Evolutions
Lors de l'opération Barbarossa, la rencontre avec le PPSh-41 soviétique et son chargeur camembert de
71 coups conduisit à la version MP40/2, équipée d'un double accueil pour magasins. Après que le
premier chargeur avait été vidé, celui-ci pouvait être retiré de son logement d'une simple poussée.
Ainsi, pas moins de 64 coups pouvaient être tirés sans recharger. Néanmoins, sa construction
compliquée empêcha sa production en masse.
Hugo Schmeisser conçut quant à lui pendant la guerre le MP41. Cette arme était constituée du corps et
la culasse du MP40 (ce qui le rendait techniquement parlant pratiquement identique) et d'une plaque
d'épaule en bois et du mécanisme de mise à feu du MP28. Le MP41 fut surtout produit à l'exportation et
pour les unités de police.
Dotation
Le MP38 était tout d'abord destiné aux équipages de véhicules blindés, mais sa maniabilité en a vite fait
l'arme de toutes les formations armées, même les équipages des U-Boot. Avec cette arme relativement
compacte pour l'époque, une petite unité de combat pouvait développer une puissance de feu
relativement importante. Le MP38/40 est considéré comme l'arme substancielle de l'infanterie
allemande. Ainsi, dans de nombreuses productions hollywoodiennes, cette arme est surreprésentée
parmi les soldats allemands en comparaison avec les faits historiques. Les MP40 étaient généralement
distribués aux chefs d'escouades et aux chefs de pelotons, tandis que le reste de la troupe luttait avec
des Mauser Karabiner 98k. A l'automne 1939, lors de l'attaque de la Pologne, la Wehrmacht s'était vue
attribuer 8.773 MP38. Jusqu'à l'introduction du MP40, pas moins de 40.000 unités en avaient été
produites.
Accessoires
Chaque arme est dotée de six chargeurs. A cet effet, chaque soldat possédait deux pochettes de trois
chargeurs, une à droite et une à gauche. L'outillage nécessaire au garnissage des chargeurs quant à lui
se trouvait dans une petite sacoche supplémentaire sur la cartouchière gauche. Dans des cas bien
spécifiques, le MP40 était également accompagné d'un silencieux.
Comportement au combat
Sa portée effective maximale atteint 200 mètres. Sa cadence de tir modérée de 400 à 500 coups par
minute le rendait plus contrôlable que certaines autres armes semblables. Il était équipé d'une crosse
métallique pliante. L'absence de garde au niveau de la poignée avant (en fait le chargeur) était son
principal défaut. Les soldats se brûlaient souvent les mains après un tir nourri.
D'une portée efficace d'une centaine de mètres, c'était un avantage indéniable sur le Thompson
américain dont la portée n'excédait guère cinquante mètres. Il se trouvait en revanche plutôt dépassé
par les pistolets mitrailleurs soviétiques tels le PPSh-41