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En accompagnement de cet objectif d’installation, trois autres objectifs pour le contrôle des structures,
ont été visés afin,
- de lutter contre le démembrement d’exploitations agricoles viables susceptibles de permettre l’installation d’un
ou plusieurs agriculteurs,
- d’étendre les critères d’agrandissement d’une exploitation agricole au delà de ses dimensions insuffisantes,
en prenant en considération l’insuffisance des références de production ou de droits à aide (quotas laitiers,
primes liées aux primes animales….),
- de faciliter la pluriactivité en permettant l’installation ou la consolidation d’exploitation d’agriculteurs pluriactifs
partout où l’évolution démographique et les perspectives économiques le justifient.
F Les difficultés actuelles de conduite des CDOA.
Comme on le voit en examinant la composition réglementaire de la CDOA, l’avis majoritaire exprimé au gré des
membres présents est souvent le reflet de la composante agricole, en séance plénière de CDOA comme dans
ses sections spécialisées.
Dans ces conditions, les positions du ou des service(s) instructeur(s) et du représentant du Préfet peuvent être
souvent minoritaires, et pourraient irriter d’autant plus les représentants agricoles que ces derniers auraient
l’impression qu’aucune concession ne leur sera faite avant décision du Préfet.
En cette période où un malaise agricole général (ou un mal être) est explicité de plus en plus ouvertement,
accompagné d’un refus nettement exprimé de certaines mesures ou orientations, il faut prendre en compte, pour
mieux comprendre les difficultés de gestion des ces réunions, que le jeu de rôle des différents partenaires qu’ils
savent gardé caché aussi longtemps que nécessaire, est largement influencé par les conjonctures, notamment
nationales, syndicale et économique du moment. au delà de l’ordre du jour proposé qui peut comporter ses
propres questions conflictuelles au plan local.
Les questions qui ont divisé quelques fois et ont conduit parfois en contentieux, ont été jusqu’à présent :
- celles de la représentativité notamment syndicale et plus généralement celles de la composition de
la CDOA,
- celles ayant trait à la conduite des procédures notamment en matière d’enquêtes, de publicité, de
délai et de conditions d’enregistrement, d’instruction de la demande, ainsi qu’en matière de décision
motivée du Préfet, de sa notification et de sa publicité.
- celles ayant trait au fond du dossier.
Les questions actuellement les plus épineuses concernent essentiellement le contrôle des structures
(notamment les dossiers où la SAFER intervient dans ce cadre ou ceux dans lesquels la forme sociétaire est en jeu
et doit être contrôlée, la LOA ayant renforcé ces contrôles à propos des mouvements éventuels d’associés dans un
soucis de freiner l’agrandissement au profit de l’installation), le contrôle des organisations de
producteurs,(OP), ainsi que le contrôle des actions et des financements de l’ANDA.
Par ailleurs la LOA ayant remplacé les sanctions pénales souvent non opérationnelles, par des sanctions
administratives à priori plus dissuasives, l’application des amendes reste parfois encore difficile puisque
suspendue à la validation définitive de la décision de refus d’exploiter qui peut intervenir après un délais de
procédure allongé en cas de recours.
M A titre d’exemple, en Charente maritime, 1128 décisions d’autorisation ou de refus d’exploiter ont été prises de 1998 à
2001, alors que depuis 1993, 39 décisions ont été attaquées. 22 ont été annulées, 5 ont été confirmées et 5 ont fait l’objet
d’un désistement ou d’un non lieu à statuer. 7 sont en cours de jugement.
Sur 21 jugement d’annulation prononcés, 14 l’ont été pour défaut de composition de CDOA, et 7 pour insuffisances liées à
l’instruction.
Ü Pièces jointes : Décret n°99-731 du 26 août 1999, et Article juridique sur le « Contrôle des structures » in Chambres
d’Agriculture n°896 de mars 2001.