Bruno Carton
Brahim Lahouel
L’AFRIQUE
AU FUTUR
Etat contre mondialisation
Pensées de résistance
1
Conception et réalisation : Bruno Carton et Brahim Lahouel
Recherche documentaire : Marc François
Dactylographie : Marie Claire Da Silva
Maquette : Nathalie Van Verre
Editeur responsable : Anne Peeters
GRESEA
Groupe de Recherche pour une stratégie économique alternative
Rue Royale 11
B-1000 Bruxelles
Tél.32.(0)2./219.70.76
Fax 32.(0)2/219.64.86
Site : http://www.gresea.be
Avril 2001
Publié avec le soutien de l’Union européenne DG développement
2
SOMMAIRE
INTRODUCTION...................................................................................................................................................... 5
PREMIERE PARTIE............................................................................................................................................... 10
COMPRENDRE L’ETAT DE L’ETAT EN AFRIQUE, C’EST COMPRENDRE SON INSERTION DANS
LA MONDIALISATION ? SON APPRIVOISEMENT DU TEMPS MONDIAL............................................. 10
1. INTRODUCTION: CINQ HYPOTHESES..................................................................................................... 10
1. 1. PREMIERE HYPOTHESE ................................................................................................................. 12
1. 2. DEUXIEME HYPOTHESE................................................................................................................ 13
1. 3. TROISIEME HYPOTHESE................................................................................................................ 14
1. 3. A. Première direction: poursuivre une insertion rentière dans la mondialisation.......................... 15
1. 3. B. Deuxième direction: sortir de l’économie internationale régulière et formelle pour profiter des
opportunités transnationales d’activités spéculatives et de trafics.................................................................. 18
1. 4. QUATRIEME HYPOTHESE.............................................................................................................. 19
En Afrique, la mondialisation se traduit par une mutation des frontières du pouvoir........................................ 20
1. 5. CINQUIEME HYPOTHESE............................................................................................................... 22
En Afrique, l’apprivoisement du temps de la mondialisation passe par la dénomination de l’espace, sa mise en
mouvement et la circulation de ses ressources. .................................................................................................. 22
DEUXIEME PARTIE.............................................................................................................................................. 33
DANS L’EMERGENCE DE NOUVELLES GOUVERNEMENTALITES, DECOUVRIR UNE
HYPOTHESE: LA FORMATION CONTINUE DE L’ETAT ET SA PRIVATISATION............................... 33
1. ACTUALITES AFRICAINES........................................................................................................................ 33
2. QUELLE COHERENCE PEUT-ON TROUVER A CETTE ACTUALITE AFRICAINE? L’HYPOTHESE
DE LA PRIVATISATION DES ETATS............................................................................................................... 35
3. REFORMULER LES FRONTIERES PUBLIC/PRIVE: UNE NEGOCIATION PERMANENTE............... 37
4. DEUX OUTILS DE LECTURE: LA PRIVATISATION COMME DECHARGE ET COMME
GOUVERNEMENTALITE ................................................................................................................................... 39
5. LA PRIVATISATION DE L’ETAT: UNE HISTOIRE LOCALE ET MONDIALE?................................... 43
6. LES VOIES INEDITES ET SPECIFIQUES DE LA PRIVATISATION DES ETATS................................. 44
6. 1. Premier chemin inédit de la privatisation des Etats: la commercialisation de leur souveraineté......... 45
6. 2. Une deuxième voie spécifique de la privatisation des Etats: le traitement de la dette......................... 47
TROISIEME PARTIE............................................................................................................................................. 49
COMPRENDRE LES « BESOINS » D’ETAT ...................................................................................................... 49
1. LE DISCOURS IMPOSÉ ET SUBI: MOINS D’ETAT OU LE GOUVERNEMENT PAR PROCURATION
................................................................................................................................................................................ 51
3
1. 1. L’ajustement économique déstabilise un compromis social................................................................ 51
1. 2. L’hypothèse d’une désalarisation ........................................................................................................ 53
1. 3. Vivre la précarité en temps d’ajustement............................................................................................. 54
1. 3. A. La souveraineté fragmentée - Les impacts d’un « gouvernement par procuration »............... 56
1. 4. Le rebondissement des luttes sur la propriété...................................................................................... 58
1. 5. L’Etat, un élément du système « marché »? ........................................................................................ 59
2. LES EXPRESSIONS D’UN BESOIN D’ETAT UN DISCOURS CENSURÉ .............................................. 60
TEXTES DE RÉFÉRENCE .................................................................................................................................... 66
4
Introduction
INTRODUCTION
La présente publication s’inscrit aux termes d’un programme de travail de
trois ans sur les « résistances » des acteurs dans la mondialisation,
programme d’éducation au développement soutenu par la Direction générale
du Développement de l’Union européenne.
La problématique de départ se déclinait par différentes questions:
comment les gestions de la mondialisation - notre hypothèse étant que la
mondialisation, processus à la fois très ancien et prenant aujourd’hui des
formes inédites, a toujours été gérée, de manières invisibles et inavouables -
affectent-elles, et comment, les capacités des Etats à faire société, à garantir
des contrats sociaux, à assurer des services publics en réponse aux
demandes sociales, à réguler les comportements des acteurs dans
l’économie?
Comment les nouvelles donnes de la mondialisation - comme la
financiarisation de l’économie mondiale, l’assujettissement de l’Etat aux
logiques de marché, la naissance de nouvelles organisations internationales,
telles l’Organisation mondiale du Commerce, au travers desquelles les
acteurs privés tentent de faire passer leurs normes privées de la compétition
en normes publiques souscrites par les « puissances publiques » -
infléchissent-elles le processus de formation permanente des Etats et leur
temps propre de formation?
Comment la mondialisation modifie-t-elle, renouvelle-t-elle les capacités des
mouvements sociaux à passer, négocier des contrats collectifs avec les
nouvelles formes d’Etat, Etats décentralisés, Etats encore nationaux, Etats
dépassés sous forme d’ensembles régionaux et d’institutions internationales
se donnent mandats d’assurer la gestion de nouveaux biens publics
internationaux (la paix des populations, le non-épuisement des ressources
de l’environnement, la prévision des avenirs)?
Dans la présente publication, nous nous sommes décentrés de deux
manières:
décentrés dans la problématique, en formulant une hypothèse: après avoir
tenté de repérer les résistances, menées dans la conduite des appareils
d’Etats et les renouvellements stratégiques des mouvements sociaux, il
serait pertinent de rendre compte de pensées de résistance; que celles-
ci s’originent dans une nouvelle réflexion sur l’Etat ou dans une réflexion sur
les recompositions des mouvements sociaux; premier décentrement;
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