A M B A S S A D E D E F R A N C E A U R O Y A U M E - U N I - S E R V I C E É C O N O M I Q U E R E G I O N A L - © D G T R E S O R
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INDICATEURS MACROÉCONOMIQUES
Le marché de l’emploi semble à la croisée des chemins alors que les différents indicateurs divergent – L’ONS
a publié un rapport sur l’emploi présentant des indicateurs divergents pour le mois d’octobre, avec des premiers
signes de fléchissement post-référendum compensés par le dynamisme des salaires. Les fondamentaux restent
solides, avec un taux de chômage de 4,8 % et un taux d’emploi à 74,4 %. Les salaires gagnent en dynamisme, à
+ 2,5 % en octobre après 2,4 % en septembre, tandis que le nombre d’heure travaillées se réduit de 0,1 %, ce qui
pourrait relancer la productivité. Toutefois, le nombre de créations d’emploi est en baisse pour la première fois
depuis le T2 2015, – 6 000 contre + 50 000 prévus par le consensus, et le nombre de demandeurs d’emploi est en
hausse de + 2 400. Certains analystes soulignent que ce rapport semble quelque peu exagérer les premiers signes
d’un retournement de la dynamique positive du marché de l’emploi, alors que certains perçoivent le rebond des
salaires et de la productivité comme des signes positifs pour l’avenir.
Les premiers effets de la dévaluation de la livre sur l’inflation se font sentir – D’après les données de l’ONS,
l’inflation en glissement annuel atteint 1,2 % en novembre, après 0,9 % en octobre et légèrement au-dessus du
consensus de 1,1 %. Il s’agit du plus haut taux sur les deux dernières années. Les premiers effets de la dévaluation
de la livre touchent les biens les plus sensibles au taux de change, notamment les prix de l’énergie et des biens
alimentaires. Les biens alimentaires sont ainsi en moindre baisse par rapport à octobre 2015 (- 0,2 contre - 0,3 %)
alors que l’ensemble des autres catégories non-alimentaires sont en hausse, une première depuis mi-2014. Les
pressions inflationnistes augmentent aussi au début de la chaine de production, avec un coût des intrants en hausse
de 12,9 % en novembre. L’inflation sous-jacente atteint 1,4 %, après 1,2 % en octobre.
Le marché immobilier ralentit légèrement en octobre et semble fléchir à Londres – D’après l’indicateur
harmonisé publié sur le site du gouvernement, le prix moyen de l’immobilier résidentiel est en hausse de 6,9 %
d’octobre 2015 à octobre 2016, en légère baisse par rapport à septembre (+ 7,0 %) mais toujours à un niveau élevé.
En glissement annuel, la hausse des prix est portée par le dynamisme du marché en Angleterre, avec + 12,3 % dans
l’Est, + 9,1 % dans le Sud-Est et + 7,7 % à Londres. Les prix restent moins dynamiques en Écosse (+ 4,0 %), au
Pays de Galles (+ 4,4 %) et en Irlande du Nord (+ 5,4 %). Néanmoins, avec les précautions habituelles entourant
les données mensuelles, les prix immobiliers sont en baisse de - 1,2 % à Londres et – 0,1 % en Angleterre entre
septembre et octobre 2016, ce qui pourrait signaler un ralentissement à venir du marché.
BREXIT
Le secteur financier britannique pourrait perdre jusqu’à 50 Md£ par an en cas de Brexit – Dans un rapport
publié par la Chambre des Lords, la Commission chargée de l’Union européenne évalue entre 40 et 50 Md£ les
revenus annuels du secteur financier directement liés à l’UE. Le rapport souligne que la Commission européenne
pourrait rendre plus difficile l’obtention d’équivalence réglementaire pour les pays tiers et suggère au gouvernement
britannique de négocier un accord qui permettrait aux banques britanniques d’obtenir un régime plus favorable que
l’actuel. Le rapport estime que les sociétés financières privilégieraient New York plutôt que les places financières
européennes pour relocaliser leurs activités, et que le rapatriement des activités de compensation euro dans un pays
européen serait contraire aux intérêts l’UE, aucune place financière européenne ne disposant d’infrastructures aussi
développées que celles de Londres.
Lloyd’s of London va proposer un plan de relocalisation en Europe de certaines activités en février 2017 –
Cinq villes seraient actuellement en compétition, le choix final sera soumis aux membres de Lloyd’s of London en
février 2017. Le président John Nelson avait estimé que la perte d’accès au marché unique entraînerait la
délocalisation de certaines des activités même si le siège de Lloyd’s devrait rester à Londres. 11 % des primes
traitées sur le Lloyd’s proviennent de l’Union européenne, soit 3 Md£. Lloyd’s estime que le coût de création d’une
nouvelle entité serait de plusieurs dizaines de millions de livres.
RÉGULATION FINANCIÈRE