0 RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
INSTITUT NATIONAL
DE LA PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE
0
N° de publication :
2 694 560
(à n'utiliser que pour les
commandes de reproduction)
0
N° d'enregistrement national :
92 09884
PARIS
0
Int CI
5
: C
07
K 7/00, 13/00, C 12 P 21/08, A 61 K
39/21, 39/44, 37/02, G 01 N 33/569
®
BREVET D'INVENTION
B1
0 NOUVEAUX PEPTIDES VIRAUX, ANTICORPS DIRIGES CONTRE CES PEPTIDES, PROCEDE DE
PREPARATION, APPLICATION A TITRE DE MEDICAMENTS, COMPOSITIONS PHARMACEUTI-
QUES ET KITS DE DIAGNOSTIC LES RENFERMANT.
0
Date de dépôt :
10.08.92.
0
Priorité
0
Références à d'autres documents nationaux
apparentés :
0 Demandeur(s) :
ZAGURY JEAN-FRANCÇIS. -
FR.
0
Date de la mise à disposition du public
de la demande :
11.02.94 Bulletin 94/06.
0
Date de la mise à disposition du public du
brevet d'invention :
30.06.95 Bulletin 95/26.
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0 Liste des documents cités dans le rapport
de recherche :
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Se reporter à la fin du présent fascicule
CV
0 Inventeur(s) :
ZAGURY JEAN-FRANCOIS.
0 Titulaire(s)
:NEOVACS, Société Anonyme -
FR.
C) Mandataire(s) :
RINUY SANTARELLI
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La présente invention concerne de nouveaux
peptides viraux, des anticorps dirigés contre ces peptides,
leur procédé de préparation, leur application à titre de
médicaments, les compositions pharmaceutiques et les kits de
5 diagnostic les renfermant.
La lutte contre maladies, notamment virales,
reste une priorité, en particulier depuis la mise en évidence
des rétrovirus responsables du SIDA.
Le système immunitaire se présente sous deux
10 aspects fonctionnels: l'immunité non spécifique et l'immunité
spécifique, dite encore à mémoire. L'immunité non spécifique
consiste en une première ligne de défense, capable d'arrêter
la plupart des agents pathogènes avant que ne s'établisse une
véritable infection. Les mécanismes de l'immunité spécifique
15 entrent ensuite en action. Ils déclenchent une réaction
dirigée spécifiquement contre le germe responsable, entraî-
nant sa destruction. D'une manière générale et schématique,
il existe deux grands types de réponse immunitaire spécifique
: la réponse de type humoral qui est caractérisée par la
20 production d'anticorps par les lymphocytes B et la réponse
immunitaire à médiation cellulaire qui met en jeu des
cellules effectrices, c'est à dire essentiellement les
lymphocytes T8 (lymphocytes cytotoxiques). Ces réponses sont
initialement activées par les cellules présentatrices
25 d'antigènes et modulées par les cellules régulatrices, c'est
à dire les lymphocytes T4 (lymphocytes T auxiliaires) et les
lymphocytes T suppresseurs.
Dans ses très grandes lignes, la réponse immuni-
taire spécifique fonctionne comme suit:
30 -
Les cellules présentatrices d'antigène appelées APC
(monocytes, macrophages et lymphocytes B) capturent l'antigè-
ne, le digèrent et en réexposant des fragments à leur
surface, en association avec des molécules du complexe majeur
d'histocompatibilité de classe I ou II. (CMH1 OU CMH2).
35 - Quand les lymphocytes T4 "voient" les fragments d'antigè-
nes associés au complexe majeur
d'histocompatibilité de
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classe II, ils prolifèrent, passent sous forme activée (et
notamment synthétisent de l'Il-2). Ce passage à l'état activé
dépend essentiellement d'interactions moléculaires fines
entre les 3 molécules CD4, CMH, et récepteurs des cellules T
5 (TCR). Les lymphocytes T stimulent alors la prolifération
des lymphocytes B producteurs d'anticorps et celle des
lymphocytes T8 (lymphocytes cytotoxiques ou CTL) grâce à des
facteurs tels que IL2 ou IFNT, le tout étant régulé par
d'autres facteurs tels que l'IFNa.
10 - Les lymphocytes B produisent des anticorps qui vont
interagir avec les antigènes circulants de manière à les
neutraliser.
- Enfin, les lymphocytes T8 détruisent les cellules infectées
quand ils reconnaissent les fragments d'antigènes associés au
15 complexe majeur d'histocompatibilité de classe I (CMH1).
La réponse immunitaire standard à un agent
microbien quelconque peut donc être schématiquement résumée
comme suit: l'intervention de l'immunité non spécifique est
quasi-immédiate puis, si besoin est, elle est suivie dans les
20 48 à 72 heures de l'apparition de la réponse immunitaire
spécifique. Toutefois, il y a de notables exceptions, en
particulier lorsque l'agent microbien est un virus.
Dans le cas de SIDA, cette induction n'est pas
réalisée correctement car le virus HIV-1 peut interférer au
25 niveau moléculaire avec le bon développement de cette réponse
spécifique.
C'est pourquoi la présente demande a pour objet
de nouveaux peptides viraux, caractérisés en ce qu'ils
présentent une identité avec une partie de la molécule dite
30 CD4 située dans une zone essentielle à l'activation des
lymphocytes T dans la réponse immunitaire ou avec une partie
adjacente à cette zone en permettant l'élaboration d'anti-
corps bloquant cette zone, et en ce qu'ils comportent de 4 à
200 acides aminés, et de préférence de 4 à 20 acides aminés,
35 notamment 5 à 12 acides aminés ainsi que les dérivés les
renfermant.
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Ces peptides correspondent de préférence à des
virus à enveloppe, notamment de rétrovirus.
Par "présentent une identité", l'on entend que le
peptide présente une homologie d'au moins 60% et de préfé-
5 rence au moins 80%, selon la matrice de Dayhoff, avec ladite
partie de la molécule CD4.
Par "viraux" l'on entend que les peptides
proviennent de virus, mais peuvent être préparés par synthèse
ou peuvent être modifiés, dans la mesure où les peptides
10 présentent l'identité définie ci-dessus.
La molécule CD4 est classiquement considérée
comme comprenant 4 domaines extracellulaires (domaines 1 à
4). Des peptides préférés selon l'invention sont caractérisés
en ce que la partie de la molécule CD4 correspond à une zone
15 de ces quatre domaines extracellulaires, et de manière
priviligiée du premier domaine (résidus 1 à 100).
On a découvert de manière surprenante une
identité entre certaines parties de la molécule CD4 et de
l'enveloppe gp160 du virus HIV-1: SLWDQ (acides aminés 110 à
20 114 dans HIV-1 souche LAI, et 60 à 64 dans CD4). (Cette
identité se trouve, (cf exemple 1) sur un site d'interaction
du récepteur CD4 avec le CMH2 lors de la présentation de
l'antigène à la cellule T4 par l'APC. Donc, lorsqu'un
antigène est présenté à la cellule T par l'APC, d'une part le
25 CMH2 présente l'antigène au TCR spécifique de l'antigène,
d'autre part, l'interaction CD4-CMH permet l'activation
finale de la cellule T4 ; cette interaction se fait peut-être
un changement de la confirmation de la molécule CD4, comme
c'est le cas dans d'autres modèles de récepteurs connus (LFA
30 1 et 2), où on peut imaginer que le tryptophane (W) normale-
ment rentré au repos devient exposé à l'état activé. En cas
de présence du HIV-1 ou de ses produits de dégradation, il
peut alors y avoir compétition avec ce site du CD4 pour
l'interaction avec le CMH2, et blocage de l'activation finale
35 de la cellule T. Cela conduit à bloquer l'immunité spécifique
(cf Exemple 1).
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De même on a retrouvé chez les patients séroposi-
tifs et atteints du SIDA de très fortes réponses anticorps
face aux peptides HIV-1 et CD4 issus de cette région commune
(cf Exemple 2). Ces anticorps ne réagissent pas avec les
5 cellules T4 au repos et cela est compatible avec le change-
ment de conformation du CD4 lors de l'activation des cellules
T4 mentionnée ci-dessus. Ces anticorps peuvent eux aussi
induire un blocage de l'activation des cellules T en bloquant
l'interaction CD4-CMH2 (cf exemple 1). De plus ces anticorps
10 en reconnaissant la molécule CD4 sur les lymphocytes T4
peuvent induire une mortalité directe des cellules T4 soit
par Toxicité Cellulaire Anticorps Dépendante (ADCC) soit en
induisant des phénomènes de transduction léthaux. En conclu-
sion cette identité au niveau d'un site critique du récepteur
15 CD4 permet au virus
Hrv-1
la destruction progressive du
système immunitaire spécifique.
Le HIV-2, cause lui aussi d'immunodéficience,
contient au niveau de sa partie gag une très forte similitude
avec une séquence du CD4 adjacente au site défini précédem-
20 ment. Cette séquence existe, elle aussi, dans le HIV-1:
HIV-2 (Gag) : GNYPV
CD4 : 65 GNFPL 69
Elle est, elle aussi, inhibitrice de l'activation
des cellules T in vitro et elle présente une réponse anti-
25 corps chez le malade.
On retient donc aussi particulièrement les
peptides caractérisés en ce qu'ils contiennent une séquence
commune à une protéine virale et au CD4, en particulier une
séquence issue de Gag, Env, Tat, Vif, Nef du HIV-1 ou du HIV-
30 2 (il existe des anticorps contre ces protéines chez les
malades d'ailleurs). Parmi les séquences ci-dessus on
retiendra notamment celles caractérisées comme faisant partie
du premier domaine de la molécule CD4 (résidus 1 à 100 de la
molécule CD4). Parmi les peptides et dérivés ci-dessus on
35 retiendra tout particulièrement ceux comprenant une séquence
présentant une identité avec la séquence SLWDQ (CD4 : résidus
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