L`art de la Grèce antique

I.E.S. Río Verde
Sección bilingüe en francés
UNITÉ 4
L'ART DE LA GRÈCE ANTIQUE
Les caractéristiques principales de l'art grecque sont la proportion et l'équilibre.
L'ARCHITECTURE
Les ordres grecs
On classe les bâtiments grecs en trois ordres, d'après le type de colonne: l'ordre dorique, l'ordre
ionique et l'ordre corinthien.
L'ordre dorique est le plus simple des trois ordres grecs. Les colonnes doriques se caractérisent
par leur chapiteau à échine plate (nue, sans décors), par leur fût orné de 20 cannelures et par
l'absence de base (pour le dorique grec); la frise dorique se caractérise par ses triglyphes et ses
métopes.
L'ordre dorique est aussi le plus ancien des ordres grecs.
L'ordre ionique (appelé également colonne ionique) se caractérise par son chapiteau à volutes, par
son fût orné de 24 cannelures et par sa base moulurée.
Parfois, un groupe de cariatides prend la place de colonnes ioniques, les plis des vêtements comme
les cannelures de ces colonnes. La plus célèbre de ces réalisations est l' Érechthéion de l'Acropole
d'Athènes:
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L'ordre corinthien est le dernier des trois ordres architecturaux grecs. Son caractère est surtout
déterminé par une grande richesse d’éléments et un chapiteau décoré de deux rangées de feuilles
d’acanthe.
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Les principaux bâtiments grecs sont:
Temples: Ce sont des endroits dédiés aux dieux. Les plus connus se trouvent dans l'Acropole d'
Athènes: le Parthénon, l'Érecthéion et le temple d'Athénée Niké
Tombes: Elles pouvaient être très ornées comme le mausolée de la ville d' Halicarnase.
Théâtres: On y représentaient des tragédies et des comédies.
Stades: On y célébraient des courses d'athlétisme et des luttes.
Hippodromes:: Pour les courses de chevaux et de charriots.
Gymnase: C'étaient des endroits où l'on réalisait des exercices physiques.
Palestres: C'étaient des écoles de lutte.
LA SCULPTURE
La sculpture grecque se centre sur l'être humain en le représentant conformément à un idéal de
beauté.
L'équilibre, la proportion et le mouvement sont ses caractéristiques principales.
La sculpture grecque a trois périodes:
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La période archaïque
Comme pour la poterie, les Grecs ne produisent pas de sculptures pour des expositions artistiques.
Les statues sont commandées par des aristocrates ou par l'État et utilisées pour des mémoriaux,
comme offrandes à des temples, des oracles ou des sanctuaires, ou sur des tombes. Pendant la
période archaïque, les statues ne sont jamais de représentations de personnages contemporains.
Elles sont la représentation d'un idéal de beauté, piété, honneur ou sacrifice. Ce sont toujours de
représentations de jeunes hommes, entre l'adolescence et l'âge adulte. Les figures sont taillées en
pierre. Elles se caractérisent par la rigidité de la posture, les visages aux yeux très grands et à un
sourire forcé. Les coiffures avaient des motifs géométriques.
La période classique
Pendant la période classique, il y a une révolution dans les statues grecques peut-être pour l'arrivée
de la démocratie athénienne et la fin de la culture aristocratique. La période classique a des
changements autant dans le style que dans la fonction de la sculpture. Les poses sont plus naturelles
et la technique évolue beaucoup dans la description du mouvement des corps. À partir du Ve siècle
av. J.-C., les statues commencent à représenter de vraies personnes.
Dieu de l'Artémision, vers 460 av. J.-C., musée national archéologique d'Athènes
Pendant cette période, les statues ont d'autres utilités. Les grands bâtiments publics de l'ère
classique comme le Parthénon à Athènes, créent le besoin de statues décoratives, particulièrement
pour remplir la forme triangulaire des chapiteaux. De ces sculptures, il ne reste que des fragments,
les plus renommés d'entre eux sont les marbres du Parthénon, dont la plupart sont visibles au British
Museum.
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Les statues funéraires évoluent des kouroi statiques et impersonnels de la période archaïque vers des
groupes familiaux très personnalisés de la période classique. Ces monuments funéraires sont le plus
souvent situés autour d'Athènes, où se situent à l'époque les cimetières.
Les plus grandes œuvres de la période classique sont la statue de Zeus à Olympie et la statue
d'Athéna Parthénos (toutes les deux réalisées par Phidias ou sous sa direction).
La période hellénistique
Groupe du Laocoon (fin de la période hellénistique), musée Pio-Clementino
La transition de la période classique à la période hellénistique a lieu pendant le IVe siècle av. J.-C
Après les conquêtes d' Alexandre le Grand (de 336 à 323 av. J.-C.), La culture grecque s'étend
jusqu'en Inde. Elle est ainsi plus diversifiée et plus influencée par les cultures orientales, au
détriment de la qualité et de l'originalité des œuvres. De nouveaux centres de la culture grecque se
développent à Alexandrie, Antioche, Pergame, et dans d'autres cités. Vers le IIe siècle av. J.-C., le
pouvoir croissant de Rome absorbe beaucoup de traditions grecques ainsi qu'une proportion
croissante de ses produits.
Pendant cette période, la sculpture est de plus en plus naturaliste. Les gens du peuple, les femmes,
les enfants, les animaux et les scènes domestiques sont sujets de sculpture, qui sont commandées
par de riches familles pour l'ornement de leurs maisons et de leurs jardins. Des portraits réalistes
d'hommes et de femmes de tous âges se produisent, et les sculpteurs ne les représentent plus comme
des idéaux de beauté et de perfection physique. Pendant ce temps, les nouvelles cités hellénistiques
de l' Égypte, de la Syrie et de l' Anatolie ont besoin de statues montrant les dieux et les héros de la
Grèce pour orner leurs temples et leurs places publiques. Ces besoins font de la sculpture, comme
de la poterie, une industrie avec une certaine standardisation et une baisse de qualité. Pour ces
raisons, beaucoup de statues de la période hellénistique ont survécu.
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Les sculptures hellénistiques les plus connues sont la Victoire de Samothrace ( Ier ou IIe siècle av.
J.-C), la statue d Aphrodite de l'île de Melos connue sous le nom de la Vénus de Milo (milieu du IIe
siècle av. J.-C.), le Gaulois mourant et le groupe monumental groupe du Laocoon (fin du Ier siècle
av. J.-C.). Toutes ces statues montrent des thèmes classiques, mais leur traitement est beaucoup plus
émotionnel que les statues austères de la période classique.
La sculpture hellénistique est aussi marquée par une augmentation d'échelle, qui trouve son apogée
dans le Colosse de Rhodes (fin du IIIe siècle av. J.-C.), qui était de la même taille que l'actuelle
Statue de la Liberté.
LE CANON
Polyclète a été le premier sculpteur grec à rédiger un traité sur son art, le Canon
IL repose sur un ensemble de rapports numériques entre les différentes parties du corps: le torse et
les jambes ont la même hauteur, c'est-à-dire trois fois la hauteur de la tête; le bassin et les cuisses
mesurent respectivement les deux tiers du torse et des jambes.
Le Canon n'est pas seulement un guide pratique pour le sculpteur. Il montre que le corps humain est
régi par les nombres et par la symétrie, comme le reste de la nature.
LA CÉRAMIQUE
Les anciens Grecs fabriquent de la poterie pour un usage quotidien et pas pour les exposer; les
trophées gagnés aux jeux sont des exceptions. La plus grande partie de la poterie est constituée de
récipients pour boire comme des amphores, des cratères (récipients pour mélanger le vin et l’eau),
des jarres à eau (hydries), des bols de libation, des cruches et des coupes. Des urnes funéraires
peintes ont également été retrouvées. Beaucoup de figurines en terre cuite sont également
produites, principalement pour servir d'offrandes dans les temples. Pendant la période
hellenistique, une grande variété de poteries est produite, mais la plupart avec peu d'intérêt
artistique.
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Pendant les plus anciennes périodes, même les petites cités grecques produisent de la poterie pour le
marché local. Les styles et modèles sont ainsi très variés. Vers la fin de la période archaïque et le
début de la période classique, cependant, Corinthe et Athènes dominent sur le marché de la poterie.
Leur production fut exportée vers tout le monde grec.. Des productions de Corinthe et Athènes sont
retrouvées de l Espagne à l' Ukraine . La plupart de ces poteries sont des productions de masse de
qualité inférieure. En fait, à partir du IVe siècle av. J.-C., la poterie devient une industrie et la
peinture sur poterie cesse d'être une importante forme d'art.
L'histoire de la poterie grecque ancienne est divisée stylistiquement en périodes:
• la période protogéométrique à partir d'environ 1050 av. J.-C.;
• la période géométrique à partir d'environ 900 av. J.-C.;
• la période géométrique récente ou période archaïque à partir d'environ 750 av. J.-C.;
• la période des figures noires à partir de 700 av. J.-C.;
• et la période des figures rouges à partir de 530 av. J.-C.
La gamme de couleurs qui pouvait être utilisée sur les poteries était restreinte par les techniques de
cuisson: noir, blanc, rouge et jaune sont les couleurs les plus courantes. Pendant les trois premières
périodes, les poteries gardent leur couleur naturelle claire avec quelques motifs noirs.
Kylix à motif rouge (environ -500) British Museum, Londres.
La poterie à figures noires, avec des détails en rouge et blanc et des incisions pour les contours et
les détails est originaire de Corinthe (700 av. J.-C.) et est introduite en Attique une génération plus
tard. Elle est très répandue jusque vers 500 av. J.-C. La poterie à figures rouges, inventée vers 530
av, J.-C., inverse cette tradition, en créant des poteries peintes en noir ornées de motifs rouges. Ce
dernier style fait lentement disparaître le précédent.
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Pendant les périodes protogéométriques et géométriques, la poterie grecque était décorée avec des
motifs abstraits. Au cours des périodes suivantes avec les changements esthétiques et l'amélioration
des techniques des potiers, les décorations prennent la forme de figures humaines, représentant
souvent des dieux ou des héros de l'histoire et de la mythologie grecque. Les scènes de bataille et de
chasse étaient également très populaires, avec des représentations de chevaux, que les grecs adorent.
La poterie grecque est souvent signée, parfois par le potier lui-même et plus rarement par le peintre.
Des centaines de peintres sont cependant identifiables par leur style artistique.
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