Guide de survie : Physique quantique Ce document a pour unique but de récapituler les formules de physique quantique. Pour la compréhension, se reporter au guide pour comprendre. 1 3 Nécessité d’une nouvelle physique Du champ aux particules — Rayonnement du corps noir → énergie quantifiée — Effet photoélectrique → hypothèse de l’existence de photons, particules dans la lumière portant une quantité d’énergie E = hν 3.1 Postulats 1. L’état quantique d’un système physique à l’instant t est décrit par un vecteur d’état, noté |ψi. 2. En physique quantique, toute grandeur mesurable est décrite par une ”observable” à laquelle on associe un opérateur linéaire hermitien. avec h = 6, 63.10−34 J.s. — Diffusion Compton → Validation de l’existence des photons p~ = ~~k 3. La mesure d’une grandeur physique ne peut avoir pour résultat que l’une des valeurs propres de l’opérateur qui lui est associé. Des particules aux ondes — De Broglie → Toute particule possède un caractère ondulatoire h λDB = p 4. Pour un système se trouvant dans l’état |ψ(t)i la mesure ∧ d’une observable décrite par un opérateur A de spectre (an ) donne le résultat particulier an avec une probabilité égale à pn = |hφn |ψ(t)i|2 . — Expérience de Davisson et Germer → Les électrons sont diffractés, confirmation de la dualité onde-corpuscule. 2 Postulats et formalisme de la physique quantique 5. Si le résultat de la mesure d’une observable donne la va∧ leur propre an de l’opérateur associé A, alors immédiatement après cette mesure, le système se trouve dans l’état propre correspondant |φn i. Physique ondulatoire ∧ Equation de Schrödinger : 6. Pour un système dont le Hamiltonien est H(t), l’évolution temporelle d’un état quantique, représenté par le ket d’état |ψ(t) >, se trouve en résolvant l’équation de Schrödinger ∂ ~2 2 Ψ(~r, t) = − ∇ Ψ(~r, t) + V (~r)Ψ(~r, t) ∂t 2m r La fonction d’onde a Rles propriétés suivantes : — Ψ(~r, t) ∈ L2 : espace |Ψ(~r, t)|2 d3 r = 1 3.2 Formalisme — Ψ(~r, t) est continue. — Les dérivées spatiales de Ψ(~r, t) sont continues pour une Opérateur impulsion : discontinuité finie du potentiel. ~ — L’ensemble des fonctions d’ondes est un espace de Hilp̂ = ∇~r i bert muni du produit scalaire Opérateur Hamiltonien (énergie totale) : Z ∗ 3 < φ|ψ >= φ ψd ~r p̂2 Ĥ = T̂ + V̂ = + V̂ 2m Cas du puits de potentiel infini de largeur a : Relation de fermeture : π ∗ X kn = n n∈N a |φn ihφn | = 1̂ 2 2 n ~ π En = n2 n ∈ N∗ Commutateur : 2ma2 r En 2 π [Â, B̂] = ÂB̂ − B̂  Ψn (x, t) = sin(n x)e−i ~ t a a Formules : Courant de probabilité : i~ [ÂB̂, Ĉ] = Â[B̂, Ĉ] + [Â, Ĉ]B̂ ~ r Ψ(~r, t)) = i~ (Ψ∇ ~ r Ψ∗ − Ψ∗ ∇ ~ r Ψ) ~j(~r, t) = ~ Im(Ψ∗ (~r, t)∇ m 2m [Â, B̂ Ĉ] = B̂[Â, Ĉ] + [Â, B̂]Ĉ 1 r 1 †n â |0i n! Energies possibles pour l’oscillateur harmonique 1D : Commutateur impulsion/position : |ni = [p̂x , x̂] = −i~ Inégalité de Heisenberg : 4(px )4(x) ≥ 1 En = (n + )~ω n ∈ N 2 Energies possibles pour l’oscillateur harmonique 3D : ~ 2 3 Enx ,ny ,nz = (nx + ny + nz + )~ω 2 Valeur moyenne : < A >= hΨ|Â|Ψi 6 4 4.1 Le moment cinétique : l’orbital et l’intrinsèque Dynamique spontanée d’un système quantique et retour vers la physique 6.1 Moment cinétique orbital classique Moment cinétique : Description quantique ou classique ~ = ~r ∧ p~ L L̂x = ŷ p̂z − ẑ p̂y L̂y = ẑ p̂x − x̂p̂z L̂z = x̂p̂y − ŷ p̂x Le passage de la quantique au classique se fait en faisant ~ → 0. Plus précisément si toute action (grandeur caractéristique du système ayant la dimension de h c’est à dire J.s) est grande devant ~. Si une action est comparable à ~ alors le recours aux Commutateurs des composantes : règles quantiques s’impose. [L̂x , L̂y ] = i~L̂z 4.2 Evolution temporelle [L̂y , L̂z ] = i~L̂x Théorème d’Ehrenfest : [L̂z , L̂x ] = i~L̂y Valeurs propres de L̂2 et L̂z : i~∂t <  >=< [Â, Ĥ] > +i~ < ∂t  > L̂2 |l, mi = l(l + 1)~2 |l, mi Inégalité d’Heisenberg énergie-temps : L̂z |l, mi = m~|l, mi 4(E)4(t) ≥ ~ 5 −l ≤ m ≤ l Oscillateur harmonique 6.2 Moment cinétique intrinsèque : spin Moment cinétique et moment magnétique : Potentiel harmonique : ~ µ ~ = γL 1 mω 2 x̂2 2 Opérateurs annihilation, création et N : V̂ = Energie associée à la présence d’un moment magnétique dans un champ magnétique : N̂ = ↠â x̃ + ip̃ annihilation â = √ 2 ↠= x̃ − ip̃ √ 2 ~ E = −~ µ·B Spin et matrices de Pauli : ~ µ ~ = γe S ~ ~ 0 1 Ŝx = σ̂x = 2 2 1 0 (|+i,|−i) ~ ~ 0 −i Ŝy = σ̂y = 2 2 i 0 (|+i,|−i) ~ ~ 1 0 Ŝz = σ̂z = 2 2 0 −1 (|+i,|−i) création 1 Ĥ = (N̂ + )~ω 2 Utilité des opérateurs annihilation et création : ↠|ni = √ n + 1|n + 1i √ â|ni = n|n − 1i Bosons et fermions 2 — Les bosons sont des particules de spin entier. La fonc−l ≤ ml ≤ l tion d’onde de bosons identiques est totalement syméoù n nombre quantique principal, l nombre quantique orbital et trique. — Les fermions sont des particules de spin demi-entier. La m nombre quantique magnétique. fonction d’onde de fermions identiques est totalement anti-symétrique. Cela implique qu’il est impossible de Approximations trouver deux fermions identiques, dans le même état de 8 spin, au même point de l’espace. (principe de Pauli) 8.1 7 — Si le niveau d’énergie initial n’est pas dégénéré alors — La correction de l’énergie, au premier ordre, est la valeur moyenne du potentiel pertubatif pris dans l’état non perturbé. Des hydrogénoı̈des aux atomes Hamiltonien exact : Ĥ = Méthode des perturbations stationnaires pˆe 2 Ze2 pˆZ 2 + − 2MZ 2me ~ˆ Z | 4π0 |~rˆe − R (1) Ei Hamiltonien approché : (2) Ei = X |hψ (0) |V̂ |ψ (0) i|2 i (0) k6=i Ei k (0) − Ek — (1) |ψi i = X hψ (0) |V̂ |ψ (0) i k (0) E k6=i i − i (0) Ek (0) |ψk i L’effet de la perturbation étant faible, ce sont les états qui ont l’énergie la plus proche de l’état initial qui ont la plus grosse contribution. — Si le niveau d’énergie initial est dégénéré alors — Les corrections à l’énergie au premier ordre en perturbation sont les valeurs propres de la matrice de perturbation exprimée dans le sous-espace de dégénérescence. (0) (0) a a1 V1,1 V1,2 ... V1,g 1(0) (0) V2,1 V2,2 ... V2,g (1) a 2 = E a2 i ... ... ... ... ... ... (0) (0) Vg,1 Vg,2 ... Vg,g ag ag Fonction d’onde : ψe (~r) = Rn,l (r)Yl,m (θ, φ) Pour l’état fondamental, cela donne explicitement : 1 Z 3 rZ ψ1,0,0 (~r) = √ ( ) 2 e− a0 π a0 La quantité r2 |Rn,l (r)|2 est la densité radiale de probabilité, c’est à dire la probabilité que l’électron soit mesuré à une distance comprise entre r et r + dr quelle que soit sa position angulaire. Energies possibles de l’électron : Ee,n = − (0) La correction de l’énergie, au deuxième ordre est, P̂ 2 p̂2 Ze2 Ĥ = + − 2M 2m 4π0~rˆ 1 1 1 1 = + ' m me MZ me ~ ~ = me~re + MZ RZ R me + MZ M = m e + MZ = MZ ~ Z ' ~re − R ~ ~r = ~re − R 2 (0) = hψi |V̂ |ψi i 8.2 2 e Z Z = −( )2 × 13, 6eV 2 4π0 a0 2n n Méthode variationnelle Théorème variationnel : ◦ hφt |Ĥ|φt i ≥ E0 où a0 = 0, 529A le rayon de Bohr hφt |φt i L’énergie est dégénérée, chaque niveau possède une dégénérescence de 2n2 . (la multiplication par 2 provient des deux valeurs La valeur moyenne de l’énergie prise dans un état représenté possibles pour le spin) par une fonction d’essai quelconque est toujours supérieure à l’énergie exacte de l’état fondamental. Inégalités entre n,l et m : On suppose que cette fonction d’essai sera d’autant meilleure 0≤l ≤n−1 que l’énergie moyenne à laquelle elle conduit sera basse. 3