne de 200rd/s à 240rd/s. On
remarque que la vitesse suit sa consigne.
120
vitesse de reference
vitesse
vitesse (rd/s)
100
80
60
40
20
0
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
Fig III.14.Vitesse de rotation de la MADA
76
1.4
1.6
1.8
2
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
150
Couple
Couple de reference
Couple (N.m)
100
50
0
-50
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
1.6
1.8
2
Fig III.15. Couple électromagnétique de la MADA
2.5
flux
flux de reference
2
Flux (Wb)
1.5
1
0.5
0
-0.5
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
1.6
1.8
2
Fig.III.16. Flux Ф de la MADA
250
Vitesse (rd/s)
200
150
Vitesse
Vitesse de référence
100
50
0
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
Fig III.17. Vitesse de rotation de la MADA
77
1.6
1.8
2
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
800
Couple
Couple de référence
600
Couple (N.m)
400
200
0
-200
-400
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
1.6
1.8
2
Fig III.18. Couple électromagnétique de la MADA
4
Flux
flux de référence
3
Flux (Wb)
2
1
0
-1
-2
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
Fig III.19. Flux Ф de la MADA

Changement de consigne :
78
1.6
1.8
2
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
250
200
Vitesse (rd/s)
150
100
50
0
-50
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
1.6
1.8
2
Fig III.20.Vitesse de rotation de la MADA
350
couple
couple de reference
300
Couple (N.m)
250
200
150
100
50
0
-50
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
1.6
1.8
2
Fig III.21. Couple électromagnétique de la MADA
3
Flux
Flux de reference
2.5
Flux (Wb)
2
1.5
1
0.5
0
-0.5
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
Fig III.22. Flux Ф de la MADA
79
1.6
1.8
2
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
120
Vitesse (rd/s)
100
Vitesse
Vitesse de référence
80
60
40
20
0
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
1.6
1.8
2
Fig III.23.Vitesse de rotation de la MADA
300
Couple
Couple de reference
250
Couple (N.m)
200
150
100
50
0
-50
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
1.6
1.8
2
Fig III.24. Couple électromagnétique de la MADA
2.5
Flux
Flux de reference
2
Flux (Wb)
1.5
1
0.5
0
-0.5
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
Fig III.25. Flux Ф de la MADA
80
1.4
1.6
1.8
2
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
 Inversion du sens de rotation pour un fonctionnement à faible vitesse
Afin de tester la robustesse de la commande vectorielle vis-à-vis d’une variation importante de la
référence de la vitesse, on a simulé le comportement dynamique de la MADA à flux statorique
orienté au démarrage à vide pour une vitesse de référence Ω
=100 rd/s, puis une inversion du
sens de rotation à −100 rd/s à partir de =1 s. La figure (II.9) représente les résultats de simulation
obtenus.
150
Vitesse
100
Vitesse de
reference
Vitesse (rad/s)
50
0
-50
-100
-150
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
Fig III.26.Vitesse de rotation de la MADA
81
1.4
1.6
1.8
2
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
150
Couple
Couple de reference
100
Couple (N.m)
50
0
-50
-100
-150
-200
-250
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
1.6
1.8
2
Fig III.27. Couple électromagnétique de la MADA
2.5
2
Flux
Flux
1.5
Flux de
reference
1
0.5
0
-0.5
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
Fig III.28. Flux Ф de la MADA
82
1.4
1.6
1.8
2
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
 Inversion du sens de rotation pour un fonctionnement en sur vitesse
300
vitesse de reference
vitesse
200
vitesse (rd/s)
100
0
-100
-200
-300
-400
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
1.6
1.8
2
Fig III.29.Vitesse de rotation de la MADA
600
400
Couple
Couple de
reference
200
Couple (N.m)
0
-200
-400
-600
-800
-1000
-1200
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
Fig III.30. Couple électromagnétique de la MADA
83
1.6
1.8
2
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
3
2
Flux
Flux de
reference
1
Flux
0
-1
-2
-3
-4
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Temps (s)
1.2
1.4
1.6
1.8
2
Fig III.31. Flux Ф de la MADA
III.11. Contrôle des courants et termes de compensations
III.11.1. Représentation d’état
La mise de la MADA sous forme d’un modèle mathématique nous facilite largement sa
commande dans les différents régimes de fonctionnement transitoire ou permanent. Il existe
différentes forme de représentation d’état de la MADA. Parmi les représentations possibles on
utilisera celle qui nous permet d’analyser les performances du contrôle du courant qui est
essentiellement la compensation par retour d’état.
Les équations générales de la machine à double alimentation sont :
⎧V = R . i
⎪
⎪V = R .i
+
–
+
+
⎨V = R . i +
⎪
⎪
⎩V = R . i +
–
+
84
Ф
⎧
⎪Ф
=L i
+ Mi
=L i
+ Mi
⎨Ф
⎪
⎩Ф
=L i
+ Mi
=L i
+ Mi
(III.45)
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
Forme générale :
Ẋ = AX + BU
 Le vecteur d’état est constitué par le flux statorique et le courant rotorique [46] :
Ф
⎡Ф
=⎢
⎢i
⎣i
⎡ −
⎢ −ω
A=⎢
⎢ σ. . .
⎢
⎣σ. . .
1
⎡ 0
= ⎢−
⎢ σ.
⎣ 0
ω
0
−
− σ.
0
−
.
.
σ.
− σ.
σ.
( ω − ω)
.
.
−
σ.
+ σ.
.
.
⎤
⎥
⎥
⎥
⎥
⎦
0
0 ⎤⎥
0⎥
⎥
σ. ⎦
0
0
σ.
0
.
+ σ.
(−ω − ω)
.
0
1
0
.
v
v
= v
v
⎤
⎥,
⎥
⎦
(III.46)
(III.47)
 Le vecteur d’état est constitué par le courant statorique et le flux statorique [30] :
i
⎡i
=⎢
⎢Ф
⎣Ф
+
⎡− σ
⎢
A = ⎢ − ( ω − ω)
−R
⎢
⎣
0
( ω − ω)
−σ
+
0
−R
v
v
= v
v
⎤
⎥,
⎥
⎦
ω
σ.
−
.
ω
0
−ω
σ
⎤
⎥
σ. . ⎥
ω ⎥
0 ⎦
σ
85
(III.48)
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
0
⎡σ.
= ⎢⎢ 0
⎢1
⎣0
− σ.
0
.
− σ.
0
0
0
σ.
0
1
.
0
0
⎤
⎥
⎥
⎦
(III.49)
 Le vecteur d’état est constitué par le courant au statorique et le flux au rotor [24] :
i
⎡i
=⎢
⎢Ф
⎣Ф
⎡−
⎢
A=⎢
⎢
⎣
⎡σ.
= ⎢⎢ 0
⎢0
⎣0
+ σ.
−ω
σ.
v
v
= v
v
⎤
⎥,
⎥
⎦
ω
.
.
−
+ σ.
σ.
.
.
0
0
0
σ.
0
0
.
σ.
−
σ.
.
.
−
− ( ω − ω)
− σ.
0
1
0
0
.
− σ.
0
1
.
⎤
⎥
⎥
⎦
⎤
⎥
⎥
σ. . .
( ω − ω) ⎥
⎥
−
⎦
σ.
.
(III.50)
(III.51)
III.11.2. Compensation par retour d’état
III.11.2.1. Principe de la méthode
Soit le système régi par les deux équations d’états suivantes :
Ẋ = AX + BU
(III.52)
Y = CX
Ou : x∈ ℝ , y∈ ℝ , u∈ ℝ
On désire un bouclage par retour d’état de la forme :
86
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
u = −K x + L V
Avec : v∈ ℝ
(III.53)
Où v est le nouveau vecteur à l’entrée du système.
Cette loi de commande doit être telle que l’entrée v n’agisse que sur la sortie y (i = 1 à m). La
sortie y s’écrit :
y =CX
Où C est la
(III.54)
é
ligne de la matrice C. Dérivons y jusqu’à faire apparaître la commande. On
appelle indice caractéristique (ou degré relatif) noté
, le nombre de fois qu’il faut dériver la
sortie pour faire apparaître la commande [47].
On a alors successivement, pour chacune des sorites i :
ẏ = C ẋ = C (AX + BU) = C Ax + C BU Avec C BU = 0
⎧
⎪
⎪ ÿ = C A ẋ = C A x + C ABU Avec C ABU = 0
⎨y ( ) = C A ẋ = C A x + C A BU Avec C A BU = 0
⎪
⋮
⎪ (σ )
σ
σ
= C A ẋ +C A BU Avec C A BU ≠ 0
⎩y
(III.55)
Que l’on peut encore écrire sous forme matricielle :
(
⎡y
⎢ y(
⎢ ⋮
⎢ (
⎢y
⎣ y
)
⎤ ⎡C
⎥ ⎢C
⎥=⎢
)⎥
⎥ ⎢C
⎦ ⎣
)
A
A
⋮
A
A
C
⎤
⎡C
⎥
⎢
⎥. + ⎢
⎥
⎢C
⎦
⎣
A
A
⋮
A
B
B
B⎤
⎥
⎥.u
B⎥
⎦
(III.56)
Soit :
y ′ = A′ x + B ′u
(III.57)
Avec :
y ′ ∈ ℝ , A′ ∈ ℝ
×
, B′ ∈ ℝ
×
87
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
On cherche une loi de commande : u = −K x + L V telle que y ′ = v
Le système bouclé s’écrit :
y ′ = A′ x + B ′(−K x + L V ) = (A′ − B ′K )x + (B ′L )V
(III.58)
Pour que y ′ = v, il faut :
B ′L = ı et A′ − B ′K = 0
Si B ′est inversible, le choix de : K = (B ′)
A′ et L = (B ′)
(III.59)
Donne : y ′ = v
Soit : y (s) =
( )
(III.60)
III.11.2.2. Application à la MADA
Cherchons à exploiter cette méthode pour découpler les courants de la MADA projetés sur un
repère tournant (d-q). Partant de l’expression III.61 et en choisissant un vecteur d’état égal au
vecteur de sortie, formé des quatre courants de la machine. Le vecteur d’entrée étant formé des
tensions d’alimentation. Nous obtenons alors l’expression suivante :
Ẋ = AX + BU
(III.61)
Y = CX
Avec : X = i i
i i
est le vecteur d’etat tout courant et U = V V V V
le vecteur
de tension d’entrée.
⎡
⎢
⎢−
=⎢
⎢
⎢
⎣
σ
− σ.
σ
σ
σ.
σ.
σ
.ω+ω
.
.
.ω + ω
− σ.
− σ.
σ.
.
− σ.
− σ.
ω
σ.
.
ω ⎤
⎥
⎥
σ. .
ω ⎥
ω −σ ⎥
⎥
− σ.
⎦
σ.
−ω + σ
88
(III.62)
Chapitre III
⎡ σ.
⎢
=⎢ 0
⎢− σ.
⎣ 0
Commande vectorielle de la MADA
0
− σ.
0
σ.
0
.
− σ.
0
.
− σ.
0
σ.
0
.
σ.
.
⎤
⎥
⎥
⎥
⎦
(III.63)
Le choix de x = y rend le système complètement commandable et observable. En appliquant
la méthode de découplage sur ce système, il vient que :
∀i ; σ = 0 et
L =B
K =B A
Ce qui nous donne : y ′ = v,soit :
(III.64)
( )
( )
=
(III.65)
Les quatre courants sont ainsi découplés et la même fonction de transfert en boucle ouverte est
G ( t) =
Fig.III.32. Régulation des courants par retour d’état
III.12. Résultat de simulation
Les figures III.31, III.32, III.33 montrent les allures de la vitesse, du couple et du flux lors d’un
démarrage suivi d’un changement de consigne et principalement de la charge pour montrer
l’efficacité du découplage.
89
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
Vas
Vas
Vbs
Vbs
Vcs
Vcs
Vsd
Vds
Vsq
Vqs
Vdr
Vdr
W
Vqr
Vqr
Flux
[W]
Ws
2*pi *fs
ws
Park
W
[W]
[Wss
]
[Flux ]
Ws s1
[Wss]
W Out1
[W]
[Flux ]
Fs
defluxage
Ws s
Wref
In1
Ws s
Cem
C -ref
Cem r
REGULATEUR
[W]
Fig III.33.Bloc de simulation
200
Vitesse (rd/s)
150
Vitesse
Vitesse de référence
100
50
0
0
1
2
3
Temps (s)
4
Fig III.34.Vitesse de rotation de la MADA
90
5
6
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
300
couple
couple de référence
250
couple (N.m)
200
150
100
50
0
-50
0
1
2
3
Temps (s)
4
5
6
Fig III.35. Couple électromagnétique de la MADA
2.5
Flux
Flux de référence
2
Flux (Wb)
1.5
1
0.5
0
-0.5
0
1
2
3
Temps (s)
4
Fig III.36. Flux Ф de la MADA
91
5
6
Chapitre III
Commande vectorielle de la MADA
III.13. Conclusion
Dans ce chapitre on a abordé la commende vectorielle, les différents repères d’orientation
du flux et le principe de cette méthode. La méthode du flux orienté appliquée depuis quelques
années à la MADA reste la méthode la plus répondue. En effet, celle-ci nous permet non
seulement de simplifier le modèle de la machine mais aussi de découpler la régulation du couple et
celle du flux.
On a utilisé la commande vectorielle indirecte par orientation du flux statorique et la régulation
des courants rotoriques ainsi que la vitesse de rotation de la machine.
La commande vectorielle de la MADA que nous avons présentée donne des performances
satisfaisantes. Toutefois le régulateur PI ne permet pas d’assurer, dans tous les cas, de bonnes
performances et surtout, si les paramétriques de la machine sont variables.
92
Chapitre IV
Zones de fonctionnement à vitesse variables
IV.1. Introduction
Dans cette étude, on présentera la loi de répartition de puissance et ces principaux éléments
caractéristiques ainsi que la plage de variation de vitesse. Ceci nous amène à une loi de
commande en vitesse de la machine à double alimentation grâce à un choix en permettant un
choix adéquat des pulsations rotorique et statorique.
IV.2. Loi de répartition de puissance
La loi de répartition de puissance consiste à répartir les puissances actives entre le stator et le
rotor suivant le principe [48,49] :
=
=
(IV.1)
L’objectif de la répartition de puissance est d’optimiser la taille des convertisseurs
d’alimentation de la machine et permettre à cette dernière de fonctionner en survitesse sans
démagnétisation [48-50].
On négligeant les termes résistif statorique et rortorique et à partir des équations (I.10) et
(I.11) une relation plus simple existe entre les pulsations du stator et du rotor. L’équation
caractéristique de la loi de répartition de puissance est alors donnée par :
=
=
=
(IV.2)
Cette relation entre les puissances actives du stator et du rotor serait difficile à obtenir avec les
termes résistifs.
Suivant les signes de Ps et Pr deux configurations sont possibles fonctionnement en moteur ou
en générateur de la machine [48-52]:
 fonctionnement hypo- synchrone ;
 fonctionnement hyper- synchrone.
93
Chapitre IV
IV.2.1.
Zones de fonctionnement à vitesse variables
de signes contraires
Il s’agit alors d’un fonctionnement hypo- synchrone. Ainsi, on a:
=
(IV.3)
En utilisant la relation d’auto pilotage [7] :
=
±
(IV.4)
Il est possible de formuler une relation entre chacune des pulsations (
) et la vitesse
de la machine en fonction de K :
=
(IV.5)
=
IV.2.3.
de mêmes signes
Il s’agit alors d’un fonctionnement hyper synchrone, on obtient alors:
=−
(IV.6)
En utilisant la relation (IV.4) il vient :
=
(IV.7)
=−
IV.3. Loi de commande en vitesse
La fréquence minimale de la tension délivrée par le convertisseur alimentant la machine au
rotor ou au stator vérifie toujours la condition suivante :
min (| |, | |) ≥
(IV.8)
94
Chapitre IV
Où
Zones de fonctionnement à vitesse variables
sont respectivement les fréquences statorique et rotorique et fmin est la fréquence
et
minimale de fonctionnement définie précédemment.
A partir des équations (IV.5) et (IV.7), on étudie les domaines d’applications de la loi de
répartition de puissance à savoir à grandes, moyennes et petites vitesses. Pour la plupart des
machines K
>1 [7]. On distingue plusieurs cas possibles :
IV.3.1. Fonctionnement à grandes vitesses
Pour un fonctionnement à grandes vitesses, on a:
|
|=
| |
|
|=
| |
Comme|
|≥|
|, on obtient:
| |≥
⇔
| |≥2
Pour
| |≥
= 2 (1 +
)
⇔ | | ≥ 2 (1 +
)
(IV.10)
, cette répartition de puissance est possible si et seulement si
(fonctionnement en hyper synchrone).
IV.3.2. Fonctionnement à moyennes vitesses
Pour un fonctionnement à moyennes vitesses, on a:
|
|=
| |
|
|=
| |
| |≥
⇔
| |≥2
⇔| |≥2 (
95
− 1)
(IV.11)
Chapitre IV
=2 (
Pour
Zones de fonctionnement à vitesse variables
− 1)
, cette répartition de puissance (fonctionnement en hypo
synchrone) est possible si et seulement si | | ≥
.
IV.3.3. Fonctionnement à faible vitesses
Le fonctionnement à faibles vitesses correspond à | | <
où la répartition des puissances
n’est plus possible mais la relation (IV.4) reste valable.
Donc :
=2
=
+2
(IV.12)
Le tableau IV.1 résume les différents domaines d’application de la loi de répartition de
puissance, du type de fonctionnement correspondant (hypo synchrone ou hyper synchrone) et
des relations liant les pulsations du stator et du rotor à la vitesse électrique de la machine.
Zone de
Type de
Loi de
fonctionnement
fonctionnemen
répartition de
t
puissance
Hyper
Oui
Zone 3
| |≥
|
|=
|
|=
synchrone
Zone 2
≤| |≤
Hypo
Oui
synchrone
Zone 1
| |≤
Hypo
=
Non
+1
−1
| |
|
|=
1
| |
+1
| |
|
|=
1
| |
−1
+2
=2
synchrone
Tab IV 1. Récapitulatif de la variation de ω et ω en fonction de répartition de puissance
IV.4. Plages de variations des fréquences du stator et du rotor
On a pu déterminer a partir de l’étude précédente la plage de vitesse où la loi de répartition
des puissances est applicable et de définir des relations entre les pulsations de chaque
armature en fonction de la vitesse et de rapport
variation des fréquences statoriques et rotoriques
. Maintenant, on étudie la plage de
et
. Un intérêt particulier est accordé
notamment aux fréquences de transition lors du passage d’une zone de fonctionnement à une
autre.
Les valeurs des fréquences statoriques et rotoriques de transition sont définies selon les
expressions suivantes :
96
Chapitre IV



Si | | →
Zones de fonctionnement à vitesse variables
Si | | →
Si | | →
| |>
1
1
2
1
| |<
alors
=
alors
1
alors
=
=
(
=
=
.
)
=
(
)
.
.
Lors du passage d’un fonctionnement de la zone 1 à la zone 2 et inversement nous
remarquons que fs1=fs3 et que fr1=fr3. Il n’y a donc pas de discontinuité de fréquence. Au
contraire, lors du passage de la zone 2 à zone 3 et inversement : il y a discontinuité de la
fréquence entre fs2 et fs3 pour le stator (fr2 et fr3 pour le rotor).
On désigne par
, la vitesse maximale que peut atteindre la machine sans démagnétisation
en appliquant la loi de répartition des puissances. Si
=
alors les fréquences
respectives que peuvent atteindre les fréquences des deux armatures statorique et rotorique
sont respectivement :
=
(IV.13)
=
(IV.14)
La fréquence nominale est la fréquence obtenue pour un point de fonctionnement de la
machine défini par son couple nominal et sa vitesse nominale. On note respectivement par fsn
et frn les fréquences nominales du stator et du rotor.
Alors, il faut vérifier que les fréquences maximales atteintes par les grandeurs statoriques et
rotoriques restent inférieures aux fréquences nominales des grandeurs correspondantes.
Le coefficient kpn est une donnée de conception du variateur qui correspond à une répartition
de puissance entre le rotor et le stator (dimensionnement des onduleurs) et est imposée à la
machine.
En tenant compte du développement considéré précédent, nous pouvons donc simuler
l’évolution des fréquences maximales statoriques et rotoriques en fonction de la fréquence
minimale. Le résultat de simulation est montré par la figure IV.1.
97
Chapitre IV
Zones de fonctionnement à vitesse variables
140
fs-max
fr- max
fnom
120
Frequence (Hz)
100
80
60
40
20
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
fmin
Fig IV.1. Variations des fsmax et frmax en fonction de fmin
D’après cette figure, on constate que pour certaines valeurs de fmin les valeurs de
et
peuvent dépasser les fréquences nominales correspondantes. Pour la machine
(K
= 1.62 et
= 11 Hz), uniquement la fréquence
dépasse sa valeur nominale.
Puisqu’il est possible de fonctionner en survitesse sans démagnétisation on montre à travers
cette étude qu’il est nécessaire de ramener les fréquences maximales fsmax et frmax à des valeurs
inférieures ou égales aux valeurs nominales. Cependant, on remarque que le fait d’agir sur la
fréquence minimale en la réduisant est un mauvais choix. Par conséquence, il est préférable
d’introduit des modifications dans la loi de répartition des puissances et surtout au niveau de
la transition entre les zones 2 et 3.
En choisissant fmin = 11 Hz, la fréquence maximale du convertisseur statorique est
fsmax = 75.35 Hz et la fréquence maximale du convertisseur rotorique est frmax = 46.51 Hz
(figure IV.2). Cette fréquence maximale du convertisseur statorique est atteinte lorsque
<
<
et
→
<
<
et à partir de laquelle la fréquence du convertisseur statorique est supérieure à
. Il existe donc une vitesse électrique de la machine
la fréquence statorique nominale. Par conséquent, dans l’intervalle [
,
telle que
], On doit réduire
le flux de la machine. Alors, on pense d’élargir la zone de la répartition de puissance afin
d’éviter de démagnétiser la machine.
98
Chapitre IV
Zones de fonctionnement à vitesse variables
100
90
fmin= 11hz
fsmax= 75.35hz
Frequence (Hz)
80
70
60
50
40
fmin= 11hz
frmax= 46.71hz
30
20
10
6
7
8
9
10
11
fmin
Fig IV.2. Zones de variations des fsmax et frmax en fonction de fmin
Comme
<
=

<
, on a :
⟹
Si 0 <
=
<
donc pour le cas kpn= 1.62,
= 0.38
.
: les fréquences statoriques et rotoriques sont calculées de la même
manière développée dans (IV.10) , (IV.11)

Si
>
entre
, on décide alors de ne pas répartir les puissances pour la plage de vitesse
et

Si
→

Si
<
. On impose alors
=
et on a
alors
=
=
−
<
: on reprend la loi de répartition de puissance définie dans
et
=
−
.
.
(IV.1).
Le fonctionnement en survitesse de la MADA consiste à calculer la vitesse maximale atteinte
par la machine sans démagnétisation. Il vient alors:
99
Chapitre IV
Zones de fonctionnement à vitesse variables
|
|≤
|
|≤
=
|
|≤
|
|≤
=
|
|≤
|
|≤
|
|≤
|
|≤
|
|≤
|
| ≤ (1 +
(IV.16)
)
Dans le cas de la machine étudiée, (kpn = 1.62) la vitesse maximale atteinte par la machine est
donnée par les relations suivantes :
|
| ≤ 1.6
|
| ≤ 2.6
(IV.17)
La relation précédente montre que la vitesse maximale de la MADA est 1.6 plus importante
que sa vitesse nominale. La MADA peut atteindre une vitesse maximale sans démagnétisation
égale deux fois sa vitesse nominale (figure. IV.3) en imposant
=
et
= −
et
sans qu’il ait application de la loi de répartition de puissance. Ce résultat est important par
rapport à une machine à cage classique notamment pour les applications nécessitant une large
plage de fonctionnement à puissance constante. Mais, il représente un inconvénient en ce qui
concerne l’optimisation du dimensionnement des convertisseurs.
Fig IV.3. Valeurs maximales de vitesse pour un fonctionnement sans démagnétisation
100
Chapitre IV
Zones de fonctionnement à vitesse variables
<
Si
<2
=
: on a
=
et
− , où
est la vitesse maximale
que peut atteindre la machine sans démagnétisation en appliquant la loi de répartition des
puissances. Ainsi la nouvelle loi de commande en vitesse devient:
Si | | <
:
=2
=
+2
=
Si
≤| |<
:
Si
≤| |<
:
Si
≤| |<
=
=
=
−
(IV.18)
=
Si
≤| |≤2
:
=−
:
=
=
−
Les figures (IV.4 et IV.5), illustrent respectivement la variation de la fréquence rotorique et
statorique en fonction de la variation de la vitesse de la machine après modification de la loi
Frequence rotorique(Hz)
de répartition de puissance.
60
55
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
-5
-10
-15
-20
-25
-30
-35
-40
-45
-50
-55
-60
- 600 - 500 - 400 - 300 -200 - 100 0 100 200 300 400 500 600
Vitesse(rd/ s)
Fig IV.4. Variation de la fréquence rotorique en fonction de la vitesse de la machine
101
Frequence statorique(Hz)
Chapitre IV
Zones de fonctionnement à vitesse variables
60
55
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
-5
- 10
- 15
- 20
- 25
- 30
- 35
- 40
- 45
- 50
- 55
- 60
- 600 - 500 - 400 - 300 - 200 - 100
0
100
Vitesse(rd/ s)
200 300
400 500
600
Fig IV.5. Variation de la fréquence statorique en fonction de la vitesse de la machine
La figure Fig. IV.6 illustre la superposition des évolutions des fréquences statoriques et
rotoriques en fonction de la vitesse de la machine pour une variation de cette dernière de
deux fois la vitesse nominale de la machine.
50
frequence statorique
frequence rotorique
40
30
20
fmin
10
0
-fmin
-10
-20
-30
-40
-50
-600
-400
-200
0
200
400
600
Fig IV.6. Fréquences statorique et rotorique en fonction de la vitesse
102
Chapitre IV
Zones de fonctionnement à vitesse variables
Les zones de fonctionnement hypo synchrone et hyper- synchrone sont clairement distinguées
sur la figure IV.7.
F r e q u e n c e r o t o r iq u e ( H z )
50
40
30
20
10
0
-10
-20
-30
-40
-50
-650
-550
-450
-350
-250
-150
-50
50
Vitesse(rd/s)
Hyper Synchrone
F r e q u e n c e s t a t o r iq u e ( H z )
50
40
30
20
10
0
-10
-20
-30
-40
-50
-650
250
Hypo Synchrone
Wmax
-2*Wnom-550
150
350
450
550
650
Hyper Synchrone
-W0
-W2
-450
-350
-250
-W1-150
-50
50
Vitesse(rd/s)
150 W1 250
Fig IV.7. Modes de fonctionnement
103
Wmax
W2 W0
350
450
550 -2*Wnom
650
Chapitre IV
Zones de fonctionnement à vitesse variables
IV.5. Conclusion
On a considéré les lois à respecter pour assurer une répartition de la loi de la puissance.
C’est avec des expressions simples utilisées pour que la répartition soit effective et aussi de
définir au départ trois zones de fonctionnement, seulement, l’analyse de la fréquence
maximale en fonction de celle minimale a permit de diviser l’intervalle intermédiaire pour une
meilleur gestion de la puissance.
104
Conclusion générale
Conclusion générale
Le travail effectué dans le cadre de ce mémoire a été structuré de la façon ou on a dressé un
état de l’art de la machine. Cette étude théorique concerne la présentation de la MADA ou on
a vu ces différentes configurations pour application moteur ainsi que son fonctionnement en
génératrice ou la conversion de l’énergie éolienne à base d’une MADA et de plus en plus
importante. La configuration la plus utilisée est celle à rotor alimenté par un convertisseur et
le stator est directement lié au réseau électrique, On a abordé le principe qui régit le
fonctionnement de cette machine ainsi que les différentes stratégies de commandes, ses
inconvénients et ses avantages, le mode de variation de vitesse et le bilan des puissances.
La modélisation est un passage obligatoire pour concevoir des systèmes de commande
performants et adaptés aux variateurs de vitesse. Elle permet de simuler la machine et d’en
déduire les lois de commande en manipulant les équations décrivant son comportement de
machine. Afin de présenter le comportement de la MADA lors du fonctionnement, nous avons
utilisé la transforme de Park pour donner une représentation mathématique de la machine
dans le plan biphasé, le modèle a été simulé et validé.
Cette machine présente la complexité de commande à cause du couplage non linéaire existant
entre le flux magnétique et le couple moteur, qui est plus complexe à mettre en œuvre que
celui d'un moteur à courant continu. La présentation de la technique de commande vectorielle
appliquée au flux statorique de la MADA munie d’un réglage de vitesse PI classique à été
amplement présentée. Les performances de la commande vectorielle ont été montrées par des
résultats de simulation. Enfin, la loi de répartition de puissance, la loi de commande en vitesse
ainsi que les plages de variations des fréquences du stator et du rotor sont illustrées et
discutées.
105
Référence Bibliographique
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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control of a doubly-fed induction machine », PAMM · Proc. Appl. Math. Mech. 7,
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