Programme alimentaire mondial

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Programme alimentaire mondial - PAM
Le Programme Alimentaire Mondial, créé en 1962, est un organe subsidiaire de l’Assemblée
générale des Nations Unies. Entièrement financé par des contributions volontaires, il nourrit en
moyenne plus de 90 millions de personnes par an, dans plus de 70 pays. Dans les situations
d’urgence, il distribue de la nourriture là où elle fait défaut.
Bien qu’ayant fortement réduit sa présence dans la Corne de l’Afrique depuis début 2010, pour des
raisons de sécurité, le PAM s’est maintenue dans certaines régions de Somalie, notamment à
Mogadiscio.
Il dispose de centres d’alimentation qui lui permettent de fournir et distribuer des denrées
alimentaires nourriture et met en place des programmes de type « travail contre nourriture » dans les
pays d’intervention.
Le PAM, chargé de la logistique en matière d’acheminement de l’aide sur des théâtres d’opérations
humanitaire, dirige généralement les clusters onusiens relatifs à l’assistance alimentaire.
1 – Le monde manque-t-il de nourriture ?
Il y a suffisamment de nourriture dans le monde aujourd’hui pour que tout le monde puisse
s’alimenter décemment et mener une vie saine et productive.
2 – Qu’est-ce que la faim?
La sensation de faim, un creux à l’estomac, est universelle. Mais la faim se manifeste sous plusieurs
formes qui sont mesurées de manières différentes:
La sous-alimentation est utilisée pour décrire les personnes dont la consommation alimentaire leur
fournit un apport de calories (énergie) en deçà du minimum requis pour une vie active.
Actuellement, plus de 840 millions de personnes sont sous-alimentées dans le monde, la plupart
d’entre elles sont dans les pays en développement.
La malnutrition signifie « mal nourri », mais il s’agit en réalité de ce que nous consommons ou
pas. La malnutrition est caractérisée par le manque d’apport en protéines, d’énergie et de
micronutriments et par des infections et maladies fréquentes. Faute de nutrition adéquate, les gens
meurent d’infections banales comme la rougeole ou la diarrhée.
La malnutrition est déterminée non pas par les aliments ingurgités mais par des mesures physiques,
notamment le poids, la taille et l’âge.
L’émaciation ou le dépérissement est un indicateur de malnutrition sévère qui résulte de facteurs
récents et graves menant à une perte de poids conséquente. C’est principalement le résultat de
famine et ou de maladie.
3 – Qui sont les personnes sous-alimentées?
Malgré l’impression que peuvent donner les medias, moins de 8% des victimes de la faim se
trouvent dans des situations d’urgence. Peu de gens réalisent que plus de 840 millions de personnes
dans le monde ont faim et souffrent en silence sans faire les gros titres– ils représentent plus de
monde que les populations des Etats-Unis, du Japon et de l’Union Européenne réunies. Ils sont de
tous âges. Des bébés que les mères ne peuvent pas allaiter, aux personnes âgées sans famille pour
s’occuper d’elles. Ce sont les habitants des bidonvilles sans emploi, les fermiers sans terre labourant
celles des autres et les orphelins du SIDA ou d’autres maladies qui ont besoin d’aliments
spécifiques pour survivre.
Par dessus tout, ce sont les enfants, les femmes et les communautés rurales qui sont les plus
vulnérables à la faim.
4 – Où se trouvent les personnes qui ont faim ?
La proportion de personnes qui souffre de la faim est la plus élevée en Afrique Centrale, Australe et
de l’Est. Environ trois quarts des personnes sous-alimentées vivent dans des zones rurales à faibles
revenus des pays en développement, principalement dans des régions agricoles à risque. Toutefois,
la proportion de personnes sous-alimentées dans les zones urbaines ne cesse d’augmenter.
Sur les 842 millions de personnes qui souffrent de faim chronique dans le monde, plus de la moitié
se trouve dans la région Asie Pacifique et environ un quart se trouve en Afrique Sub-saharienne.
5 – Les chiffres baissent-ils?
Alors qu’on constate des progrès dans la réduction de la faim au cours des années 80 et au début des
années 90, la faim avance depuis dix ans, précise la FAO. Le nombre de personnes souffrant de la
faim a augmenté entre 1995-97 et 2004-06 dans toutes les régions du monde sauf en Amérique
Latine et aux Caraïbes. Mais même dans cette région, les progrès ont été inversés suite à la hausse
des prix de la nourriture et du ralentissement économique mondial.
Aujourd’hui une personne sur huit n’a pas accès à une nourriture suffisante pour être en bonne santé
et mener une vie active. De ce fait, la faim et la malnutrition constituent le risque sanitaire mondial
le plus important -- plus que le SIDA, le paludisme et la tuberculose réunis.
6 – Quels sont les effets de la malnutrition?
La malnutrition regroupe plusieurs problèmes comme la maigreur extrême, un gabarit réduit, une
déficience en vitamines et en minéraux (le manque de fer provoque l’anémie), ou même l’obésité.
Elle est mesurée selon les indicateurs suivants:
L’émaciation ou le dépérissement est un indicateur de malnutrition sévère qui mène à une perte de
poids importante. C’est souvent le résultat d’une famine ou d’une maladie.
Le retard de croissance est un indicateur de malnutrition chronique qui reflète l’état nutritionnel
d’une population sur le long terme. Il est calculé en comparant l’âge et le poids d’un enfant avec
ceux d’enfants d’une autre population de référence, bien nourrie et en bonne santé.
L’insuffisance pondérale est calculée en comparant l’âge et le poids d’un enfant avec des enfants
d’une autre population de référence bien nourrie et en bonne santé. Environ 146 millions d’enfants
dans les pays en développement présentent une insuffisance pondérale.
7- Les micronutriments sont-ils importants ?
Les carences en micronutriments – les vitamines et les minéraux - sont très importantes et touchent
près de deux milliards de personnes dans le monde. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé
(OMS), les carences en fer, en vitamine A et en zinc sont parmi les dix premières causes de décès
par maladie dans les pays en développement.

La carence en fer est la forme la plus fréquente de malnutrition, touchant environ 2 milliards
de personnes dans le monde. La carence en fer nuit à la productivité d’un pays et empêche le
développement cérébral.

La carence en vitamine A est une cause majeure de cécité chez les enfants dans les pays en
développement. La carence en vitamine A peut augmenter les risques de mort suite à des
diarrhées, de rougeole ou de paludisme.

La carence en iode touche 1,9 milliard de personnes dans le monde. Environ 20 millions
d’enfants sont nés avec des handicaps mentaux parce que leurs mères n’avaient pas
consommé suffisamment d’iode pendant leur grossesse.

La carence en zinc contribue à un retard de croissance et à une réduction des résistances
immunitaires chez les enfants ; elle est responsable de 800.000 morts infantiles par an.
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