l’éducation, de la sécurité sociale, de l’eau, de
l’assainissement et de l’hygiène afin de renforcer leur
résilience.
Les résultats et progrès accomplis seront ensuite intégrés aux
processus et dialogues nationaux et internationaux.
Le projet apporte une contribution directe aux efforts mondiaux
dans le domaine de la sécurité alimentaire, notamment à la mise
en œuvre de la Deuxième Conférence internationale sur la
nutrition de 2014 (CIN2) et dans le cadre du mouvement inter-
national pour l’amélioration de la nutrition (Scaling Up Nutri-
tion, SUN), soutenu par un grand nombre d’acteurs et se fon-
dant sur des stratégies nationales.
Pays cibles et moyens mis en œuvre
Le programme pour la sécurité alimentaire et le renforcement
de la résilience des populations dispose d’une enveloppe de
41,5 millions d’euros pour une période de trois ans. Actuelle-
ment, il vise à atteindre les pays suivants : Bénin, Burkina Faso,
Cambodge, Éthiopie, Inde, Kenya, Malawi, Mali, Togo, Yémen
et Zambie. Ses activités seront coordonnées avec celles des
programmes déjà existants de la coopération allemande au
développement dans divers secteurs. Cela crée des synergies et
aide à mieux orienter les effets des projets déjà en cours vers
l’amélioration de la situation nutritionnelle des femmes et des
enfants et à renforcer la résilience des populations contre les
pénuries alimentaires dans les régions en crise.
Le programme dans la pratique
La sécurité alimentaire au concret : Répartition
plus équitable et plus efficace des produits alimen-
taires en Inde
Bien que le revenu par habitant ait plus que triplé en Inde au
cours des deux dernières décennies, ce pays compte encore plus
d’un quart de milliard de personnes qui n’ont pas assez à man-
ger. Un système étatique de répartition a été mis en place pour
assurer l’approvisionnement en produits alimentaires de
jusqu’à 75 pour cent de la population rurale et 50 pour cent de
la population urbaine à des prix subventionnés. Cependant sa
mise en œuvre pratique est actuellement peu efficace et le sys-
tème subit de forts taux de pertes par suite de fraudes. En outre,
en raison du manque de sensibilisation et de connaissances sur
l’importance d’une alimentation diversifiée, les femmes et les
enfants en bas âge n’ont pas accès à une nourriture suffisante,
variée et de bonne qualité.
Le programme soutient le ministère indien des Consomma-
teurs, de l’Alimentation et de la Distribution alimentaire pu-
blique et différentes institutions indiennes dans l’introduction
d’un système informatisé de saisi et de contrôle des distribu-
tions. Cela renforce la transparence de la distribution et fait en
sorte que les produits alimentaires atteignent les plus démunis.
Parallèlement, les femmes, qui sont généralement responsables
de l’approvisionnement en nourriture au sein des familles, sont
sensibilisées sur l’importance d’une alimentation diversifiée et
de qualité, de même que les décideurs au niveau des districts et
de l’État fédéral. Cela rend la population plus consciente de la
nécessité de diversifier l’alimentation et d’améliorer l’offre de
produits alimentaires.
La sécurité alimentaire au concret : Accroître et
diversifier la production alimentaire pour contrer
le risque de famine au Mali
À cause de l’instabilité politique persistante et des sécheresses
récurrentes au Mali, de grandes parties des populations
pauvres du Nord du pays ont des difficultés à trouver de quoi
se nourrir quotidiennement. Bon nombre des é leveurs
transhumants pasteurs nomades et des paysans sédentaires ont
fuit leur région d’origine en raison des affrontements armés.
Les réfugiés et les personnes déplacées qui sont entre-temps
revenus au pays ne disposent pas des compétences ni des
moyens nécessaires pour faire face adéquatement aux crises et
aux catastrophes et sont souvent exposés à des pénuries alimen-
taires aigues.
L’objectif du projet au Mali est de renforcer la résilience des
populations pauvres face à de telles crises, en particulier dans le
delta intérieure du Niger. Pour cela il combine des approches
empruntées à plusieurs secteurs, tels que l’alimentation,
l’agriculture, l’approvisionnement en eau potable et l’hygiène.
Le tout est accompagné de vastes actions de formation à
l’intention des prestataires de services publics et privés. Les
mesures préconisées sont, par exemple, l’introduction de mé-
thodes d’irrigation plus efficientes, l’aménagement de jardins
potagers domestiques ou la fourniture de pompes à eau et de
semences de qualité. Elles contribuent à accroître les rende-
ments des cultures de riz, de légumes et de légumineuses et
augmentent ainsi la quantité de produits alimentaires dispo-
nibles dans le pays. En outre, le programme soutient la réhabili-
tation de puits et de surfaces agricoles. Cela facilite non seule-
ment le retour des populations dans les zones abandonnées,
mais génère aussi des revenus et contribue à assurer les moyens
d’existence des habitants.
Possibilités de participation d’acteurs non éta-
tiques
Le programme coopérera avec diverses organisations non gou-
vernementales nationales et internationales dans le cadre de
l’exécution des paquets de mesures prévus pour chaque pays.
Ces ONG peuvent participer, d’une part, à la mise en œuvre
directe des mesures dans les pays. D’autre part, elles ont éga-
lement un rôle important à jouer dans les échanges sur les expé-
riences accumulées ainsi que dans les processus de dialogue
nationaux et internationaux encadrant le développement conti-
nu des directives.
Contact: Unité spéciale Un monde sans faim