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ALLEMAGNE: QUELLE CROISSANCE POUR 2015?
La semaine dernière, nous avons été particulièrement
gâtés par des statistiques économiques allemandes très
encourageantes. Selon les chiffres définitifs publiés
par l’Office fédéral de la statistique (Destatis), le PIB
allemand a progressé de 0,7% (en glissement
trimestriel) au cours du dernier trimestre de l’année
2014. Pour l’ensemble de l’année 2014, la croissance
annuelle moyenne s’établit ainsi à 1,6%, soit en nette
progression par rapport à l’année 2013 (0,21%).
Les chiffres publiés montrent que la croissance a
surtout été portée par une demande intérieure très
dynamique. Au dernier trimestre de l’année 2014, la
contribution de la demande intérieure à la croissance
(compte tenu des variations de stocks) a été de 0,4
points de pourcentage. Dans le détail, on peut
observer que la consommation privée et la
consommation des administrations publiques ont
progressé de 0,8% (en glissement trimestriel) et de
0,2% respectivement. Cette bonne tenue de la
consommation privée s’explique par le fait que dans
un contexte de faible inflation (qui résulte en partie de
la faiblesse des prix du pétrole) et de hausse de
salaires, les ménages allemands ont vu leur pouvoir
d’achat augmenter en termes réels. Notons que la
croissance de l’emploi a constitué un autre facteur de
soutien à la consommation privée.
Après deux trimestres de recul, l’investissement, plus
précisément la formation brute de capital fixe, a
progressé de 1,2% (en glissement trimestriel) au cours
du dernier trimestre de l’année 2014. Avec une hausse
de 2,1% sur l’ensemble du trimestre, c’est surtout
l’investissement dans la construction qui a enregistré
la plus forte hausse. La contribution de
l’investissement à la croissance s’établit ainsi à 0,2
points de pourcentage. Malgré les craintes d’un
ralentissement des exportations allemandes liées à la
crise russo-ukrainienne, la contribution des échanges
extérieurs à la croissance est restée positive (0,2
points de pourcentage). En effet, sur l’ensemble du
quatrième trimestre de l’année 2014, les importations
ont grimpé de 1% tandis que les exportations ont
progressé de 1,3%.
À la lumière de ces chiffres, il est intéressant
d’observer que la contribution de la demande
intérieure est supérieure à celle des échanges
extérieurs. Autrement dit, la demande intérieure (plus
singulièrement la consommation privée) constitue
actuellement le principal moteur conjoncturel de
l’économie allemande.
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À partir de là, quelle croissance peut être attendue
pour l’économie allemande en 2015? Selon le
consensus, l’économie allemande devrait croître de
1,4% cette année. Le gouvernement anticipe quant à
lui une croissance de 1,5%. Ces chiffres sont-ils
réalistes?
Sur l’ensemble de l’année 2015, la demande intérieure
devrait rester le principal moteur de la croissance.
Ceci ne devrait pas fondamentalement changer en
raison de la faiblesse de l’inflation (qui en données
harmonisées demeure en territoire négatif en passant
de –0,5% sur un an en janvier à –0,1% en février) et
des récentes hausses de salaires (par exemple
augmentation des salaires de 3,4% dans la
métallurgie). Dans ce contexte, les ménages
allemands devraient continuer de profiter de gains de
revenus (en termes réels) lesquels constitueront un
support à la consommation. Notons que les ménages
allemands ont non seulement été dynamiques en
termes de consommation, mais ont également
continué d’épargner et ce malgré le contexte actuel de
faibles taux d’intérêt. Ainsi, le taux d’épargne s’est
dernièrement établi à 9,8% (contre 9,2%
précédemment). Cette épargne peut constituer un
autre soutien à la consommation. Certes, l’épargne
peut dans l’immédiat refléter une certaine incertitude
quant à l’avenir, mais d’une manière générale,
l’épargne doit être vue comme une consommation
future.
Comme nous l’évoquions plus haut, la bonne
orientation du marché de l’emploi devrait également
rester un soutien à la consommation privée en 2015.
Les dernières statistiques disponibles indiquent que le
taux de chômage est resté inchangé en février, se
maintenant ainsi historiquement à son niveau le plus
bas (6,5%). Les évolutions favorables sur le marché
de l’emploi ont un impact positif sur le moral des
consommateurs, lequel, en se basant sur l’indice le
plus récent publié par l’institut GfK (Gesellschaft für
Konsumforschung), a atteint son niveau le plus haut
depuis 13 ans (9,7 en mars contre 9,3 en février).
À court terme, l’investissement devrait encore rester
pénalisé par les inquiétudes liées à la crise russo-
ukrainienne et les incertitudes qu’ont fait émerger les
discussions sur la situation de la Grèce. Mais au
courant de l’année, les investissements devraient
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reprendre progressivement sous l’impulsion de la
demande intérieure, mais également de la faiblesse de
l’euro qui est favorable pour les entreprises
exportatrices. La bonne orientation des anticipations
des chefs d’entreprises, ainsi que la remontée du
taux d’utilisation des capacités constituent d’autres
signaux en faveur d’une reprise des investissements
en cours d’année.
Profitant de la faiblesse de la monnaie unique, ainsi
que de l’effet richesse dont profitent les principaux
partenaires commerciaux de l’Allemagne en raison de
la faiblesse des prix du pétrole, les exportations
allemandes devraient rester sur une tendance
haussière. Sous l’impulsion d’une demande intérieure
dynamique, les importations devraient également
progresser. La contribution des échanges extérieurs
sur la croissance dépendra de la vigueur de la
demande mondiale et de la demande intérieure.
Au final, en fonction des éléments évoqués plus haut,
les attentes du consensus et du gouvernement
allemand en matière de croissance sont tout à fait
réalistes. En cas d’absence d’aggravation de la crise
russo-ukrainienne et d’issue favorable sur la Grèce, la
croissance de l’économie allemande pourrait même
être supérieure aux chiffres évoqués précédemment.
En tenant compte de l’acquis de croissance de 0,53%
à l’issue de l’année 2014 et des signaux favorables
envoyés par différents indicateurs avancés (par
exemple indice ZEW), l’économie allemande pourrait
même, selon nos calculs, afficher un taux de
croissance proche de 1,7% en 2015. Les perspectives
économiques de l’Allemagne restent sujettes à des
risques baissiers, tels que la crise russo-ukrainienne
ou encore les incertitudes liées au cas de la Grèce.
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