cependant cherché à en mesurer les conséquences à long terme pour l’économie britannique. Dans leur
ensemble, elles concluent à des impacts plutôt négatifs tant au niveau des échanges commerciaux que de
la croissance du PIB ou du revenu par habitant.
La fin du passeport financier
Pour les acteurs financiers, le Brexit constitue un véritable défi. En effet, la City, première place boursière
mondiale interagit principalement avec l’Union Européenne, laquelle concentre 41 % des exportations de
services financiers contre 26 % pour les Etats Unis, 2 % pour la Chine et Hong Kong. Cela représentait en
2013 19,4 milliards de livres ; un montant, qui, d’après Capital Economics, pourrait être divisé par deux
suite à la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. De plus, le Brexit pourrait obliger les banques
britanniques proposant leurs services dans toute l’Union européenne à délocaliser de nombreux emplois
sur le continent afin de continuer à y exercer leurs activités puisqu’elles ne pourront plus bénéficier des
avantages du passeport européen qui leur assurait jusqu’à présent l’accès direct aux marchés des pays
membres . En effet, à l’heure actuelle, une grande partie des institutions financières utilise la City comme
base arrière pour accéder au marché européen de la finance, un marché très interconnecté au sein duquel
ne subsiste plus de barrières. Le Brexit ôte donc à Londres son rôle de porte d’entrée vers l’Union
Européenne.
Impacts sur le commerce
Sortir de l’Union Européenne, c’est quitter le marché unique et un accès privilégié à ses 450 millions
d’habitants. A l’heure actuelle, le Royaume-Uni réalise 45 % de ses exportations au sein de l’Union
Européenne ; cette dernière étant son plus important partenaire commercial. Du fait de la mise en place de
tarifs douaniers, les exportations pourraient baisser de -8,8 % et les importations de -9,4 % par rapport à
une situation dans laquelle le Royaume-Uni resterait membre de l’UE. Renégocier des accords
commerciaux prendra du temps et rien ne dit que Bruxelles sera aussi complaisante avec le Royaume-Uni
qu’elle a pu l’être par le passé. Or maintenir des relations commerciales préférentielles avec l’Union
Européenne, malgré des normes jugées souvent trop contraignantes, est vital selon l’étude d’Oxford
. En effet, l’impact sur l’attractivité des entreprises britanniques d’une possible restriction de laEconomics
circulation de biens, de services (et de personnes), par la remise en place de tarifs douaniers par exemple,
peut être important et peut se traduire par une baisse importante des investissements (- £21,1 milliards d’ici
à 2030).
Des perspectives de croissance négatives à horizon 2030
La majorité des études qui ont été menées sur les conséquences économiques du Brexit concluent à un
impact négatif sur le PIB britannique.
Ainsi, Open Europe (un think thank historiquement eurosceptique) estime que le manque à gagner total sur
la période 2015 - 2030 du PIB se situerait entre 0,5 % et 1,5 %.
L’étude du Trésor britannique est la plus pessimiste et prévoit un manque à gagner d’ici 15 ans de – 9,5 %
de PIB. est plus modérée : elle estime que la croissance cumulée du PIB britanniqueL’étude du cabinet Pwc
dans le cas d’un Brexit sera, en 2030, inférieure d’entre 2 % et 5 % à ce qu’elle aurait été si le
Royaume-Uni était resté membre de l’UE.
estiment à 5 % l'impact négatif sur le PIB du Royaume-Uni à horizon 2030.Les économistes de l’OCDE
voit deux principales causes à une croissance ralentie : des investissements différés (- 10Morgan Stanley