LA CONSULTATION D ANNONCE Présentation personnelle et donner les différents plans de l’exposé.(chiffres, plan cancer, dispositif d’annonce, la RCP, le PPS , les liens hôpitaux et médecine de ville. Quelques chiffres 357 700 nouveaux cas de cancers estimés en 2010, 203 100 hommes et 154 600 femmes. 355 000 en 2012, 200 000 hommes et 155 000 femmes Plus de la moitié des cas estimés en 2010 (57%) sont diagnostiqués chez les personnes âgées de 65 ans et plus. L’âge moyen au diagnostic est de 65 ans chez l’homme et 62 ans chez la femme (données 2005) La mortalité par cancer a diminué au cours des vingt dernières années. Le cancer représente néanmoins la première cause de mortalité en France avec 148 000 décès estimés en 2012 et 355 000 nouveaux cas par an. Le risque individuel de cancer augmente alors que le risque de décès par cancer diminue. Chez l’homme, le cancer du poumon est la principale cause de décès, suivi par les cancers du côlon-rectum et de la prostate. Chez la femme, il s’agit du cancer du sein suivi par les cancers du côlon-rectum et du poumon. Petit historique : En 1998, lors des premiers états généraux des malades atteints de cancer organisés par la Ligue Nationale contre le cancer , le constat est qu ’il y a un déficit d’information, de soutien et d’explications auprès des patients. Mise en évidence d’une mauvaise prise en charge du patient au moment où sa vie bascule. Premier plan cancer 2003 – 2007 lancée par le Président de l’époque Jacques Chirac Il a dressé une première stratégie globale de lutte contre le cancer Il comportait six chapitres opérationnels et prioritaires à l’horizon 2007 – prévenir, dépister, soigner, accompagner, enseigner, comprendre et découvrir – pour un but unique : vaincre la maladie et se battre pour la vie. D’ici cinq ans l’objectif du plan était de diminuer la mortalité par cancer de 20%. Ce plan est composé de 70 mesures dont la mesure n°40 est de permettre aux patients de bénéficier de meilleures conditions d’annonce du diagnostic de leur maladie. Le plan cancer 2009-2013 s’inscrit dans la continuité du précédent .Il s'est structuré autour de 5 axes , 30 mesures , 118 actions • Axe de recherche : renforcer les moyens de la recherche pluridisciplinaire • Axe d’observation : produire et communiquer annuellement des informations sur le cancer et sur la cancérologie • Axe prévention-dépistage : lutter contre les inégalités d’accés et de recours aux dépistages. • Axe soins :personnaliser la prise en charge des malades et renforcer le rôle du médecin traitant. • Axe vivre pendant et après un cancer : développer une pirse en charge sociale personnalisée et accompagner l’après cancer. Le Président de la République, François Hollande, a annoncé, le 4 décembre 2012, le lancement d'un 3e Plan cancer le plan 2014-2019.Il comprend 17 objectifs regroupés autour de 4 grandes priorités : Guerir le plus de personnes malades Préserver la continuité et la qualité de vie Investir dans la prévention et la recherche Optimiser le pilotage et les organisations Le dispositif d’annonce L’annonce du diagnostic de cancer est une étape majeure dans la vie de la personne atteinte et de son entourage. En réalité, le malade a le plus souvent connaissance de son diagnostic avant la tenue de ce « dispositif » structuré. Tout patient atteint de cancer doit pouvoir bénéficier, au début de sa maladie et /ou en cas de récidive d’un dispositif d’annonce organisé, qui doit est mis en place dans tous les établissements traitant des patients atteints de cancer. Il se déroule en 4 temps : - le temps médical d’annonce et de proposition de traitement défini lors de la RCP (réunion de concertation pluridisciplinaire) Le projet thérapeutique est présenté au patient et la décision doit être comprise et acceptée par le malade. Elle est formalisée par écrit sous forme de PPS (plan personnalisé de soins.)Il explique les caractéristiques de sa maladie, les traitements proposés, les bénéfices attendus et les effets secondaires possibles. - le temps d’accompagnement soignant qui doit avoir lieu après l’annonce du diagnostic et de la proposition thérapeutique et qui concerne soit une infirmière soit une manipulatrice, en radiothérapie ; permet de repérer les besoins du patient. - Le temps de soutien par une équipe compétente dans les soins de support (diététique, psychologue, tabacologue, assistante sociale…) - Le temps d’articulation avec le médecin de ville pour une meilleure coordination ville-hopital. Ce dispositif d’annonce s’inscrit dans une dynamique d’équipe où l’interactivité entre les différents acteurs de santé est continue. L’infirmière est un des maillons de la chaine de cette coordination. Le poste sur le centre hospitalier de Carcassonne a été crée en mars 2006. LE TEMPS SOIGNANT L’infirmière rencontre le patient , accompagné ou non par un proche, essaye d’établir une relation de soin en accordant une place prépondérante au patient en temps qu’acteur de sa santé. La communication doit être centrée sur le patient et lui seul. C’est un temps d’écoute qu’on offre au patient pour parler de lui, de ses préoccupations et de son entourage. Nous avons un rôle d’information et de soutien pendant tout le temps de la prise en charge de sa maladie. Le traumatisme crée par l’annonce d’un cancer va dépendre de la personnalité du patient , de son histoire, du moment de vie qu’il est en train de traverser. Avant de dire, il est donc important d’écouter ce que sait le malade, ce qu’il souhaite Savoir et ce qu’il a compris. C’est un échange humain qui a plusieurs objectifs : -évaluer les connaissances du patient sur sa maladie et la compréhension des infos reçues. - reformuler et ré-expliquer si nécessaire en respectant le choix des mots du patient (maladie au lieu de cancer, généralisé au lieu de métastases …) Il faut avoir en tête de traduire le jargon médical pour s’adapter à la personne que l’on a en face de nous. - lister les facteurs sociaux ou environnementaux sources de soucis supplémentaires pour les patients ( garde d’enfants, personnes agées à charge, manque de revenus…) - repérer les personnes ressources dans l’entourage. - répondre aux interrogations et inquiétudes du patient sur le déroulement de sa prise en charge. - évaluer l’état nutritionnel , mesure du poids , taille , perte de poids, quelle est son alimentation. Tous ces éléments collectés vont permettre d’évaluer et d’anticiper les besoins propres à chaque patient, d’orienter le patient ou sa famille vers des partenaires compétents en soins de support (psychologue , dietéticienne ou médecin nutritionniste , soutien douleur,esthéticienne réflexologue ) et afin d’assurer la continuité de la prise en charge inter –équipe. L’infirmière remet au patient un classeur qui présente le service, les soins en cancérologie, les intervenants. Il pourra ranger tout ce qui concerne ses soins. Et viendra à ses séances avec. L’infirmière de consultation coordonne , planifie et organise la prise en charge interdisciplinaire soignante. Elle s’adapte aux besoins du patient. Elle doit donc avoir développé des compétences multiples : relationnelles , pédagogiques, méthodologiques, et organisationnelles. Compétences dans les soins , les traitements de chimiothérapie et radiothérapie pour être comprise et surtout crédible auprès du patient. Développement : Prise du rendez vous port a cath avec le chirurgien, 2ème rendez vous avec ide consultation d’annonce ensuite pour planifier la chimio. Urgence ou non urgence de démarrer le traitement à voir avec l’oncologue. Rendez vous écho cœur si besoin. Bilan dentaire , abces ? panoramique dentaire. Perte de poids ? Etat nutritionnel ? Diriger ver la diététicienne ou le médecin nutritionniste. Etat d’anxiété à évaluer, proposer la psychologue au cours des séances. Séance de réflexologie par l’esthéticienne. Planification du rendez vous de chimio dans le service d’hopital de jour ou hospitalisation semaine selon le protocole. Explications du traitement, effets secondaires, rythme des chimio, évaluation après le Nombre de cycles prévues Autre exemple : Suivi des patients sous chimiothérapie orale, suivi des analyses sanguines. L’infirmière est aussi et avant tout la personne ressource du patient à l’hôpital, celle qu’il n’hésitera pas à appeler au moindre problème ou questionnement, celle qui saura l’écouter et qui essaiera avec lui de trouver des solutions. L’infirmière fait le lien avec le médecin du service, et peut être ammenée à organiser une hospitalisation. Elle fait le lien aussi avec les prestataires de service pour les patients qui sont en alimentation parentérale ou entérale (échange mail ou teléphonique) LA REUNION DE CONCERTATION PLURIDISCIPLINAIRE Ces RCP sont organisées au niveau de proximité par le 3C ( centre coordination cancerologie) territorial, par discipline (ORL , pneumologie, gynecologie, urologie,etc…) Si toutes les informations nécessaires à la décision sont disponibles et si l’expertise est suffisante, les propositions thérapeutiques sont émises et tracées. Si des informations complémentaires sont nécessaires (2ème lecture anatomo-pathologique, bilan complémentaire), la décision est inévitablement retardée mais elle doit néanmoins être prise aussi rapidement que possible. Elles comportent au moins 3 professionnels de spécialités différentes. Un oncologue, un radiologue , un radiotherapeute et le médecin qui présente la RCP ; LE PROGRAMME DE SOINS C’est une des recommandations pour le troisième plan cancer. Il est etabli lors de la réunion RCP ; Il permet de formaliser la propositon thérapeutique du patient. Un programme de soins individualisé et de rendez-vous doit être remis au patient pour organiser sa prise en charge. Il s’agit d’une mesure simple mais essentielle ; le programme doit donc être compréhensible par le malade, quel qu’il soit, et il doit lui être expliqué chaque fois que nécessaire. Il doit comprendre des informations relatives au patient et à l’établissement de santé de référence, un volet de soins (un volet notamment le calendrier prévisionnel des soins et de suivi, le compte rendu de la RCP, le compte rendu d’ACP(anapath) et un volet social et les contacts utiles. L’articulation entre les établissements de soins et le domicile Une des mesures du 3ème plan cancer L’équipe hospitalière va davantage parler avec le malade et sa famille, mais la personne va continuer à se tourner vers son médecin traitant. La communication entre l’équipe et cette dernière est donc essentielle. La réalité de ces échanges étant toujours pour la personne malade un gage de sécurité et de continuité des soins. Nous respectons toujours le libre choix et les souhaits du patient. Le médecin traitant est capital dans la prise en charge du patient atteint de cancer. C’est le médecin de proximité, c’est celui qui intervient au domicile du patient même dans l’urgence. Il recueille les éléments sur l’environnement global du malade. Le médecin traitant doit ainsi pouvoir contacter 24h sur 24 le service référent du malade en cas de problème à domicile, limitant ainsi le recours à l’hospitalisation systématique ou en organisant son hospitalisation directement dans le service pour éviter un passage aux urgences. CONCLUSION La consultation d’annonce est un sas de décompression émotion