Le j o u r n a l d e s l y c é e n s p a r l e s l y c é e n s
« Rien n'existe dans notre
intelligence qui n'ait d'abord
été dans nos sens. » D E M O C R I T E
« Le Caravage » à château Rouge
sortie pédagogique et musicale -
p. 2
Un décibel, c’est quoi ? - p. 2
Attention aux oreilles ! - p. 3
L’oreille : son fonctionnement, sa
sensibilité et ses fragilités - p. 4
Le format mp3 - p. 6
Bilan de l’exposition « Encore plus
fort » présentée en décembre au
CDI - p. 3
A L’OCCASION DE LA JOURNEE
NATIONALE DE L’AUDITION, la
classe de 2nde 2 - MPS nous fait
part de son dossier sur le son.
Avec mesdames Joëlle BROCHIER, professeure de mathématiques, et
Delphine MURE, professeure de physique.
NUMERO SPECIAL
Source inconnue
Le métier d’audioprothésiste - p.5
Modifier le son, une histoire
de sinus - p. 7
Jeux - p. 9
Le bruit au lycée de la
Versoie - p. 8
1
Dose le son !
La classe de seconde 2 est allée voir en
concert le groupe « Le Caravage » à Château
Rouge à Annemasse le vendredi 19
décembre 2014.
Ce concert nous a été offert par l’ARS
(Agence Régionale de Santé) Rhône-Alpes
dans le but de sensibiliser les adolescents
qui sont exposés aux risques auditifs.
En effet, ce concert était composé de
deux parties : une partie consacrée au
divertissement et une seconde partie
pédagogique.
Ce concert raconte l’histoire de Sonny
Stax, un gangster new-yorkais qui après une
soirée arrosée, se retrouve ivre mort près
d’une enceinte. Il se réveille le lendemain
avec un acouphène.
Les acteurs du groupe Le Caravage nous
ont expliqué ce qu’est un acouphène et les
autres dangers auditifs. Ces explications ont
été accompagnées d’un QCM interactif avec
la salle.
La salle était équipée d’un sonomètre
pour montrer l’importance du son. Le
groupe nous a expliqué que les décibels
n’ont rien à voir avec le genre musical, ce
qui a surpris la salle.
A travers ce spectacle, le groupe invite
également le public dans son univers, le
temps de quelques morceaux choisis de leur
composition. Le Caravage se présente
comme une formation qui crée un genre
électrique: le spoken trip rock… En 2014, 49
concerts ont eu lieu dans 14 lieux en Rhône-
Alpes.
Edward et Johanna
Un décibel, c’est quoi ?
Origine
Dans décibel, il y a « Bell » avec un seul L.
Il ne s’agit pourtant pas d’une référence à
une cloche, « bell » en anglais, mais bien à un
génie : Alexander Graham Bell, l’un des
inventeurs du téléphone. Cette unité a été
créée vers 1923.
Le Décibel
Le décibel (dB) est une
unité qui exprime le niveau
sonore, il se mesure avec
un sonomètre.
Les ingénieurs du laboratoire Bell ont
utilisé la fonction logarithmique décimal,
notée log, pour définir le décibel.
Les décibels sont reliés à l'intensité du
son, par la relation suivante :
Le nombre de décibels (dB) est égal à 10
log(I/I_0 ).
I est ici l'intensité du son étudié, et I0
celle du son de référence, qui correspond au
seuil d'audition pour une oreille moyenne.
Lorsque l’on additionne deux sources
sonores de même puissance, cela revient à
ajouter 3 à la valeur de base.
En effet, vous pouvez le constater en
utilisant votre calculatrice (avec la touche
), la fonction logarithme décimal
vérifie pour tout réel x strictement positif et
tout réel y strictement positif la propriété
suivante :
log(xy)= log(x) + log(y).
Ainsi, si l’intensité I est multipliée par 2 :
10 log (I/I_0 ×2)=10log(2)+ 10log(I/I_0 ).
Comme 10 log(2) vaut environ 3, multiplier
l’intensité sonore par 2 revient à ajouter 3 dB
au niveau sonore.
Vous pouvez de la même façon vérifier
les calculs donnés dans l’image ci-dessous.
Toutefois, les décibels, s'ils traduisent la
physique du son (indépendante du
récepteur), ne correspondent pas vraiment à
la perception que nous en avons, car l'oreille
humaine ne perçoit pas toutes les fréquences
de la même manière.
Antoine, Jérémy et Pierre-Elie
Le leader du groupe « Le Caravage »
©http://www.le-pays.fr/
Le groupe en pleine représentation
©http://www.le-fil.com/
Un sonomètre,
©http://www.gotronic.fr/
©http://technicien-du-son.com/
2
« Encore plus fort ? »
L’exposition « Encore plus fort ? » était
présentée au mois de décembre au CDI du
lycée.
Cette exposition était composée d’une
dizaine de panneaux. Chaque panneau avait
un thème précis, avec du texte et plusieurs
illustrations. Voici des exemples de titres de
panneaux ainsi que leur contenu : « Volume
sonore et création musicale » qui nous
donnait des informations sur les instruments
de musique et la chronologie des musiques
amplifiées ; « Un peu de culture…Physique du
son » qui nous informait sur la hauteur, le
niveau et le timbre des sons ; « De l’oreille au
cerveau, une vraie course de relais ! » qui
nous montrait une coupe de l’appareil
auditif. Etaient également
présentées des informations sur la
sensibilité de l’oreille, ce qu’il faut
faire pour éviter les acouphènes…
Nous avons recueilli plusieurs
témoignages d’élèves de seconde
ayant vu l’exposition. Globalement,
leur avis a été positif. Ils ont trouvé
l’exposition très intéressante et
enrichissante malgré quelques avis
négatifs.
«Intéressant parce qu’on a
appris plein de choses. Il y avait des
images, ce qui facilite la
compréhension. »
« Cette exposition est complète
et enrichissante. »
« Je pense que cette exposition m’a
appris beaucoup de choses sur l’oreille et les
sons ainsi que sur les risques d’une écoute
prolongée de la musique mais il y avait trop
d’informations ce qui a rendu cette
exposition un peu trop longue. »
« C’était très intéressant, j’ai appris plein
de nouvelles choses qui me serviront plus
tard et j’ai beaucoup aimé me rendre compte
des idées reçues à ce propos qui étaient
fausses. »
Amandine, Margaux et Sarah
Attention aux oreilles !
Durant notre vie quotidienne, nos oreilles
sont menacées par des bruits « habituels »
comme les aspirateurs ou encore le brouhaha
de la cantine scolaire … tout le monde est
concerné. On écoute tous de la musique plus
ou moins longtemps dans la journée à un
volume sonore différent.
Les risques et les dangers
Selon la durée et le volume du son
auxquels nous sommes exposés, nous
risquons par exemple :
1) une surdité totale ou partielle qui peut
apparaître prématurément et définitivement.
2) des acouphènes c'est-à-dire un
bourdonnement ou sifflement entendu tous
les jours sans interruption.
3) être victime d’une hyperacousie ce qui
rend la personne qui en souffre intolérante
au moindre bruit.
Les symptômes
Pour détecter ces déficiences de l’oreille
des symptômes présents peuvent vous
alerter comme des sifflements, des
bourdonnements ou encore des sensations
cotonneuses dans les oreilles. En cas de
persistance des symptômes il faut rencontrer
un spécialiste des oreilles (ORL : oto-rhino-
laryngologiste).
Les précautions
Afin de préserver notre oreille interne
(comme les cellules ciliées), des précautions
sont à prendre comme :
- régler le volume de votre téléphone à
moitié,
-limiter la durée d’écoute avec un casque
(moins de 40 heures par semaine),
-lors d’un concert s’éloigner des
enceintes et faire une pose de temps en
temps,
-porter des bouchons d’oreilles,
-reposer l’oreille en dormant.
Autres maladies en rapport
avec l’appareil auditif
Il existe des maladies de l’oreille qui ne
sont pas dues au son comme les otites ou
encore une maladie des cellules ciliées.
Tous ces problèmes peuvent arriver
brutalement et à tout âge.
Une seule fois peut suffire pour avoir de
gros problèmes !
Inès et Margaux
Panneau de présentation de l’exposition
©http://www.sante.gouv.fr/
©http://www.ecoresponsabilite.ademe.fr/
Bouchons d’oreille,
©3M
3
L’oreille
Son fonctionnement, sa sensibilité et ses fragilités
L’oreille
En dépit de sa petite taille, l’oreille est
un organe extrêmement complexe. Agissant
tel un filtre, l’oreille transforme chaque son
audible en informations précises que le
cerveau peut traiter.
Elle est capable de détecter des sons sur
une large plage d’intensité et de
fréquences.
Lorsque le son arrive dans le conduit
auditif il fait vibrer le tympan, situé dans
l’oreille moyenne. Le tympan transmet les
vibrations au marteau, à l’enclume et à
l’étrier qui vont amplifier les ondes sonores.
L’étrier est l’os le plus petit du corps
humain. Le traitement des ondes sonores
débute dans l’oreille interne, elles sont
transformées en impulsions électrique. En
forme d’escargot, la cochlée est remplie de
liquide. Les ondes sonores provoquent un
déplacement de ce liquide, mouvement
capté par les cellules ciliées. Le nerf auditif
véhicule le son vers le cerveau qui va traiter
les données reçues de manière à
sélectionner les informations utiles à la
compréhension.
Sa sensibilité
L’oreille est un organe très sensible. A
tel point que certains traumatismes
sonores de la vie de « tous les jours »
peuvent l’endommager de manière
irréversible.
La sensibilité de l’oreille humaine varie
avec la hauteur des sons. Le seuil de danger
pour l’oreille se situe à 85 décibels.
Lorsque l'oreille est exposée à un
volume sonore excessif, un bruit brutal,
des sons aigus, une durée d'écoute
prolongée, les cellules ciliées contenues
dans l’oreille interne peuvent être
endommagées, voire détruites. Il faut savoir
que si ces cellules sont endommagées, elles
ne peuvent pas se renouveler : toute
destruction est donc irréversible.
Sa fragilité
Un bruit perçant comme celui d’un
engin mécanique, soudain comme une
explosion, violent ou prolongé durant des
concerts ou sous le casque d’un baladeur,
des sautes de pression -sous l’eau ou en
avion…- tous ces phénomènes physiques
agissent sur nos oreilles comme autant
d’agressions. Leur talon d’Achille, ce sont
les cellules ciliées -environ
15 000 par oreille- qui se trouvent dans la
cochlée, qu’on appelle aussi le limaçon.
Lysa, Nina et Sébastien
Schéma de l’oreille. Sons (1 et 2), conduit auditif externe (3), petit tube fermé à son extrémité par le
tympan (4) l’étrier (5), organe de Corti (6), nerf auditif (8) © http://tpe-musique.e-monsite.com/
Courbe audiométrique de l’oreille humaine ©www.iurc.montp.inserm.fr
4
©http://www.cidj.com/
©http://www.courspasteur.fr/
Être audioprothésiste
L'audioprothésiste
est le spécialiste des
corrections de l'audition.
Sur prescription d'un
médecin ORL (oto-rhino-
laryngologiste), il procède à
l'appareillage des
déficiences de l'ouïe.
Accès au métier
Pour exercer le métier
d'audioprothésiste, il faut être titulaire du
diplôme d'État d'audioprothésiste, préparé
en 3 ans après le bac.
On peut accéder à ce métier sur
concours (épreuves écrites en physique,
mathématiques, biologie et une épreuve
orale) avec le bac, de préférence
scientifique. Pendant la formation, un stage
d’un an environ est prévu dans un hôpital
ou un cabinet privé. Six établissements
publics préparent le diplôme d’État (Paris,
Lyon, Rennes, Fougères, Nancy,
Montpellier).
Description du métier
Tout d’abord, l’audioprothésiste prend
connaissance des examens médicaux
réalisés au préalable par les ORL. La
consultation médicale débute par une série
de tests : tests aux diapasons, aux bruits
usuels, à la voix, tests de réaction... Grâce à
ces tests, il évalue la perte auditive du
patient et la fréquence des sons à restituer
sur un audiogramme. Un audiogramme
désigne un graphique qui mesure la
capacité auditive d’un patient.
L'audiogramme peut aussi rechercher les
niveaux d'inconfort : pour chaque
fréquence (en Hertz) on détermine le
niveau sonore l'individu ressent une
gêne auditive. On peut ainsi mettre en
évidence, par exemple, la présence d'une
hyperacousie.
En fonction des résultats, du mode de
vie du patient et de ses moyens financiers,
l’audioprothésiste choisit la prothèse la plus
adaptée. Il prend l’empreinte de l’oreille et
fabrique des embouts à partir du moulage
du conduit auditif réalisé.
Il monte, règle et, s’il le faut, répare la
prothèse car il doit assurer le suivi de
l’appareillage et contrôler la qualité de la
correction du handicap auditif.
Rémunération et lieux
d’exercice
L’audioprothésiste peut être soit
indépendant ou employé. La moitié des
2600 audioprothésistes est salariée et
travaille dans le secteur privé. Les
audioprothésistes employés exercent
majoritairement en centres spécialisés dans
l'appareillage et la rééducation de
l'audition. Il peut exercer aussi son métier à
son compte, dans un cabinet avec ses
propres horaires pour accueillir la clientèle.
Le salaire du débutant est de 1500 à
2000 euros par mois en fonction de
l’enseigne et de la localisation. Grâce à des
formations complémentaires, il est possible
de se spécialiser et d’augmenter ses
revenus en intégrant des laboratoires ou
des instituts de rééducation.
Mme CHARMOT, audioprothésiste à
Thonon, est venue dans le cadre du cours
de MPS (Méthodes et Pratiques
Scientifiques) nous présenter son métier.
Au préalable, elle a testé les MP3 de deux
de nos camarades, nous a montré des
prothèses auditives puis a répondu à nos
diverses questions
Oscar et Zoé
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