TP12 Quelles sont les conséquences des mutations à l’échelle des êtres vivants? L Y C E E 2nde Activité 1 : Etude du gène codant la protéine cdc2 chez différentes espèces eucaryotes (levures, animaux, végétaux) Activité 1 : Etude du gène codant la protéine cdc2 chez différentes espèces eucaryotes (levures, animaux, végétaux) Tableau comparatif des séquences nucléotidiques exprimées en % de similitudes : Rat Drosophile Arabidopsi Saccharomy Xénope s thaliana Homo sapiens (HS) 84.6 63.3 58.3 ces cerevisiae 61.9 74.4 A. thaliana S. cerevisae Drosophile Xénope Homo sapiens Rat Arbre phylogénétique construit par comparaison nucléotidique des gènes cdc2: Autre exemple: Etude de la protéine HBA chez différentes espèces animales (logiciel de données Phylogène) Comparaison des séquences en acides aminés de la protéine HBA codée par le gène HBA de 4 espèces différentes. N.B.1.: dans les 4 espèces considérées, la protéine HBA se trouve dans les globules rouges et intervient dans la fixation réversible du dioxygène. N.B.2.: une protéine est codée par un gène Établissement de la matrice des % de similitudes entre les 4 espèces choisies pour la protéine HBA On constate que la distance entre le Gorille et l’Homme est la plus faible (1 différence dans la séquence en acides aminés des 2 protéines). On en déduit que ces deux espèces sont les plus apparentées. Puis vient le Chat et ensuite le Thon. Etude du gène HBA chez différentes espèces animales Construction de l’arbre phylogénétique à partir de la matrice des distances Les gènes de la globine bêta chez différentes Locus (=position) espèces du gène sur le chromosome Arbre phylogénétique de la globine bêta D’après le logiciel Phylogène Le gène codant pour une protéine proche (la bêta globine) chez de nombreuses espèces D’après SVT TS, DIDIER ed 2002, p.128 Bilan de l’activité 1 • On a donc mis en évidence l’existence d’un gène, défini par une séquence ordonnée de nucléotides et codant pour une protéine. Le gène étudié existe chez 6 espèces différentes. Il n’a pas exactement la même séquence nucléotidique, n’occupe pas les mêmes loci sur les mêmes chromosomes. Il code néanmoins pour une protéine ayant une même fonction (contrôler le cycle cellulaire). Ainsi, ce gène est apparu chez un ancêtre commun aux 6 espèces étudiées, puis par le hasard des mutations a évolué différemment d’une espèce à l’autre. • Au sein de la biosphère, les mutations des gènes sont donc sources de diversité entre les espèces. Activité 2 : étude des variations du gène de la bêta globine au sein d’une même espèce • Il s’agit dans cette deuxième activité de comprendre la notion d’allèle: version de gène au sein d’une même espèce. Activité 2 : étude des variations du gène de la bêta globine au sein d’une même espèce 4 allèles du gène codant la bêta globine. Les versions nucléotidiques codent en effet pour la même protéine et sont très proches. Bilan: ici, au sein d’une même espèce, il s’agit d’un même gène (même locus sur le même chromosome) mais ayant des versions différentes d’un individu à l’autre: on parle d’allèles. Un gène contient l’information nécessaire pour fabriquer une protéine code pour Gène HBA Structure tridimensionnelle de la protéine chaîne bêta de l’hémoglobine. Bilan • Un gène est une portion d’ADN. Il occupe un locus précis sur un chromosome au sein d’une espèce. • Les séquences nucléotidiques des gènes codant la bêta globine sont proches d’une espèce à l’autre. • On en déduit une parenté étroite entre les espèces étudiées. • Les gènes des espèces actuelles sont issus d’un gène ancestral apparu il y a plusieurs millions d’années. Au cours du temps les mutations se sont accumulées, favorisant l’évolution des espèces. Bilan (fin): • Au sein d’une espèce, un gène occupe un locus donné sur un chromosome donné. • Entre les individus d’une même espèce, ce gène peut présenter des variations dans sa séquence nucléotidique bien que codant toujours pour la même protéine. On parle d’allèles. • Le % de fréquence d’un allèle dans une population donnée est appelé fréquence allélique. • Ainsi les espèces varient entre elles par leurs gènes; les individus d’une même espèce varient entre eux par leurs allèles. Bilan du cours Chapitre 4 : La biodiversité*, résultat et étape de l’évolution Introduction : L’étude de l’ADN ainsi que des arguments en faveur d’une parenté entre les individus permet d’appréhender la notion de biodiversité et de comprendre son évolution. *Biodiversité : diversité naturelle des organismes vivants. I. Les conséquences des mutations à différentes échelles A. Les mutations permettent de diversifier les espèces, à l’échelle de l’écosystème* Cf TP12 *Ecosystème : ensemble formé par une association d'êtres vivants (ou biocénose) et son environnement physico-chimique (le biotope). Un gène est une portion d’ADN. Il occupe un locus précis sur un chromosome au sein d’une espèce. Les séquences nucléotidiques des gènes codant une protéine donnée sont proches d’une espèce à l’autre (ex gène codant la globine bêta). On en déduit une parenté étroite entre les espèces étudiées. Les gènes codant la globine bêta des espèces actuelles sont issus d’un gène ancestral apparu il y a 450 millions d’années. Au cours du temps les mutations se sont accumulées, favorisant l’évolution des espèces. Bilan du cours B. Au sein d’une espèce, les mutations favorisent la diversité des individus Au sein d’une espèce, un gène occupe un locus donné sur un chromosome donné. Entre les individus d’une même espèce, ce gène peut présenter de petites variations dans sa séquence nucléotidique bien que codant toujours pour la même protéine. On parle d’allèles. Le % d’un allèle dans une population donnée est appelé fréquence allélique. C. Les mutations ne sont transmises à la descendance que si elles sont germinales Cf TD/DM Les mutations, changement ponctuel, rare et aléatoire de la séquence nucléotidique d’un gène, n’ont de conséquence sur l’espèce que si elles affectent les cellules reproductrices (= gamètes) de l’individu. En effet, elles pourront être transmises à la descendance à condition de ne pas être létales pour le nouvel individu. Lorsque les mutations affectent des cellules somatiques (toutes les cellules de l’organisme sauf les cellules reproductrices), elles n’ont aucune conséquence sur la descendance. Elles peuvent néanmoins être néfastes pour l’individu (ex ; cancer de la peau dû à une mutation du gène codant la protéine p53).